Please help avec vos expériences
J'en appelle aux chouals éducateurs, parents, ou tout autre personne en contact avec des gamins de 12/13 ans.
Le contexte :
Nous avons 2 enfants, un garçon de 12 ans et une fille de 13 ans. Notre fille a toujours été jalouse de son frère, malgré le fait que nous avons toujours fait en sorte que les 2 aient la même chose. Bref ça a plus ou moins marché, mais lui réussit plus à l'école donc doit moins bosser, et c'est parfois problématique.
Au-delà de ça notre fille est parfois très violente verbalement, notamment ce soir où elle a menacé madame de mort. Je passe les détails (cris, tout balancer contre les murs et j'en passe...). Mais c'est toujours assez violent de sa part, nous essayons de garder notre calme mais ce soir nous avons terminé tous les 2 en pleurs.
Donc à force d'être confronté à cette violence nous envisageons une pension ou autre pour notre fille car ce n'est clairement plus vivable (et nous aimerions souffler un peu), nous sommes complètement à bout. Nous avons bien tenté psychiatres et psychologues, sans résultat (avec l'un d'eux ça a même été pire).
Des chouals ayant vécu ce genre de situation, qui ont une expérience sur le sujet ?
@LuckyStrike: J'évite ce genre de réponse, d'une parce que ça ne ferait qu'empirer, de deux parce que je ne suis pas violent. Et accessoirement de trois, j'ai pas envie de voir débarquer les services sociaux.
@Anonyme: Biensur, c'est pour le lulz et c'est pas une solution. ActionMan a eu la meilleure réponse.
J’ai justement que des classes de 5e/4e, donc pile l’âge de ta fille. Je te donne quelques pistes :
- parler avec elle. Il faut essayer d’avoir une vraie conversation. Mais peut-être pas en mode réunion, le parent qui se sent le plus proche d’elle peut l’emmener se promener, essayer de créer un climat favorable et tenter de parler…
- les psy, faut souvent en faire plusieurs pour trouver celui qui convient,
- prenez rdv au collège, mais sans elle ! Sans lui en parler même. Demander comment elle se comporte là-bas. Souvent les enfants sont très différents dans leur établissement et à la maison. Demander à rencontrer l’assistante sociale qui pourra vous donner des pistes, notamment pour un éducateur.
- la pension c’est souvent pire qu’autre chose, les enfants peuvent avoir un sentiment d’abandon et de rejet.
@Saloperideverol: - Parler c'est ce que l'on fait, ça marche plutôt bien une fois le calme revenu, elle est même plutôt sympa après coup et propose son aide car elle voit bien qu'elle a été trop loin. Mais ça finit toujours par revenir.
- On a peut-être trouvé une psy, mais pour le moment suite à une précédente mauvaise expérience elle assez réticente. On a fait un premier RDV à 4 (avec son frère) et on envisage de poursuivre avec dans un premier temps que nous parents, pour lui montrer qui si nous aussi nous devons nous améliorer, nous sommes ouverts. L'objectif étant de lui faire accepter des séances avec l'un ou l'autre, voire seule.
- Côté collège c'est déjà fait : aucun problème de comportement ni de harcèlement (son collège est assez au taquet sur le sujet). Ça se passe très bien de ce côté à priori et ses notes le confirment.
- La pension c'est l'ultime solution, on y viendra sûrement pas mais parfois on est tellement à bout que ça nous arrive d'y penser, histoire de pouvoir souffler un peu. Mais clairement je suis contre, car je sais que ça peut être pire.
Dans tous les cas merci pour ces pistes
@Anonyme:
- ça ressemble du coup plus à un problème de gestion des émotions négatives. C'est plutôt rassurant je trouve, surtout qu'il ne faut pas oublier qu'elle entre dans l'adolescence, et que c'est rarement une période facile.
- votre façon de gérer les RDV psy m'a l'air vraiment super. Vous lui montrer l'exemple. Après, comme pour beaucoup de choses, il faut savoir se montrer patient avant d'avoir un semblant de résultats. Courage !
- C'est très rassurant de savoir que ça se passe bien au collège.
Dans tous les cas courage !
@Saloperideverol: Oui en effet ça correspond, mais elle a toujours été comme ça, d'où des RDV en CMP plus jeune (dans l'un pas de RDV avant plus d'un an, dans l'autre ça s'est très mal passé avec la psy)
En attendant j'ai instauré un planning pour les 2 depuis lundi matin, avec des séances de "respect/savoir-vire" mais que je ferais sûrement autour de jeux, et d'autres activités en famille. Avec des règles précises et sanctions à la clé (pas d'écrans pendant une journée si refus, et c'est cumulable).
Elle a lu les règles et le planning d'elle-même et semble les avoir accepté pour le moment.
On avait déjà un cadre, mais le principe c'est qu'ils soient autonomes en allant voir leur planning, sans devoir leur rappeler de mettre la table ou autres plusieurs fois, ce qui est souvent source de conflit.
Et quand tu fais un tête à tête pour poser les choses et lui demander pourquoi elle pense ça ? Lui demander si vous avez fait un truc qui lui a pas plu, dire que vous voulez comprendre et si il faut vous remettre en question, ou y a peut être d'autre chose notamment a l'école, bref parler quoi, sans jugement, écouter et essayer de comprendre.
Bha... J'étais ce gamin. Aujourd'hui ça va mieux. Je pense que si mes parents m'avaient foutus en pension, aujourd'hui ce serait pire.
Essayez de communiquer peut-être ?
Il y a un abcès à percer quelque part. Il serait bon d'en causer a un autre professionnel qui lui arrivera a mettre a jour le mal être de ta gamine.
@ActionMan: Je suis d'accord mais on a pas réussi à trouver quel est cet abcès. On a trouvé une professionnelle qui a l'air pas mal, mais il faut de temps pour l'y amener, une précédente expérience dans un CMP l'a bien rebuté (et moi avec)
J'ai beau avoir 3 enfants de 20, 18 et 7 ans, je n'ai pas vécu de situations comme ça.
La pension je pense que ça peut faire pire que mieux (cf certains épisodes du "grand frère" où ça a empiré les choses).
Je pense que face à des menaces de mort, il faut être extrêmement ferme et ne pas laisser passer ça.
Déjà suppression du téléphone portable, privée de sortie, la priver de son activité favorite. Il faut qu'elle comprenne que c'est vous qui avez le pouvoir et les moyens financiers.
Ensuite je pense que la proposition de Jimbo n'est pas si déconnante : un éducateur spécialisé adolescents qui pourrait peut-être ouvrir des vannes.
Si elle est comme ça, c'est qu'il y a des souffrances. Il faut qu'elle puisse les exorciser, pour pouvoir travailler dessus.
https://www.google.fr/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=http://psychaanalyse.com/pdf/ADOLESCENCE_L_ILLUSION_DE_TOUTE_PUISSANCE_2012.pdf&ved=2ahUKEwjC6aT66YiFAxW6VqQEHS0uBO8QFnoECBEQAQ&usg=AOvVaw2dYMPno_f4YJvMZeW6Cq3o
https://www.google.fr/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://l1visible.com/bienvenue-sur-la-planete-ado/&ved=2ahUKEwjC6aT66YiFAxW6VqQEHS0uBO8QFnoECBAQAQ&usg=AOvVaw178iz2hDfMycAxbTuPHZM3
Je confirme la piste du psy. Mon gamin de 12-13 ans a toujours été un peu bizarre. Ce n'est pas trés descriptible, ca oscillait entre la jalousie envers son frere, la violence, parfois même un comportement presque autistique. Ma femme et moi ne savions plus quoi faire. Le médecin nous a conseillé un pédopsychatre. Je ne sais pas si on a eu du bol en tombant sur la "bonne", mais ca à été un changement Radical en a peine 3 séances.( qui se passaient sans les parents). La psy nous a dit au bout de 4-5 seances que c'était plus la peine qu'il revienne sauf si le gamin le voulait. Mais tout est allé pour le mieux donc plus de psy.
Je pense que l'enfant ou l'ado se livre et écoute plus facilement un étranger. Alors autant choisir nous même cet étranger: pedopsychatre
@Machicoulis: Je reconnais tout à fait ma fille dans la description de ton gamin. Malheureusement nous avons eu une déconvenue avec une psy en CMP qui a été bien trop brutale avec elle au 1er RDV. Nous en avons trouvé une autre mais pour lui redonner confiance dans la profession et lui donner envie de parler, nous démarrons en mode thérapie familiale.
@Divico: La plupart du temps elle est sympa, mais quand elle part en crise souvent pour des futilités (refus de mettre la table par exemple, ils ont chacun leur semaine), c'est très violent et impossible de lui faire entendre raison. Tout ce qu'on peut faire c'est attendre qu'elle se calme, et souvent on arrive ensuite à lui parler.
Un post Instagram super intéressant de Franck Dubosc sur les adolescents et qui résume très exactement ce que tu vis.
https://www.instagram.com/reel/C4pT_j7oIBq/?igsh=MWFydzNyZ2JpcHA5YQ==
Je rajoute une pierre à l'édifice: la pension je te la déconseille, à moins que ce ne soit la volonté de la môme. Pour être passé par là et gérer régulièrement des gamins dans ce cas de figure, l'éloignement forcé a tendance à conforter la personne dans son délire: "s'ils m'eloignent c'est que ce que je dis/fais dérange , donc ils me musèlent, donc j'ai raison" (c'est un résumé grossier).
Avant d'en arriver aux tartes dans la tronche qui, soit dit en passant, ne pourront qu'aggraver la situation, il faudrait que toi et ta dame arriviez à comprendre ce qui amène votre fille à se comporter comme ça. Le pédopsychiatre t'a été conseillé et c'est pas une mauvaise idée. Le dialogue dans un contexte différent peut aider également. Tu dis que ça a été pire après des séances de psy, du coup peut-être qu'il vaut mieux que le dialogue vienne de ses parents ?
Enfin, ce comportement se retrouve pas mal chez les mômes un peu paumés qui ne comprennent pas le monde qui les entoure. Encore une fois c'est une généralité, pas une vérité absolue. Ça peut valoir le coup de voir avec elle si elle veut "changer de vie" .
Après, mineure ou pas, des menaces de mort et des comportements violents répétés c'est juste pas possible et ça ne peut pas rester sans conséquences. Quoi faire ? Eh bien en tant que papa, tu es probablement le mieux placé pour répondre.
Educ ici, mais pas avec des ados et pas en Protection de l'Enfance non plus. Beaucoup de choses ont été dites !
Les psys faut en essayer plusieurs pour trouver celui ou celle qui peut convenir, je peux que conseiller de retenter... Et il y a des psys spécialisés en thérapies familiales, ça peut être intéressant et ça décale les choses (t'emmène plus ta gamine voir le psy parce qu'elle est le problème, toute la famille va voir le psy parce que la situation est plus tenable ; la dynamique est pas la même). L'idée c'est d'écouter tout le monde et de gérer avec la parole de chacun.e dont l'ado... Et la parole c'est le plus important, dans les deux sens.
Il y a pas mal de lieux d'écoute et de soutien à la parentalité aussi en fonction d'où tu habites, des éducs en libéral si t'as de la caillasse à dépenser...
13/14 ans c'est un peu le paroxysme de l'adolescence il y a beaucoup de choses qui se passent donc savoir la cause du souci c'est pas simple, et effectivement les familles peuvent ramasser. D'où l'intérêt d'avoir de l'aide de l'extérieur. En tout cas perdez pas espoir cette situation peut changer, rien n'est perdu !
Sur la question des pensions j'en sais rien... beaucoup a été dit aussi. Pis éloigner le problème ça le règle pas ; mais c'est facile à dire quand on vit pas cette situation, et c'est normal aussi que vous ayez besoin de répis.
@HKarotte: C'est ce qu'on a commencé à faire, une thérapie familiale. On a eu un premier RDV à 4 puis nous parents uniquement pour le prochain. L'objectif étant de lui montrer que l'on souhaite tous s'investir pour avancer, et que si nous aussi nous devons changer alors on le fera.
@Anonyme: Ben écoute c'est une bonne approche... Et à voir si ça colle avec le/la thérapeute avec qui vous avez enclenché ce travail. Et puis si ça fonctionne pas, le/la pro aura peut-être d'autres conseils/orientations...
@baUer: Je dirais que ça marche et ça marche pas. Dès que j'ai eu la force de me venger, je l'ai fait. Après, vous faites ce que vous voulez, hein.
@LeChasseur: tu peux me tutoyer tu sais
après (je précise) c'était pour la blague. User de violence sur un gamin c'est lui montrer comment utiliser la violence.
La punition, bien ciblée est plus pertinente
@baUer: Je dis vous parce qu'il y en a pas mal qui aiment bien distribuer des coups de tatanes. Ça marche pas pour tous les gamins. Y a des enfants, tu leur files une gifle dans toute leur vie, ça suffit. Y en a, c'est des têtes brûlées. Moi je dirais que la meilleure punition qu'OP peut donner à sa gosse, c'est de lui dire "okay, bha fait ce que tu veux, t'es grande maintenant, démerde toi."
@baUer: La vie se chargera de la dresser. Elle dira "c'est la faute du système maaaan" avant de réaliser que c'est juste une grosse conne depuis le départ.
@LeChasseur: le problème, c'est que certain ne comprennent pas ou n'apprennent pas de leurs erreurs. ça ne marche pas avec tout le monde malheureusement.
@MrTuTu: C'est le risque. Au pire ça te fait une cassos, une tox, une criminelle ou une militante de plus. Mais bon. On apprend plus facilement de ses erreurs quand on peut s'en prendre qu'à soit même mais que malgré tout on est pas rejeté. "Fais ce que tu veux, on s'en branle, on t'aime quand même, hein, allez à plus" c'est mieux que "fais pas ça, on va te foutre en pension, je regrette tellement d'avoir eu des enfants ingrats qui ont ruinés mon cul de compèt, et qui obéissent pas à tous mes désirs comme des bons petits clébards"
Mais bon, encore une fois, ça n'engage que moi, et je suis un sale libertarien.
@MrTuTu: Ptêt aussi qu'elle a juste envie de baiser. L'éveil de la sexualité et la frustration sexuelle pendant l'adolescence, ça peut transformer une gamine un peu pompe à attention en putain de salope tarée, aussi (et ça vaut pour les mecs aussi)
La marine embauche...
rh-terre.defense.gouv.fr/formation/item/428-la-rentree-en-6eme
Question idiote : est-ce qu'il vous est arrivé, vous aussi les parents, de vous énerver, en étant violent, physiquement ou verbalement, devant vos enfants ? (mais pas forcément envers eux...)
@Gerbefranche: On se dispute parfois comme tous les couples mais toujours sans violence. C'est des désaccords d'ailleurs que des disputes.
Il y a quelques asso qui font de la guidance parentale et de la médiation. Ça a déjà été dis mais emmener chez le psy en individuel comme une punition, pathologiser ta mome et la culpabiliser sans l'armer pour mieux gérer, c'est contre productif : la situation est problématique, on travaille sur la situation, on évite d'essentialiser la personne. Renseigne toi si tu es curieux sur la prophétie autoréalisatrice.
En plus il y a de fortes chances si tu envoie chez un psy au pif de tomber sur un psychanalyste, c'est à dire quelqu'un dont le référentiel théorique n'a pas prouvé son efficacité au delà de celui des voyants... Le seul cadre ou la psychanalyse a une efficacité prouvée pas dégueu, c'est en approche systémique, soit en thérapie familiale ( rapport de l'INSERM).
Les gamins qui reviennent d'internats ou du bled dans de meilleures dispositions, c'est l'exception. Une solution motivée par l'évitement et non pour l'intéret éducatif pour elle même c'est pas top. S'il y a un besoin de souffler, pourquoi pas une colo sur laquelle elle adhére ? Ça permettra de tester l'éloignement et de repenser la pension a partir de cette expérience.
Sinon, pour de la vrai éducation positive avec pleins de tips qui ont prouvés leur efficacité : éduquer sans s'épuiser, de Kazdin
@Godela: Oui mais pas d'accès aux réseaux sociaux. Ils ont droit à 2h max par jour (contrôle parental installé depuis le premier jour) avec priorité à Pronote, 2h qui passent à 0 pour un ou plusieurs jours selon la gravité de leurs actes et/ou paroles.
@Anonyme: ok, et les copines de ta fille y ont accès aux RS ? Qu'est ce qu'elles regardent ? C'est inquiétant je me mets à ta place, mais ce n'est pas normal. Nous avec le psy ça n'a rien donné par exemple. J'ai mis un ola au bout d'un temps en mettant clairement des barrières à ne plus franchir. Bon courage à vous deux.
@Godela: Elle est pas très sociable donc pas beaucoup de copines, mais il y en a 2 avec qui elle communique bien et travaille en groupe au collège, elles n'ont pas non plus d'accès aux RS. Merci
Je veux pas enfoncer le couteau dans la plaie, mais je suis curieux en quoi la présence d'un psychologue a rendu ça pire.
Sinon courage, pour demander l'avis à des chouals c'est que vraiment vous devez être à bout. C'est peut être lié à une utilisation des écrans qui mène à un manque d'empathie ? Ou des problèmes à l'école avec de mauvais exemple qui forgent sa personnalité ainsi, un internat militaire c'est une bonne idée je trouve en tout cas. Comme ça les week-end vous avez un temps dédié pour vous retrouver, et pendant la semaine elle devra filler droit, et en général les internats c'est pas mixte donc ça permet de rester focus
@Miore: Je pense qu'il y a quelques bon psy, mais ils sont rares. Notre fille se fait encore harceler. Il y a 2 ans, on nous a proposé une psy scolaire pour lui donner des outils pour se défendre. Elle ne faisait qu'écouter notre fille et ne faisait rien. On a stopper. C'était le mur.
@Miore: Au CMP la psy, au premier (et dernier pour le coup) RDV, lui a sorti "Tu veux quoi ? Que tes parents appellent le 15 quand tu fais une crise et que tu soit placée ?".
Donc oui ça a été pire, elle nous en a voulu pendant un moment et maintenant elle se braque, même avec notre médecin traitant (pourtant très gentille et avenante) qui a souhaité lui parler.
Yo je suis instituteur, j’enseigne à l’école élémentaire et au collège. Je te donne des pistes mais il n’y a pas de solution miracle : l’autorité ça dépend que de l’adulte pas de l’enfant, il doit t’aimer et tu dois être modélisant. Il faut que ça le fasse chier de te décevoir.
Quand je rencontre un élève difficile déjà je commence par le sortir de son cadre habituel, pour faire une sorte d’électrochoc. Habituellement une bêtise ferait hurler son enseignant et immédiatement, moi je délaye ma réprimande pour lui faire comprendre que c’est pas une priorité et qu’il est pas plus remarquable que les autres (+ je suis un adulte, j’ai du recule sur la situation). Quand j’ai expliqué le travail à faire ou que j’ai fini de m’occuper des autres élèves, je vais discuter avec lui de la situation hors de la classe ou dans un coin pour pas déranger les autres et en chuchotant. Le gamin comprend pas que sa bêtise n’ai pas enragé le maître et n’ai pas attiré l’attention de la classe => Situation inhabituelle => L’enfant sera une page blanche ouvert aux règles inhérentes à ce « nouveau cadre ».
Et ça c’est important : Un cadre. Il doit être défini par tes enfants (tu dois finement les conduire à ce que tu veux quand tu le construis avec eux). Elles doivent changer au fur et à mesure des situations. Quelle sanction si je suis violent verbalement ? Quelle sanction si j’utilise mon téléphone plus de 1h par jour ? Ils choisissent. Ils adaptent petit à petit. Et tu te tiens à ce code, comme la Loi dans la société. Vous réfléchissez aussi à une récompense, la plus légère et enrichissante qui soit, avec une périodicité déjà définie (un restaurant, une sortie tous frais payés avec leurs amis, un voyage, un cinéma, un théâtre, un livre, …). Ne t’énerve jamais, MIME la colère. Et tenez-vous strictement à ce système.
Le changement/l’electrochoc doit venir de ta compagne et toi. Il doit être implicite pas besoin de le formuler. Un petit voyage pour marquer le coup ? Même très simple. Il faut l’aider à développer son empathie, vous pourriez ensemble faire des maraudes avec des associations ou même faire ça le week-end. La lecture ça aide vachement aussi à toi de choisir de bons ouvrages.
Soit cool, ferme et juste. Aime encore plus ta fille. Les enfants sont juste notre mirroir. N’abandonne pas, tu peux compter sur eux pour changer … si tu changes ! (Et ça t’en es capable)
PS : et bon sang c’est pas normal d’écrire «elle est jalouse de son frère », soit juste tu crées une inégalité dans ton esprit et de fait dans tes actes. Ne compare pas deux individualités, explique à chacun ses qualités et ses défauts mais ne déprécie pas ta fille devant ton fils et inversement. Si tu sauces l’un sauce l’autre aussi !
@Myelodysplasia: à 13 ans elle a déjà une personnalité qui lui est propre. Tu as l’air de penser que seuls les parents peuvent faire changer les choses… si elle ne veut pas, ça ne changera pas. Quoi qu’ils fassent.
Et n’oublie pas, si tu es enseignant, tes élèves ne sont pas avec toi comme ils sont à la maison avec leurs parents. Tu es leur prof, pas papa ou maman.
Un jour un collègue me racontait un conflit qu’il avait avec une mère. Cette maman lui a dit : vous ne connaissez pas ma fille, je ne vous crois pas quand vous dites qu’elle a fait ceci ou cela.
Ce à quoi il a répondu : vous connaissez votre fille, je connais mes élèves.
Tu peux retourner la phrase.
Honnêtement et sans jugement aucun c’est au moins partagé. J’entends par la l’éducation. De la rigueur et de la fermeté. Elle le fera pas deux fois et elle comprendra. Elle doit te craindre. Déjà pre adolescence c’est presque plié.
@loque: pas avoir peur, te craindre. L’autorité. Sinon après t’étonnes pas de pas te faire respecter par tes propres enfants. De nouveau, il n’y a aucun jugement.
@loque au début, je mettais une tape sur la fesse de mon fils quand il dépassait les limites (selon moi). Un jour j'ai vu la peur dans ses yeux. Je n'ai plus jamais eu un geste violent.
@loque: si tu ne brides pas le sentiment de toute puissance de l'ado par l'autorité tutélaire du père (et de la mère dans un rôle différent), tu en arrives à des extrémités comme celles-là.
Ce n'est pas le concept de faire peur, mais de poser des limites, par l'expression passive de puissance et de contrôle. Tu crains tes parents parce que tu sais qu'ils ont le pouvoir et les cordons de la bourse, donc un pouvoir de brider ta liberté de "kiffer la life", avec le risque de passer pour un omega auprès du groupe social. Donc tu fermes ta gueule à la maison pour avoir la liberté de faire le coq avec tes potes.
@An0nyme: oui mais si ça n'a pas été fait en amont, il faut des stratégies particulières à l'adolescence.
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