Démission en tir groupé au haut conseil de l'égalité

@Sebordel: Allez c'est partie. Faites pas attention à moi.

@BarbaraGourde:

@Sebordel: Au moins on a de vrais ALLIES au HCE haha.

@Cyanhydrine: Plus maintenant du coup ! Mais clairement c'est plus qu'honorable de leur part d'avoir démissionné en signe de protestation.

Je suis contre les discriminations positives, mais quitte à adopter une logique de quotas c'est aberrant qu'aucune "tête pensante" ne soit une femme au HCE.

@BarbaraGourde:

@Cyanhydrine: Tiens d'ailleurs pour le coup, c'est pas juste une gueguerre sémantique de dire qu'un homme ne peut pas être féministe ? Je pense que tu dis ça en pensant au débat entre Seb et Zegramo (je crois) et, autant je comprends l'argument de Zeg, autant au final je trouve que c'est surtout une position purement subjective sur l'idée qu'on se fait du sens d'un mot.

J'veux dire, à priori pour moi (qui ne me revendique pas féministe hein), le féminisme est un militantisme ayant pour but d'éradiquer autant que faire se peut les inéquités entre les sexes. Donc, faire reconnaître les problématiques, trouver des solutions à ces problématiques, faire en sorte que ça n'en crée pas de nouvelles.
Bon, si cette version simplifiée convient à peu près à tout le monde, si quelqu'un dédie sa carrière dans ces objectifs, que ce soit par la recherche, le militantisme, que cette personne publie des thèses, des essais, des publications scientifiques, réussit à faire passer des lois, des arrêtés... Bref, que cette personne fait avancer le schmilblik dans le bon sens pour le simple fait que pour elle c'est le sens dans lequel le schmilblik devrait avancer. Pourquoi cette personne ne devrait-elle être reconnue comme féministe si jamais elle trimballe une bite ? Genre, tête de file du féminisme si c'est une fille > gars sympa si c'est un mec. Ce serait une personne qui donne les munitions pour mener le combat quand même. Cette personne hypothétique sert plus la cause qu'une misandre random qui se contente d'insulter tous les mecs, a des positions fanatiques, crée un épouvantail pour le grand public, bref, dessert plus qu'autre chose, mais à qui on reconnaîtrait davantage une place dans le mouvement ?

Étiré à l'extrême, en gros, un homme ne peut pas être féministe parce qu'il ne peut connaître le vécu d'une femme. Ok, c'est un point de vue, je le respecte. Sauf que des femmes prennent parfois position sur des sujets au nom de leur "job" de féministes alors que ce sont des sujets dont elles ne sont pas... sujettes. N'ont-elles pas une forme d'illégitimité sur ce sujet au même titre que les hommes ont une forme d'illégitimité sur la condition de la femme en général, illégitimité qui en l'occurrence ne leur est pas forcément reconnue ?
(encore une fois, moi j'dis ça d'un point de vue extérieur, je n'ai aucune prétention et revendique queudal)

@Amok: Euh, tu remet une piece dans ce debat qui a lieu sur une autre box, ou tu n'as pas vu cette autre box en question?

@BABARR: Ça s'est un peu trop enchainé en fait. J'imagine que c'était une box de Miore, j'ai pas pris le temps de tout lire, pour le moment en tout cas. C'est juste que là j'ai vu de la lumière, je suis rentré, du coup je voulais un avis, mais si ça a été répondu plus bas dans l'autre box je chercherai.
Edit: Et pis en l'occurrence, ce serait vraiment l'avis d'une femme.

@Amok: T'as en gros trois positions sur la questions

- un homme peut être féministe au même titre qu'une femme

- un homme ne peut pas être féministe car il est par essence un homme et pas une femme ET/OU une partie du problème global, mais il peut être un allié ou un "pro-féministe"

- une homme ne peut pas être un allié - et donc encore moins un féministe - car il est l'oppresseur en tant que groupe, et ne renoncera jamais de lui-même à ses privilèges.

Puisque c'est la logique derrière l'opinion la plus radicale qui a l'air de t'intéresser, voilà un article par une féministe radicale québécoise qui défend justement cette position :
http://decolereetdespoir.blogspot.com/2016/11/feminisme-au-masculin-lobstacle.html?m=1


Après il y a aussi des variantes, du genre "un homme ne peut pas être féministe, mais un.e trans oui", ou encore des notions d'intersectionnalité qui voudraient par exemple qu'une féministe blanche ne peut pas parler des sujets qui touchent une femme noire, car cette dernière subit l'oppression des hommes ET des blancs.

(Je sais bien que la question ne m'est pas adressée, mais j'espère que ça aide. J'imagine que Cyanhydrine pourrait t'expliquer cette pensée bien mieux que moi puisqu'elle défend elle-même la vision des hommes comme alliés et pas comme féministes.)

@Amok: Justement, elle repond a cette question. Avec Hamble qui post quelques lien interessant https://choualbox.com/B5gsz#comid4835182

@BABARR: Ok merci

@BABARR: J'ai fait exprès de poster le même blog que Hamble mais avec un article plus récent, car cette féministe a depuis abandonné l'idée même qu'un homme puisse être un allié.

(Et encore une fois je suis pas d'accord hein, mais sa position a une logique. Surtout qu'elle va au fond de sa démarche et je respecte vraiment ça. Elle considère que les hommes sont par essence l'oppresseur, donc elle ne traîne avec quasiment aucun homme hors du cercle familial, pratique un "célibat politique", etc.)

@Sebordel: Ça rejoint un peu ce que je disais au départ : c'est plus un point de vue sémantique subjectif qui peut même diviser entre les différents courants féministes. Bon après, ça reste assez secondaire dans le débat au final. Mais j'aime assez son argument du bouclier nucléaire.

@Sebordel: Sa position a une logique, mais sa conclusion est parfaitement a chier a mon gout.

@Guezmo: Hé ben tu vois qu'on peut tomber d'accord !

(J'ai l'impression que tu essaies de faire de l'ironie sur mon commentaire alors que je dis la même chose hein, sauf que là je parle d'une solution ciblée et toi des solutions proposées dans leur ensemble.)

@Sebordel: Je n'ai jamais prétendu le contraire.

@Guezmo: Voilà, on est des copains maintenant.

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@Sebordel: That's how friendship works.

@Guezmo: Bien sûr. Puis ensuite on devient des amants, puis des amours, puis on se quitte pour retourner à la case départ où l'on ne peut pas se blairer.