[Roman] L'Essai #1
Cette histoire que je vais raconter a eu lieu dans une période de crise du royaume, l'hiver précédent avait duré 7 ans et les visages s'en souvenaient. Il était alors rare de croiser des enfants en cette période. Mais grâce à mes actes et à ceux de nombreuses personnalités nous parvînmes à reconstituer et réunifier les comtés, afin d'être prêt contre la menace que je pressentis, au début de mon âge adulte.
Le premier souvenir du début de mon voyage est le vol de mon cheval, alors que j'avais seulement parcouru la moitié du chemin qui menait à Villesauvre, où j'aurais pu trouver du travail. Le sale type n'avait même pas attendu que je sois soul dans cette taverne où je fus escale, il vola ma monture attachée plus par la volonté de l'animal que par le piètre nœud dont je décora la corde, et ironie, son rôle était d'empêcher justement ce genre de situation. J'eus poursuivi la bête pendant une bonne minute, mais je dus me résoudre à la laisser partir. Après être revenu à la taverne, je remarquais que la plupart des gueulards m'adressaient un sourire moqueur, mais je ne releva aucunement ce détail, et j'allais parler au responsable de la taverne :
« Bonjour à nouveau, bredouillais-je.
-Hm, désolé pour votre cheval, pourtant ça n'arrive jamais devant mon établissement, et le gars a volé la monture si rapidement...
-Ce n'est pas grave, je dois avouer que c'était une bien piètre monture, je m'étais moi-même fait avoir en l'achetant. Malgré tout, je dois rejoindre Villesauvre, où un ami et des corvées m'attendent, ainsi qu'un peu de monnaie. Aurait-il une carriole qui pourrait m'y emmener alentour ?
-Oui, il y a bien Tor, avec son âne, mais vous n'y serez pas avant une bonne semaine !
-Ce sera mieux qu'à pied, merci bien, le remerciais-je en laissant quelque pièces de cuivre sur le comptoir. »
Je sortis alors de la bâtisse, et me dirigeais à travers les rues boueuses du patelin vers la direction que m'avait indiqué le tavernier.
J'en profitais alors pour regarder autour de moi, car à pied l'observation est bien plus efficace et précise qu'à cheval. Le bilan ne m'étonna guère ; comme dans ma ville natale je vis la pauvreté, la maladie dans les rues. Les rares maisons en pierre étaient trop vieilles et tombaient en ruines, devenant un danger pour quiconque y vivait.
J'arrivais alors devant la carriole. Enfin, le terme de charrette semblait plus convenir. Un vieil homme, aux traits marqués, parlaient à des enfants qui jouaient dans la rue, pieds nus dans le mélange de matière fécale et de terre qui formait le parterre.
Alors que j'arrivais, les enfants m'aperçurent, chuchotèrent quelque chose à ce Tor, puis fuirent en riant.
Le vieil homme me vit alors :
« Vous souhaitez aller quelque part ? Me demanda-t-il, avec un sourire derrière sa lourde barbe blanche.
-Villesauvre, dans le comté de Roc, s'il vous plaît.
-Très bien, je vous y emmène pour deux pièces d'argent ! »
Et c'est ainsi que mon voyage continua, avec une carriole de fortune, un vieil homme enveloppé d'un manteau gris et un âne squelettique en guise de bête de marche. Autant dire que de nombreux bleus étaient à prévoir, sur les routes caillouteuses du comté de Roc.
Sans vouloir être médisant, on dirait un truc écrit par un collégien, les temps pour les verbes qui sont trop forcés, à vouloir mettre que du passé simple c'est hyper lourd à lire, j'ai l'impression que tu as passé plus de temps à réfléchir quel verbe mettre, plutôt que sur la construction de l'histoire.
D'ailleurs le royaume on ne connait pas son nom, on sait qu'il est en crise mais c'est tout, on sait pas si c'est de la rébellion ou autre. Le coup de l'hiver qui dure depuis longtemps, je trouve ça infâme aussi, c'est le cliché que quasiment rien peut justifier, et du coup derrière on va juste s'attendre à de la famine dans tout les sens.
Ensuite ton héros, on ne connait ni son nom, ni son âge, ni son apparence, ni ses origines, genre si c'est un paysan, un chevalier, un random. On ne sait absolument rien dessus. Puis ses dialogues sont vraiment bizarres, dans sa 2ème réplique par exemple, ça ne fait pas du tout naturel, puis ça réexpose à nouveau sa situation qui était déjà expliqué au début du paragraphe. De même avec Tor, le tavernier n'a donné aucune description, le personnage finis par un "merci bien", puis il part, il sait juste qu'il y a un mec qui s'appelle Tor avec un âne dans le coin. Puis quand le héros arrive devant il voit juste un vieux au traits marqués, chose que tu aurais dû approfondir, en précisant directement le fait qu'il ait une barbe par exemple, au lieu de revenir dessus lors du dialogue. A ce propos, le dialogue n'est absolument pas naturel, le héros ne vérifie pas si c'est bien Tor, et le vieux demande direct où il veut aller, comme si c'était évident que ça soit un client pour voyager.
Pour finir tu te perds dans des formulations compliquées qui n'apportent rien, tes virgules aussi sont placées bizarrement, du coup la lecture fait très saccadées dans les dialogues par exemple. Tu passes aussi beaucoup de temps sur des choses inutiles, le vol du cheval dure beaucoup trop de temps, le simple fait de le mentionner aurait été largement suffisant, et derrière tu aurais pu approfondir la discussion avec le tavernier pour trouver un moyen alternatif de déplacement.
Bref, pas mal de problème du coup et beaucoup de chose à améliorer/changer.
Je veux pas être méchant, mais il faut te prévenir. Avant de te lancer dans l'écriture d'un roman,
- Apprends à bien écrire en français.
- Comprendre l'utilisation des temps, utiliser des mots et formulations plus simples (Parce tu t'embrouilles avec les tiennes au point que ça n'est pas français).
- Présente l'univers ainsi que le personnage. Fais toi une fiche avec toutes les informations sur l'univers : Les lieux et distances, les personnages et apparences et personnalités. Pour le premier, c'est nécessaire que tu nous les donne clairement et précisément. Sinon on est perdu, on sait pas où ton personnage est. Pour le second, ça rendra tes interactions entre personnages plus naturels. Parce que ni le tavernier, ni Tor ne sont crédibles.
- N'ai pas peur des descriptions. Tu écris un roman, il n'y a pas de limite de longueur. On a besoin de détails. Que ce soit des actions ou du cosmétique.
Voilà pour les point généraux. Plus en détail :
- Ton introduction se passe après le récit. Écrit au présent.Précise la nature de la crise et nomme ton Royaume. Trouve un intérêt et justification pour chaque caractéristique. Par exemple, l'hiver dure 7 ans. Lâché tout seul, comme ça, c'est nul.
- C'est le moment où tu choisies ou non de révéler ton personnage principal, que ce soit à la première personne ou non. Soit tu te présentes dans le post-récit et tu ne le fais pas, ou peu, dans le récit même (tu devras le faire de temps à autre tout le long du récit de toute façon, pour faire des rappels). Soit tu ne te présentes pas dans le post-récit, et tu nous présentes de suite qui tu es, par divers moyen. Parce qu'on a aucune représentation du personnage (Genre, physique, personnalité, etc ...)
- Tu dis pas "Le premier souvenir" au moment du récit même, tu viens d'entrer dans la peau du personnage, c'est trop tard. Ça fait aussi partie des nombreuses formulations bancales ou même pas françaises.
- Tu considères beaucoup d'élément comme acquis. Par exemple le "Sale type". Prend le temps de décrire le personnage ou l'action et laisse juger le lecteur. "Sale type" n'apporte aucune information, on s'en fou un peu.
- Tu passes trop de temps sur des choses inutiles et superflues, Tu te perds dans des détails qui ne devraient pas être développés. Par exemple la corde. Tu attaches le cheval, on se doute que c'est avec une corde et qu'elle sert à éviter qu'il s'en aille. Par contre, elle n'empêche pas le vol. Il n'y a pas d'ironie de situation lorsque quelqu'un le vole.
- Les dialogues ne sont pas crédibles. C'est dû au manque de personnalité de tes personnages. Par exemple, c'est bien de se débarrasser de toute précision dans le discours direct. Si tu as bien emmené l'état psychologique du personnage, tu n'as pas besoin de dire qu'il bredouille. Aussi, évite d'être redondant : "Merci bien, le remerciai-je". Non.
- Du coup si tu as bien fait tout ça, ton personnage n'a pas à énoncer son but dans la première discussion venu. Autant que le tavernier, on s'en fou à ce moment là. C'est le moment où la personnalité de ton personnage est mise en pratique.
- On a aucune notion de la monnaie dont tu te sers, les pièces de cuivres et d'argent. On sait pas si dans le contexte, pour ton personnages et les autres, c'est cher ou pas.
- Il y a d'autres problèmes, mais je commence à avoir la flemme.
Je te conseille donc de revoir certains points de narrations et de bon français avant de commencer un roman. Bon courage !
J'aime bien ta façon d'amener les choses mais le temps que tu utilises bloque un peu la lecture, un bon vieux passé composé aurait pu faire l'affaire et est moins compliqué à insérer, c'est plus casu mais plus safe aussi. Si tu as besoin d'un beta lecteur je suis là !
Wow, ça cartonne dans les commentaires !
Mais en effet, ton histoire on se perd un peu. Le personnage on arrive pas à le voir, le royaume on sait rien de lui. C'est genre l'histoire commence et boum ! Voyage en cheval on ne sait pas où ni pourquoi. Un petit paragraphe sur le background de l'histoire aurait aidé à se représenter le truc avant de partir direct à l'aventure.
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