Bonjour à tous, 

Pour cette première box dans ce groupe, j'ai décidé de vous parler de &quot;Eclipse&quot;, un jeu de Touko Tahkokallio sorti en 2011. 

Vous y incarnerez une race majeure d’un monde futuriste dans un univers intergalactique. Il s’agit là d’un jeu oscillant entre les atouts d’un jeu dit à « l’américaine » en terme d’interactions, et ceux d’un jeu dit « allemand » en terme de gestion. Au delà de l’empire que vous serez amené à découvrir et construire, il faudra défendre ses frontières à l’aide de différents types de vaisseaux dont vous aurez sans doute modifié la structure.

Points forts :

-	Malgré la densité de l’ouvrage, je trouve ce jeu accessible. Une partie a un nombre de tours prédéfini, et lors de votre première fois, vous aurez compris la mécanique au premier tour, voire au deuxième, ce qui vous laissera le temps de comprendre vos éventuelles erreurs sans qu’elles n’aient un impact gigantesque sur la suite. 

-	L’aspect « gestion » prend le dessus sur le belliqueux, et vous aurez le loisir de faire le bon choix à un moment ou un autre. Celui qui se montre patient jouit d’une force parfois plus grande que celui qui semble être le plus avancé.

-	La rejouabilité est incroyable, et c’est sans doute là que se trouve la plus grande qualité d’Eclipse. Il y a un système de technologies tirées au hasard chaque tour qui constitue une sorte de magasin. Que ce soit pour « pimper » vos vaisseaux ou autre, vous serez soit heureux, soit jaloux de ce qu’il y sera proposé.

-	Il s’agît d’un jeu à hexagones, la caret du monde dans lequel vous évoluerez ne sera jamais la même et aura le mérite de vous donner l’impression de créer un monde.

Points faibles :

-	Le hasard, ennemi principal de beaucoup de joueurs, moi y compris. Les phases de résolution de bataille se gèreront aux dés. Il est cependant important de noter que plusieurs paramètres que vous aurez le loisir de modifier via les technologies viendront altérer ce « défaut ».

-	La longueur. Il vous faudra quelques parties avant de pouvoir vous permettre espérer régler une partie en 2h, non, pour les premières, comptez le double.

-	Le prix. Vous aurez bien assez pour apprécier ce jeu avec la boîte de base, dont le prix s’élève à 65 euros, ce qui pour certains (dont moi) est une somme fort conséquente. 

-	Les règles. Le livret d’explications est dense, et celui qui va se le taper aura un peu mal de tête, alors que le jeu n’est pas si compliqué. Le mieux est évidemment de jouer avec quelqu’un qui a déjà joué. Mais bon, je suis celui qui dans nos potes s’est dévoué pour lire la chose, on a joué le soir même, il y a eut quelques erreurs, mais nous avons aimé le jeu dès la première partie.


Pas de blague, c’est une perle, mais c’est un peu costaud. Pour l’anecdote, l’auteur a mal au ventre quand il y joue, à cause du stress généré. 



Ola les chouals !

Tout est dans le titre hein, je me demandais simplement si la création d'un tel groupe pouvait voir le jour et si ce dernier pouvait en intéresser certains. Je suppose que nous sommes au moins quelques uns à aimer se retrouver autour d'une table pour jouer, et j'avoue qu'il ne me déplairait pas de lire l'avis d'un membre sur tel ou tel nouveau jeu qu'il aurait pu tester, qu'il soit génial ou médiocre. 

Bien entendu, des sites comme Tric Trac ont cet avantage d'être assez fournis en avis travaillés, mais pour le peu de fois où certains ici ont montré un intérêt envers ce type de divertissement, je me disais que pouvoir faire part de nos avis/trouvailles pourrait avoir du sens. Nous pourrions ainsi partager nos coups de cœur ou mettre en garde sur d'immondes bouses pour lesquelles nos porte-monnaie se seraient allégés.

Si je pose tout ceci ici, c'est aussi  parce qu'il ne m'est pas permis de créer ce groupe, à défaut de points ( et je ne désire pas poster tout et n'importe quoi pour cela ). Du coup si quelqu'un de &quot;populaire&quot; aime cet univers, je l'invite à gérer ce projet.

Bah sinon, j'vous souhaite de bien belles fêtes, puis j'en profite pour vous remercier de me faire sourire quotidiennement. 

Tl;dr : Bah c'est le titre.

L'avez vous eu ce sentiment? L'étonnante courbe du &quot;Je vais la remonter cette fichue pente&quot; qui s'inscrit comme une évidence lors de vos &quot;deux pas, de travers mais en avant, la bouche en coeur, six arrière, et l'enivrement qui va avec&quot;? 

J'ose bien imaginer que oui, alors quoi. Est-on tous dans ce groupe pour s'entraider dans la maintenance d'un présent lugubre? Hé bien pour ceux qui répondraient oui, sachez que ça me va tout à fait ( je me doute bien que mon avis importe peu, mais j'écris comme tu lis, nous pourrions tous les deux arrêter, mais moi j'ai un coup dans le nez, et ce qui en découle m'effraie. D'habitude je m'arrange pour être autre part que dans ma tête, désolé de faire résonner les dires d'un quidam dans la tienne). J'ai bon espoir, en vérité, qu'aucun ne s'imagine être tant Humain qu'il peut tirer vers le haut celle ou celui qu'il ne connait pas. 

Vous arrive-t'il de donner un brin d'affreux &quot;je comprend&quot; aux gens qui vous entourent? Par réflexe, je veux dire. Cette fadeur du &quot;oui et toi&quot; qui suit le vide de sens &quot;ça va?&quot; qui rythme vos putains d'affligeantes journées? Pas de blague, ça touche tout le monde, du punk au corbeau. 

Hein, voila, il est est là, enfin pas loin, le cercueil du père de ta pote, amie qui s'est levée en ayant le loisir d'observer un noeud du pendu en trois dimensions cinq jours plus tôt, mitigée bien évidemment : Dieu merci je me lève avant que ma petite n'aille se jeter sur la balançoire / Hé.. Je vais pas la surmonter cette affaire, au diable la désyntox', je sais ce qu'il me faut pour m'aider à ne pas réaliser dans l'immédiat &quot;. 

Bah vous voyez, là je viens de faire un sacré truc de trou d'cul. J'me la joue empathique deux secondes et c'est déjà malsain. Mais qu'en ai-je à cirer, je déballe, j'ouvre un sac. Car à elle j'ai dit que je ne comprenais pas. Là c'est entre guillemets l'anecdote, c'est pour donner un poil de consistance au propos peut être merdique que je soumet. 

Y a-t'il un stupide génie dans la salle pour nous conter la recette du bonheur? Je chie mou et j'ai le vomi facile, alors faudra pas parler trop fort. 

Puis je sais à quoi ça ressemble, du moins je crois. Ca se lit vite : &quot;Hé peï, on t'aime, sors du trou&quot;. Puis ça engendre le pire. Ca se permet, et ce sans pression, au zénith lors d'une rare phase de conscience, de gronder ceux qui ont l'absurde talent de nous apprécier : &quot;Moi j'vous aime, mais j'ai raison de vous aimer, vous en valez le coup. Mais vous pensez pas qu'il est temps d'arrêter vos conneries? Foutez moi la paix bon sang, allez rire ensemble, sans moi, vous verrez, je gage que ce sera incroyablement mieux&quot;. Et puis les années passent et ceux qui causaient &quot;beau&quot; n'ont visiblement jamais eu l'envie de détruire le pont. Alors on divague et oscille entre l'illusion qu'il est possible d'aller mieux et le dégout d'être entouré de gens qui s'accrochent au bonheur. 

Et? On se contente de ça ? On se rachèterait pas plutôt deux ou trois aiguilles pour tricoter les névroses? Bah si hein. Vous la voulez comment la laine? J'ai pas grand chose à proposer, mais visiblement avec du terne de mauvaise qualité on peut faire sourire les plus belles personnes du monde. Ha, ça vous fait pas chier? Hé bien sortez du magasin, foulez le pavé les pieds en croix, et par pitié prenez tout ce qui est mignon avec vous, ne laissez rien. Sauf un ou deux papillons. Pour penser aux morts.

Ha, et pour le sentiment dont je parlais? Faites en ce que vous voulez, mais, sous la pluie, faites un choix. Moi, je le laisserai pousser.

PS : Laissez vos lumières allumées.

PPS : Si ce groupe est pas fait pour ça, je supprimerai. Oui c'est décousu aussi, tant pis. De toute façon je regretterai demain d'avoir écrit ça donc ça m'arrangera. Et pour les fautes, &quot;jammer genoeg&quot;.

TL;DR : Je suis aigri.


YouTube

&quot;Split'n'split&quot; est un &quot;documentaire/fiction&quot; qui retrace les péripéties d'un groupe fatigué de la condition dans laquelle ce dernier évolue après des années de scène, à savoir &quot;The Experimental Tropic Blues Band&quot;. 

J'ai eu l'occasion de voir ce film au BIFFF (Brussels Fantastic Film Festival) et je pense qu'il mérite un coup d’œil. 

J'avoue cependant avoir une culture cinématographique pauvre et un amour de base pour le groupe dont il est sujet (je n'ai jamais voulu les écouter autrement qu'en live donc je ne saurais que trop vous conseiller de sortir de chez vous si ils passent au coin de votre rue) et je souhaite donc souligner que mon envie de susciter votre intérêt quant à cette œuvre s'accompagne d'un amateurisme certain.

Ola todos, je ne m'y connais pas assez en BD pour ramener ici autre chose que mon plaisir en terme de lecture de ce type. Mais la &quot;claque&quot;, celle que l'on espère tous en ouvrant un bouquin ou autre, je me la suis tapée avec les &quot;Dungeon Quest&quot; de l'auteur dont je vous cause maintenant, à savoir Joe Daly. J'ose espérer que mon amour pour cet auteur n'est pas une conséquence de la manière dont je l'ai découvert (c'est un poil pauvre pour une cool story). 

Peu de lignes et pourtant bien trop de digression. Alors. La vérité c'est que je ne sais pas quoi vous en dire. 

&quot;Highbone Theater&quot;, c'est 600 pages à la limite de l'incompréhensible. Après lecture, je m'étais dit &quot;j'avais un coup dans le nez, ça n'a pas aidé&quot;. Suite à la deuxième lecture j'ai compris. La force d'une œuvre, c'est d'y voir quelque chose de différent suivant l'âge ou l'état. A ma deuxième lecture, mes interrogations n'étaient pas moins multiples, mais elles avaient l'audace d'être différentes. Si vous en avez l'occasion, lisez le, car il s'agit d'un étonnant risque en terme de réflexion.

Ola todos,
ça m'emmerde de ne pas trouver ce bouquin en pdf, et j'me dis que peut être que l'un de vous pourrait m'aider. Je ne le cherche que pour la classe de prestige de légionnaire écarlate. 
Bref, joyeux noël à tous et merci !

En 2008, j’ai trouvé un carnet vierge en cuir dans la rue, au centre de Bruxelles. Sortant d’un chagrin d’amour assez important, j’usais de la première page pour y noter en titre : « La thérapie de l’ours ». 
Je n’y ai plus touché jusqu’en 2009, en juillet, lorsque je partais vers Prague en stop avec une superbe accordéoniste. Durant ce séjour d’une semaine, j’ai eu l’occasion de me souvenir de ce qu’était une soirée sans finir complètement détruit par l’alcool. Cette soirée là, j’en ai profité pour écrire, dans le dit carnet, un texte en prose d’une seule traite, sans correction. Ce « poème » m’aura finalement aidé, puisqu’en fin de mois, il payait mes pintes. 

Patron,

Sers moi un verre, je vais te raconter un histoire.
Celle d’un gars que tu connais un p’tit peu.
Ce type là, il était rêveur, on aurait pu penser
Que jamais le malheur ne le côtoierait.
Il était amoureux d’une dame au sourire 
Aussi flamboyant que ses idées, c’était fou.
Je vais te passer les détails car c’est un peu triste et compliqué,
Mais cette femme, elle est partie, en emportant
Avec elle la flamme de ce pauvre monsieur.

Et là, c’est le début d’un long périple,
Son voyage aux quatre coins de la honte.

Il a baigné son cœur cassé dans de l’alcool bon marché,
Ce qui a fait de lui le roi des idées brisées,
Et, tel un bon capitaine, 
Il a mené sur son chemin trouble le navire de ses belles envies,
Pour finir par les perdre.

Mais ne sois pas triste Patron !
C’est pile poil ce qu’il voulait.
Être seul dans les eaux troubles,
Avec des bouteilles, et de quoi fumer.

Bercé par sa folie, ce jeune voyageur a fini par penser 
Qu’il ne serait heureux que dans le caniveau.
Faut dire qu’il n’était vraiment bien dans ses souliers.
Tu sais Patron, c’est pas facile, 
Lorsque la personne que tu aimes le moins au monde,
Elle habite dans ton miroir.

J’te jure, ce type, il faut le voir en hiver,
On dirait un cadavre, quelque peu animé.
Mais quand le printemps arrive, il accoste,
Et descend parfois de son triste bateau.
Et là, c’est un moment intéressant.
Car ce bonhomme fait de noirceur,
Et bien, bizarrement, il s’entendait bien avec la lumière,
Bien qu’elle lui fasse un peu mal aux yeux.

Tu sais, Patron,
Je t’ai peut être donné l’impression que ce peï,
Il ne souriait jamais, mais crois moi,
C’est tout le contraire.

On aurait pu penser qu’il s’était perdu dans le désespoir,
Seulement, moi, j’ai bien vu,
Qu’il ne suffisait que d’un peu de musique,
Pour amener de la lueur dans son œil.

Comme quoi la vie, c’est pas fini,
Même lorsqu’on le veut.

D’ailleurs, sa solitude, 
Et bien je vais la mettre entre guillemets.
Car une fois les pieds sur terre, 
Hé bien il n’était plus si seul.
Le pavé ? Il le foulait aux côtés d’amis bien choisis.
Ses potes, tu sais, ils étaient aussi chouettes que sa vie confuse.
Et crois moi, c’est pas peu dire.
Sur le chemin du café, il devenait parfois le prince des belles histoires,
Bien que souvent il les gardait pour lui.

Tu sais, je crois qu’cet homme là, le jour où il ira mieux,
Ce sera grâce aux mots,
M’enfin bon, ça c’est l’avenir qui nous le dira.

Y’a pas de fin à mon conte Patron, et c’est tant mieux.
Si je t’ai raconté tout ça, en vérité,
C’est parce que j’ai pas les sous pour te payer la boisson,
Et je me suis dit que ça valait bien une histoire.

Et si tu m’en offre une autre, hé bien,
Dis toi que notre ami, il ira peut être mieux.

Du moins, c’est ce qu’il croira.


Qu’en est-il, où sont-elles, nos promesses d’écriture,
Nous qui prenions la peine, de sourire aux ratures
Du sculpteur d’ineptie aux sirènes de rocade,
Nous n’avons donné vie qu’à de mièvres ballades

Aux faveurs de la nuit, les mots paraissaient beaux,
Malheureusement ceux-ci ne firent pas de vieux os,
Que l’histoire survive à l’épreuve du lendemain,
Est un rêve qui périt à l’orée du matin.

C’est durant le sommeil qu’on opère en cachette,
Ce qu’on pensait garder, secrèt’ment on le jette,
Mais les esprits malins n’oublient pas que la veille,
Une bière à la main, l’on contait des merveilles.

Sans audace on proteste, on prétexte l’oubli,
Ou on prétend qu’nos textes sont loin d’être finis,
On s’égare en pensée, on attend qu’la poussière,
Vienne se déposer sur nos cris éphémères.


Bernard Dimey, poète méconnu d'un Paris désolé. Il aura sublimé le meurtre et la prostitution dans ses vers. Ses &quot;Poèmes voyous&quot; n'intéressent aujourd'hui plus grand monde, tant et si bien qu'après sa mort, ses meilleurs textes ne sont pas simples à trouver. Si l'un ou l'une d'entre vous s'en trouve intrigué, je retranscrirai certaines de ses oeuvres à qui le voudra.

« La poudre noire ».


Le jour se lève.
C'est sans ouvrir cet œil que je sais torve que j'arme le bras. Le geste est effectué sans maladresse, simplement. 
J'appuie.
Plus de honte, ni même de crainte. En temps de guerre, il faut savoir mettre sa dignité de côté. Et ça, punaise, je le fais bien. Alors j'imagine les gens qui gueulent intérieurement à l'étage du dessous, mais qui ne disent rien. Et le sol tremble. 
Le silence est rompu. 
Si au moins, quelqu'un y prenait du plaisir. Car oui, après ces quelques années de combat, il y a ce doute un peu pénible de ne plus trop savoir pour qui on fait ça. 
Et le bruit fait le boulot. Oh, ça en éveillera plus d'un, je le sais, et alors ?  C'est un mal pour un mal, ça se passe de commentaire. On s'endort en rêvant qu'on ne passera pas la nuit, et on se lève, déçu, avec une journée à vivre. 
Alors oui, ça coûte un peu d'boucan.  
Je cherche la poudre, inquiet. Que vais-je faire s'il n'en reste pas assez ? Il m'en faudrait de quoi faire trois salves, au moins ! L'angoisse ne persiste pas, ma main sent le poids nécessaire à la première frappe : le pot est loin d'être vide. Une fois les munitions trouvées, il me faut remplir le barillet : Enfin une bonne raison d'ouvrir les yeux. 
Une, deux, trois cuillères. Dans quelques minutes, il y aura une odeur de réalité. L'avenir se dessine à la fenêtre, les hirondelles volent bas. Parfait. J'avais peur d'être de bonne humeur. 
Je me roule une cigarette, tout en savourant mon méfait.
Cynique, je murmure : « Salut à toi le monde, et merci de m'avoir invité à la fête ! » .
J'm'en vais m'foutre un peu d'eau sur les cernes avant de grogner sur les têtes de mort qui roulent fièrement dans leurs cages en métal.
Dans quelques minutes, l'effrayant « dehors ». 
Mais d'abord, un autre café. 
Je ré-appuie sur le bouton. 
La bouilloire chauffe sur le plancher.

Pittocha

"Eclipse", le 5/5 de la ludosphère

Création d'un groupe "jeux de société"

Aigreur nocturne

Split'n'split - JEROME VANDEWATTYNE youtube.com

Little Wings - Mark Gormley youtube.com

Highbone Theater - Joe Daly

Sword and sorcery secrets and societies

Extrait du vieux carnet : Patron

Impuissance créative et absence d'audace

[NSFW]"Le bestiaire de Paris", Bernard Dimey youtube.com

Exercice littéraire : Transformer une situation banale en histoire "épique"