[ Philosophie ] Le bonheur (1/2)
Salut à tous, me revoilà pour une nouvelle box philosophie !
Aujourd’hui, nous allons voir un sujet qui en intéressera plus d’un je pense, le bonheur !
Nous allons voir ce sujet sous deux grandes parties, donc en deux boxs pour faciliter la tâche (comme avec pas mal d’autres sujets http://choualbox.com/recherche?q=philosophie&groupe=psychologie&pseudo=Thepeasant ).
Donc allons-y pour la première partie de ce sujet !
La musique liée au sujet est « Don’t Worry, Be Happy » de Bobby McFerrin : http://www.youtube.com/watch?v=d-diB65scQU
Eh bien, commençons :
Qu’est-ce qu’être heureux ? Est-ce avoir l’esprit libéré de tout problème, n’avoir aucun devoir, aucune obligation ?
Il peut sembler immoral de ne pas se soucier des autres et de se renfermer sur soi-même, mais il faut reconnaître que d’un point de vue psychologique, c’est un moyen propice à la tranquillité de l’âme, et donc au bonheur que nous avons décrit juste avant.
Reformulons donc : l’indifférence (ne se soucier de rien, être indifférent = ignorer) est-elle la clé du bonheur ?
Cela nous ramène à une branche de la philosophie assez peu connue mais qui a donné naissance à un terme souvent utilisé : la philosophie stoïcienne (rester stoïque, ne rien faire).
Épictète, philosophe stoïcien, donna naissance à cette philosophie par cette formule : « Anechou kai apechou » qui veut dire « Résigne toi, abstiens-toi »/ »Subis et abstiens toi ».
Cela revient à ne pas s’énerver, car si un événement nous rend malheureux, la colère nous rendra encore plus malheureux. Si, au contraire, on accepte ce qui nous arrive, si on « ferme » notre âme aux sollicitations du monde extérieur, on finira par trouver le repos au milieu de l’agitation des hommes. Ce sera l’atteinte de « l’ataraxie » (le –a privatif suivit de taraxis qui signifie trouble = absence de trouble), la quiétude absolue de l’âme.
La philosophie antique n’était pas seulement théorique, et les philosophe se devaient de suivre un mode de vie basé sur leur savoir et expérience philosophique. Épictète, qui était un esclave (epiktêtos = « homme acheté »), se fit un jour torturé par son maître Épaphrodite. Ce dernier lui tordait la jambe avec un instrument de torture, Épictète, à plusieurs reprises et en restant impassible lui dit « Maître, tu vas me casser la jambe. », le maître serra d’avantage son instrument jusqu’à lui avoir cassé la jambe, « Je t’avais bien dit que tu me la casserais : la voilà ».
Le stoïcisme poussé à son extrême, une indifférence hors norme.
Épictète était un stoïcien connu, il était très pauvre, mais il y en eu d’autres, comme Marc-Aurèle, qui lui, était empereur. Cela prouve que le but du stoïcisme n’est pas de se mettre minable, de refuser la richesse, mais plutôt d’y être indifférent.
Ce qui compte c’est uniquement la vie de l’âme, car le bonheur est spirituel, immatériel.
Le monde extérieur dépend de la nécessité, état de ce qui ne peut ne pas être (nous ne pourrons rien y changer).
Ce qui dépend de toi est ce qui est en toi : ton désir, que tu peux contrôler, ou ta faculté à aspirer au bonheur. Autre exemple, la pensée. Elle peut accorder une importance aux choses, une gravité, un caractère tragique ; mais ce n’est là que le fruit de ta représentation. Tu dois alors changer ta vision des choses, les concevoir comme n’ayant aucune importance et ton esprit ne sera plus occupé par d’inutiles contrariétés. Quand une image te trouble l’âme, il faut lui dire « Tu n’es qu’une image », ne pas confondre la réalité et son apparence.
La philosophie d’Epictète va plus loin encore : il faut distinguer l’être et l’avoir.
Je m’explique : j’aime ma femme et mon enfant, mais je ne suis ni ma femme ni mon enfant. L’indifférence du stoïcisme marche aussi pour ce cas, si jamais mon enfant ou ma femme venait à mourir, je n’en serais pas bouleversé.
On ne peut pas être heureux dans cette forme de dépendance qui confère aux êtres et aux choses un prix qu’ils n’ont pas.
Le stoïcisme est une vision du bonheur assez intéressante. Le bonheur ne provient pas d’une addition des plaisirs, qu’ils soient matériels ou immatériels (=être heureux, c’est prendre du plaisir), mais plus d’une soustraction : être heureux, c’est ne pas souffrir.
Mais c’est une démarche très difficile, il faut apprendre à éviter les douleurs, à rester sage.
-Si tu vas à la piscine municipale, tu sais que des enfants vont t’éclabousser.
-Si tu pratique la philosophie, tu sais que l’on va se moquer de toi.
=> Agir en parfaite connaissance des causes.
-Les éclaboussures, est-ce vraiment gênant ? Il suffit de se dire que non.
- Les remarques désobligeantes ? Peut m’importe. Ceux qui se moquent n’en seront que plus énervés, et s’ils ne le sont pas, ce n’est pas grave, dans tous les cas, je suis resté calme, et ma colère ne m'a pas mené à un état de malheur.
Il faut accepter les événements tels qu’ils sont, qu’ils soient malheureux, ou heureux. Cultiver l’indifférence.
Voilà pour la vision stoïcienne du bonheur !
Je tiens à dire que ce n’est pas la seule solution au bonheur, c’est une vision comme une autre !
Mais celle-ci est intéressante à étudier.
A bientôt pour la suite du bonheur !
"Anechou kai apechou » qui veut dire « Résigne toi, abstiens-toi »/ »Subis et abstiens toi "
"atechou kani apecho" veut dire "ah bah kani, quand même...": exemple même du stoicisme des filles face à lui, de leur indifférence totale....
Point de vue très intéressant mais l'absence de malheur ne procure pas forcément du bonheur, par expérience personnelle je trouve que se complaire dans une situation aide certes à l'accepter mais pas pour autant à en acquérir du "bonheur".
Vivre sans peine n'assure pas une vie de joie, c'est d'ailleurs en souffrant qu'on arrive à se sentir mieux.
Mais le stoïcisme a de très bonnes qualités, l'indifférence à bonne dose permet d'éviter de s'enfoncer dans le malheur. La vie est faite de hauts et de bas avec chacun sa "position initiale" c'est cette position qu'il faut accepter en sachant qu'à tout moment on peut monter puis redescendre ou chuter et se relever. Je ne garanti toutefois pas que ça amène au bonheur c'est pour moi encore une notion trop vague, au point où j'en suis je dirai que le bonheur c'est une émotion éphémère que l'on ressent de temps en temps et que c'est la surprise de le rencontrer qui nous rend heureux.
(désolé pour les fautes j'ai la flemme de me relire, c'est trop galère le scrolling des commentaires)
C'est très subjectif c'est clair.
Mais permet moi de te dire que je doute que ton expérience du bonheur ou du malheur soit très grande.
Tu dis dans ton premier paragraphe que le bonheur ça ne peut pas être de n'avoir aucune joie, c'est ton avis, c'est clair, mais c'est la vision stoïque du bonheur et certaines personnes sont heureuses de cette manière.
Moi je vois plus la chose comme : ce qui apporte du malheur, nous devons l'ignorer, faire en sorte d'y être indifférent, et ce qui nous apporte du bonheur, on n'y dit pas non (dans mon argumentation je le souligne en faisant la comparaison entre Epictète et Marc-Aurèle.
J'assume totalement d'avoir encore que peu de sagesse à 18 ans et avec un vécu totalement plat mon expérience vaut en effet que dalle ..
Je pense qu'on peut pas parler de bonheur dans l'indifférence mais de sérénité. Le calme, la sécurité de la routine toussa c'est rassurant et on peut s'y sentir bien, être satisfait mais être heureux pour moi c'est quelque chose de plus.
Je suis d'accord sur le fait d'accepter les mauvaise passe et de ne pas renier les bonnes, mais dans le cas des bonnes il faut surtout en profiter en gardant à l'esprit que ça peut prendre fin à tout moment.
Je sais pas si je confond pas certaines choses du coup. Comme je disais le bonheur c'est vague ..
Non non c'est bon on est d'accord, tu as ta vision, elle est respectable.
Et oui il faut prendre plaisir en étant conscient de la durée de la chose, comme quoi, le bonheur est toujours source de malheur, car tout à un fin.
Le stoïcisme pur est donc très compréhensible une fois que l'on a compris ça.
De toute façon j'aime pas suivre une idée d'un bout à l'autre, j'cueille les idées qui me plaisent pour me faire mon propre bouquet d'fleurs.
En tout cas merci du partage !
Question, tu fais des études de philo ? C'est par intérêt perso ?
Je trouve ces box cool, j'aimerais partager quelques sujets que j'ai eu à étudier aussi, ou des bouquins que j'ai lu, il faut que je prenne le temps, mais continue comme ça ! Merci !
Non aucune études de philo, j'ai fais le cursus de terminale en Lycée mais rien de plus.
Par intérêt personnel oui, je pense qu'il faut essayer d'étendre cette pratique. Mais sache que je m'appuis énormément sur un livre !
Fonce, on a que trop besoin que des gens partagent ce genres de choses sur ce groupe :)
De rien !
"Il peut sembler immoral de ne pas se soucier des autres et de se renfermer sur soi-même"
Il me semble que ça se rapproche plus du libertinage du 18e siècle, avec pour exemple Le neuveu de Rameau de Diderot. Le libertin recherche les plaisirs qui sont une clef au bonheur, ce qui peut paraître égoïste et amoral/immoral d'un point de vue extérieur ( comme celui du lecteur dans Le neuveu de Rameau ).
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