Photomontages d'animaux disparus à partir d'animaux actuels.


Découvert en 1990, nommé ainsi en hommage à la paléontologue qui l'a découvert, Sue Hendrickson. Il est exposé au Field Museum of Natural History à Chicago.

http://www.jurassic-world.com/tyrannosaurus-rex-sue

Comme l'a fait remarqué TheDude sur l'une des boxs du groupe (https://choualbox.com/jUbAX), c'est facile de s'emmêler les pinceaux sur les grandes périodes de la préhistoire, du coup pour faire vivre un peu le groupe, voilà une série de boxs où je compte faire une sorte de résumé rapide des époques depuis la première forme de vie complexe à aujourd'hui (dans l'ordre chronologique), avec les grandes évolutions qui s'y sont produites. Si d'autres personnes veulent faire des boxs dessus pour compléter ou corriger d'éventuelles erreurs, ce serait cool aussi!

	PRÉCAMBRIEN 

	Avant de commencer à parler du Cambrien, il faut développer un ce qu'il s'est passé durant le Précambrien. Le précambrien n'est pas une période à proprement parler, c'est un terme qui désigne toutes les périodes précédant la période du Cambrien, et donc tout ce qui a existé il y a plus de 543 millions d'années. La partie qui nous intéresse ici est la dernière période du Précambrien, appelée Édiacarien (-635 à -543 MA). Tout comme durant le Précambrien, la Terre de l'Édiacara était recouverte d'eau tandis que les terres émergées étaient désertes de toute vie (1). 

	Cette période marqua le développement des premiers organismes complexes à corps mou, ces formes de vie connurent une diversification importante il y a 580 millions d'années, et eurent de nombreuses évolutions qui marqueront a jamais l'histoire du vivant. Si les plantes ont relativement peu changés pendant tout le précambrien, restant au stade d'« algue », ce ne fut pas le cas des animaux. Les animaux provenant de cette explosion évolutive sont regroupés dans ce qu'on appelle la faune d'Ediacara. Avant cela, les animaux ressemblaient a de petites méduses flottant a gré des courants ainsi qu'a de minuscules vers vivant dans les fonds marins. Mais la faune d'Ediacara est composée d'animaux beaucoup plus gros et plus complexes, présentant chacun des spécificités qui leur sont propres.

Parmi trois animaux emblématiques de la faune d'Édiacara, se trouvent le Charnia (2 et 3), apparut il y a 580 MA, qui mesurait quelques dizaines de cm. Le Dickinsonia (4 et 5), apparut il y a environ 560 MA, atteignait les 15 cm de long, et faisait parti des premiers animaux à pouvoir se déplacer d'eux-même. Le Spriggina (6 et 7), apparut il y a 555 MA, mesurait tout juste 3 à 5 cm, mais présentait de nouvelles caractéristiques : il avait une tête (et donc un avant et un arrière) et avait peut-être des yeux. Il pourrait être l'ancêtre de tous les vertébrés et des arthropodes.

CAMBRIEN (- 543 MA à -490 MA)

La période du Cambrien commença donc avec des formes de vies déjà assez complexes qui s'étaient diversifiées pendant des millions d'années. Cette période, peu connu, n'en reste pas moins l'une des plus importantes dans l'histoire de l'évolution, vu que trois grandes étapes évolutives furent franchies. Le Cambrien est la première période de l'ère appelé Paléozoïque.

Le premier bond évolutif est l'apparition et le développement des yeux. L'origine de l’œil date sûrement de la fin du Précambrien, mais il s'est développé durant le Cambrien. Au début très simple, ne pouvant que faire la différence entre le jour et la nuit, il évolua et permit de distinguer les silhouettes puis plus tard les couleurs. Grâce à cette innovation, les premiers véritables prédateurs firent leur apparition, tel l'Anomalocaris (8 et 9), datant de -515 à -505 MA et qui était apparenté aux arthropodes. Un véritable monstre pour l'époque vu qu'il pouvait dépasser le mètre long, du jamais vu, et qui utilisait ses yeux et ses appendices avant pour chasser.

Le second bond évolutif fut le développement de l'armure. Si des animaux de l'Édiacara avaient des ébauches de plaques, ce fut durant le Cambrien que des premiers animaux furent recouverts de plaques dont la principale fonction était la défense. Parmi eux, l'un des animaux les plus célèbre de la préhistoire, le trilobite (10 et 11), dont les premiers apparurent il y a 521 MA environ, et dont les plus gros faisaient 40 cm. Ils ramperont sur les fonds marins durant les prochaines 260 millions d'années. Ils font partis des tous premiers arthropodes, qui donneront naissance plus tard aux araignées, insectes et scorpions actuels.

Le dernier bond évolutif est celui de la colonne vertébrale, ou plutôt d'un prototype de colonne vertébrale. En effet, les os n'existaient pas, mais certaines espèces ont développé un long tube à l'intérieur du corps, le long du dos. Parmi les représentants connus, se trouve l'Haikouichthys (12 et 13) apparut il y a environ 535 MA dans ce qui sera la Chine. Mesurant tout juste 2,5 cm de long, il est une sorte de proto-poisson et est l'ancêtre de tous les vertébrés actuels.

Le Cambrien marqua donc un tournant dans l'évolution de la vie animal, y voyant l'apparition des premiers représentants de groupes qui existent encore aujourd'hui, comme les arthropodes et les vertébrés, mais aussi les mollusques et les céphalopodes (groupe des pieuvres, dont le Nectocaris d'il y a 515 MA qui ne possédait que 2 tentacules et faisait tout juste 10 cm -14).

À présent, toutes ces formes de vies allaient se battre pour la conquête et la domination des océans dans ce qui sera la période suivante : l'Ordovicien.

Le Paléocène succéda à l'extinction massive du Crétacé. Techniquement parlant, le Paléocène n'est pas une période au même titre que le Crétacé ou le Jurassique, mais une époque, même si ici nous ne ferons pas de différence pour que cela reste simple à suivre. L'Ère du Mésozoïque prenant fin avec le Crétacé, l'Ère qui commença il y a 66 MA est le Cénozoïque.

Globalement, la Terre était presque aussi vide qu'après l'extinction du Permien, à ceci prêt que la Pangée n'existait plus et que les continents s'étaient tous séparés les uns des autres, favorisant un climat bien moins sec et aride. Les grands herbivores ayant disparus, les forêts tropicales et les marécages recouvrirent une bonne partie des terres. 

Les premiers animaux à s'en remettre furent, tout comme après le Permien, les reptiles, notamment le groupe des choristodera qui ressemblait fortement aux crocodiles . L'expansion des marécages leur permit de s'épanouir sans problème et de devenir les principaux prédateurs de ce début de Paléocène. C'était le cas du Champsosaurus (2 et 3), qui vivait en Amérique du Nord. Son espèce avait survécu à l'impact de l'astéroïde. Mesurant environ 3,5 m, c'était un petit reptile comparé aux dinosaures du Crétacé, mais un géant pour les animaux du Paléocène.

Toujours parmi les reptiles, les serpents prirent une place importante dans les forêts tropicales d'Amérique du Sud. Apparut durant le Crétacé inférieur, les serpents étaient à l'origine de petits descendants de lézards, mais ceux du Paléocène avaient de quoi faire passer un Anaconda pour une Couleuvre. En effet, le Titanoboa (4), qui vivait il y a 60 MA, était gigantesque, le plus grands spécimen découvert mesure 12,8 m, mais il est estimé que les plus grands pouvaient atteindre les 14 m !

Les dinosaures avaient également survécus à cette extinction. Les dinosaures non-aviens s'étaient éteint, mais les dinosaures aviens, c'est-à-dire les oiseaux, commençaient déjà à se diversifier à nouveau pour redevenir petit à petit les animaux dominants, aussi bien dans les airs que sur terre. C'est ainsi qu'apparut des oiseaux exclusivement terrestres et carnivores, possédant de longues pattes robustes et un énorme bec capable de briser des os. Ces animaux, surnommés « oiseaux-terreurs », étaient relativement petits au début, à l'image du Paleopsilopterus (5), qui vivait en Amérique du Sud il y a 62 MA et faisait un mètre de haut. Cependant ils devinrent très vite de grands prédateurs, à l'image des anciens théropodes non-aviens, comme le Gastornis (6 et 7), il y a 56 MA, qui faisait 2,2 m de haut.

Tout comme après le Permien, les sauropsides étaient en train de reprendre le contrôle des terres. Cette fois-ci en revanche les mammifères étaient de la partie. Ces derniers pouvaient se diviser en deux groupes : les placentaires et les marsupiaux. Le premier groupe connu une véritable explosion avec une diversification sans précédant.

Ces mammifères avaient eux-aussi leurs prédateurs, tel le Miacis (8). Vivant il y a 59 MA en Europe et en Amérique du Nord, ce petit carnivore de 30 cm ne faisait pas le poids face aux oiseaux-terreurs, mais il était bien plus agile et pouvait facilement grimper aux arbres. Il aura un bel avenir devant lui puisqu'il donnera naissance au groupe des carnivora, qui regroupe aujourd'hui quasiment tous les carnivores placentaires, des ours aux loups en passant par les lions, les loutres et les hyènes.

Si les mammifères n'étaient pas les carnivores principaux, ils prirent en revanche la place des herbivores principaux. C'était le cas du groupe des ongulés, dont les individus devinrent rapidement communs. On peut citer le Prodinoceras (9 et 10), qui vivait il y a 59 MA en Mongolie et qui faisait 2,9 m de long (et dont l'appartenance aux ongulés reste débattue) ; le Coryphodon (11 et 12), qui vivait il y a 57 MA en Laurasie et faisait 2,25 m de long ; ou encore le Phenacodus (13 et 14), qui vivait il y a 56 MA en Amérique du Nord et faisait 1,5 m.

Dans les forêts d'Europe et d'Amérique du Nord apparut également un petit mammifère arboricole, qui ressemblait vaguement à un écureuil : Plesiadaspis (15). Vivant il y a 58 MA et faisant 80 cm de long, ce petit animal était un proche parent de ceux qui formeront, quelques millions d'années plus tard, les premiers primates.

Le Paleocene marqua ainsi le renouveau de la vie animal après le terrible impact de l'astéroïde il y a 66 MA. Les sauropsides, et notamment les dinosaures, étaient prêts à redevenir les maîtres du monde, mais les synapsides faisaient leur grand retour depuis le Permien, via leurs derniers survivants, les mammifères.

Les dinosaures avaient dominé le monde incontestablement pendant plus de 160 millions d'années, désormais la bataille pour la dominance de la Terre reprenait dans ce qui sera l'époque suivante : l'Eocene.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW), Crétacé 1/2 (https://choualbox.com/B3N6s), Crétacé 2/2 (https://choualbox.com/WbuoQ)

Nom: Concavenator corcovatus (Le chasseur bossu de Cuenca)

Phylogénie: Dinosauria -&gt; Saurischia -&gt; Theropoda -&gt; Carcharodontosauridae 

Epoque: Barrémien (Crétacé inférieur)

Découvert en 2010 par José Luis Sanz, Francisco Ortega et Fernando Escaso, en Espagne (à Cuenca, dans la région de Castille-La Manche), dans la formation Calizas de La Huérgina.

Concavenator était un théropode carnivore de six mètres de long, d'environ deux à trois tonnes, et vivant il y'a 130 millions d'année en Espagne actuelle. Sa plus frappante caractéristique est cet aileron dorsal, formé de deux longues vertèbres, au but inconnu: peut-être un simple moyen de parade et de distinction, ou une voile servant à réguler la température de son corps, comme se fut imaginé pour Spinosaurus ou Dimetrodon. De même, des traces d'épines ont été retrouvés sur ses bras, indiquant qu'il aurait pu avoir des proto-plumes. Des traces d'écailles ont été retrouvé au niveau de sa queue et de ses pieds, ressemblant à celles des oiseaux. Il cotoyait notamment des dinosaures comme Pelecanimimus ou Iguanodon.

L'animal se fait plutôt rare dans les médias, malgré son physique atypique. Il apparaîtra supposément dans Jurassic World Fallen Kingdom en tant que statue dans le Manoir Lockwood. 

(Si ça plait, je pourrais faire ce genre de box toute les semaines, histoire de faire découvrir ou re-découvrir des bestioles du Mésozoïque) 

Comme il n'est pas évident de situer dans le temps les différentes périodes mentionnées dans les boxs du groupe, je me suis dit qu'il serait bon d'épingler ces deux éléments.
Cela permettra à tout le monde de situer rapidement une période donnée sur une échelle de temps et les auteurs des boxs ne seront plus contraints de préciser les années concernées.

Au début de l'Eocène, le climat était très chaud, les forêts tropicales s'étendaient du pôle nord au pôle sud, avant de connaître un changement il y a environ 45 MA, les pôles devenant plus froid,  les forêts laissant place à de grands espaces ouverts. Au même moment les continents continuaient leurs dérives, l'Afrique remontant vers l'Europe et l'Inde vers l'Asie, commençant ainsi la formation des Alpes et de l'Himalaya.

C'est d'ailleurs avec la formation de ces montagnes que certains mammifères préférèrent se tourner vers la mer pour se nourrir, comme le Pakicetus (2 et 3), il y a 52 MA, qui vivait dans l'actuel Pakistan, une zone qui, à l'époque, était montagneuse et entourée par les eaux. Petit à petit, ses descendants se sont adaptés à la vie semi-aquatique, puis totalement aquatique, donnant naissance au groupe des cétacés (4).

Les premières baleines avaient donc des origines terrestres, et étaient également carnivores. À l'image des reptiles marins du Mésozoïque, ils devinrent de grands prédateurs marins, cohabitant avec les requins. Le Dorudon (5 et 6), entre autres, vivait il y a 41 MA et atteignait les 5 m de long, soit environ la taille d'un gros requin actuel. Pour autant, il n'était rien comparé au Basilosaurus (7 et 8), une baleine tueuse géante apparut il y a 40 MA et qui faisait entre 15 et 18 m de long, soit aussi grand que les Mosasaurus du Crétacé ! D'ailleurs, des restes retrouvés dans son estomac indiquent qu'il chassait même des Dorudons.

Sur terre, les mammifères carnivores prenaient également de plus en plus d'importances, à l'image de l'Andrewsarchus (9) qui, il y a 45 MA en Mongolie, atteignait les 6 m de long ! Malgré son allure de chien, c'était un ongulé, plus proche des baleines. De plus, bien qu'il ait été très imposant, il n'était pas bâti pour la course et n'était certainement pas un grand prédateur, mais plutôt un charognard.

D'autres mammifères étaient bien plus adaptés pour être des prédateurs féroces. Rapide, agile, mesurant 3 m et doté d'une mâchoire redoutable, le Hyaenodon (10 et 11) était l'un des plus prolifiques de l'Eocène. Apparut il y a 41 MA, il ne disparut il n'y a que 26 MA, après avoir colonisé l'Amérique du Nord, l'Asie, l'Europe et l'Afrique.

Les mammifères devenaient d'excellents chasseurs, écrasant la concurrence. En effet, les « oiseaux-terreurs » (les phorusrhacidae) commencèrent à décliner sur quasiment tous les continents. L'Eleutherornis (12), vivant en France au milieu de l'Eocene, est l'un des derniers oiseaux-terreurs d'Europe. S'ils disparurent sur la majorité des terres durant cette époque, ils devinrent en revanche très présents en Amérique du Sud et en Australie, ces deux continents étant coupés du reste du monde.

Chez les herbivores, les mammifères étaient clairement le groupe dominant, les ongulés se diversifiant de plus en plus, de nombreuses espèces développaient des caractéristiques physiques pour se défendre, comme l'Uintatherium (13 et 14), il y a 48 MA et qui faisait 4 m de long, ou encore l'Arsinoitherium (15 et 16), il y a 36 MA et qui faisait 3,5 m.

Au début de l'Eocène, il y a environ 55 MA apparut également un petit ongulé d'une soixante de centimètres. Appelé Eohippus (17 et 18), son nom signifie « cheval de l'aube ». Effectivement, c'est l'un des plus vieux équidé connu, ancêtre des chevaux modernes. L'Eohippus n'est pas le seul ancêtre de groupes actuels, on retrouve également le Phiomia (19 et 20), un herbivore africain qui faisait un peu plus de 2 m. Vivant il y a 37 MA, il possédait une toute petite trompe, prémices de celle que développeront ses descendants : les éléphants.

D'autres mammifères étaient quant à eux arboricoles, à l'image du petit Archicebus (21). Apparut il y a 55 MA dans ce qui deviendra la Chine, il ne pesait que 30 grammes. Ce petit omnivore est le plus vieux primate connu. Ses descendants devinrent plus grands, comme l'Aegyptopithecus (22 et 23), un primate de 92 cm qui ressemblait vaguement à un singe d'aujourd'hui. Ce dernier vivait en Egypte il y a 35 MA.

Ainsi l'Eocène marqua un tournant dans l'histoire du Cénozoïque, au moment où les mammifères devinrent de véritables prédateurs et prirent le contrôle de la majorité des terres. De très nombreux groupes modernes apparurent : chauves-souris, primates, cétacés, éléphants, rhinocéros, chevaux, etc...

Mais le tournant eut véritablement lieu à la toute fin de l'époque. Le climat changea radicalement, les forêts tropicales devinrent de moins en moins importantes et le climat plus sec. Les marécages cédèrent la place à de grandes plaines semblables à des savanes. Ces changements brusques provoquèrent l'extinction de 20% des espèces.

Les dinosaures restaient en haut de la chaîne alimentaire en Amérique du Sud, tandis que les mammifères prenaient le contrôle des terres et des mers sur le reste de la planète. Ils étaient fin prêt à devenir des géants, dans ce qui sera l'époque suivante : l'Oligocène.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW), Crétacé 1/2 (https://choualbox.com/B3N6s), Crétacé 2/2 (https://choualbox.com/WbuoQ)
Cénozoïque : Paléocène (https://choualbox.com/bP899)

La plupart des dinosaures montrés dans Jurassic Park n’ont pas vécu pendant le Jurassique (seul le stégosaure était bien de cette période) mais pendant le Crétacé.  Les dinosaures que l’ont voit à l’écran ont de nombreux accoutrements comme des pointes, des cornes, des boucliers... La plupart des dinosaures ayant ce genre attributs viennent du Crétacé.

Ces deux périodes se sont certes succédé pendant le Mésozoïque mais elles sont séparées dans ce cas précis par 65 millions d’années...  

À la suite de l'extinction de l'Ordovicien, les céphalopodes géants avaient disparu des océans, laissant la place de prédateur dominant aux arthropodes, et notamment aux scorpions des mers, les euryptérides. Sans concurrents pour les arrêter, ils atteignirent des tailles de plus en plus grandes. Le principale prédateur du Silurien était le Pterygotus (2 et 3). Apparut il y a environ 440 MA, il chassait en se tapissant dans les fonds marins près des côtes et des estuaires, attendant qu'une proie ne passe à portée de ses énormes pinces. Les plus grands spécimens mesuraient 2,3 mètres de long, ce qui explique en parti sa dominance.

Ce fut également à cette époque qu'évolua à partir des scorpions de mer les premiers véritables scorpions et leur groupe : la arachnides. Le plus ancien connu est le Brontoscorpio (4), vivant il y a 420 MA. Il ressemblait à un scorpion moderne, si ce n'est qu'il pouvait atteindre un mètre de long. D'ailleurs, il semble probable que des Brontoscorpio aient pu sortir de l'eau pour passer du temps sur la terre ferme.

Dès la fin du Silurien, on retrouve les premières traces de petits arthropodes totalement adaptés à la vie terrestre, que ce soit des sortes de mille-pattes comme le Pneumodesmus (6) ou des petits prédateurs arachnoïdes comme l'Eotarbus (7). Contrairement à la croyance populaire, ce ne sont pas les amphibiens les premiers à avoir foulé le sol émergé, mais bel et bien les arthropodes.

Ces derniers vivaient près des côtes et des cours d'eau où les plantes sse propageaient depuis la fin de l'Ordovicien. Les végétaux colonisèrent les rives et les marécages, formant de véritables « mini-jungles ». D'abord toute petites, elles ne cessèrent de gagner en taille. Cooksonia (8 et 9) est la plus ancienne plante connue, datant d'il y a 433 MA, elle ne dépassait guère les 3 cm. Mais d'autres variétés de plantes apparurent tout au long du Silurien, dont Psilophyton (10) il y a 420 MA, qui pouvait atteindre les 60 cm.

Malgré leur place dominante durant cette période, les arthropodes ne sont pas le groupe qui connu le plus de changements. En effet, ce fut les vertébrés qui connurent un développement et une diversification sans précédent. Au début du Silurien, ces poissons étaient encore de fragiles animaux qui passaient leur temps à aspirer les fonds marins avec leur bouche pour se nourrir de micro-organismes, comme le Jamoytius (11), qui vécut il y a 440 MA et faisait 27 cm, ou le Birkenia (12 et 13), qui vivait en eau douce il y a 438 MA et faisait 10 cm.

À partir du milieu du Silurien, trois nouveaux groupes apparurent : les « poissons à plaques », appelé placoderme, les « poissons cartilagineux », appelé chondrichthyens, et les « poissons osseux », appelés ostéichtyens. Les premiers à apparaître furent les placodermes. Tout comme l'Arandaspis avant eux, ils avaient l'avant de leur corps couvert de plaques, tel le Silurolespis (14), qui vivait il y a 427 MA. À ce moment là, les placodermes avaient déjà développé des petites nageoires, avant de développer les premières mâchoires articulées. On pense effectivement que la première mâchoire est apparue chez les placodermes avec la découverte de l'Entelognathus (15 et 16) en Chine et qui vivait il y environ 420 MA.

À partir de là, les poissons cartilagineux évoluèrent à partir des placodermes, dont le Climatius (17), plus ancien acanthodien connu. Ce groupe là fait encore débat pour savoir où le classer, s'il fait parti des chondrichthyens ou apparenté, quoiqu'il en soit, ce petit poisson de 7,5 cm de long possédait des dents sur la mâchoire inférieure. Pour la première fois, les poissons étaient devenus des prédateurs.

Les poissons osseux apparurent à leur tour. On ne sait pas vraiment s'ils ont évolué depuis les placodermes ou les poissons cartilagineux, en tout cas, le plus vieux ostéichthyen connu est le Guiyu Oneiros (18), qui vécu il y a 419 MA et faisait 33 cm, faisant de lui l'un des plus gros poissons du Silurien.

Ainsi, quand le Silurien toucha à sa fin, les récifs coralliens et les plantes terrestres avaient colonisés la planète. Les arthropodes étaient en haut de la chaîne alimentaire et s'apprêtaient à prendre possession des terres, mais les évolutions parmi les vertébrés allaient changer la donne. Désormais, les vertébrés  allaient entrer dans la course pour le contrôle des mers, dans ce qui sera la période suivante : le Dévonien.

Autres périodes :
Cambrien (-543 MA à -490 MA) : https://choualbox.com/mtCS3
Ordovicien (-490 MA à -443MA) : https://choualbox.com/gqL6C

(Je vais essayer d'alterner entre un animal peu connu et un très célèbre)
Nom: Tyrannosaurus rex (le Roi Tyran des reptiles)

Phylogénie: Dinosauria -&gt; Saurischia -&gt; Theropoda -&gt; Tyrannosauridae

Epoque: Maastrichtien (Crétacé supérieur)

Découvert à différentes dates via des restes épars jusqu'en 1905 où il est décrit et baptisé par Henry Fairfield Osborn. Les premiers squelettes complets sont découvertes 80 ans en plus tard, en 1988 puis en 1990 dans le Montana et le Dakota du sud (1/2)

Comment présenter synthétiquement le plus massif prédateur terrestre que la Terre ai jamais porté ? 
Tyrannosaurus rex (ou T. rex) était un théropode, mesurant environ entre 10 et 13 mètres (3), voir plus selon certaines estimations, pour environ 3 à 4 mètres à la hanche. Son poids, source de débat dans la communauté paléontologique, fait de lui le carnivore terrestre le plus énorme de tout les temps: de 8 à plus de 10 tonnes. Comparé aux autres théropodes géants comme Carcharodontosaurus ou Giganotosaurus, c'est un colosse, et même Spinosaurus, le plus long théropode découvert (ou plutôt estimé) peinerait à équivaloir une telle masse. Le spécimen le plus connu et le plus complet, FMNH PR2081 dit &quot;Sue&quot;, sert de valeur étalon pour les autres découvertes.

Tout chez le Tyrannosaurus était fait pour la puissance (4): des bras certes courts mais pouvant soulever plusieurs centaines de kilos, un cou court et robuste et une queue accueillant parfois plus de quarante vertèbres, pour contrebalancer cette énorme tête, dont la plus grande représentante faisait 1,5 mètres de long à elle seule. Grâce à ces crânes, des études ont pu être faites sur les sens du T. rex: une vision binoculaire excellente, un odorat supérieur à tout les autres théropodes. Sa bouche, en forme de U (contrairement à une forme de V commune à la plupart des théropodes) permettait de plus grande bouchées, et étaient garnis de dents d'environ 30 centimètres, racines comprises. Ses puissants muscles et la configuration impressionnante de sa mâchoire lui offrait une puissance de morsure de plus de cinq tonnes, la plus grande jamais enregistrée pour un animal terrestre. La pression de chaque dents était de 30 tonnes au centimètre carrés. (l'Otodus (Megaselachus) megalodon est estimé à 10 tonnes par exemple)

Un sujet fait toujours activement débat parmi les chercheurs: Tyrannosaurus rex avait-il des plumes ? (5) Il est probable qu'il en eu: ses cousins proches, comme Yutyrannus huali en était recouvert, mais dans le même temps, des découvertes de traces d'écailles et des études chez Daspletosaurus torosus, un autre de ces cousins, ont montré une absence de lèvres ainsi que des écailles sur le visage, semblables à celles des crocodiles, ainsi que des parcelles de peaux retrouvés à différents endroits du corps. Il est probable que T. rex n'ai eu que quelques plumes discrètes sur le dos, et un duvet chez les juvéniles.

Le Tyrannosaurus a été victime, depuis quelques décennies, d'attaques iconoclastes, notamment de la part de Jack Horner, éminent paléontologue, qui l'a considéré comme un charognard (5), lent au point d'être incapable de courir. En réalité, sa vitesse est estimé à une vingtaine de kilomètres par heure; c'est certes peu, mais c'est suffisant pour chasser les Hadrosaures et les Ceratopsiens qui vivaient en même temps que lui. De même, la théorie du charognard est hautement douteuse lorsqu'on prend en compte les sens très performants, ainsi que la musculature générale et la taille de l'animal, ainsi qu'un élément clé: des traces de dents cicatrisés sur les os de certaines proies.

On pense que le Tyrannosaurus était un animal sociable, qui vivait en meute familiales (6), comme l'indique des traces chez ses cousins, comme Albertosaurus sarcophagus (une vingtaine de spécimens trouvés ensemble), ainsi que des empreintes découvertes au Canada en 2014. Egalement, des blessures mortelles chez certains spécimens ont cicatrisés, ce qui s'explique par deux choses: on les a aidé à survivre, et le système immunitaire du Tyrannosaurus était ultra performant: le spécimen Wyrex a été découvert, avec la majeur partie de sa queue manquante (7). Non pas qu'on l'ai perdu, mais elle a bel et bien été sectionné à la onzième vertèbre. Et il a survécu a la terrible infection qui a suivi. Il nous a d'ailleurs apporté, en plus de cette découverte incroyable, des traces de peau. Outre les autres Tyrannosaures, le danger était constamment présent dans l'environnement du T. rex: Triceratops horridus et Ankylosaurus magniventris pouvaient mettre fin à une partie de chasse rapidement, avec un coup de corne ou une patte brisée par une massue. (8)

Combien de média ont ils représenté le Tyrannosaurus rex ? On ne compte plus les films, les livres, les jeux vidéos, les dessins-animés, même les groupes de musique. J'ai décidé de garder seulement le plus iconique: Rexy, de la saga Jurassic Park.(9)



Photomontages d'animaux disparus à partir d'animaux actuels.
Première box : https://choualbox.com/qRqam

Le monde au début du Dévonien était similaire à celui du Silurien avec les arthropodes en haut de la chaîne alimentaire.

Les scorpions de mer continuaient d'évoluer lentement, jusqu'à atteindre une taille inouïe. À la fin du Dévonien inférieur, il y a 390 MA, le Jaekelopterus (2) mesurait 2,6 m de long, ce qui fait de lui le plus grand arthropode marin ayant jamais existé. Un véritable monstre en son temps.

Cependant les choses étaient en train de changer. En effet, le Dévonien inférieur vit la prolifération du groupe des placodermes, les poissons à plaques, peu agiles mais lourdement protégés. Ils évoluèrent sous diverses formes, avec mâchoire ou non. Parmi les plus connus du Dévonien, on retrouve le Cephalaspis (3 et 4), qui vécut il y a 415 MA et mesurait 60 cm, et le Pteraspis (5), qui vécut il y a 410 MA et mesurait 20 cm. Ces placodermes sans mâchoires étaient très commun à cette époque, pour autant, ils restaient des animaux passifs.

Les placodermes avec mâchoire, quant à eux, devinrent des prédateurs de plus en plus en plus imposants. Au début, il ne faisaient qu'une vingtaine de cm, avant de grandir et, pour la première fois dans l'histoire des vertébrés, de dépasser le mètre de long, à l'image du Eastmanosteus (6), qui faisait déjà 3 mètres de long et vivait il y a 393 MA.

Rapidement, les placodermes firent de l'ombre aux euryptérides, qui virent leur population décliner dès le milieu du Dévonien. Ces scorpions de mer ne  pouvaient faire face à de tels prédateurs, et notamment le plus grand d'entre eux : le Dunkleosteus (7 et 8). Gigantesque, lourdement protégé et possédant une mâchoire puissante, il était sans conteste le maîtres des océans. Apparut il y a 380 MA, il atteignait les 10 mètres de long ! Avec lui, les poissons devinrent les maîtres des océans, au détriment des euryptérides.

Paradoxalement, ce qui permit aux placodermes de devenir les animaux dominant causa également leur perte. En effet, les plaques étaient utiles pour se protéger contre les autres prédateurs, surtout des arthropodes, mais une fois ces derniers déclinant et arrivés au sommet de la chaîne alimentaire, les plaques ne servaient plus, et étaient plus encombrante qu'autre chose. Les autres poissons non-placodermes, plus petits mais plus agiles, s'avérèrent être des concurrents féroces.

Les placodermes entrèrent en déclin, au profit des premiers requins tel le Cladoselache (9), le plus vieux requin connu, et le Stethacanthus (10 et 11) qui vécurent tous les deux il y a environ 370 MA et faisaient 2 m. Outre les requins, Hyneria (12), qui vivait il y a 360 MA, était encore plus grand avec ses 4 m.

Sur la terre ferme, la végétation changea complètement. Alors qu'au début du Dévonien, les terres n'étaient couverte que de petites plantes (13), des organismes bien plus grands se développèrent. Il y a 420 MA, apparut de grands champignons verticaux, appelés Prototaxites (14) qui pouvaient atteindre 8 m, s'en suivit plus tard l'apparition des premiers arbres, le Wattieza (15) il y a 385 MA. La Terre allait dès lors se couvrir de forêts. Ce fut à cette même époque, vers 400 MA, qu'apparurent les premiers insectes volants. Après avoir été les premiers animaux à avoir foulé la surface terrestre, les arthropodes venaient d'être les premiers à s'envoler.

Parmi les poissons osseux apparurent les rhipidistiens, des poissons à poumons, il y a 416 MA. Ceux-ci avaient en effet développés des poumons simples permettant de respirer à la surface, ce qui était utile dans ces eaux chaudes tropicales et stagnantes où ils risquaient de suffoquer. Ce fut durant la même période qu'apparu le Coelacanthe (16), un fossile vivant, et proche parent des rhipidistiens.

Les nageoires de ces poissons osseux étaient charnues, possédant des muscles puissants, ce qui a favorisé le développement de pattes. Tout comme certains poissons actuels, ils devaient pouvoir se hisser de temps en temps sur la terme ferme, notamment pour se protéger des prédateurs marins. Petit à petit, ces animaux se sont développés pour passer de plus en plus de temps hors de l'eau, créant un nouveau groupe, les tétrapodomorphes, il y a 409 MA.

Parmi eux, l'Eusthenopteron (17 et 18), un prédateur d'il y a 385 MA, ressemblait encore fortement aux autres poissons, mais au fur et à mesure des évolutions, les individus appartenant aux tétrapodomorphes changèrent physiquement, développant quatre pattes, perdant leurs nageoires dorsales et développant une queue allongée, ce qui mena à l'apparition du premier tétrapode connu, il y a 368 MA, l'Elginerpeton (19), le tout premier amphibien de l'histoire.

En l'espace d'une trentaine de millions d'années, les vertébrés avaient conquis les rivages. Malgré tout, les amphibiens restaient essentiellement aquatique. Leur peau avait besoin de rester humide et leurs œufs, fragiles et mous, avaient besoin d'eau pour survivre.

Le Dévonien prit fin il y a 359 MA, avec une extinction de masse qui provoqua la disparition de 50% des espèces, peut-être causée par la chute d'un astéroïde. Les eaux profondes étaient désormais contrôlées par les poissons, dont des requins primitifs. Sur les berges et dans les marécages, les premiers amphibiens s'y reposaient, à l'abri des prédateurs. La surface terrestre était désormais recouverte d'une forêt luxuriante. À l'origine vide d'animaux, l'intérieur de ces forêts se peuplaient peu à peu d'arthropodes. Si ces derniers avaient perdu le contrôle des mers, ils étaient prêt à prendre celui des terres, dans ce qui sera la période suivante : le Carbonifère. 

Autres périodes :
Cambrien (-543 MA à -490 MA) : https://choualbox.com/mtCS3
Ordovicien (-490 MA à -443MA) : https://choualbox.com/gqL6C 
Silurien (-443 MA à -417MA) : https://choualbox.com/OhBHC


L'Oligocène suivit immédiatement l'extinction de l'Eocène, celle-ci décima notamment les populations européennes, qui furent remplacées par des espèces venues d'Asie. Bien que les continents s'étaient séparés les uns des autres durant le Mésozoïque, ils se connectaient entre eux en fonction du niveau de la mer. En effet, quand le niveau baissait, des bandes de terres émergeaient ce
qui permettait aux espèces de s'étendre d'un continent à l'autre. C'est pour cela que les espèces d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Asie et d'Afrique s'influençaient mutuellement.

Chez les prédateurs, les carnivora se diversifiaient pour donner naissance à des groupes existant encore aujourd'hui. Parmi eux, on retrouve celui des canidés, avec le Mesocyon (2 et 3). Faisant à peine la taille d'un chat, ce petit prédateur d'il y a 38 MA est pourtant l'un des plus vieux canidés, ancêtre des loups et chiens d'aujourd'hui. Bien qu'apparut à la toute fin de l'Eocène, il ne disparut qu'après l'Oligocène. C'est également durant cette époque, il y a 25 MA, qu'apparut le Proailurus (4 et 5), qui n'est autre que le plus vieux félin connu. Ils restaient néanmoins assez petits comparés aux autres prédateurs contemporain comme Hyaenodon. 

Tout comme le Proailurus, l'Entelodon (6 et 7) fait parti de ces animaux qui ont colonisé l'Europe à partir de l'Asie. Apparut à la toute fin de l'Eocène, il disparut vers le milieu de l'Oligocène. Il ressemblait à une sorte de phacochère -même s'il n'était pas son ancêtre-, à ceci prêt qu'il faisait 1,35 m de haut et que, malgré son régime omnivore, il avait des crocs énormes capable d'infliger de gros dégâts.

Les herbivores connaissaient eux aussi une diversification progressive vers les groupes actuels. On retrouvait toujours les éléphants primitifs, tel le Palaeomastodon (8 et 9), apparut juste avant l'Oligocène, il y a 35 MA, qui ne faisait que 2,2 m de long et pesait 2,5 tonnes.

D'autres groupes apparurent, comme celui des cervidés, qui comprend aujourd'hui les cerfs. Parmi les plus vieux de ce groupe, on retrouve le Protoceras (10 et 11), qui avait la particularité d'avoir trois paires de cornes sur la tête. Apparut il y a 34 MA, ce petit herbivore d'un mètre de long vivait en Amérique du Nord et était probablement l'une des proies des premiers canidés.

Toujours en Amérique du Nord, apparut il y a 30 MA le Stenomylus (12 et 13), qui appartient au groupe des camélidés, c'est-à-dire le groupe des chameaux et lamas actuels. Les premiers camélidés sont apparus il y a 45 MA, et était bien plus petit que les camélidés modernes. Le Stenomylus, par exemple, ne faisait que 61 cm de haut.

D'autres herbivores en revanche ne ressemblaient à aucun animaux modernes. À l'image du Chalicotherium (14). Apparut il y a 28 MA, cet herbivore de 2,6 m de haut vivait en Afrique, en Europe et en Asie. Il avait la particularité de marcher sur ses poings, un peu à la même manière que les gorilles actuels.

Ce fut durant l'Oligocène qu'apparut un herbivore gigantesque. Venant d'Asie, c'était un proche parent des rhinocéros, bien qu'il n'en avait aucunement l'apparence. Il s'agit du Paraceratherium (15 et 16), un mammifère de 7,4 m de long et 4,8 m de haut, pour un poids de 20 tonnes. C'est le plus grand mammifère terrestre ayant jamais existé. Malheureusement pour lui et son groupe, la désertification progressive du cœur de l'Asie (à cause de la formation de l'Himalaya) provoqua son extinction.

Les mammifères étaient sans conteste les animaux dominants, mais les « oiseaux-terreurs » n'avaient pas pour autant disparus complètement. Certaines espèces vécurent encore longtemps en Amérique du Nord, comme le Bathornis (17), qui apparut il y a 37 MA. Bien que vivant durant tout l'Oligocène, les derniers oiseaux-terreurs disparurent d'Amérique du Nord il y a environ 20 MA. 

L'Amérique du Sud restait néanmoins coupée du reste du monde, et sa faune était unique. Contrairement aux autres continents, c'était les oiseaux -les phorusrhacidae- qui étaient au sommet de la chaîne alimentaire, avec des oiseaux tueurs comme le Paraphysornis (18 et 19), qui vivait il y a 24 MA et qui faisait 2 m de haut. Son bec atteignait les 60 cm !

Outre sa faune de dinosaures, l'Amérique du Sud se distinguait également par ses carnivores mammifères. En effet, sur la majeure partie de la planète, les mammifères prédateurs étaient des placentaires, mais en Amérique du Sud, c'était des marsupiaux. Parmi eux, le Proborhyaena (20), un chasseur de 3 m de long qui vivait principalement dans les forêts, laissant les espaces ouverts aux oiseaux-terreurs. Il chassait des placentaires tel l'Astrapotherium (21 et 22), un herbivore apparut il y a 28 MA et qui faisait 2,5 m de long.

Dans les airs, les oiseaux étaient devenus le groupe dominant, remplaçant les ptérosaures du Mésozoïque, avec des individus de très grandes tailles, tel le Pelagornis (23), il y a 28 MA, qui avait une envergure de 7,4 m, ce qui en fait le plus grand oiseau (en terme d'envergure) qui ait jamais existé.

Dans les océans, les baleines tueuses étaient toujours présente au début de l'Oligocène, comme avec le Coronodon (24 et 25) il y a 33 MA, mais entrèrent rapidement en déclin. Ce fut durant cette époque, il y a 25 MA qu'apparurent également les premiers cachalots. 

Ainsi, la faune de l'Oligocène ressemblait de plus en plus à celle d'aujourd'hui, excepté pour l'Amérique du Sud, véritable îlot dans ce monde, où les dinosaures étaient encore les maîtres. La bataille pour la dominance des terres continuera lors de la période suivante : le Miocène.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW), Crétacé 1/2 (https://choualbox.com/B3N6s), Crétacé 2/2 (https://choualbox.com/WbuoQ)
Cénozoïque : Paléocène (https://choualbox.com/bP899), Eocène (https://choualbox.com/uCvp5)

Quand le Miocène débuta, le climat était encore relativement chaud, mais commençait à se refroidir lentement dès le milieu de l'époque, provoquant la formation de calottes glacières en Antarctique où les dernières forêts commençaient à disparaître. Les continents retrouvaient quasiment la même place qu'aujourd'hui, la différence relativement important restant la séparation en l'Amérique du Nord et du Sud.

Les groupes de prédateurs modernes se mettaient en place. Ainsi, les canidés et les félins se développaient tout autour de la planète. Parmi ces derniers, le Machairodus (2) était très prolifique, chassant dans les plaines d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Asie et d'Afrique il y a 11 MA. Mesurant 2 m de long et 1,2 m de haut, c'était déjà un très gros prédateur. On retrouvait également l'Hemicyon (3), il y a 16 MA et qui faisait 1,5 m de long. Ressemblant vaguement à un gros chien, il appartenait au groupe des Ursidae, autrement dit des ours.

D'ailleurs, certains proches parents des ours devinrent des prédateurs aquatiques, formant les premiers Carnivora aquatique, comme l'Allodesmus (4 et 5). Mesurant 2,4 m de long, ce prédateur du début du Miocène est ainsi très proche des léopards de mer moderne.

Parmi les herbivores, les chevaux proliféraient et se faisaient de plus en plus grand, l'Hipparion, il y a 23 MA faisait 1,4 m de haut, et le Dinohippus (6), il y a 7 MA, en faisait 1,5. Ressemblant aux chevaux modernes, il vivait en Amérique du Nord.  On retrouve aussi le Synthetoceras (7 et 8), semblable aux antilopes, il parcourait les grandes plaines d'Amérique du Nord il y a 13 MA, et mesurait 2 m de long. Outre le Dinohippus et le Synthetoceras, on retrouvait aussi des camélidés en Amérique du Nord, tel le Titanotylopus (9 et 10). Vivant il y a 10 MA, il ressemblait à un dromadaire, à ceci près qu'il atteignait les 3,5 m de haut ! Ce qui fait de lui le plus grand camélidé ayant jamais existé.

Chez les grands herbivores on retrouvait également les éléphants, qui avaient colonisés toute la planète, et qui se diversifiaient. On peut citer le Platybelodon (11 et 12), qui vivait il y a 15 MA en Afrique, Europe, Asie et Amérique du Nord. Proche parent des éléphants modernes, il avait la particularité d'avoir deux dents plates au bout de la mâchoire inférieure, qui servaient sans doute pour racler les végétaux et les racines. Il mesurait 4 m de long, 2,2 m au garrot et pesait 2 tonnes.

Il n'était pourtant pas le plus grands des éléphants du Miocène, à ce titre on retrouve le Stegodon (13 et 14), qui atteignait les 4 m de haut et pesait 12,5 tonnes. Apparut il y a 12 MA, il vécut en Amérique du Nord, en Asie et en Afrique. Il survécut longtemps en Asie du Sud-Est, notamment sur l'île de Flores, en Indonésie. Ces éléphants avaient alors rétrécies de taille et étaient devenus des éléphants nains, ne disparaissant qu'il y a 12 000 ans, côtoyant de ce fait les premiers humains arrivés sur l'île.

En Afrique de l'Est, apparut il y a 23 MA un nouveau singe, le Proconsul (15 et 16). Ce dernier avait la particularité de n'avoir plus de queue, avait des bras plus long et une boîte crânienne relativement développée. Il ressemblait énormément à un chimpanzé, et pour cause, c'est l'ancêtre des grands primates.

Alors que les tous derniers oiseaux-terreurs disparaissaient complètement d'Amérique du Nord, ils proliféraient en Amérique du Sud. Il semble en effet qu'ils connurent une explosion durant le Miocène, devenant également plus grand, à l'image du Phorusrhacos (17 et 18), qui faisait 3 m de haut ! Dans les airs, pendant que le Pelagornis survolait les océans, l'Argentavis (19) survolait l'Amérique du Sud il y a 9 MA. Semblable à un condor, il pouvait atteindre les 7 m d'envergure environ.

Dans les forêts d'Amérique du Sud, les marsupiaux restaient les prédateurs, au détriment des placentaires. C'était le cas du Thylacosmilus (20 et 21), qui faisait la taille d'un jaguar et vivait comme tel, possédant également deux grandes canines, lui permettant de broyer la gorge de ses victimes, dont les liptoternes.

Les liptoternes forment un groupe d'herbivore ongulés qui n'existait qu'en Amérique du Sud. Le Macrauchenia (22 et 23) est le liptoterne le plus connu. Apparut il y a 7 MA, il ressemblait vaguement aux camélidés, sauf qu'il possédait une trompe au bout du museau. Il était également très grand, atteignant les 3 m de haut !

Toujours en Amérique du Sud, apparut un monstre digne du Mésozoïque : le Purussaurus (24). Apparut il y a 20 MA, c'était un caïman géant, qui pouvait atteindre 12,5 m de long, ce qui en fait un crocodile aussi grand -si ce n'est plus grand- que les Deinosuchus et Sarcosuchus du Crétacé. 

Un autre monstre géant apparut dans les océans : le Megalodon (25 et 26). Ce n'était ni plus ni moins qu'une copie du grand requin blanc, sauf qu'il pouvait atteindre les 20 mètres de long ! Apparu il y a environ 23 MA, des restes de lui ont été retrouvés sur tous les continents. C'est le plus grand poisson carnivore ayant jamais existé, il aura fallut 350 millions d'années aux poissons pour battre ce record précédemment tenu par le Dunkleosteus du Dévonien.

Ainsi, le Miocène connut une véritable diversification des espèces animales, avec l'apparition et l'évolution de groupes existants encore aujourd'hui. L'Amérique du Sud était encore dominée par les dinosaures et avait un écosystème unique, à l'écart des autres continents. Pourtant, l'Amérique du Nord allait bientôt entrer en contact avec le Sud, deux écosystèmes séparés depuis l'extinction du Crétacé allait se rencontrer durant l'époque suivante : le Pliocène.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW), Crétacé 1/2 (https://choualbox.com/B3N6s), Crétacé 2/2 (https://choualbox.com/WbuoQ)
Cénozoïque : Paléocène (https://choualbox.com/bP899), Eocène (https://choualbox.com/uCvp5), Oligocène (https://choualbox.com/Ghx8X)

L'Holocène commença avec la fin de la dernière glaciation, il y a environ -9 700 ans. Le niveau de la mer remonta, donnant la forme des continents actuels. Malgré la série d'extinctions à la fin du Pléistocène, il n'y eut pas de grands bouleversements en ce qui concerne les groupes dominants.

Les félins faisaient partis des carnivores les plus prolifiques, étant présent tout autour de la planète, avec le Panthera Leo, le Lion (2). Si aujourd'hui il est connu pour vivre en Afrique, il y en avait partout, comme en Europe (3), ces derniers étant très présent à l'époque des grecs (4), ils disparurent au premier siècle de notre ère. Le lion de l'Atlas (5) quant à lui disparut en 1942.

Outre les lions, on retrouvait également d'autres carnivoras, comme des loups, des tigres -tel le tigre de la Caspienne (6), disparu dans les années 1970- ou encore des ours (7).

Chez les herbivores, les mammifères placentaires étaient toujours les dominants. D'immenses troupeaux de bisons (8) parcouraient les grandes plaines d'Amérique du Nord et d'Europe. Un de ses proches parents, l'Auroch (9 et 10), était semblable à un gros taureau, et était vraisemblablement l'une des proies des premiers humains. Il disparut en 1627. À leurs côtés, des hordes de chevaux sauvages (11) se déplaçaient librement, ainsi que leurs proches parents zèbres et Quaggas (12), ce dernier disparut en 1884, tandis que les camélidés étaient bien ancrés en Amérique du Sud, à l'image des Lamas (13).

Les rhinocéros se retrouvaient eux aussi sur tous les continents, aussi bien en Afrique (14) qu'en Asie, tel le Rhinocéros de Sumatra (15), dont on ne sait pas encore s'il est éteint ou non. Tout comme les rhinocéros, les éléphants recouvraient la planète. L'éléphant africain (16) n'était pas le seul. En effet, les mammouths (17) existaient encore, même si leur population se réduisait de plus en plus. Ils survécurent jusque dans le Nord de la Sibérie il y a environ -1 700 ans.

L'Océanie restait toujours séparé du reste du monde, avec une faune dominé majoritairement par des marsupiaux, comme les kangourous (18) et les wombats (19), parmi les prédateurs on retrouvait le thylacine (20), également connu sous le nom de « tigre de Tasmanie », qui disparut en 1936. 

Les dinosaures étaient toujours présents, même si les oiseaux terrestres déclinèrent. Après la disparition des oiseaux-terreurs, les herbivores disparurent aussi, comme les Moas (21) en Nouvelle-Zélande qui s'éteignirent au XIII siècle ou encore le Dodo (22), qui disparut en 1662. Pour autant, même s'ils ne sont plus les animaux dominants, les dinosaures aviens ont prouvé leur immense capacité d'adaptation, existant toujours comme des animaux terrestres, telles les Autruches (23), colonisant également les plus hauts sommets -comme le Condor des Andes (24)- tout comme les pôles -comme le Manchot (25)-.

Dans les eaux, les baleines sont toujours très présentes, atteignant des tailles gigantesques, à l'image de la baleine bleue (26) qui dépasse les 30 m. Les baleines tueuses existent encore, bien que plus petites que celles de l'Eocène, tel l'Orque (27). En dehors des cétacés et autres mammifères marins, les poissons représentaient les animaux les plus présents dans les océans. Si le Mégalodon avait disparut, les requins étaient toujours là, et ce depuis le Dévonien, à occuper la place de prédateur, comme le célèbre grand requin blanc (28).

Pendant ce temps, l'Homo Sapiens se développait de plus en plus, commençant l'agriculture au tout début de l'Holocène, devenant de plus en plus sédentaire. L'une des plus anciennes constructions humaines se trouve en Turquie (29) et date de -9 000 ans, destinée sans doute à une sorte de culte pour la nature. 

Rapidement, de nouveaux outils apparurent, tel les faucilles et les poteries. De plus, l'Homo Sapiens se mit à domestiquer tout un tas d'espèces qu'ils utiliseront à leur profit : la chèvre, le mouton, le bœuf, le porc, le chat, la poule, l'âne puis le cheval. Tout cela amena à la formation des premiers villages humains.

L'amélioration du niveau de vie humain provoqua leur explosion démographique : ils étaient 5 millions en -8 000, 7 millions en -6 000 et environ 50 millions en -2 000. Le IV millénaire avant notre ère marqua d'ailleurs un tournant pour l'Homo Sapiens. En effet, vers -3 500 la roue fut inventée, puis vers -3 100 ce fut au tour de l'écriture. 

Ces deux inventions apparurent au Moyen-Orient, en Mésopotamie. De nombreuses petites villes commencèrent ainsi à s'organiser entre elles et, vers la fin du IV millénaire avant notre ère, apparut la première organisation politique humaine, regroupant près de 50 000 individus, la première civilisation : Sumer (30).

À partir de là, la Préhistoire laissa la place à l'Histoire. L'Humanité se développa tout autour du monde, formant de nouvelles civilisations, Homo Sapiens devenant l'animal le plus organisé de tous les temps, avec tous les bons et les mauvais côtés que cela implique. Après avoir exploré le monde, colonisé la moindre terre, cartographié le moindre bout de côte, l'espèce humaine se tourna vers les cieux, et partit là où aucun être vivant n'étaient jamais allés avant : l'espace (31).

Six-cents millions d'années, c'est la durée de l'histoire de la vie complexe, une histoire qui aura vu la vie partir à la conquête des océans, des terres puis des airs. Une histoire remplie de batailles acharnées pour la dominance du monde et pleine de retournements de situations. Cependant, aussi riche et extraordinaire soit-elle, cette aventure, notre histoire, se doit d'être relativisée. En effet, ne se déroulant que sur notre planète, la Terre, elle n'est rien de plus qu'un point minuscule au fin fond de l'univers, au même titre qu'une microscopique bactérie l'a été, perdue dans l'immensité d'un océan, il y quelques quatre milliards d'années...


Voilà, c'est ici que s'achève la série de boxs sur les différentes époques géologiques. Bien entendu, je n'ai pu que survoler ces périodes et ne pouvais pas trop rentrer dans les détails, mais j'espère quand même que, malgré certaines informations un peu datés, ça a aidé certains à mieux appréhender l'histoire du vivant. Mon résumé est loin d'être parfait, mais c'était cool de le faire, et merci encore du soutien que j'ai eu pour les boxs !

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW), Crétacé 1/2 (https://choualbox.com/B3N6s), Crétacé 2/2 (https://choualbox.com/WbuoQ)
Cénozoïque : Paléocène (https://choualbox.com/bP899), Eocène (https://choualbox.com/uCvp5), Oligocène (https://choualbox.com/Ghx8X), Miocène (https://choualbox.com/Vu2s3), Pliocène (https://choualbox.com/GOunG), Pléistocène (https://choualbox.com/gQOGc)

La fin du Trias vit les premiers dinosaures apparaître, alors que les Rauisuchiens avaient la place de prédateur dominant, que les synapsides étaient en plein déclin (sauf les cynodontes) et que les ichthyosaures et plésiosaures prenaient le contrôle des océans.

Les dinosaures se divisèrent aussitôt en deux groupes : les saurischiens (à bassin de lézard) et les ornithischiens (à bassin d'oiseaux). Les premiers à se diversifier dès la fin du Trias furent les saurischiens, dont fait parti le sous-ordre des Théropodes. Ce groupe là est très facile à reconnaître car il regroupe tous les dinosaures carnivores, ils sont bipèdes et possèdent trois doigts à chaque patte postérieur. Les dinosaures avaient désormais leurs premiers prédateurs, dont l'Herrerasaurus (2 et 3), qui faisait 3 m de long et vivait en Amérique du sud il y a 231 MA, et le Liliensternus (4), qui faisait 5 m de long et vivait en Europe il y a 228 MA.

Le Sclermochlus (vu dans la partie 1) est certainement l'ancêtre des dinosaures, mais également des premiers reptiles volants : les ptérosaures. En effet, ses doigts s'allongèrent pour permettre à une membrane de peau de se développer et leur permettre d'abord de planer, puis de voler. Le plus vieux ptérosaure connu est le Preondactylus (5), qui apparut il y a 228 MA, et qui possédait encore de longues pattes postérieurs.

Parallèlement, les cynodontes se faisaient de plus en plus petits et de plus en plus discrets. Entièrement couvert de fourrure, ils ne ressemblaient même plus à des reptiles. C'est le cas du Probainognathus (6 et 7), vivant il y a 235 MA jusqu'à il y a 221 MA, et qui ne faisait que 10 cm.

Chez les saurischiens un nouveau sous-ordre apparut, divisant ainsi le groupe des saurischiens en deux. D'un côté il y avait les théropodes, et de l'autre les sauropodomorphes. Ces derniers devinrent l'opposé des théropodes : herbivores, avec des corps allongés et plus lourds, devenant progressivement quadrupèdes. L'un des plus vieux est le Saturnalia (8), il y a 225 MA et qui ne faisait que 1,5 m, tandis que son descendant direct, le Platéosaurus (9 et 10), qui vivait il y a 214 MA en faisait 10 de long, prémices des géants qui fouleront bientôt la Terre.

C'est également il y a environ 225 MA qu'apparut un nouveau groupe, évoluant à partir des cynodontes, dont les individus étaient couverts de poils et ne faisaient qu'une dizaine de cm : les tous premiers mammifères, tel le Megazostrodon (11), qui ne faisait que 12 cm et vivait il y a 210 MA. 

Malgré la diversification des dinosaures, les rauisuchiens restaient les prédateurs principaux. C'était le cas du Postosuchus (12 et 13), il y a 221 MA, et qui faisait 5 m de long. L'une de ses proies était un dicynodonte du nom de Placerias (14 et 15), apparut il y a 220 MA. Ce paisible herbivore de 3,5 m était souvent confronté au postosuchus (16), pourtant, les groupes des rauisuchiens et des dicynodontes étaient tous les deux sur le déclin, allant bientôt disparaître. Les reptiles synapsides allaient s'éteindre, ne laissant comme héritage que leurs descendants, les mammifères.

Les sauropsides, quant à eux, s'épanouissaient. Petit à petit, ils prirent le contrôle des airs avec des reptiles volants de plus en plus grand. Le Peteinosaurus (17), vivant en Europe il y a 221 MA, faisait 60 cm d'envergure, tandis que l'Eudimorphodon (18 et 19), vivant en Italie il y a 210 MA, atteignait le mètre d'envergure.

Idem pour les océans. Les ichthyosaures avaient prit le contrôle des eaux tout en battant des records de tailles. Sans aucun prédateurs, ils devinrent les plus gros animaux de tout le Trias, comme en témoignent les fossiles de Shonisaurus (20 et 21), qui vivait il y a 215 MA et atteignait 15 m de long !
Ce fut vers cette période qu'apparut également la première tortue connue, Proganochelys (22), il y a 210 MA.

La toute fin du Trias vu surtout le déclin des grands prédateurs qui avaient dominé la période, et le développement des dinosaures, bien plus agiles. C'était le cas des Coelophysis (23 et 24), en Amérique du Nord il y a 208 MA, qui atteignaient les 3 m de long et vivaient en groupe.

Ce qui marqua surtout la fin du Trias fut une extinction de masse. En effet, il semble qu'un changement climatique de grande ampleur eut lieu, ce qui aurait provoqué la disparition d'un grand nombre d'espèces, dont l'immense majorité des reptiles synapsides, des amphibiens géants et des rauisuchiens. 

Ainsi, le Trias vit le développement des sauropsides et leurs conquêtes de la terre, de la mer et des airs, au détriments des synapsides qui, sur le déclin, ne survécurent que grâce aux mammifères. L'extinction de la fin de cette période changea de nouveau la donne, les grands prédateurs qui avaient dominé tout le Trias disparaissant, les dinosaures pouvaient désormais prendre le contrôle total de la Terre dans ce qui sera la période suivante : le Jurassique.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd)

Quand le Pliocène débuta, la température globale était supérieur de 2-3°C comparé à aujourd'hui, mais continuait de se refroidir inexorablement. Les pôles devenaient beaucoup plus froids, et avec la formation de calottes glacières le niveau de la mer baissa, ce qui créa une bande de terre entre l'Amérique du Nord et du Sud. Seul l'Australie restait isolé du reste du monde.

Depuis que cette île s'était détachée de l'Antarctique, la vie s'y était développée seule. L'évolution de la faune australienne était plus proche de celle d'Amérique du Sud que de celle du reste de la Terre. En effet, les marsupiaux y occupaient une place importante (tout comme aujourd'hui). À vrai dire, les placentaires étaient marginaux, même la place de grands herbivores revenait aux marsupiaux, à l'image du Nototherium (2), proche parent du wombat moderne, excepté qu'il faisait la taille d'un ours.

Chez les prédateurs, on retrouvait également des marsupiaux, comme le Thylacoleo (3 et 4). Mesurant 1,2 m de long, sa morsure était aussi puissante que celle d'un lion africain, faisant de lui un redoutable prédateur, il y a un peu plus de 2 MA.

L'Australie connu également son lot de grands oiseaux terrestres, mais ces derniers n'étaient pas des prédateurs comme leurs cousins Sud-Américains. Le Dromornis (5 et 6), par exemple, était un herbivore de 3 m de haut. La place de prédateur dominant en Australie revenant aux marsupiaux.

Sur le reste de la planète, c'était le groupe des carnivora qui trônait au sommet de la chaîne alimentaire. Les ours étaient bien plus communs qu'aujourd'hui, et bien plus prolifiques, à l'image de l'Agriotherium (7), qui faisait 2,7 m de long et pesait 650 kg. Apparut il y a 13,6 MA, durant le Miocène, il disparut il y a 2,5 MA, après avoir colonisé l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Afrique et l'Asie.

Les félins n'étaient pas en reste non plus. Tout comme certains chasseurs marsupiaux, ils développaient de grosses canines, tel le Dinofelis (8), il y a 5 MA qui, comme l'Agriotherium, vivait en Europe, Asie, Afrique et Amérique du Nord. Mais le félin le plus important de cette fin du Pliocène est le très célèbre Smilodon (9 et 10), le « tigre à dents de sabres ». Dépassant les 1,2 m de haut et 2,5 m de long, c'est le plus grand félin ayant jamais existé.

La formation de l'Amérique centrale permit aux animaux des deux continents d'entrer en contact et ainsi de se mélanger. Beaucoup de placentaires migrèrent et s'installèrent vers le sud, tel des antilopes, des cochons, des camélidés, des chevaux ou encore des félins. Tous ces animaux existent encore aujourd'hui et ont proliféré, comme les Lamas des Andes et les Jaguars d'Amazonie. Mais cela se fit au détriment de la faune Sud-Américaine.

En effet, les prédateurs placentaires tel les Smilodons entrèrent directement en concurrence avec les oiseaux-terreurs du sud. Ne pouvant rivaliser face aux félins, et voyant leurs proies habituelles disparaître face aux prédateurs nord-américains, les oiseaux-terreurs entrèrent en déclin. Certains tentèrent de coloniser l'Amérique du Nord, tel le Titanis (11 et 12), en vain. Apparut il y a 4,9 MA, ce phorusrhacidae de 2,5 m de haut disparut il y 1,8 MA après avoir atteint la Floride. C'est le dernier oiseau-terreur connu.

Parmi les grands herbivores d'Amérique du Sud, certains survécurent un peu plus longtemps, tel le Toxodon (13 et 14). Vivant il y a 2,6 MA, il mesurait 2,7 m et pesait une tonne et demi. D'autres s'implantèrent en Amérique du Nord sans problème. On peut citer le paresseux géant Megatherium (15), qui atteignait les 6 m de long et pesait 4 tonnes, ou encore le Glypotherium (16 et 17), un proche parent du Tatou moderne qui faisait 2 m de long. Son apparence ressemble d'ailleurs vaguement à celle des ankylosauridae du Crétacé.

Les éléphants étaient quant à eux omniprésent tout autour de la planète. Certains se dotèrent même d'une fourrure, sans doute pour mieux survivre aux hivers de plus en plus rigoureux. C'était le cas du Mastodon (18 et 19), il y a 5 MA. Possédant deux énormes défenses de plusieurs mètres, il atteignait les 4 m de haut.

Parmi les évolutions du Pliocène, il y eut celle des primates. En effet, il y a environ 4 MA, des primates se sont mit à marcher sur deux pieds, devenant bipèdes. La bipédie, très présente chez les dinosaures, était en revanche assez rare chez les mammifères. Cette nouvelle manière de se déplacer était ainsi une révolution, car cela leur donnait un énorme avantage : ils pouvaient voir plus loin et anticiper les attaques de prédateurs, comme le Dinofelis, tout en libérant les mains. Les premiers hominidés étaient nés, tel l'Australopithecus (20), qui faisait tout jours 1,3 m de haut. 

Rapidement, leur boîte crânienne grossit. Ainsi, l'Homo habilis (21 et 22) avait un cerveau 50% plus gros que celui de l'Australopothecus. Vivant en Afrique de l'Est il y a 2,8 MA, ce primate de 1,5 m de haut apprit à utiliser et à confectionner lui-même des outils.

Ainsi, le Pliocène vit les écosystèmes d'Amérique du Nord et d'Amérique du Sud se rencontrer, pour au final provoquer le déclin d'un grand nombres d'espèces endémiques au Sud. Ce fut le cas des oiseaux-terreurs. Ces théropodes avaient dominés l'Amérique du Sud depuis l'apparition du plus vieux dinosaure, l'Eoraptor, durant le Trias. Les Smilodons et autres placentaires mirent fin à 230 millions d'années de dominance par les dinosaures.

Tandis que la faune d'Amérique du Sud tentait de s'intégrer à la faune du reste du monde, l'Afrique vit l'apparition des premiers hommes qui, après être devenu bipèdes et s'être doté d'outils, étaient fin prêt à coloniser le monde, dans ce qui sera l'époque suivante : le Pléistocène.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW), Crétacé 1/2 (https://choualbox.com/B3N6s), Crétacé 2/2 (https://choualbox.com/WbuoQ)
Cénozoïque : Paléocène (https://choualbox.com/bP899), Eocène (https://choualbox.com/uCvp5), Oligocène (https://choualbox.com/Ghx8X), Miocène (https://choualbox.com/Vu2s3)

Durant le Miocène et le Pliocène, le climat ne cessa de se refroidir, amenant à une série de périodes glacières relativement importantes, entrecoupées par des périodes plus chaudes. Le Pléistocène commença donc sur la première de ces périodes glacières, et se termina avec la dernière en date, la huitième, il y a environ 10 000 ans. Au maximum des glaciations, 30% de la surface de la planète était recouverte par de la glace, baissant le niveau de la mer de 100 m.

Seule l'Australie restait véritablement isolée du reste du monde, représentant le dernier écosystème à ne pas avoir été perturbé par des écosystèmes extérieurs. Les animaux étaient semblables à ceux d'aujourd'hui, mais en version géante. Tel le Procoptodon (2), un kangourou de 3 m de haut, ou le Diprotodon (3 et 4), un Wombat qui mesurait 3 m de long, 2 m de haut et pesait 2,8 tonnes. Apparut il y a 1,6 MA, cet herbivore est le plus grand marsupial ayant jamais existé.

Les prédateurs étaient aux aussi géants, comme le Megalania (5 et 6). Apparut à la toute fin du Pléistocène, c'était un varan très semblable au dragon de Komodo, excepté qu'il atteignait 7 m de long et pouvait peser jusqu'à 1,9 tonne !

La Nouvelle-Zélande avait également ses espèces endémiques, notamment chez les oiseaux. Le Moa (7) était très prolifique. Faisant 3,6 m de haut, cet herbivore incapable de voler était bien loin des kiwis actuels. Son prédateur était également un oiseau, l'Aigle de Haast (8) qui atteignait les 3 m d'envergure, ce qui en fait le plus grand aigle ayant existé.

Alors que le climat en Australie était chaud, lui permettait de développer sa faune unique (9), il en était tout autrement dans l’hémisphère Nord, où les glaciations étaient bien plus présentes. La majorité des espèces furent contraintes de s'adapter au froid, en se couvrant notamment de fourrure de plus en plus imposante. C'était le cas du plus célèbre éléphant préhistorique : le Mammouth (10 et 11). Apparut en Asie, il migra en Europe et en Amérique du Nord. Il atteignait les 4 m de haut et pesait 10 tonnes, bien plus que les éléphants actuels.

Le Coelodonta (12 et 13), plus connu sous le nom de « rhinocéros laineux », fait parti de ces herbivores s'étant adapté au climat. Vivant en Europe, il mesurait jusqu'à 3,8 m de long et pesait jusqu'à 2,7 tonnes. Il possédait également deux cornes, dont la plus grande dépassait les 60 cm.  Parmi les herbivores de l'hémisphère Nord, on retrouve également le Megaloceros (14 et 15). Apparut il y a 700 000 ans, ce n'était ni plus ni moins qu'un cerf, à ceci prêt qu'il était géant. D'une longueur de 3,6 m et d'une hauteur de 2,1 m, ses bois pouvaient atteindre une envergure de 2,7 m, ce qui en fait le plus grand cerf ayant jamais existé. Il y avait également le Bison des Steppes (16 et 17), proche parent des bisons modernes, qui vivaint en Europe et en Amérique du Nord. Faisant 2 m de haut, ils avaient d'énormes cornes.

Tous les mammifères n'avaient pas forcément plus de fourrure, tel le Doedicurus (18). Son groupe, originaire d'Amérique du Sud, s'était bien adapté au climat nord-américain. Comme ses ancêtres, il était couvert d'une épaisse carapace, mais développa une sorte de massue au bout de sa queue pour se défendre. Haut de 1,5 m et long de 4 m, il ressemblait de plus en plus aux Ankylosaurus qui foulaient le même sol que lui quelques 60 millions d'années plus tôt.

Les Carnivoras s'adaptèrent également très bien à ces changements climatiques. Les groupes plus importants étant ceux qui existent encore aujourd'hui : les ours, les canidés et les félins. Chez les ours, l'Arctotherium (19) était le plus grand ours connu, dépassant les 3,5 m de haut une fois dressé sur ses pattes arrières et pesait 2 tonnes. Apparut il y a 1,2 MA, il vivait en Amérique du Sud, désormais vide de ses oiseaux-terreurs.

Chez les canidés, le Canis dirus (20 et 21) vivait en Amérique du Nord. Ce loup était plus grand que les loups modernes (Canis lupus), faisant 1,5 m de haut. C'est ce qui conduira probablement à sa perte, les loups modernes étant bien plus efficaces que lui. Mais le véritable carnivora qui dominait le monde était sans conteste celui qu'on appelle le « roi des animaux » : le Lion. Le Panthera leo vivait en Afrique, Europe, Asie et Amérique du Nord. Il vit encore aujourd'hui en Afrique, mais la sous-espèce Panthera leo spelaea (22 et 23) vivait en Europe et était plus grande que le lion moderne.

En Afrique, les hominidés continuèrent de se développer. L'Homo Erectus (24), vivant il y a 1,9 MA, utilisa son intelligence pour perfectionner ses outils, avant de commencer à maîtriser le feu il y a 1,4 MA. Partant à la conquête des autres continents, cela donna naissance à l'Homo Neanderthalensis (25), en Europe, il y a 300 000 ans. Haut de 1,65 m, il s'adapta au climat glaciaire, s'habillait avec des peaux de bêtes, développa un langage pour communiquer et devint un excellent chasseur. Vivant en petits groupes familiaux, ils développèrent les premières cultures et sociétés, bien partis pour dominer l'Europe.

C'était sans compter leur rencontre, il y a 45 000 ans, avec de nouveaux arrivants venus d'Afrique : l'Homo Sapiens (26). Apparut il y a environ 200 000 ans, l'Homo Sapiens était plus développé que l'Homo Neanderthalensis, et s'installa en Europe, provoquant le déclin des Neanderthalensis. Avec une grande capacité d'adaptation, ils colonisèrent toute la planète, arrivant en Australie il y a 50 000 ans, en Amérique du Nord il y a 20 000 ans et en Amérique du Sud il y a 12 000 ans.

Le Pléistocène se termina avec une série d'extinctions, qui fut provoquée aussi bien par les changements environnementaux/climatiques que par l'arrivé des Homos Sapiens, ces derniers se révélant être de redoutables prédateurs. Ce primate sut alors s'imposer comme l'un des prédateurs les plus prolifiques en tout juste quelques dizaines de milliers d'années, au point de rentrer en concurrence avec les carnivoras.

Ainsi, le Pléistocène vit la colonisation du monde par l'Homo Sapiens. Notre espèce. Qui allait définitivement s'installer autour de la planète dans ce qui sera la dernière période, celle où nous sommes encore aujourd'hui : l'Holocène.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW), Crétacé 1/2 (https://choualbox.com/B3N6s), Crétacé 2/2 (https://choualbox.com/WbuoQ)
Cénozoïque : Paléocène (https://choualbox.com/bP899), Eocène (https://choualbox.com/uCvp5), Oligocène (https://choualbox.com/Ghx8X), Miocène (https://choualbox.com/Vu2s3), Pliocène (https://choualbox.com/GOunG)

Autres périodes :
Cambrien (-543 MA à -490 MA) : https://choualbox.com/mtCS3

ORDOVICIEN (-490 MA à -443 MA)

À la fin du Cambrien, les arthropodes et leurs cousins avaient prit la position d'animaux dominants et pullulaient sur les fonds marins peu profonds, tandis que les premiers vertébrés venaient de faire leur apparition. Tout comme le Cambrien, l'Ordovicien connu une explosion évolutive, les espèces évoluant et se diversifiant de façons inédites.

En ce début de l'Ordovicien, de nouveaux prédateurs firent leur apparition. Appartenant toujours à la classe des arthropodes, ces animaux là étaient dotés d'armures mais surtout d'armes (pics et pinces), devenant des chasseurs redoutables pour l'époque. C'est ainsi que se développa le groupe des euryptérides, plus communément appelés « scorpions de mer » à cause de leur ressemblance avec les scorpions modernes, à ceci prêt qu'ils étaient bien plus grand, comme le Pentecopterus (2), qui vivait il y a 467 MA et qui mesurait 1,8 mètre de long, ou encore du Megalograptus (3 et 4), qui mesurait un mètre de long. Bien que le Pentecopterus soit le plus vieux euryptéride connu, le groupe est certainement apparu au tout début de l'Ordovicien, il y a environ 490-480 MA.

Les prédateurs du Cambrien avaient évolué, notamment l'Aegirocassis (5 -fossile de ses mandibules-, 6). Descendant de l'Anomalocaris, il vécut au tout début de l'Ordovicien, il y a 480 MA. Contrairement à son ancêtre, ce n'était pas un prédateur. Il filtrait l'eau pour manger les petits organismes qui y vivait, et sa taille dépassait les 2 mètres de long, ce qui en faisait le plus grand animal à l'époque, une sorte de baleine bleue du début de l'Ordovicien.

Sur les fonds marins, les trilobites continuaient de proliférer, ils peuplaient les rivages du monde entier et formaient l'un des groupes les plus communs. Certains atteignirent de grandes tailles, tel l'Isotelus (7) qui atteignait les 70 cm, ce qui en fait le plus grand trilobite ayant jamais existé. Apparurent également à cette époque, il y a environ 450 MA, les premières limules (8). Ces animaux d'une cinquantaine de cm qui sillonnaient les fonds marins à la recherche de crustacés font partis de l'un de nos plus vieux fossiles-vivant. D'ailleurs, dans certains pays, la limule y est cuisinée, c'est assez étonnant de ce dire que cet arthropode du fond des âges finira dans l'assiette d'un humain quelques 450 millions d'années plus tard !

Les arthropodes étaient bien partis pour être les animaux dominants, et pourtant, un autre groupe d'invertébré entra en concurrence pour la domination des océans : les nautiloïdes. Ce groupe appartient à la famille des céphalopodes, étant donc de proches parents des calmars et des pieuvres. Leur coquille était de formes diverses, aussi bien enroulée qu'en forme de cône. Les premiers individus, comme le Cyrtoceras (9 et 10), il y a 488 MA, ne faisaient qu'une douzaine de cm.

Mais rapidement, les nautiloïdes se développèrent au point de donner naissance à un véritable monstre : Cameroceras (11). Ce prédateur atteignit une taille sans précédant, dépassant les 6 mètres de long, ce qui en fait l'un des plus grand céphalopode connu ! L'existence d'une telle créature prouve qu'à partir de l'Ordovicien, pour la première fois de l'histoire, la vie prenait le large pour se développer en pleine mer.

Tandis que les céphalopodes et la arthropodes se battaient pour le contrôle des mers, les vertébrés continuaient d'évoluer, lentement mais sûrement. Descendant de l'Habouichthys, ils avaient relativement la même forme, ils n'avaient ni ailerons, ni nageoires, ni de mâchoires et aspiraient simplement la nourriture par leur bouche. Ces « poissons » là faisaient parti du groupe des Agnatha, au même titre que les lamproies actuelles. Ces animaux, petits et faibles, étaient les proies des scorpions de mer et des nautiloïdes. Pour se défendre, ils développèrent une carapace sur le devant de leur corps, à l'image de l'Arandaspis (12), il y a 480 MA, découvert en Australie et qui faisait 15 cm. Plus tard, le Sacabambaspis (13 et 14), qui vivait il y a 470 MA et qui mesurait tout de même 25 cm, était doté d'une bande dorsale, prémices de ce qui sera plus tard les premiers ailerons et premières nageoires.

Le climat évolua, la vie marine connue une explosion avec notamment l'apparition des premiers récifs coralliens il y a 460 MA. Les plantes commencèrent également à coloniser les côtes (15). Ces petites plantes primitives ne dépassaient pas les quelques cm de hauteur, mais se répandaient tout autour de la Terre. C'est d'ailleurs durant cette période que les premiers arthropodes quittèrent le milieu aquatique pour vivre sur la terre ferme.

À la fin de l'Ordovicien, le supercontinent appelé Gondwana dériva vers le pôle Sud, formant une calotte glacière importante, ce qui provoqua un refroidissement globale des océans ainsi que la disparition de 50% des espèces.

Ainsi, l'Ordovicien connu le développement des premiers grands prédateurs et monstres marins, ceux-ci se battant pour être tout en haut de la chaîne alimentaire. Mais l'extinction de la fin de l'Ordovicien mettra fin à cette bataille, faisant des arthropodes les maîtres de la mer au détriment des nautiloïdes. Pour autant, les vertébrés allaient enfin connaître à leur tour une explosion évolutive au cour de la période suivante : le Silurien.

Quand le Crétacé inférieur débuta il y a 145 MA, le climat s'était refroidit considérablement, avant de se réchauffer suite à une forte activité volcanique il y a 139 MA. C'est d'ailleurs ce qui caractérisa toute cette époque, avec un climat plus chaud (2) et une activité volcanique importante, ce fut également durant cette période que les premières plantes à fleurs apparurent, dont les Magnolias (3).

Les théropodes, étant les seuls dinosaures carnivores, étaient au sommet de la chaîne alimentaire. Cependant ils continuaient de se diversifier, certains se tournant vers une vie semi-aquatique, se nourrissant surtout de poissons et vivant près des rivières. On y retrouve le Baryonyx (4 et 5) en Europe il y a 130 MA. Bien que piscivore, il mesurait tout de même 9 m de long. Malgré sa taille importante, d'autres dinosaures de sa famille devinrent encore plus grand. C'est le cas du Spinosaurus (6 et 7). Apparut il y a 112 MA, celui-ci était doté d'une voile sur le dos, identique à celle du Dimetrodon. Vivant en Afrique du Nord, il pouvait atteindre des proportions gigantesques, les estimations allant jusqu'à 18 m de long et 5 m, ce qui en fait le plus grand carnivore terrestre ayant jamais existé !

D'autres prédateurs géants parcouraient les terres d'Afrique du Nord, et  ils n'étaient pas des mangeurs de poissons. C'était le cas du Carcharodontosaurus (8), un contemporain du Spinosaurus, qui pouvait dépasser les 13 m de long. Au même endroit, un autre carnivore géant sévissait, sauf que cette fois-ci ce n'était pas un dinosaure mais un crocodile : le Sarcosuchus (9). Atteignant les 12 m de long, c'est l'un des plus grands crocodiles que la Terre ait connu.

Parmi les dinosaures à plume, le groupe des dromaeosauridae, apparut durant le Jurassique, se développa dès le Crétacé inférieur. Ils étaient surtout caractérisé par leurs agilité ainsi que leurs énormes griffe rétractable sur chaque patte postérieur. Parmi les plus grands, l'Utharaptor (10 et 11), arpentait l'Amérique du Nord il y a 126 MA et mesurait 7 m de long. Plus le temps passait, plus les dromaeosauridae diminuaient en taille, ce qui était visible avec le Deinonychus (12 et 13), qui vivait il y a 115 MA et mesurait 3,4 m de long.

Si les théropodes gardaient leur place au sein de l'écosystème, les herbivores connaissaient beaucoup de changements. Les stegosauridae étaient en plein déclin, l'un des derniers étant le Wuerhosaurus (14), qui vivait en Chine et faisait 7 m. Ce groupe était progressivement remplacé par d'autres ornithischiens à plaque, comme le Polacanthus (15), qui vivait il y a 130 MA en Europe et faisait 5 m. Ces herbivores là étant couvert de plaques osseuses et de pics, les transformant petit à petit en dinosaures blindés.

Les sauropodes, bien qu'étant toujours les dinosaures les plus grands, étaient bien moins courants que durant le Jurassique, contrairement à un nouveau groupe d'ornithischiens : les ornithopodes. Descendant du groupe auquel appartenait le Dryosaurus du Jurassique, les ornithopodes devinrent rapidement des herbivores très communs, à l'image de l'Iguanodon (16 et 17) qui, il y a 126 MA, avait déjà colonisé l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Asie et l'Afrique du Nord. Du long de ses 13 m, il était même aussi grand que certains sauropodes. Parmi les ornithopodes, on retrouve aussi le Tenontosaurus (18), qui vivait il y a 115 MA et faisait 8 m. Contemporain du Deinonychus, il en était une proie (19).

Parmi les petits ornithischiens, apparut le Psittacosaurus (20) il y a 123 MA. Ce petit herbivore de 2 m possédait un énorme bec, semblable à celui d'un perroquet, et les os de son crâne étaient épais. Ce dinosaure asiatique donnera naissance à un groupe important du Crétacé supérieur : les cératopsiens.

Dans les airs, les ptérosaures prenaient de la distance sur les oiseaux, connaissant une croissance sans précédant et devenant bien plus grand que ceux du Jurassique. À l'image de l'Ornithocheirus (21 et 22), il y a 110 MA, et qui faisait 5 m d'envergure, plus grand que tous les oiseaux actuels. Les dinosaures aviaires (les oiseaux donc) s'étaient quant à eux bien adapté à leur vie et proliféraient, à leur échelle, sans pour autant remplacer les ptérosaures. On peut citer l'Iberomesornis (23) qui, il y a 137 MA, ne faisait que 15 cm d'envergure, soit approximativement la taille d'un rouge-gorge.

Dans les eaux du Crétacé inférieur, les plésiosaures à cou court étaient toujours les prédateurs principaux, à l'image du Kronosaurus (24 et 25), qui vivait dans les eaux de l'hémisphère sud il y a 125 MA et faisait 10 m de long. Outre les reptiles, les poissons restaient de redoutables carnivores, avec notamment les requins mais aussi le Xiphactinus (26 et 27). Ce poisson aux allures de monstre vivait il y a 113 MA et atteignait les 6 m de long.

Ainsi, quand le Crétacé inférieur prit fin, les dinosaures continuaient encore de se diversifier, créant de nouveaux groupes aux formes diverses et variées, aussi bien chez les carnivores que chez les herbivores. Le gigantisme toucha tous les organismes, des théropodes aux sauropodes, des ptérosaures aux ornithopodes ou encore des poissons aux crocodiles. Le groupe des archosaures, qui comprenait aussi bien les dinosaures que les ptérosaures et autres reptiles marin était ainsi le groupe qui dominait toute la Terre, du pôle Nord au pôle Sud, des cieux jusqu'aux océans. Aucun autre groupe n'avait connu une dominance aussi absolue depuis l'apparition des premières formes de vie.

Les dinosaures étaient les maîtres du monde.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW)

Quand le Crétacé supérieur commença il y a 100 MA, les dinosaures étaient incontestablement les maîtres du monde. Les théropodes monopolisaient la place de prédateurs dominants, et ce à tous les niveaux.

En Amérique du Sud il y a 97 MA, apparut l'un des plus grands théropodes et l'un des plus redoutables : le Giganotosaurus (2). Dépassant les 13 m de long et chassant en groupe, il n'avait aucun rival. En Amérique du Nord, le prédateur dominant n'était autre que le très célèbre Tyrannosaurus (3 et 4), apparut il y a 68 MA. Considéré souvent comme le « roi des dinosaures », il était légèrement plus petit que le Giganotosaurus, mesurant un peu moins de 13 m, il n'en restait pas moins un redoutable carnivore doté d'une mâchoire d'une puissance inouïe.

Les dromaeosauridae proliféraient toujours, tout en étant encore de plus en plus petits, à l'image du Velociraptor (5 et 6) qui, contrairement à la croyance populaire, ne dépassait pas les 70 cm de haut et les 2 m de long. Il vécut en Mongolie il y a 75 MA. Un autre petit prédateur à plume semblable au Velociraptor vivait en Amérique du Nord il y a 77 MA, nommé Troodon (7). Il appartenait au groupe des Troodontidae, ces derniers étant souvent considérés parmi les dinosaures les plus intelligents.

Les oiseaux se diversifiaient de plus en plus, certains devinrent d'ailleurs d'excellent pêcheur, tel l'Hesperornis (8), qui vivait il y a 83 MA. Son mode de vie était identique aux oiseaux piscivores modernes, à ceci près qu'il mesurait 1,8 m de haut. D'autres, plus petits, pullulaient sans problème, comme l'Ichthyornis (9).

Outre les théropodes, d'autres carnivores existaient, et non des moindres. Le Deinosuchus (10), tout comme le Sarcosuchus avant lui, était une sorte d'alligator géant de 10 m de long qui était capable de s'en prendre aux dinosaures, il y a 80 MA.

Les sauropodes existaient toujours mais n'occupaient plus la place d'herbivores dominants. Pour autant, cela n'empêchait pas l'apparition de véritables mastodontes, comme l'Argentinosaurus (11 et 12), qui mesurait entre 30 et 40 m et dépassait les 80 tonnes, ce qui en fait l'un des animaux les plus massifs de tous les temps. Il restait néanmoins une proie potentielle du Giganotosaurus (visible aussi sur la 11).

Les ornithischiens connurent une véritable explosion lors du Crétacé supérieur, se diversifiant comme jamais. Certains étaient dotés de plaques, de piques et d'énorme boule défensive au bout de la queue, tel l'Ankylosaurus (13), il y a 68 MA, qui dépassait les 6 m, d'autres se dotèrent de cornes et de collerettes, notamment chez les cératopsiens, avec le célèbre Triceratops (14 et 15), qui atteignait les 9 m de long. Certains cératopsiens étaient plus petits, tel le Protoceratops (16), il y a 75 MA, ne faisant que 1,5 m de long, mais possédant un bec incroyablement puissant.

Les ornithopodes devinrent quant à eux très communs en cette fin de Crétacé. Parmi les plus connus, ont peut citer le Corythosaurus (17), il y a 77 MA et qui faisait 9 m, ou encore le Parasaurolophus (18), il y a 76 MA et qui faisait 9,5 m. Ces ornithopodes avaient la particularité d'avoir des crêtes de formes et tailles variées, qui servaient vraisemblablement à émettre des sons. Même si ces deux derniers font partis des plus connus, ce ne sont pas les plus grands. Ce record revient au Shantungosaurus (19), qui vivait en Asie il y a 70 m et qui pouvait atteindre les 18 m, soit la taille d'un sauropode !

Dans les airs, les ptérosaures affirmaient leur domination, devenant encore plus grands. Le très connu Ptéranodon (20 et 21) dépassait ainsi les 7 m d'envergure, vivant il y a 86 MA. Plus tard, il y a 68 MA, apparut un titan des airs ; le Quetzalcoatlus (22). Avec une envergure d'environ 12 m, soit la taille d'une avion de tourisme, il était si grand qu'une fois au sol, il faisait la taille d'une girafe ! C'est l'un des plus grands animaux à avoir jamais volé, si ce n'est le plus grand.

Dans les eaux, les plésiosaures étaient toujours présents, à l'image de l'Elasmosaurus (23) qui, il y a 80 MA, atteignait les 14 m de long, soit le triple des plésiosaures du jurassique. En revanche, les « plésiosaures à cou court » (les pliosaures, qui d'ailleurs ne faisaient pas partis des plesiosaures a proprement parler d'apres une etude récente) disparurent, se faisant remplacer par d'autres reptiles, appartenant au groupe des Mosasauridae. Ces derniers n'étaient ni des plésiosaures ni des ichthyosaures -qui avaient eux aussi disparus-, mais des squamates, autrement dit, ils étaient plus proche des lézards que des dinosaures. Leur avantage évolutif provenait entre autre de leur anatomie. En effet, les pliosaures se déplaçaient en utilisant leurs 4 nageoires, tandis que les mosasauridae utilisaient leur queue puissante, un peu comme les iguanes modernes, ce qui leur permettait de se propulser à grande vitesse sous l'eau. Parmi eux, se trouvaient de véritables monstres marins, tel le Tylosaurus (24 et 25), il y a 88 MA qui faisait 14 m, et le Mosasaurus, il y a 70 MA, qui faisait 17 m ! Les tortues étaient elles aussi géantes, avec l'Archelon (27), qui faisait 4 m.

Les dinosaures et les reptiles étaient à leur apogée et étaient bien parti pour dominer le monde pour toujours, mais l'univers en décida autrement.

Il y a environ 66 MA, un astéroïde fonça sur la Terre. Mesurant 10 km, il frappa ce qui deviendra le Mexique, créant un cratère de 180 km de diamètre et 20 km de profondeur. La puissance de l'impact est estimé à plus d'un milliard de fois celle de la bombe d'Hiroshima. La mer au niveau de l'impact fut instantanément évaporée. L'onde de choc parcourut la Terre, si puissante qu'elle déclencha la plupart des volcans actifs, dont des super-volcans en Inde qui recouvrèrent 1,5 millions de km² de lave. Le souffle rasa tout sur des centaines de km à la ronde, suivit par les retombées de débris en feu, ce qui provoqua de gigantesques incendies. La puissance de l'impact fut telle qu'elle créa un méga-tsunami avec des vagues atteignant les 5 km de hauteur. En une journée, la Terre était en feu et une énorme partie des animaux terrestres et marins périrent.

La poussière et la cendre causée par l'explosion formèrent un nuage qui recouvrit bientôt la planète, abaissant la température et provoquant une sorte d'hiver nucléaire. Avec moins de luminosité et un climat plus froid, les plantes disparurent, suivit des herbivores, puis des carnivores. Tous les géants s'éteignirent, ne laissant que les petits animaux. 

Quand le nuage de poussière se dissipa, 75 % des espèces avaient disparu. Un monde désolé s'offrait aux quelques survivants. Les dinosaures avaient dominé la Terre comme aucun autre groupe auparavant, battant tous les records. L'Ère des géant était révolue, marquant la fin du Mésozoïque. La vie n'avait pour autant pas disparu.

En effet, de derrière les décombres encore fumants et les squelettes à moitié enterrés, surgit un petit animal couvert de poil : un mammifère. Ces derniers ont survécu à l'impact. Après avoir passé plus de 160 millions d'années dans l'ombre, ils étaient prêt à revenir au premier plan l'époque suivante : le Paléocène.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd), Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh), Jurassique 1/2 (https://choualbox.com/tnwXV), Jurassique 2/2 (https://choualbox.com/j5ZkW), Crétacé 1/2 (https://choualbox.com/B3N6s)

Avec l'extinction du Trias, les dinosaures pouvaient désormais coloniser toutes les terres émergées, celles-ci étant encore reliées en un seul continent, la Pangée. Cependant, dès le début du Jurassique, les continents commencèrent à se disloquer lentement, le climat redevenant plus humide et moins sec (2). Pendant ce temps là, les dinosaures se diversifiaient et occupaient toutes les niches écologiques vacantes.

Le groupe des théropodes prit la place des prédateurs dominants, à l'image d'un descendant du Coelophysis, le Dilophosaurus (3 et 4), qui vivait en Amérique du Nord il y a 193 MA et mesurait 6 m de long. Il était reconnaissable grâce à ses deux crêtes sur le sommet de son crâne (et non, il ne crachait pas de venin!).

Le groupe des sauropodomorphes se développa lui aussi, ses individus étaient majoritairement bipèdes mais pouvaient toujours se dresser sur leurs pattes arrières. C'était le cas du Lufengosaurus (5 et 6), qui vivait dans ce qui deviendra la Chine, il y a 190 MA. Atteignant les 9 m de long, il était à peu près de la même taille que le Plateosaurus.

Les saurischiens (théropodes et sauropodomorphes) devinrent rapidement le groupe de dinosaure dominant, les ornithischiens ne se diversifiant que légèrement. Les ornithischiens du début du jurassique étaient dans la majorité tout juste plus gros que les premiers ornithischiens, à l'image du Lesothosaurus (7), il y a 199 MA et qui ne faisait tout juste un mètre. Étant de petits herbivores, certains ornithischiens se dotèrent néanmoins de moyens de défense, comme le Scelidosaurus (8 et 9). Cet herbivore européen de 4 m de long avait des plaques le long du dos. Il vécut il y a 196 MA.

Pendant ce temps là, les ptérosaures pullulaient, notamment en Europe, avec l'emblématique Dimorphodon (10 et 11), qui apparut il y a 195 M et avait une envergure de 1,45 m. Il survolait le jeune océan Téthys, qui s'était formé entre la Laurasie (continent du Nord comprenant l'actuelle Amérique du nord, Europe et Asie) et le Gondwana (qui comprenait l'actuelle Amérique du sud, Afrique, Inde, Australie et Antarctique).

Dans ces eaux chaudes tropicales, les ichthyosaures faisaient partis des prédateurs les plus courants, mais s'ils avaient atteint des tailles gigantesques lors du Trias, les ichthyosaures du début du Jurassique étaient bien plus petits. À l'image de l'Ichthyosaurus (12 et 13) qui ne faisait que 2 m de long. Cela pouvait s'expliquer entre autre par le développement de son principal groupe rival : les plesiosaures. En effet, ces derniers proliféraient depuis la fin du Trias, et étaient bien plus agile que les ichthyosaures. C'est d'ailleurs à ce moment là, il y a 199 MA, qu'apparut le Plesiosaurus (14 et 15), reconnaissable à son long cou, et qui faisait 3,5 m.

Même si les reptiles avaient prit le contrôle des mers, c'était sans compter sur les poissons qui, de leurs côtés, restaient de potentiels concurrents à la maîtrise des océans. Les requins étaient bien plus petits que les reptiles marins mais il ne cessèrent jamais de chasser dans les eaux du Mésozoïque, tel l'Hybodus (16), un requin de 2 m de long tellement prolifique qu'il apparut il y a 230 MA avant de disparaître il y a 74 MA !

Quand le Jurassique moyen débuta il y a 174 MA, le climat chaud ainsi que la quantité des terres émergés au niveau des tropiques favorisa le développement de grandes forêts luxuriantes et tropicales, boostant par la même occasion la croissance des grands herbivores. Ainsi, les Sauropodomorphes devinrent plus gros et exclusivement quadrupèdes, créant un nouveau groupe qui allait les remplacer : les Sauropodes. Parmi les plus vieux, le Shunosaurus (17) apparut il y a 170 MA en Chine. Mesurant 11 m de long, il avait développé des pointes au bout de sa queue pour se défendre (18).

De l'autre côté de la Laurasie, apparut le Cetiosaurus (19 et 20), il y a 167 MA. Beaucoup plus grand, il atteignait les 16 m de long et pesait 11 tonne. Les Sauropodes devenaient les plus gros animaux terrestres que la Terre ait connu jusque là. Il semble également avoir été assez prolifique puisque des fossiles ont été retrouvé au Maroc, en France, en Suisse et en Angleterre.

Les carnivores, tout comme les sauropodes, devenaient de plus en plus grand. L'un de ces prédateurs les plus redoutable, et sans conteste le plus connu du Jurassique moyen, fut le Megalosaurus (21 et 22). Vivant en actuelle Angleterre il y a 166 MA, il faisait environ 7 m de long et chassait probablement le Cetiosaurus. Pour l'anecdote, le Megalosaurus fut découvert au XVII siècle et c'est le tout premier dinosaure a recevoir un nom.

Cependant, les théropodes n'étaient pas uniquement composés de grands prédateurs, mais également de petits individus avec une caractéristique particulière : des plumes. Même si l'apparition des premières plumes primitives (qui ressemblaient certainement à des sortes de poils) date sûrement du Trias, l'une des plus ancienne trace de plume fut découverte en Russie, et appartenait au Kulindadromeus (23), qui vivait il y a 169 MA et mesurait 1,5 m.

Malgré tout, le Kulindadromeus ne possédait que quelques plumes primitives, en tout juste quelques millions d'années, de nombreux petits théropodes apparurent, cette fois-ci couvert de plumes, tel le Pedopenna (24), il y a 164 MA et qui faisait 1 m.

C'est ainsi qu'apparurent les premiers théropodes entièrement recouvert de plumes, prémices de leurs descendants qui, plus tard, domineront le ciel.

Autres Ères:
Paléozoïque: Cambrien (https://choualbox.com/mtCS3), Ordovicien (https://choualbox.com/gqL6C), Silurien (https://choualbox.com/OhBHC), Dévonien (https://choualbox.com/oNwc1), Carbonifère (https://choualbox.com/2DfXy), Permien (https://choualbox.com/ywi3M)
Mésozoïque : Trias 1/2 (https://choualbox.com/x63nd) Trias 2/2 (https://choualbox.com/kDugh)

Nom: Deinocheirus mirificus (Mains terribles mirifiques)
Phylogénie: Dinosauria -&gt; Saurischia -&gt; Theropoda -&gt; Maniraptoriforma -&gt; Ornithomimosauria -&gt; Deinocheiridae
Epoque: Campanien/Maastrichtien (Crétacé supérieur)

Découvert en le 9 Juillet 1965 par Zofia Kielan-Jaworowska, dans la formation Altan Ula III, dans le bassin de Nemegt, dans le désert de Gobi, en Mongolie. Il est décrit en 1970 par Halszka Osmólska et Ewa Roniewicz.

Ce singulier théropod est longtemps resté une énigme pour la paléontologie. En effet, le spécimen type, MPC-D 100/18 n'était qu'une paire de bras, absolument gigantesques (environ 2,4 mètres de long) accompagnée d'énormes griffes de 20 centimètres, détachés du reste (1). On imagine la surprise des paléontologues polonaises et mongols face à cette découverte.
L'animal fut immédiatement classé comme un théropode prédateur: il était évident qu'un animal avec de tel griffe ne pouvait les utiliser que pour chasser ! (2)

Mais au début des années 2012, de nouveaux spécimens sont découverts, et là, le mythe du Deinocheirus prédateur s'effrondre:
Cet animal improbable, croisement entre un canard, un pangolin et un dromadaire, était un énorme herbivore, proche des Ornithomimidae comme Gallimimus ou Ornithomimus, d'environ 11 mètres de long (soit presque la taille d'un Tyrannosaurus ou d'un Giganotosaurus !) et d'environ six tonnes, pour une hauteur de 3 à 4 mètres à la hanche (3)

C'était un animal lent, qui utilisait sa taille et ses griffes redoutables contre le prédateur principal de la région: Tarbosaurus bataar, un proche cousin du Tyrannosaurus, plus légèrement bâti. On sait que ces deux animaux se sont combattus car on a retrouvé des traces de dents de Tarbosaurus sur des osssements de Deinocheirus (4). On se pose encore la question de l'utilité de sa bosse dorsale, sans doute un moyen de conserver de la graisse ou de parader lors de la saison des amours.
Grâce à ses proches cousins et à certains de ces os, nous savons aussi que Deinocheirus était emplumé.

On soupçonne Deinocheirus de s'être spécialisé dans la vie marécageuse, à cause de la forme de ses pieds et de son bec (5). D'autre théories, comme celle du paléontologue soviétique Anatoly Konstantinovich Rozhdestvensky ont imaginés un Deinocheirus paresseux, qui grimpait aux arbres, ou encore un fourmilier, qui éventrait les fourmilières. Enfin en 2017, il a été suggéré que ses griffes, outre l'aspect défensif évident, servait de rateau aquatique pour récupérer des algues.
On sait également que la région qu'il habitait, le bassin de Nemegt était une région fertile et pleine de vie, où Deinocheirus a pu rencontrer des animaux au nom charmant (6) comme Tarchia kielanae, un Ankylosaure moyen, Opisthocoelicaudia skarzynskii, un sauropode, ou encore le petit Tyrannosaure Alioramus remotus (7).


Nom : Triceratops horridus (Horrible tête à trois cornes) 
Phylogénie : Dinosauria -&gt; Ornitischia -&gt; Ceratopsidae -&gt; Chasmosaurinae -&gt; Triceratopsini -&gt; Triceratops horridus / Triceratops prorsus
Epoque: Maastrichtien (Crétacé supérieur)

Cornes découverte en 1887, près de Denver dans le Colorado et prise pour des cornes de bison géant. Crâne découvert en 1888, et nommé la même année par Othniel Charles Marsh. (1&amp;2)

Cet herbivore massif est sans doute le second dinosaure le plus connu, avec le Tyrannosaurus, ce qui est plutôt pratique, puisque ces animaux étaient des rivaux féroces, et des rivaux de tailles : Triceratops mesurait entre 7 et 9 mètres, pour environ 3 mètres de haut (3&amp;4). Sa masse est estimée à plus de 6 tonnes, dépassant les 10 pour les individus les plus massifs. Son visage iconique se caractérisait par trois cornes, une petite sur le museau et deux longues, estimées à plus d’un mètres au dessus de chaque œil, conjugués d’une collerette d’os, arborant des os dits « Epoccipitaux », qui désignent les bosses, voir les pics que certains Ceratopsiens, surtout chez l’autre groupe, les Centrosaurinaes, arboraient, comme moyen de parade ou de défense (chez Styracosaurus albertensis par exemple). Triceratops avait également un puissant bec, porté par un cou court et robuste. 

Triceratops aurait pu arborer sur le dos des épines, semblables à celles des porc-épics (en plus modeste évidemment). En effet, des impressions de peaux montrent des monticules qui auraient pu servir à porter ces pics. De même, la présence d’épines similaires chez son lointain parent, Psittacosaurus mongoliensis, vient corroborer cette hypothèse. Pour continuer sur l’aspect physique, on imagine que Triceratops, les mâles du moins, devaient avoir une collerette éclatante de couleurs, pour repousser Tyrannosaures et mâles rivaux. (5/6)
En parlant de Tyrannosaures et de mâles ennemis, des marques ont été retrouvés sur les crânes des Triceratops, montrant des traces de combat entre ces deux types d’ennemis : des morsures cicatrisés de Tyrannosaurus (7/8) et des trous laissés par les cornes de concurrents lors de combats ou de parades amoureuses, à l’instar des cerfs et des caprins actuels (9). Le meilleur exemple est un crâne montrant un large trou dans l’os jugal (sous l’œil), de diamètre proche de celui d’une corne de Triceratops. 

Une théorie plutôt farfelue, proposé par notamment par Jack Horner, encore lui (avec tout le respect que j’ai pour lui, il est souvent à l’origine de théories foireuses.) nous explique que Torosaurus latus était en fait la forme mature de Triceratops, ce dernier ayant été découvert en premier, Torosaurus serait donc Triceratops. Cette théorie pourrait paraître plausible, jusqu’à ce qu’on regarde les crânes des deux animaux : le fait que d’immenses trous soient présent dans la collerette de Torosaurus, ainsi que trois cornes plus petites et un bec plus allongé semble être suffisant pour démonter cette théorie. Mais des études sérieuses ont été faites, et il semble désormais clair que Torosaurus et Triceratops n’étaient que des parents proches. (10)

Comme pour son meilleur ennemi le Tyrannosaurus, impossible de lister le nombre d’apparition du Triceratops dans les médias, et comme pour son prédateur, j’ai décidé de garder son apparition, sans doute la plus marquante bien qu’assez courte et plutôt sans intérêt, celle dans Jurassic Park. (11)


Jurassic Choual

*J'ai dépensé sans compter !*

Groupe dédié à la paléontologie. Amis des dinosaures, ptérosaures, reptiles marins et autres animaux disparus, vous êtes au bon endroit !

Contenu à caractère didactique uniquement


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Animaux disparus (1/3)

Sue, le fossile de Tyrannosaure le plus complet et le mieux conservé jamais découvert

Les périodes géologiques #1 - Le Cambrien (-543 à -490 MA)

Les périodes géologiques #10 - Le Paleocene (-66 MA à -56 MA)

Dinosaure du Dimanche: Concavenator corcovatus.

Échelle des temps géologiques et frise du temps

Les périodes géologiques #11 - L'Eocène (-56 MA à -34 MA)

"Cretaceous Park"

Les périodes géologiques #3 - Le Silurien (-443 MA à -417 MA)

Dinosaure du dimanche: Tyrannosaurus rex

Animaux disparus (2/3)

Les périodes géologiques #4 - Le Dévonien (-417 MA à -359 MA)

Les périodes géologiques #12 - L'Oligocène (-34 MA à -23 MA)

Les périodes géologiques #13 - Le Miocène (-23 MA à -5 MA)

Les périodes géologiques #16 - L'Holocène (-9 700 ans à aujourd'hui)

Les périodes géologiques #7.5 - Le Trias (-252 MA à -201 MA) 2/2

Les périodes géologiques #14 - Le Pliocène (-5 MA à -2,5 MA)

Les périodes géologiques #15 - Le Pléistocène (-2,5 MA à -9 700 ans)

Les périodes géologiques #2 - L'Ordovicien (-490 MA à -443 MA)

Les périodes géologiques #9 - Le Crétacé (-145 MA à -66 MA) 1/2

Les périodes géologiques #9.5 - Le Crétacé (-145 MA à -66 MA) 2/2

Paleoart: Tylosaurus

Les périodes géologiques #8 - Le Jurassique (-201 MA à -145 MA) 1/2

Dinosaure du dimanche: Deinocheirus mirificus

Dinosaure du dimanche: Triceratops horridus