[Poésie] Pour un retour de flamme.

Explique moi ma muse,
Pourquoi donc n'es-tu plus ?
Virevoltante avec grâce telle une buse
Au-dessus d'une proie qui attend d'être vue.
Pourquoi donc ma muse, mon cœur n'attend-il plus ?

Comment diable t'es-tu,
Soudain de mes pensées,
Échappée, de tous les songes les plus têtus
D'un cœur passionné qui t'eus tant encensée.
Comment donc as-tu pu, ce serviteur lasser ?

Comment donc se fait-il,
Que tu n'animes plus
Mes fantasmes de romances les plus subtils
Et mes rêves de chair où tous deux sommes nus ?
Comment possible est-il ? Tu en as disparue.

Mais où es-tu ma douce ?
Tu manques à mon cœur lourd,
Sans toi il n'est rien de plus qu'une simple gousse
Portant le poids de tout l'univers à ce jour.
Où est passée ma douce, avenir de l'amour ?

Je te supplie ma muse
De revenir hanter
Les battements de mon âme qui ne s'amusent
Juste lorsque d'eux-mêmes ils sont tourmentés.
Je t'en prie ma muse, reviens donc me hanter.

Oh, que j'ai peur ma muse
Que mon cœur te remplace
Par une des harpies toutes pleines de ruse
Qui, jouant de l'espoir, rouvrirait ses crevasses.
J'ai si peur ma muse, rassure moi que grâce !

Je crains trop ces impies,
Tu en étais remède
Mais si ainsi mon cœur rassis se dit tant pis,
Que reste-t-il comme sentiment qui m'aide ?
Chasse donc ces impies, qui face à toi sont laides.

Redeviens cette muse
Qui mes mots inspirait
Ne tombe pas dans l'oubli, la terrible cluse,
Là où tous mes rêves enivrés s'en iraient.
Redeviens la muse, celle que j'espérais.

Celle qui pour toujours
Sera inaccessible,
À ce cœur sans cesse détruit de ces amours
Qui lui semblaient en tout points pourtant si possibles.
Soit celle pour l'amour, qui sera seule cible.

Celle que laisse errer
En lui mon cœur d'enfant
Et qui le fait rêver mais jamais espérer
Comme tous les vœux sincères des innocents.
Celle qui fait rêver mon triste cœur d'enfant.