On ne choisit pas sa famille #4
Version d'origine de la box en commentaire, là c'est un résumé car ça faisait beaucoup trop long. Donc go voir le commentaire si vous voulez une version plus détaillée et romancée.
http://choualbox.com/jfvsf#comid3688847
Une serveuse (Hélène), un jour, reçoit des policiers. Avec l’un d’eux (Albert), c’est le coup de foudre réciproque. Sauf qu’il a 12 ans de plus et est père de 4 enfants. Tant pis, ils s’aiment quand même. Sauf qu’au bout d’un moment, quelque chose les travaille : les mioches. Ils décident alors, pour leur bien-être, de se séparer, mais pas sans un « cadeau d’adieu ». Ils font alors un enfant ensemble, qu’Albert refusera de prendre dans ses bras de peur de s’attacher. Mais Hélène, du coup, se retrouve seule avec deux enfants (elle en avait déjà un). Elle demande alors à un ami de l’héberger, ami qui finit en tant que père sur le livret de famille de l’enfant illégitime. Mais situation compliquée oblige, elle décide de se mettre sur un site de rencontre et fait la connaissance d’un gendarme. Ce dernier doit partir en Outre-Mer donc pose un ultimatum à Hélène : « tu me suis ou je te quitte ». Hélène le suit, le gendarme adopte l’enfant illégitime. Sauf que ce n’est pas son enfant et que le gendarme n’a quasi aucun droit dessus, le mioche étant sur-couvé par Hélène (et le gendarme ne faisant guère d’effort).
Le temps passe, le gamin grandit et a la puce à l’oreille. Il demande plusieurs fois à sa mère, qui ne lui répond que des trucs vagues. A 17 ans, il dit à sa mère « soit tu me dis, soit je découvre la vérité via un test sanguin et je t’en voudrai ». La mère décide alors de tout lui dire… la veille de son bac, pour qu’il ait « l’esprit tranquille » et ne se « pose pas de questions ». Ses parents entrent en instance de divorce, et la mère propose au gamin de rencontrer son vrai père. Par simple curiosité, il accepte. Les deux vont alors rencontrer Albert à la région voisine. Albert et Hélène sont très heureux de se rencontrer au point de zapper leur enfant, devenu un simple prétexte de retrouvailles. Et coïncidence : Albert a divorcé il y a peu. Les deux compères vivent le parfait amour et décident de se marier un an plus tard, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Le mariage a lieu deux jours avant l’anniversaire de leur fils, et ce dernier est convié en tant que témoin, photographe et DJ. Et bête noire auprès du reste de la famille, forcément invitée.
TLDR : J’ai trois pères : un qui m’a mis au monde et que je n’ai pas connu pendant 20 ans jusqu’à ce qu’il se marie avec ma mère, ce après le divorce que cette dernière a eu avec le père qui a accepté de m’adopter mais qui n’a guère été présent, et un qui a juste accepté de faire apparaître son nom sur mon livret de famille. Sinon, ça va, vous ?
"si je t’ai tant aimé, c’est parce que je voyais Albert quand je te regardais"
D'où le sucottage de couilles :/
Non sérieux c'est dingue, incursion chez les rednecks.
@Gooby: Tu viens de résoudre un mystère de mon enfance. Vous voyez, tous ! Elle a des raisons pour ses attouchements sexuels !
Désolé c’est long, mais c’est compliqué.
Hop, on continue dans les méandres de ma famille. Dans la dernière box, j’émettais l’idée de faire une box sur mon père, mais j’hésitais entre les deux que j’ai (sachant qu’aucun n’est gayzou, je vous arrête). Donc pour que ce soit pas le bordel et que les autres boxes soient compréhensibles avec le plus de données possible, autant poser le contexte ici et on verra pour la suite.
https://youtu.be/h4n-p42je2s?t=8s
Il était une fois une serveuse qui reçut une petite troupe de policiers se ramenant dans ce-dit restau pour venir se remplir la bedaine. Le regard de l’un de ces policiers – que l’on appellera Albert – et celui de la serveuse – que l’on appellera Hélène – se croisent, et paf, ça fait des petits éclairs, un petit coup de foudre des familles. Ils flirtent, blah blah blah, puis, malgré leur différence d’âge (12 ans) finissent ensemble. Sauf qu’Albert, il est marié et a quatre enfants (tous d’une dizaine d’années), donc leur idylle doit rester secrète. Hélène rencontre même une de ses filles, avec qui elle et son fils (sensiblement du même âge que la fille d’Albert) sympathisent bien. Ils sont mignons, ils s’aiment malgré la situation particulière, tout ça.
Sauf qu’au bout d’un moment, quelque chose les travaille : les enfants. Ce n’est pas sain pour des enfants d’avoir un père qui vagabonde et va sauter une autre femme que leur mère, d’autant que le père, qui n’était de base pas très présent à la maison, l’est encore moins. Les deux amoureux, le cœur brisé, décident alors de se séparer, pour le bien des p’tites bestioles. Mais ils ne veulent pas se séparer comme ça, comme si rien ne s’était jamais passé. Alors Hélène demande à Albert de lui faire un enfant, une sorte de « cadeau d’adieu », en somme. Albert accepte, ils copulent et copulent et copulent jusqu’à ce qu’Hélène soit finalement enceinte. Lorsqu’Hélène accouche, Albert préfère éviter de prendre l’enfant dans ses bras, de peur de s’attacher alors qu’il devra le laisser. Et ainsi se séparent-ils.
Mais Hélène se retrouve, du coup, seule avec deux enfants à élever. Vu que tout doit rester secret mais qu’elle ne doit pas être dans la merde, elle habite chez un proche ami à elle, qui décide de mettre son nom en tant que père sur l’acte de naissance de l’enfant. Mais cette situation ne peut pas durer éternellement, alors elle décide de s’inscrire sur un site de rencontre pour trouver quelqu’un qui pourra l’aider. Elle finit par trouver un gendarme – qu’on appellera Roger – car Hélène, elle adore l’uniforme, et ça doit sûrement lui rappeler un peu Albert, l’amour de sa vie. Sauf que Roger va devoir bientôt partir en déplacement dans une île d’Outre-Mer, donc il lui pose un ultimatum : soit Hélène le suit, soit ils arrêtent tout. Elle choisit donc de le suivre, puis Roger adopte le jeune gamin. Mais le gamin, c’est pas celui de Roger, et c’est le plus grand trésor d’Hélène, donc Roger n’a quasi aucun droit sur le bestiau, sur-couvé par Hélène. Il ne fait pas plus d’effort que ça non plus, il faut dire.
Le temps passe, le gamin grandit, ce un peu « sans père », d’ailleurs, puisque Roger n’est pas franchement investi et vit mal le fait qu’Albert ait été présenté comme étant l’amour de la vie d’Hélène, donc le gamin prend un peu à sa place. Du coup, le p’tit mioche progresse petit à petit, avec d’un côté un père qui s’en bat les couilles, et de l’autre une mère étouffante. Le p’tit mioche rêve juste d’évasion, de liberté, de tranquillité. Mais il n’est pas con, il a un peu la puce à l’oreille quant à son origine très floue, ceci aussi dû aux agissements de Roger à son égard. Alors à ses 12 ans, il pose la question à sa mère, qui ne lui répond pas ou très vaguement. Il continue son chemin, en posant parfois la question mais en ayant toujours une réponse très floue.
Le jeune gamin est devenu un ado de 17 ans, et le couple de ses « parents » bat de l’aile, en instance de divorce. Il dit alors à sa mère « maman, je sais que Roger n’est pas mon père, je le sens. Je te donne le choix : soit tu me dis la vérité, soit je fais un test de paternité et, si je découvre qu’il n’est pas mon père, je t’en voudrai ». La mère ne répond rien, divague, change de sujet. Quelques mois plus tard, le jeune ado en pleines révisions du bac imminent (arrivant dans même pas une semaine), sa mère décide de tout lui avouer, pour que l’ado ait « l’esprit clair et n’y pense pas trop pendant le bac, que ça ne parasite pas trop ». Le bac passe, l’ado’ réussit, il se casse loin de tout ça pour ses études. Mais sa mère ne le lâche pas comme ça, elle lui propose de connaître son vrai père, ce qu’il accepte par curiosité, sans véritable investissement.
La rencontre se fait à la région voisine, où habite le père. Albert et Hélène sont très heureux de se retrouver, au point de complètement zapper leur enfant, qui n’était finalement qu’un prétexte. Et coïncidence bien comme il faut : Albert a divorcé il y a peu, lui aussi. Les deux compères vivent le parfait amour, au point qu’Hélène avoue à son enfant « si je t’ai tant aimé, c’est parce que je voyais Albert quand je te regardais ». Ils s’aiment d’ailleurs tant (« depuis 20 ans » selon eux, la séparation sans le moindre contact ne comptant pas) qu’ils se marient un an après, deux jours avant l’anniversaire de leur fils. Ce dernier est d’ailleurs convié, à ce mariage (au thème country, soit dit en passant), à servir de témoin pour son père. Et de photographe. Et de DJ. Et, du coup, de petite bête curieuse pour tout le reste de la famille, découvrant des frères et sœurs ayant entre 30 et 45 ans. Et ainsi, ils vécurent tous heureux et eurent beaucoup de problèmes psychologiques !
TLDR : J’ai trois pères : un qui m’a mis au monde et que je n’ai pas connu pendant 20 ans jusqu’à ce qu’il se marie avec ma mère, ce après le divorce que cette dernière a eu avec le père qui a accepté de m’adopter mais qui n’a guère été présent, et un qui a juste accepté de faire apparaître son nom sur mon livret de famille. Sinon, ça va, vous ?
PS : La plupart du temps, y a deux types de réaction à tout ceci : soit « wow, c’est une histoire merveilleuse, tu devrais écrire un livre ! », soit « attends mais ils sont complètement cons ».
Edit : Ok j'aurais jamais dû écrire le PS, vous êtes une bande de cons ! Haha
@GraysonPoulet: N'empêche, il en faut du courage pour aller chercher tout ça en soi pour finalement le partager avec d'autres personnes, bien joué mec
@Lwar: L'avantage de cette situation est que j'ai une capacité d'introspection assez extrême. Puis comme dit, du fait de ma mère, j'ai tendance à dédramatiser les trucs en les voyant comme des anecdotes. L'histoire de cette box, par exemple, est équivalent à une histoire drôle que tu racontes à quelqu'un, du style "haha j'ai marché dans la merde l'autre jour et une jolie fille m'a vu, je suis deg !"
Merci btw
@GraysonPoulet: Appelle Canal+ ou Netflix, faut que ta vie soit adapté en série, c'est mieux que Shameless à ce niveau là. Toujours aussi cool tes csb.
@Kolik: Merci buddy, et ouais il paraît, de ce qu'on m'a dit. Je me demande comment ça pourrait s'appeler
@GraysonPoulet: haha c'est si bon de te lire :D quel VDM , je te conseil une corde et un noeud coulant , GL bro :D
Ah te revoilà ! Pour l'instant j'ai lu que le TLDR mais ça s'annonce digne des plus grandes affaires écrites par Mary Higgins Clark.
EDIT: Oh bordel de merde.
@Thepeasant: j'ai déjà commencé par la tienne, j'ai une astuce pour ta mère quand on suce on évite les coups dents^^
Commentaire supprimé.
@Adrinoob: Que dalle, ils avaient leur playlist de trucs vieux comme Mathusalem et les gens, relous, me demandaient tout le temps de passer tel ou tel truc avant que ce que j'avais mis soit fini. En plus je devais faire ça depuis une tablette branchée aux hauts-parleurs. La lose
@Adrinoob: Haha merci bien. Comme je-ne-sais-plus-qui l'avait dit, on peut dire qu'ils sont des "bons vivants" qui emmerdent le monde. Après, ce que je vous dis, ce sont des anecdotes croustillantes, ils ont aussi des bons côtés. A peu près.
@GraysonPoulet: pourquoi je ferais des efforts la téléréalité s'en est déjà occupé et la réforme de l'orthographe est en train de la finir. quand je dis tue t'est parent je dis coupé les ponts
Encore une Hélène qui fout le bordel dans le cœurs des hommes ! Ta de la chance que ca ai pas finie en guerre tout ca !
@KsiiKsii: Ah tiens, j'ai failli mettre ça en image d'illustration. My bad, c'est un putain de pavé mais c'est tellement la merde à expliquer
@KsiiKsii: Bon bah du coup j'ai réglé le souci tout en conservant la version plus romancée, pour les intéressées.
Commentaire supprimé.
@Begmar: Ah oui, très certainement. Du fait des cas dans ma famille, ma copine, qui prône les héritages biopsychologiques, se pose des questions me concernant. Après, je veux tellement ne surtout pas être comme eux que... je sais pas si je suis sain ou déluré dans l'autre sens.
@GraysonPoulet: vu ta facilité à en parler et surtout la distance que tu prends avec tout ça, je pense que t'es loin d'être comme les autres tarés dta famille (je sais de quoi j'parle).
@Yuck_Fou: C'est ce que j'essaie de me dire. Boarf, c'est aussi parce qu'ils n'ont jamais trop eu d'impact sur moi. A part ma mère, je ne côtoyais quasi aucun membre de ma famille
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