Rencontre d'une nuit.

Ses frémissements, prémices à notre imminente folie,
Sont la flamme qui réclame le déchaînement,
Son fasciés d’une expression discrète et polie
Acclame ma fougue et mon déferlement.

La candide malice de cette déité nue
S’expose à l’appel de ma dévotion avide,
D’elle à moi, la limite est lisse et ténue,
Son corps en émoi s’étale dans la nuit livide.

Ses deux missiles ont en visée ma raison,
Pointent mes envies et m’envoutent et m’invitent,
Elle me veut, je me veux au fond de sa floraison,
Sentir sa sève et sa peau, sa passion qui crépite.

Son jardin m’assimile, me dissimule,
Au creux de sa chair au toucher de satin,
Me caresse et m’assomme, me stimule,
Je serai sa mission, elle sera ma catin.

L’espace d’une nuit et jusqu’au petit matin,
Je serai son Adam, elle sera mon Eve,
Elle et moi et le plaisir du Malin,
Je serai son songe, elle sera mon rêve.

Sous le courroux tyrannique de mes coups de rein,
Je la vois succomber en succube soumise
Au délice dynamique et frénétique en va-et-vient,
Je nous veux cette osmose promise.

En symbiose parfaite, nous décollons ensemble,
Semant, tremblant, nos sens délaissés,
Mordons un nuage ou ce qui y ressemble,
Puis atterrissons nus sur nos vies rapiécées.

Fondus l’un en l’autre, nous fonçons au sommeil,
Omettons encore un peu nos inconnus,
Profitons juste en foison de la merveille
De l’union de nos individus en un corps nu.


Il y a énormément de défauts, j'en conviens, mais j'ai - pour le moment - la flemme de le retoucher. Et c'est censé être la suite d'un texte que je n'ai pas encore écrit mais qui est en projet.