Là où le Temps s\'est figé

L\'été dernier, pendant la période de vacance, mes amis et moi-même avons décidé de passer un week-end au Markstein. Une station de sport d\'hiver située dans le massif des Vosges (cf. wikipédia).
Pourquoi faire ? Pour faire du camping, et parce que nous pratiquons l\'airsoft, tout simplement.
Un bon moyen de lier ces deux là. L\'endroit où nous avions décidé de \"jouer\" et de camper était, un vieil hôtel abandonné depuis les années 90. L\'Hôtel du Markstein.
Jusqu\'à présent, je n\'en avais jamais entendu parlé de cette hôtel et aucun de nous ne l\'avait vu.

Une fois tout notre bardage préparé (tente, sac de couchage, ration, etc...), nous embarquions dans deux voitures, et partîmes avec le sentiment qu\'avaient les soldats en partant au front... (oui bon d\'accord j\'en fais un peu trop quand même) . Partant de la plaine d\'Alsace pour y aller, environs 1h30 de route nous attendait. L\'occasion d\'admirer les patelins reclus, traversé des champs et de forets pour finalement commencer la montée de la route vers la montagne. Des vues imprenables, ça oui, il y en avaient...

On arrivait alors tout en haut, passait devant les auberges et autres lieux touristiques, et alors, une petite route qui redescendait légèrement sur une vingtaine de mètres... Nous voilà donc face à cette immense bâtisse.

L\'hôtel à l\'allure semi-moderne, s\'élevait sur plusieurs étages, il était grand, trop grand. Plusieurs des vitres étaient détruite, certaines ouvertes, d\'autres cloisonnées. Autour la nature avaient repris ses droits. Des plantes et autres mauvaises herbes poussaient au pied du bâtiment.
On continuait en voiture jusqu\'au fond du chemin que l\'on avait emprunté, qui débouchait sur une sorte de cul de sac avec vu sur la vallée. L\'entrée de l\'hôtel était de ce côté là, on remarqua alors un bâtiment beaucoup plus petit lui , en face de l\'entrée , à une cinquantaine de mètres, au milieux des herbes hautes et entouré de sapins.

On sortit alors tout notre matos des voitures, chacun avait pris soin d\'avoir tout son matériel (répliques comprisent) dans son sac à dos. Autant dire que nos sacs étaient lourds et très gros. Mais tout cela, c\'était pour une immersion totale si je puis dire. Les deux chauffeurs remontèrent les voitures sur les parkings des auberges, et revinrent à pieds. Nous étions alors, assez isolés.
À partir de là, on décida alors d\'agir comme une escouade de reconnaissance (non aucun de nous n\'est militaire), Nous étions dix, divisé en deux groupes (de 5 donc). On voulait commencer une première visite rapide de l\'Hôtel, pour trouvé un endroit où l\'on établirait notre campement.
Lunettes de protections sur le nez, chargeurs dans les répliques, on entra alors dans l\'Hôtel.

Ici s\'impose une description rapide de la forme et compostion de l\'Hôtel .
Le bâtiment était en forme de \"L\", l\'entrée situé à l’extrémité de ce \"L\". Au niveau du coin intérieur du \"L\" , il y avait une grande cour en contre bas de l\'Hôtel, elle était entourée de sapin. Enfin l\'extremité inférieur du \"L\" était un bâtiment contenant une piscine et des douches. C\'est grossomodo comment il était ... Passons...

Dans le hall d\'entrée de l\'Hôtel, on trouvait un comptoir (qui était très certainement là où l\'on réceptionnait les clients), derrière ce comptoir, on apercevait contre le mur, un tableau où les clefs des chambres étaient suspendu. Je ne sais pas si vous avez déjà joué à Fallout 3 et New Vegas, mais l\'Hôtel baignait fortement dans une atmosphère \"Falloutiènne\" . Des débris jonchant le sol, des tables et des chaises détruis. Parfois une plaque au plafond qui pendait, avec des câbles électriques . Beaucoup de feuilles, de papiers et de cahiers éparpillés çà et là. Les squatteurs étaient passés par là aussi, il y avait des tags, beau pour certains, basiques pour d\'autres.
Après la réception on arrivait dans ce qui devait être une immense salle de séjour, tout en long.
Ici des gens avaient essayé de dégager un peu l\'espace. Des tables et des chaises étaient empilés dans les coins, et au centre des sortes d\'abris pour le paintball...
Au fond de cette salle de séjour, le bâtiment faisait un angle droit sur la gauche (le fameux L ). Dans l\'angle du bâtiment, il y avait les vestiges du bar, avec une petite scène, pour les représentations qu\'il y avaient dût avoir. Des escaliers qui montaient et descendaient étaient accessible dans un couloir en parallèle de la salle de séjour.

Directement dans le coin intérieur du L, collé au bâtiment, il y avait une petite terrasse, qui donnait sur la cour intérieur. De là on remarquait deux terrains de basket et de tennis.
Cette Hôtel réservait vraiment des surprises, on rentrait de nouveaux dans le bâtiment et finissions d\'explorer le \" _ \" du L . On traversait alors des douches, et des vestiaires... les murs étaient tout de carrelage, certains étaient tombés... On arrivait alors, dans une immense pièce, avec une piscine vidée, de 50 mètres de long sur 10-15 mètres de large. Dans la piscine, un véritable terrain de paintball avait été fait avec des restes de l\'Hôtel : bureaux, portes, baignoires...

On rebroussait chemain, et choisissions alors de s\'installer sur la terrasse donnant sur la cour. On dégageait un peu les débris qui traînaient et chacun se créa alors son petit espace vital... N\'ayant ni tente, ni sac de couchage, ce fût très rapide pour moi.
Une fois tout cela terminé, on commençait alors à faire des parties d\'airsoft, dans toute le rez-de-chaussée de l\'hôtel, et la cour.
Vers 5 heures, on arrêta pour de bon, et passions à la popote. Des boîtes de conserves, des sandwich, quelques clopes par dessus ça.
Avant la tombée de la nuit, chacun était en binôme. 5 ou 6 de la bandes ne souhaitaient pas faire grand chose la nuit et resteraient donc au campement, parlant un peu, et se partageant un peu de vodka qu\'un des notre , fanatique russe, avait emmené. Cependant la montagne avait décidé de nous immerger encore plus, et il commença à pleuvoir. Dans la hâte, on rentra dans l\'Hôtel, et s\'installions alors dans l\'ancien bar. Après avoir récupérer des bancs et des portes, nous créions des barricades de fortunes, devant les deux portes de la pièce. .Lorsque le jour n\'était plus qu\'un souvenir, mon binôme et moi prenions nos Talkie-Walkie, nos lampes frontales et répliques, et commencions alors à aller patrouiller dans l\'Hôtel. D\'une ambiance \"Falloutiène\", on était passé à un mélange de STALKER et Metro 2033 . Je dois dire que c\'était assez plaisant.

On repartit vers la réception pour vérifier que rien n\'avait bougé à l\'entrée. Une fois devant, on restait sous le petit auvent et s\'allumions une clope. La forêt était mystérieuse à quelque mètres de là. Le vent caressait les sapins, qui bougait et bruitait si caractéristiquement. Notre mini pause terminé, on retournait dans le couloir, pour arriver devant les escaliers. On allait enfin voir les chambres. On montait les marches, calmement, aussi silencieusement que possible. Les débris et morceaux de bétons qui traînaient, ne rendaient pas la chose simple. Arrivé au premier étage, on était alors dans un immense couloir, \"perforé\" régulièrement de pas de porte, sur tout la longueur. Il y avait une cinquantaine de chambres au moins à chaques étages. De là où nous étions, nos lampes n\'éclairaient bien entendu pas le fond du couloir. C\'était assez oppressant. Par endroit le plafond était troué.
On avançait alors, visitant chaque chambres... Des lits sans matelas, parfois rien, des toilettes détruitent au milieu de la pièce, des miroirs fissurés. Je m\'arrêtais devant l\'un de ces miroirs.
Une silhouette en treillis militaire (je portais une cagoule, car il faisait aussi frais) . Je m\'attendais presque à voir un réceptionniste en costume à côté de moi... (Stephen King quand tu nous tiens).

Une fois cette étage visité, on montait au deuxième, presque identique, beaucoup plus détruit cependant, ce n\'ai qu\'arrivé sur le pas du troisième que l\'on commençait à devenir méfiant. Sur le mur de la cage d\'escalier, à la bombe, avait été marqué un message d\'avertissement, quelque chose comme : \" Danger de mort, risque d\'effondrement, ne pas monter\" .
Dans notre naturelle obéissance, nous continuions notre chemin...
Effectivement, le troisième étage était beaucoup plus en ruine, les trous dans le sols nous permettaient de voir l\'étage inférieur par moment, dans certaines chambres, des graff\' plus que dérangeant...

(Suite en Com)

Là où le Temps s\'est figé
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MaximeT90
MaximeT90
11 ans

Pavé César, ceux qui n\'ont pas lu te salue.

MrLinder
MrLinder
11 ans

Ouais j\'avoue, c\'est un peu long. Mais c\'est le groupe CSB !

Cochonou
Cochonou
11 ans

saluent*

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Commentaire supprimé.

MrLinder
MrLinder
11 ans

[Partie1]
On redescendait alors au premier et allions se poser dans une chambre qui donnait vue sur le bar où nos amis squattaient en bas. On fit un rapide rapport par Talkie, pour signaler que tout allait bien. On avait aussi vu sur le reste de la montagne, un endroit majestique. On remarquait alors qu\'un brouillard tombait progressivement... On serrait un peu plus nos répliques, et je vérifiais que mon couteau était bien à sa place...
On se posa alors par terre, je pris une vieille chaise troué, et on s\'alluma un pétard...

On parla de l\'endroit, comment n\'en avoir jamais entendu parlé, alors qu\'on habite à une heures de là... Une autre \"patrouille\" nous rejoigna à ce moment là. Ils se posèrent avec nous, fumant un peu, nous faisant tourné la vodka. L\'un de nous évoqua que cette hôtel avait été là, avant la guerre... Que les Nazis s\'en servaient comme lieux de repos. Je vous laisse imaginé l\'effet que peuvent avoir des déclarations pareilles, dans un endroit comme cela, la nuit, en montagne, alors que le brouillard est tombé... On se mit à s\'imaginer plein de choses. Et mon binôme et moi, étions encore plus excité à l\'idée d\'allé explorer les sous-sols... Oui, il me semblent qu\'en dessous de la réception, il y avait encore deux étages...Qui n\'attendaient qu\'à être visités.

On laissait alors l\'autre \"patrouille\", leurs signalant où on allait. Eux décidait d\'aller visiter les étages supérieurs. Un petit \"faite gaffe à vous\" balancé l\'un à l\'autre...
On repassais par la réception, non sans jeter un petit oeil dehors, le brouillard empêchait de voir le bâtiment à une cinquantaine de mètre en face de l\'entrée. Avant de descendre on retournait au campement, voir que tout allait bien pour eux.

Arrivé là-bas, ils nous signalèrent que les clopes commençaient à diminuer et qu\'il faudrait que l\'on regarde avec l\'autre patrouille pour le ravitaillement. On leurs signalait aussi où l\'on allait et repartîme. On traversait le long couloir, et arrivions de nouveau face au escaliers. Mais cette fois on descendait. La cage d\'escalier était baigné dans le noir le plus total. Je pris alors une lampe torche en plus de ma frontale. Laissant ma AK en bandoulière. Je décidais cependant de sortir mon couteau. La paranoïa, à tendance à vous faire.. imaginer des choses...

L\'étage inférieur donnait enfait directement sur la cour intérieurs, il y avait alors des fenêtres sur tout le long de la cour, silencieuse. Ici encore il y avait pas mal de chambres, avec leurs lots de meubles détruit, et de débris, cependant, il y avait aussi une garderie...

Oui oui, une putain de garderie, avec sur les murs, des empreintes de mains. Des petites mimines de gosses qui avaient séjournés là. Quelques jouets en bois , et ...une peluche.
Je regardais alors mon binôme. Notre regard se croisa, et tout d\'un coup, l\'air devenait un peu plus lourd. J\'vous promais que dit comme ça, on pourrait croire à un film ou un livre, mais c\'est la stricte vérité. Il n\'y avait pas de sang ou de connerie comme ca. Juste, cette ourse, moisi sur un côté, trempé face contre sol dans une flaque dos. Une partie du mur prenait l\'humidité.

On retournait dans le couloir, et nous enfoncions plus dans les entrailles du bâtiment. Je checkais rapidement ma radio. Personne ne répondit. Rien de bien grave. Les communications n\'étaient pas constante, et vu le béton qu\'il y avait entre nous et l\'autre patrouille... En tout cas c\'est ce que je me disais. L\'esprit a vite tendance à nous faire imaginer d\'autres choses.
On avancait donc et on arrivait dans ce qui semblait être des locaux de ménages, avec des petits escaliers, qui descendait encore, dans une sorte de.. de buanderie. Je regardais mon binôme, il me regarda. On descendit.

jerico3572
jerico3572
11 ans

putin, jsuis claqué, mais jveux la suite, t\'abuses, tu aurais du tout écrire d\'abord puis poster après !! ;)

MrLinder
MrLinder
11 ans

Ouais je sais mais j\'ai commencé à écrire sans penser que ca prendrait autant de ligne... La suite arrive en tout cas !

Divico
Divico
11 ans

Je le pense aussi, c\'est un enculé!

Karyud0
Karyud0
11 ans

En tout cas, la chute à intérêt à assurer avec tout le suspens que tu entretiens !

MrLinder
MrLinder
11 ans

Je me sens un peu comme JJ Abrahams pour Lost ...

DaweedKanabi

Mais tu sais que je t\'adore toi, le newfag.

Trois box, trois box juste génial. Continue de me (nous) faire rêver comme ça !

MrLinder
MrLinder
11 ans
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ironfan
ironfan
11 ans

génial mais la flaque \"dos\" c\'est abusé ! apprend a écrire le mot du liquide qui te tiens en vie s\'il te plait

MrLinder
MrLinder
11 ans

Oui j\'ai vu en relisant. J\'ai un peu honte. Mais j\'men suis pas rendu compte hier soir, j\'ai essayé d\'écrire la suite vite pour pouvoir la mettre en coms. Y a d\'autres erreurs assez dégueulasses et je m\'en excuse.

ironfan
ironfan
11 ans

en majorité c\'est plutôt bo donc tu es pardonné :)

MrLinder
MrLinder
11 ans

[Partie 2]
On descendait ces escaliers en béton, rongé par l\'humidité et glissant. Au pied des marches, un encadrement de porte, avec la porte écrasé sur les marches. Je l\'enjambais, là les souvenirs sont quelques flous quand à la disposition exacte des pièces, mais on arrivait d\'abord dans un petit couloir, qui pouvait être comparable à un gruyère, des portes à gauche, à droite. Pas de fenêtre qui donnaient sur l\'extérieur. On était sous terre pour de bon. J\'entrais dans une pièce au hasard. Une moiteur règnait ici. Une odeur mystérieuse, rien qui puait vraiment, mais quelque chose, qui fait que votre corps vous dis de pas trop squatter ici. Je mis le bandana que j\'avais autour du cou sur mon nez, en plus de ma cagoule.

Le sol était détruit, avec des endroits où de la terre était présente. Il y avait dans un coin, un tas énormes de matelas, de draps et autres tissus. Des armoires métalliques en travers, à moitié affalées, tordues. Il y avait aussi des énormes tas de substance poudreuse blanche. De la lessive peut être. On préférait ne pas y toucher.

On avancait vers l\'autre côté de la pièce, et marchait sur des matelas. C\'était assez laborieux, et il fallait faire doucement pour ne pas tomber. On arrivait vers une autre porte, l\'a traversait, et étions dans un autre petit couloir. De grosse porte métallique des deux côtés. L\'une donnait sur une pièce cul de sac. L\'autre dans la salle de ce qui devait être l\'ancienne chaufferie.

La première chose que l\'on fit, c\'est d\'éclairer les quatres coins de la pièces avec nos lampes. Pour être sur que ça ne continuait pas. On devait descendre d\'une passerelle métallique qui était à 1m50 du sol. Je sautais en premier, laissant ma réplique à mon binôme. Une fois en bas je l\'a récupérais, et pris la sienne. Il descendit. On se divisait rapidement et fime le tour de la pièce. De grosses machines, des tuyaux partout. Des débris encore. Lorsque l\'on crut qu\'il n\'y avait plus rien, je remarquais une tâches carrées sombres , un peu en hauteur, à côté de tuyaux. Un trou dans le mur.
Je le fis signalé à mon binôme. On s\'arrêta en dessous. J\'escaladais rapidement pour voir ce qu\'il y avait . Un mini-tunnel d\'environ 1m de long qui donnait dans une plus grand salle. De là où j\'étais, je ne voyais rien , pas le sol. Rien. Il fallait donc sauter sans savoir se qu\'il y avait en dessous. Je redescendais rapidement, et tentait une nouvelle fois d’appeler les autres par talkies.
Des grésillements. Toujours rien. Poussé par la curiosité et l\'adrénaline, on décidait d\'y aller.

Je m\'engouffrais dans le trou, et redescendit de l\'autre côté, en m\'accrochant au rebord. Je tombais d\'1 mètre et demi.En Touchant le sol, je remarquais directement que le sol étais en terre battue. Mon binôme me rejoint. Je l\'aidais à descendre. On se tournais alors vers l\'intérieur de la pièce.

DaweedKanabi

Putain, mais à chaque fois, j\'ai l\'impression que ça va partir dans le fantastique à la Maupassant. En attente de la suite

Commentaire supprimé.

Karyud0
Karyud0
11 ans

J\'suis Alsacien. Je suis allez directement sur place afin de voir ce qu\'il y a dans ce putain de sous-sol. C\'était plus rapide que d\'attendre la suite !

Plus sérieusement, j\'abandonne. Je lirais tout ça demain, mais sache que tu as vraiment piqué ma curiosité !

MrLinder
MrLinder
11 ans

Oui tu peux y allé ! c\'est au Markstein !
Je fini tout ce soir donc demain tu devrais pouvoir lire la suite !

MrLinder
MrLinder
11 ans

[Partie 3]
Ici, régnait une ambiance de fin du monde. Il n\'y avait aucune autre issue que celle par laquelle nous étions arrivé. C\'était une très grande pièce rectangulaire, avec un plafond assez haut. Comme je l\'ai précisé, le sol était en terre battue. On se sentait comme étouffé, et c\'est normal.
Dans un des côté de la pièce, il y avait une grille sur le sol, le long d\'un des murs. J\'allais vérifié de plus près, cette grille donnait sur une petite fosse, traversé de tuyaux dans le sol. Une exploration aurait été possible, mais c\'était un petit tunnel qui partait sous terre, et là s\'arrêtait notre bravoure. Nous n\'avions aucune idée de l\'endroit où était situé cette pièce par rapport au reste de l\'Hôtel. Et les autres ne savaient pas où nous étions non plus. Les talkies avaient cessés depuis longtemps d\'émettre à ce niveau.
Dans un autre côté de la pièce il y avait un énorme tas de charbons qui montait jusqu\'au plafond. Il couvrait entièrement le mur. Enfin, sur le mur en face du trou par lequel on était arrivé, il y avait une porte...bétonnée. On s\'en approchait. On donna des coups de pieds dedans, espérant peut être que les parpaing bougerait. Mais non. On ne sut jamais se qu\'il y avait derrière.

On voulu s\'allumer une clope. Mais après révision de tout ce qui nous entourait, on craignait que déclencher une étincelle dans un endroit si hermétique, ne nous ferait sauter. On rebroussait alors chemin par le trou, je fis la courte échelle à mon binôme, et le suivit de près juste après. Non sans avoir jeté un dernier coup d\'oeil à la porte bétonnée.

On retournait dans le fameux couloirs \"gruyère\". D\'autres pièces, d\'autres débris, beaucoup de papiers sur le sol. On trouvait même dans un coin, un matelas avec des boîtes de conserves. Le refuge éphémère d\'une autre personne, qui devait avoir cherché la sécurité d\'un toit.

Finalement on décidait de retourner vers la réception, et au fur et à mesure que nous avancions, on sentait l\'air de dehors, humide, revenir. C\'était bon de retourner à la \"surface\" . Dans l\'escalier nous sursautions lorsque mon talkie, accrocher à gilet tactique, grésilla... C\'était les autres. J’appelais alors le camp: \"On est en route\"

DaweedKanabi

C\'est fini ou pas ? Que je sache si je vais me coucher pour lire la suite ou si je vais me coucher parce que c\'est fini.

MrLinder
MrLinder
11 ans

Non je pense qu\'il y a deux parties encore. Une à l\'extérieur mais qui était assez mémorable aussi.

DaweedKanabi

Ouais, faudra que je pense a lire ca demain matin alors

MrLinder
MrLinder
11 ans

[Partie 4]
De retour au camp, on croisait l\'autre patrouille, qui attendait dans une pièce juste devant.
On leur racontait la visite du sous-sol. Il nous faisait part du fait que l\'un deux avait du tabac à roulé dans sa voiture, mais qu\'il faudrait remonter le chemin à pied.
On décidait d\'y aller tous ensemble (mon binôme, et eux deux) et qui plus est, avec nos répliques. Pour plus de piments. On serait alors proche d\'habitations, et donc de civils, qui seraient susceptibles de prendre peur si ils voyaient des individus cagoulés avec des répliques d\'armes, la nuit. Mais qu\'importe, nous sommes jeunes et stupides et nous voulions agir aussi discrètement et efficacement que possible.

On sortait alors par l\'entrée de l\'Hôtel, et nous collions contre les buissons le long du chemin. Le brouillard était encore présent, l\'air humide. On avançait alors à la queuleuleu, lumière éteinte, guidé par le lampadaire tout en haut du chemin.

À mesure que l\'on s\'éloignait, la silhouette de l\'Hôtel se dessinait derrière nous. Grave et gigantesque, avec sa façade édentée. En haut du chemin il y avait un petit parking, avec la voiture ,et autour quelques bâtiments, lumières éteintes. Le propriétaire de la voiture, se faufila silencieusement, pendant que nous restions embusqué dans les buissons du chemin. Il récupérait le tabac et revint vers nous.

Alors que nous redescendions dans le calme le plus absolu, il se mit à pleuvoir des cordes. Mais pas des cordes de tapette. Le genre qui tombe dru, d\'un coup. Hé alors là se fut la panique la plus total. Avec le brouillard, on ne distinguait absolument plus rien en face de nous, pas même à 2 mètres. Rapidement trempés, craignant pour nos répliques, celui en tête alluma sa lampe frontale, et chacun se tint par l\'épaule. On courait alors, aussi vite que l\'on pouvait.

Une fois à l\'abris à la réception, le constat était bien pitoyable, nous étions trempés jusqu\'à l\'os. Nos tenues et gilets étaient alors devenues totalement inconfortable et très vite, le froid nous rongeait. Arrivé au camp, On enlevait gilet et veste pour certain. Je gardais la mienne, n\'ayant rien d\'autre qu\'un couverture. On rigolait de la stupidité avec laquelle on avait agit et on allumait un petit feu pour se réchauffer. Il devait être 3 heures du matin. On sentait que l\'aventure était terminé. L\'un de ceux qui était resté au camps, se réveilla, et nous relevit. On se couchait à même le sol, je pris mon sac comme coussin, et essaya de m\'emmitouflé comme je pus dans ma couverture.

Essayant de trouver le sommeil comme je pu . Repensant à la nuit que l\'on avait passé.
Oui, une ambiance de fin du monde. Coupé de tout, comme si l\'humanité avait cessé d\'exister, et que nous n\'étions que des voyageurs, en témoin, d\'un passé depuis longtemps éteint.

Non il n\'ya pas eu de fantôme de Nazi venu pour nous hanter, pas de radcafard ou de super mutant, mais simplement une expérience partagé, dans la dimension si particulière de la nuit. Et du Brouillard.

Medulla
Medulla
11 ans

la porte comblée intrigue !

MrLinder
MrLinder
11 ans

Oui je sais. Je pourrais aisément continuer l\'histoire, sur ce passage , mais en inventant la suite. On a imaginé tellement de truc.
On aurait voulu avoir une masse ou autre chose pour la casser.

Strandd
Strandd
11 ans

Au début quand j\'ai vu la taille du pavé de ta box j\'aurai jamais pensé avoir la foi de tout lire. J\'aurai tué pour pouvoir lire la suite en comm si tu me l\'avais demandé .

MrLinder
MrLinder
11 ans

Ahah. Merci merci. Je ne serais quand même pas allé jusque là.

Popilow
Popilow
11 ans

Super intéressant comme d\'hab, ça me donne envie d\'aller voir par moi même!

Par contre vous avez pas utilisé vos répliques du coup!

MrLinder
MrLinder
11 ans

La journée si. On a bien profité des lieux. La nuit on s\'est simplement baladé avec (pour l\'immersion et la dissuasion éventuellement en cas de mauvaises rencontres).

Ouais franchement ca vaut vraiment d\'aller passer ne serait ce qu\'une aprèm entre potes avec de la binouze et autres artifice néerlandais, pour chiller un peu. Je sais que des potes y était retourné pour une autre partie d\'airsoft, mais des gens des environs avaient appellé les gendarmes, et ils étaient venu stopper la partie.

Popilow
Popilow
11 ans

t\'y accèdes par quelle route?

Y\'a un hotel abandonné sympa aussi entre colmar et Sélestat, vers bergholtz, tu le vois juste après colmar sur la droite en prenant la voie rapide direction strasbourg. J\'avais fait un tour là bas, y\'a un mec qui avait foutu un épouvantail habillé en clodo en bas des escaliers menant au sous sol et le sol était recouvert de chaussures plus ou moins récentes, assez chelou. c\'était sympa mais pas aussi grand que celui du markstein!

MrLinder
MrLinder
11 ans

Alors la route exacte, je pourrais pas te dire... Il faut prendre direction Markstein, comme pour aller à l\'auberge du Markstein, ou la station de ski.
On a pas eu de mal à trouver donc je pense que ca devrait aller.

Sinon j\'ai jamais entendu parler de l\'hôtel dont tu parles, mais ça peut être intéressant à visiter aussi.

Popilow
Popilow
11 ans

Par la vallée de Kruth ou Guebwiller?

MrLinder
MrLinder
11 ans

J\'t\'avoue que je n\'en ai pas la moindre idée... J\'ai jamais traîné dans ses environs là. Il me semble qu\'on avait pris l\'autoroute jusqu\'à Cernay et on avait continué plus loin après. C\'est peut être vers Gueb\' mais je suis pas trop sûr.

Popilow
Popilow
11 ans

Okok je trouverai.

Sinon v\'là une photo de l\'hotel que je te dis. Sois disant hanté mais j\'ai rien vu à part des trucs pourris et des trous dans le sol et le plafond.

Edit: un rapport d\'enquête paranormale sur le lieu. Rien d\'étonnant dans les conclusions mais y\'a quelques photos et l\'histoire du truc!
http://www.grpa-paranormal.fr/pdf/02-l-hotel-hante-de-saint-hippolyte.pdf

IMG
MrLinder
MrLinder
11 ans

Effectivement. un peu plus petit. Mais j\'aimerais y faire un tour à l\'occasion quand je reviens dans les environs.

Popilow
Popilow
11 ans

Préviens si t\'as envie! J\'aime bien ces conneries!

MrLinder
MrLinder
11 ans

T\'inquiète ! Sitôt que je suis de retour !

Popilow
Popilow
11 ans

Cool ! parce que je te respecte grave mec et je kiffe ce que t\'as fait. Et je dis pas ça parce que je suis bourré!

MrLinder
MrLinder
11 ans

Ahah ! Vieux fou va ! Merci .

Popilow
Popilow
11 ans

Oups

MrLinder
MrLinder
11 ans

Pas trop mal à la tête ?

Popilow
Popilow
11 ans

Ca va ca va, j\'ai arrêté de boire avant d\'être trop sec!

MrLinder
MrLinder
11 ans

Ok ! C\'est l\'essentiel.

anonyme
anonyme
11 ans

TLDR

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MrLinder
MrLinder
11 ans

You\'ve just killed me !

DaweedKanabi

Putain, mais je veux la suite bordel de merde, LA SUITE !

MrLinder
MrLinder
11 ans

Ca arrive ca arrive ! Je suis entrain d\'écrire aussi vite que je le puis !

DaweedKanabi

T\'aurais du préparer avant quand même !

dimdim69
dimdim69
11 ans

tu nous fait un petit resumé ? ^^

Ptilait
Ptilait
11 ans

Non ben prend ton temps, c\'est vraiment intéressant.
Tu as pas des photos ?

MrLinder
MrLinder
11 ans

J\'ai des photos, mais s\'en ai principalement où on nous vois nous.
Personne à pensé vraiment à prendre les lieux en photo (c\'est bien dommage) . La photo que j\'ai mis est actuelle et c\'est bien l\'Hôtel que l\'on voit (sauf que le bâtiment de la piscine qui devrait être à gauche n\'est pas encore construit) .

Ptilait
Ptilait
11 ans

Au pire, cache vos visages.

MrLinder
MrLinder
11 ans

J\'vais voir se que je peux faire

karmeliet
karmeliet
11 ans

j\'ai trouvé un lien avec quelques photos : http://www.stephanelouis.com/centre-de-vacances-le-markstein-64

Magdalenina

La Piscine

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MrLinder
MrLinder
11 ans

Ouip, Sauf que là il n\'y avait pas encore les modules de Paintball dedans. Et il me semble qu\'au fond sur le mur, il y avait des tags en plus aussi.

Diogene
Diogene
11 ans

C\'est un creepypasta ?

MrLinder
MrLinder
11 ans

Ahah. Non. Désolé. Ça aurait pu.

anonyme
anonyme
11 ans

Commentaire supprimé.

MrLinder
MrLinder
11 ans

Près de Mulhouse.

Medulla
Medulla
11 ans

Hallucinant ! J\'adore ta façon d\'écrire (malgré les fautes d\'ortho ;) ) ! Tu devrais vraiment penser à écrire des romans à suspense.

Et, au fait, on veut la suite !

MrLinder
MrLinder
11 ans

Oui relisant les coms\' , je vois des saletés de fautes. Mais j\'ai essayé de faire aussi vite que j\'ai pu alors c\'est un peu baclé par moment.
(mais il est vrai que j\'ai quelques lacunes en ortographe).

Sinon merci pour le compliment. Tout est vrai dans l\'histoire, j\'ai simplement écris mon ressentit. Comme dit, l\'ambiance et les conditions si particulières ont fais le reste (la nuit, le brouillard, hôtel abandonné, c\'était parfait ! )

Heimdall
Heimdall
11 ans

Que des bonnes références dans ta csb, j\'aime ça.

MrLinder
MrLinder
11 ans

Thanks !

Magdalenina

l\'histoire du grand hôtel du Markstein: http://www.ar-marmotte.fr/articles/articles-2-20-4+le-markstein.php
Derrière la porte en béton se cachent surement des cadavres d\'expérience Nazi. ou des trucs encore vivants.

MrLinder
MrLinder
11 ans

Intéressant ! C\'est bien d\'avoir mis ça en complément.

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MoiAussiJetaime

Pourquoi explorer de nuit et pas de jour?

MrLinder
MrLinder
11 ans

Parce qu\'on a joué la journée... Et la nuit ca a une tout autre ambiance.

Sartana
Sartana
11 ans

Ton histoire m\'a donné des frissons, merci. :)

MrLinder
MrLinder
11 ans

Ce fût un plaisir.

BlinKy
BlinKy
11 ans

Superbe texte on s\'y croirait vraiment ! J\'habitais dans la vallée de St-Amarin qui est juste en dessous, et pourtant comme toi je n\'ai jamais entendu parlé de cet endroit

MrLinder
MrLinder
11 ans

L\'endroit vaut vraiment le déplacement

Popilow
Popilow
11 ans

Ok j\'y vais ce soir si je trouve un chemin d \'accès et un pote motivé. On va voir si on trouve quelque chose d\'intéressant!

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