gronde et mugit,
S'imagine sage sans trouille,
Ego digne du mont Fuji,
Des collines l'écrabouillent ;
Cette bête qui somnole,
Immobile, l'œil ouvert,
Comme figée dans le formol
Gelée dans son grand hiver ;
Cette bête sans attache,
Elle prend forme inhumaine,
Soudain bondit de sa cache
Avec l'appétit d'une hyène ;
Cette bête incontrôlable,
Gesticule en permanence,
Conçoit pléthore de fables
À infernale cadence ;
Cette bête est un miasme,
Parasite les caresses,
Contrôle les fantasmes,
Propage ses faiblesses ;
Qu'elle est bête et insensible
Cette tête qui vampirise ;
Sens le battement inaudible
De mon cœur sous son emprise.