Je suis allé en soirée chez un pote, on était plein, l'alcool coulait à flot, bref une bonne soirée. Vers la fin, bien entamés, on a commencé à faire les cons, et vu qu'il est pas adepte du ménage (il a pas de femme chez lui, donc forcément... ) y a pleiiiin de poussière chez lui. L'alcool aidant fortement, des fois faut pas chercher, la première idée de connerie qui passe, elle se réalise, alors on s'est tartiné la gueule de poussière, puis ca a dérivé avec tout ce qui nous passait sous la main : farine, alcool, confiture (soirée crêpes aidant), plein de trucs divers et variés.

Au bout d'un moment, il a bien fallu que je rentre chez moi, parce que boulot le lendemain, oh, mais j'étais dégueu, j'aurais pu prendre ma meilleure version de la voix du chanteur de Radiohead et chanter &quot;I'm a crêpe&quot;. J'aurais pu partir comme ça, mais j'habite en plein Paris, et avec ma gueule de fragile, j'avais pas envie de donner encore plus de raisons de m'emmerder. Donc j'suis allé me laver vite fait la gueule dans la douche (et les cheveux, couverts de plein de conneries). J'avais les cheveux trempés et fallait que je rentre, donc mon pote m'a filé une serviette que je gardais autour de ma tête comme si c'était une capuche, pour pas prendre froid (hey, c'est ça les vrais bros, entre deux enculades, ça prend soin de l'autre).

Je sors de chez lui, et précision assez drôle : j'ai des origines guadeloupéennes, donc un teint un peu mat, mes potes se foutent toujours de ma gueule en disant que je suis l'arabe du groupe et peuvent ainsi dire &quot;on n'est pas raciste, on a Grayson comme ami&quot;. Du coup, avec la serviette sur la tête en plein Paris, j'avais l'impression de faire une &quot;grey face&quot; et d'aller à une soirée déguisée raciste.

Bref, je prends le métro tranquillou, environ 23h, et y  pas tant de monde que ça dedans, peut-être 6/7 clampins, mais toutes les couleurs : y avait un renoi, deux rebeus, deux mecs des îles comme moi (que je connaissais mais avec écouteurs en train de pioncer fort fort, je les ai pas fait chier), et deux babtous : une mamie et un p'tit gringalet de 25 ans environ. Je prends ma place tranquillou, et là... le classique, même à 23h : un pauvre gars sans domicile qui vient demander de l'argent, qui a l'air fatigué, pas épargné par la vie, blasé, en même temps il se retrouve à quémander des thunes à 23h dans le métro, vive la vie qui a dû être une pute avec lui. On voit que le bro a l'air ultra blasé, désemparé, il a les yeux vitreux, il croit pu en rien.

Et là, il balance &quot;Y en a qui parlent français ici ?&quot; (sans même avoir vraiment regardé les gens, limite on dirait un automatisme pour &quot;provoquer&quot;). Et là, je vois le p'tit babtou maigrelet le regarder, effrayé, puis me regarder avec insistance et un regard suspicieux, puis tous les gens de couleur autour, sûrement effrayé, avec sa petite tenue toute propre toute droite. Et là, j'me rappelle... j'ai une gueule de Fatima, avec mon teint mat et ma serviette autour de la tête.

Ni une ni deux, l'alcool encore à foison dans le sang, j'me sens pris d'une montée d'adrénaline et de connerie, et je me mets à gueuler (avec un accent que je voulais rebeu mais c'est mon accent des îles qui est ressorti) : &quot;FRANCAIS RACISTE ! TOI DEMANDER PIECE ! MAIS FRANCAIS RACISTE&quot;. Le SDF me regarde chelou, plisse les yeux, comprend, souffle un coup en étant blasé, puis continue son chemin pour aller dans l'autre trame. Je vois le p'tit maigrelet me fixer et reculer un peu, comme s'il était effrayé, puis sortir son téléphone pour me filmer (peut-être qu'il a un kink non avoué sur les rebeus et veut se branler dessus en rentrant ?). Tête de con que je suis, et l'alcool aidant encore une fois, je continue, et veux pousser le truc encore plus loin.

Sauf que je connais pas franchement de mots arabes, donc j'utilise ma gorge pour faire du bon guttural des familles en scandant des mots au pif. Je fixe le p'tit maigrelet, et je sors des &quot;Ya terroriste ! Allah Akbar ! France Shazam ! TFou ! Catastropha ! Allah Akbar ! YALA&quot;. Le pauvre me regarde et est tétanisé, les yeux grand ouverts, bouche bée, il est paralysé. La mamie, dans le dos du maigrelet, me regarde, sourit, amusée, me fait un clin d'oeil et un signe de l'appeler après avoir glissé un papier sur un siège en me l'indiquant, surement son numéro (cool, j'vais niquer d'la vieille ! C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures marmites, après tout).

Je continue de gueuler, et là... le p'tit maigrelet reserre ses jambes et... oh bordel, j'y suis allé un peu fort, il s'est pissé dessus... Son pantalon gris clair a viré au gris foncé. J'me sens un peu mal donc décide de descendre plus tôt. Le p'tit gars me fixe jusqu'au bout, sauf au moment où je passe juste à côté de lui, où il détourne le regard et... putain mais il a la gaule, le salaud ! Il a bien un kink inavoué sur les rebeus, ça se trouve c'était pas de la pisse ! Et merde...


TLDR: J'crois que j'ai fait jouir un babtou dans le métro


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La décision de la Cour de cassation rend définitive la culpabilité de l’ancien premier ministre dans une affaire d’emplois fictifs à l’Assemblée nationale.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une cassation partielle qui ne change pas grand-chose au devenir judiciaire de François Fillon. La justice n&#039;a pas accordé la grande victoire qu&#039;attendait l&#039;ancien premier ministre et candidat évincé de l&#039;élection présidentielle de 2017. La Cour de cassation a en effet validé ce mercredi l&#039;essentiel de l&#039;arrêt de la Cour d&#039;appel de Paris qui l&#039;avait condamné le 9 mai 2022 pour des emplois fictifs à l&#039;Assemblée nationale.
 
 
 
S’il y aura un nouveau procès Fillon, l&#039;ancien premier ministre espérait pouvoir plaider, devant une nouvelle Cour d&#039;appel de renvoi, la nullité de toute la procédure pour défaut d&#039;indépendance objective de la justice.
 
Nouveau procès concernant les peines et les dommages et intérêts
 
 
La Cour de cassation a confirmé ce mercredi la décision de la cour d&#039;appel en ce qu&#039;elle reconnaît la culpabilité de François Fillon, de son épouse et de son suppléant, notamment pour détournement de fonds publics et complicité. En revanche, elle casse la décision de la cour d&#039;appel relative aux peines prononcées à l&#039;égard du député et aux dommages-intérêts à verser.
 
 
La Cour suprême renvoie l&#039;affaire devant la cour d&#039;appel afin qu&#039;elle soit rejugée sur les points suivants : la nature des peines à prononcer contre le député, le montant des dommages et intérêts que devront verser le député et son épouse à l&#039;Assemblée nationale.
 
 
À l&#039;issue de deux premiers procès, en 2020 puis en 2022, François Fillon, son épouse, et son ancien suppléant Marc Joulaud, avaient été condamnés pour des emplois fictifs à l&#039;Assemblée nationale. Les trois prévenus ont formé des recours contre la décision de la cour d&#039;appel de Paris qui, le 9 mai 2022, a infligé à l&#039;ex-locataire de Matignon quatre ans d&#039;emprisonnement dont un an ferme, 375.000 euros d&#039;amende et dix ans d&#039;inéligibilité. Penelope Fillon a été sanctionnée de deux ans de prison avec sursis ainsi que 375.000 euros d&#039;amende (et deux ans d&#039;inéligibilité) et Marc Joulaud, ancien député suppléant de François Fillon dans la Sarthe, de trois ans de prison avec sursis et cinq ans d&#039;inéligibilité. Les prévenus, qui ont toujours clamé leur innocence, ont en outre été condamnés à verser 800.000 euros de dommages et intérêts à l&#039;Assemblée nationale.
 
Méconnaissance des droits de la défense
 
 
La Cour de cassation, dans sa formation plénière, a ainsi suivi l&#039;avocat général. La défense de François Fillon espérait que la Cour de cassation tire les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel du 29 septembre 2023 faisant suite à une question prioritaire de constitutionnalité posée par François-Henri Briard, avocat de l&#039;ancien premier ministre sur la légalité de l&#039;article 385 du code de procédure pénale, qui organise le régime des nullités. Ces dernières permettent à un mis en examen d&#039;invalider un acte juridique ou même la totalité d&#039;une procédure dans un délai restreint, avant l&#039;ordonnance de renvoi des juges d&#039;instruction. Pour une bonne administration de la justice, il n&#039;est plus possible de les soulever après ce délai.
 
 
Or les juges constitutionnels ont estimé qu&#039;aucune disposition du code de procédure pénale ne prévoit effectivement «d&#039;exception à la purge des nullités dans le cas où le prévenu n&#039;aurait pu avoir connaissance de l&#039;irrégularité éventuelle d&#039;un acte ou d&#039;un élément de la procédure que postérieurement à la clôture de l&#039;instruction». Il en est déduit que «les dispositions contestées méconnaissent le droit à un recours juridictionnel effectif et les droits de la défense. Il les déclare donc contraires à la Constitution». En l&#039;occurrence, il s&#039;agissait du témoignage tardif d&#039;Éliane Houlette, ancien procureur national financier ayant fait état, devant une commission parlementaire en juin 2020, de pression de sa hiérarchie lors de l&#039;enquête préliminaire de 2017 en pleine campagne présidentielle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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