Impuissance créative et absence d'audace

Qu’en est-il, où sont-elles, nos promesses d’écriture,
Nous qui prenions la peine, de sourire aux ratures
Du sculpteur d’ineptie aux sirènes de rocade,
Nous n’avons donné vie qu’à de mièvres ballades

Aux faveurs de la nuit, les mots paraissaient beaux,
Malheureusement ceux-ci ne firent pas de vieux os,
Que l’histoire survive à l’épreuve du lendemain,
Est un rêve qui périt à l’orée du matin.

C’est durant le sommeil qu’on opère en cachette,
Ce qu’on pensait garder, secrèt’ment on le jette,
Mais les esprits malins n’oublient pas que la veille,
Une bière à la main, l’on contait des merveilles.

Sans audace on proteste, on prétexte l’oubli,
Ou on prétend qu’nos textes sont loin d’être finis,
On s’égare en pensée, on attend qu’la poussière,
Vienne se déposer sur nos cris éphémères.

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Hopplos
Hopplos
7 ans

Dix, onze, douze syllabes... Des alexandrins!
Franchement beau et bien écrit, comme c'est satisfaisant.

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Pittocha
Pittocha
7 ans

@Hopplos: Héhé, merci ! J’avais pensé nommer cette box « Les alexandrins du pauvre », pour le côté « produit blanc » de ces derniers ainsi que pour la teneur du propos, puis je me suis dit que c’était sacrément pompeux de souligner le nombre de syllabes par un titre, d’ou l’abstention !

Polowan
Polowan
a
7 ans

@Hopplos: Faire des alexandrins en 2016, c'est faire des croches-pattes à l'évolution. Mais ça n'est que mon humble avis.

C'est bien, ça sonne bien, ça marche

Mais c'est ancestral, ça a même un énorme penchant industriel quand on y pense.

C'est appréciable de voir des gens soigner un tant soit peu la métrique, mais c'est encore mieux de voir plus loins que quelques siècles en arrière. hue

(À toutes personnes fan d'Alexandrie lisant ceci, vous braquez pas. Continuez c'que vous faites, on en fout d'mon opinion)

Pittocha
Pittocha
7 ans

@Polowan: Hé bien je suis assez d'accord, et je j'imagine aisément que certains auront une volonté que l'on pourra penser prétentieuse dans la réalisation d'un texte dans une métrique précise et "mathématique". Mais, j'avoue avoir ressenti un certain plaisir en comptant les temps dans ma tête, en marchant, quand les premières phrases de ce texte naissaient. Et, comme une drogue, j'ai désiré la suite de ces dernières pareilles aux premières. C'est comme un nouveau plat dont on doutait, on en mange une bouchée, et par gourmandise, par plaisir, on termine l'assiette. Finalement, si écrire procure du plaisir, la thérapie n'est pas loupée.

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