Tempête

L'ombre grisâtre du ciel, sous sa large voûte,
Projette, habilement, une nuée de doute
Dans le cœur des valeureux guerriers en déroute.
L'espoir disparaît, ils ne peuvent plus contrer
Face au vent qui se lève, ne laissant passer
Que la vicieuse douleur des gouttes glacées.
Le métal rouille au contact du filet d'argent,
La lame assassine des carreaux transparents
Transperce leurs armures de chair et de sang.
Les larmes chaudes coulent sur leurs visages,
Les voix déchirées clament leur haine et leur rage,
Impuissants sous l’œil impassible des nuages.
Les hommes se meurent dans leurs coquilles vides,
L'alchimie rapide entre liquide et solide
Annonce le cycle infini des flux limpides.