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Une mine triste, un regard mort, des larmes sèches
C'est tout ce qu'ils voient derrière sa mèche
Une âme en peine, désabusée, usée, fanée
Perdu à jamais dans les ombres à flâner
Soignant ses avant bras qu'elle meurtri hier
Dans une feinte soif destructrice
Non ce n'est ni un appel ni une prière
Sans doute qu'elle hésite à clore son supplice
Et tout ce qu'ils voient c'est un besoin d'attention
Qui ne fait plus attention à leurs douces attentions
Peut être cette âme a certes besoin qu'on la réconforte
Alors je lui dis "ouvre moi, ouvre cette porte
Ne reste pas enfermée sur toi même
Je ne demande pas que tu m'aimes
Je veux juste que tu t'ouvres à moi
Ouvre toi"
Mais mes plaintes seront vaines
Elle ne veut rien ouvrir sinon ses veines
Et les cicatrices aussi sottes qu'injurieuses à ses poignets
Me noircit le cœur de peine, de rage et de regrets
Oui le regret de ne pas avoir le courage de me trahir
De lui dire qu'il faut aimer vivre, en fait lui mentir,
Car qui suis-je sinon le premier à comprendre son chagrin
Son ennui de la vie, son sentiment face aux destins
Du temps nous sommes festin à quoi donc festoyer ?
À quoi bon essayer dans ce tourbillon de ne pas se noyer ?
À quoi bon je n'en sais rien, nous n'avons qu'à tous crever
Voilà, crevons. Arrêtons pour de bon de tenir à rêver
Partons vers le vide puisqu'il remplit déjà nos cœurs
Je l'ai cherché partout c'est nulle part que l'on trouvera le bonheur
Alors oui je l'ai souhaité, j'ai souhaité le rencontrer
Le squelette encapuchonné qui frappe sans entrer
Je l'ai souhaité et pourtant je ne lui souhaite pas à elle
Elle qui l'attend tout autant que moi, elle que je comprend
Je voudrais l'en dissuader, et contre moi même je me querelle
Je suis perdu, "Allons" me dis-je, "maintenant on se reprend"
Mais mes repères repartent de plus belle
Pourquoi en moi le doute à nouveau se rebelle ?
Pourquoi ma mort et pas la sienne ?
Pourquoi sa vie plus que la mienne ?
Comment puis-je être prêt à la quitter
Sans pour autant pouvoir la laisser partir ?
Comment ne puis-je de cette peine m'acquitter
Si je prétend être déjà sous martyr
Je ne saurai la convaincre de rester sur cette Terre infâme
C'est pourtant mon dernier désir, que l'on m'en blâme.
Et si je ne puis rien faire pour sauver une si belle âme
Alors qu'elle déchire la mienne encore de ses lames
Non. Je ne peux l'envisager.
En regardant son âme je me suis dévisagé
Et même si nul n'a jamais eu le pouvoir de m'aider
Je suis prêt pour sa vie à elle de plaider
Au nom des bons qui m'ont vainement tendu la main
Je prendrai la sienne pour l'emmener vers demain
Et puisque vivre n'a pas de sens de toute façon
Nous irons vers n'importe quels horizons
@Amumu: Ce n'est peut être pas ce que tu souhaitais écrire, toutefois il demeure néanmoins très beau. Un message d'espoir un peu naïf sur la fin mais en moi cela fait échos.
@Hopplos: Y'a pas de message je me suis laissé emporté en mettant trop de personnel dedans, c'est pas ce que je voulais, bien sûr j'me suis inspiré d'un truc qui existe, une expérience personnelle mais je voulais pas faire un témoignage ça n'a pas assez d'intérêt (edit: d'autant plus qu'il y a quasiment rien de fidèle à cette XP dans le texte). Je voulais créer, là j'ai juste raconté à peu près, je me suis perdu dans le texte j'ai perdu mes intentions mais c'est ce qu'il en coûte d'écrire orgueilleusement au fil de la plume.
Après je comprend tout à fait que ce soit plaisant à lire, sans prétention aucune, mais on peut pas se rendre compte de ma frustration à la lecture de pas être allé là où je voulais. Pour le coup je perd beaucoup en humilité là mais ça valait bien mieux que ça à la base.
C'est beau peut être mais ça n'a pas de consistence ou pas celle qu'il fallait.
Moi j'aime bien, parce que justement on sent que tu t'es perdu. Tu t'es complètement paumé dans l'écriture, tu as écrit au feeling. Et ça c'est beau, car ça rend l'écrit plus sincère. Il n'y a pas cette retenue, cette envie de raconter une histoire comme ça : là c'est vraiment "J'ouvre mon esprit, je pose sur la feuille... Et voilà ce que ça donne". Je préfère ce style à celui où tu vas vraiment vouloir nous mener quelque part, partir d'un point A vers un point B connu. Je trouve que c'est vraiment mieux de savoir d'où l'on part et découvrir où l'on arrive. En tout cas merci du partage.
@Tajic: J'commence à en avoir marre de faire ça c'est plus ou moins ce que j'ai toujours fait et je trouve ça .. pas nul mais ça m'intéresse plus de raconter des trucs à propos de moi. J'ai envie de créer des trucs qui ont une consistence mais je me rend compte que j'en suis pas forcément capable.
L'idée c'est pas de partir d'un point A vers un point B mais d'arriver avec quelque chose qui a du sens mais qui n'existe pas, pas forcément une histoire avec un début et une fin mais un texte qui fait objet d'un sentiment d'une émotion d'une idée ou de plusieurs et pas un simple ressenti d'une expérience de vie sur-romancée.
J'voulais être artiste pas journaliste, alors oui des fois y'a quelques belles métaphores/punchlines ou tournures de phrases quand je gratte mes jérémiades mais bon en dehors de ça c'est un peu nul, facile et ça en devient fade même si y'a toujours un évolution.
Après je préfère aussi écrire au fil de la plume parce que c'est plus instinctif, plus soudain une oeuvre bien sûr ça se travaille mais je préfère peaufiner un premier jet que de construire qqch en plusieurs fois, d'autant plus que j'y arrive pas souvent. Mais le problème quand j'écris au fil de la plume c'est que je m'égare du propos ou du concept et que je tombe dans des facilités ou que je me force à combler parfois avec ce qui me vient le plus rapidement ce qui est tout sauf instinctif au final ...
Bref je pense que j'ai besoin d'une pause.
J'aime bien parce-que c'est dense et parfois j'aime pas parce que c'est facile.
Tu dis dans un commentaire que tu veux faire une pause, je te conseille de ne pas t'arrêter, tu es justement en train de cerner ce que tu veux dépasser, y'a pas de pire moment pour s'arrêter.
C'est quand ça devient compliqué que c'est intéressant dans tes textes, pour moi.
Peut-être écrit moins, avant de chercher l'histoire cherche le mot, cherche la phrase. C'est quand c'est dure à écrire qu'il y a quelque chose qui se passe, pour moi encore.
Et puis merde.
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