Beauté Songeuse

Cela faisait un moment que je n'avais pas écrit, et je pense que dernièrement j'en avais besoin. En espérant que vous aimerez me lire :

Chevelure d’or, aube couchante. Spectacle de lumière jouant de ses reflets. Elle semble si proche, et pourtant inatteignable. Effet de lumière, mon œil se tromperait-il ? Mon regard devenu infidèle ? Ou peut-être est-ce seulement mon esprit, troublé par son inimaginable beauté ? Comment savoir. Le fait est là, présent. Comme un indice laissé à la portée de tous. Elle est obsédante de sa beauté angélique. De son esprit enjoué, elle me fait chavirer. Mystérieuse, intrigante. Et pourtant.

Beauté angélique, elle ne peut que me regarder de haut. Sa chevelure d’or, ondulante, chatoyante, hypnotisante, pourrait-être l’œuvre de Dieu. Elle est sa signature. Beauté déifiée, elle ne peut que rire de moi. Comment pourrait-il en être autrement ? Perdrait-elle son temps avec moi, simple mortel ? Sacrifierait-elle de son temps pour le personnage de second rang que je suis ? De sa vertu, sa beauté, sa droiture, pourrait-elle élever mon âme ? Le souhaiterait-elle seulement ?

Tant de questions, si peu de réponses. Le temps pourrait-il jouer en ma faveur ? Comment l’atteindre ? Comment lui parler ? Comment me rapprocher ? Suis-je condamné à la contempler d’en bas, tandis qu’elle m’ignore d’en haut ? La fin de cette histoire est-elle déjà écrite ? Tant de réflexions, et si peu d’actions. Devrais-je foncer ? M’envoler jusqu’à elle ? La surprendre de mon amour ? Pourrais-je seulement y arriver ? M’élancer dans le vide, avec pour seul motivation l’espoir de l’atteindre, et comme seule certitude qu’il y ait une chance que je vole ? Tant d’imagination. Si peu de certitudes. Ai-je seulement une chance ?

Le vide m’appelle… devrais-je tenter le destin ? Sauter, pour la rejoindre ? Risquer de tomber, de m’écraser ? Ou peut-être m’élever, et la rejoindre ?

Je fonce. Je saute. Je tombe. Ou peut-être que je vole ? Je ne connais pas cette sensation. Est-ce que je lévite, ou la chute est juste longue ? Comment savoir…

Le sol est froid. Et mon corps douloureux. Visiblement, je ne me suis pas envolé longtemps. Je suis sur le dos. Mes muscles sont endoloris, et le froid s’empare de moi. Ou peut-être est-ce une illusion de mon esprit ? Je ne sais plus si je peux me fier à lui. Tout est noir autour de moi, excepté cette lueur dans le ciel. Ce rayonnement, qui semble lointain. Inatteignable. Distant. À peine percevable.

Mon regard m’abuserait-il ? La lueur se rapproche. D’un point blanc, elle devient une tâche. D’une tâche, elle se mue en un soleil à mesure qu’elle semble se rapprocher. C’est maintenant une certitude. Cela vient pour moi. L’éclatante lumière m’aveugle maintenant. Est-ce ça, la mort ?
Toute proche, elle réchauffe mon corps transi de froid. Je me sens décoller de terre, lévitant devant ce gouffre éclatant d’un blanc pur. La lumière reste toujours aussi éclatante, mais s’adoucit, devenant agréable à mon regard. De cette brèche, s’élance mon ange. Aurait-elle décidé de me rejoindre ? Je la vois s’approcher, fendant ainsi les airs de sa magnificence. Son être venant rejoindre le mien, son visage s’approcher du mien, ses lèvres rencontrer les miennes. Son essence percuter la mienne.

Explosion des sens, mélange des sensations, mes émotions se perdent dans ce nirvana. Je ne peux plus penser, réfléchir. Je ne peux qu’être témoin du moment présent, de cet instant de bonheur intense. De mon fort intérieur perdu au sein de ces émotions, affolées par son être communiant avec le mien. Les sensations me submergent, son regard rivé dans le mien. Mon regard rivé dans le sien. Elle sonde mon âme, j’apprends de la sienne. Et c’est avec son image, que mon regard se ternit. Tout cela est nouveau pour moi. Trop intense, trop puissant. Mon corps ne peut tenir plus longtemps.
Je sombre dans l’inconscience…

J’ouvre à nouveau mes yeux. Mon cerveau semble avoir du mal à analyser ce que je vois. Où puis-je bien me trouver ? Mon esprit est embrumé. Ces murs je les connais. Je suis en sueur, j’ai très chaud. Peut-être est-ce à cause de ma couverture ? Ou ai-je simplement oublié de baisser le chauffage avant de me coucher ? C’est bien mon genre. Il commence à faire jour dans ma chambre, il ne doit pas être loin de sept heure je suppose. Où est passé mon ange ? Ah… Oui, j’ai dû rêver. Mon réveil devrait bientôt sonner, peut-être ai-je encore le temps de dormir quelques minutes.

Afin de retrouver mon Ange…