Film à voir : Les Moissons du Ciel (Days of Heaven)

de Terrence Malick.
Avec Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard…

Synopsis : En 1916, Bill, ouvrier dans une fonderie, sa petite amie Abby et sa sœur Linda quittent Chicago pour faire les moissons au Texas. Voyant là l'opportunité de sortir de la misère, Bill pousse Abby à céder aux avances d'un riche fermier, qu'ils savent atteint d'une maladie incurable. Mais Abby finit par tomber amoureuse du fermier, ce qui déjoue les plans de Bill…


J’ai l’impression qu’en ce moment l’appréciation d’un film par les spectateurs se base pour beaucoup sur son intrigue, son scénario, comme si il fallait une intrigue complexe voire compliquée, un scénario profond et élaboré pour qu’un film soit bon, évidemment avoir une intrigue complexe et élaborée est loin d’être une mauvaise chose au contraire, mais si je dis ça c’est que j’ai l’impression que le spectateur a tendance à mettre de côté l’aspect esthétique et visuel d’un film pour faire passer son aspect scénaristique en premier lorsqu’il le critique, même si il y a volonté dans la mise en scène de créer un scénario simple et de jouer sur le côté esthétique du film comme ont pu récemment l’être Gravity ou Only God Forgives après ça n’engage que moi mais je les trouve bons pour ce qu’ils montrent et non pour ce qu’ils racontent, après c’est une histoire de goûts toussa.
Quoiqu’il en soit on ne juge pas un film muet pour son manque de dialogue alors pourquoi juger un film avec un scénario simple si celui-ci est assumé et voulu pour mettre en avant le côté esthétique.

Alors oui le pitch de ce film est plutôt simple, c’est une histoire de triangle amoureux comme on peut en voir des centaines, mais cette histoire est racontée par les images, pas besoin de dialogues interminables pseudo-philosophiques qui chercheront à te faire passer un message foireux sur la vie, l’amour, la mort et tout. Ici même la voix-off est simple, belle, contemplative. On a juste l’impression de passer une heure et demie devant un tableau, un tableau duquel on ne peut pas décrocher le regard, devant les plaines du Texas où ondulent les champs de blé sous le vent, où les couleurs de l’heure bleu (quand le soleil est couché mais que la lumière du jour est toujours là) contrastent les nuages qui défilent lentement dans le ciel (j’ai l’impression d’écrire un poème) enfin vous m’avez compris, c’est beau.
La BO de ce film qui plus est est mythique, Monsieur Ennio Morricone et la mélodie de l’aquarium du Carnaval des Animaux qui deviendra la musique officielle du Festival de Cannes.
En plus de le voir au cinéma (je l’ai vu hier) rajoute à l’immersion.
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas voir Les Moissons du Ciel pour son intrigue mais bien pour
ses plans, ses images, ses cadres, ses paysages, ses couleurs, ses…tout en fait, tout est beau dans ce film.
Bref, c’est beau, c’est contemplatif, c’est à voir.

Ps : Avant le film il y a eu sa présentation par Jean-pierre Lavoignat (ils font ça pour les films UGC Culte), qui expliquait un peu comment le film a acquis le statut de culte, sa réalisation, le tournage etc… si vous arrivez à trouver la vidéo bah je vous serrais reconnaissant déjà parce que j’arrive pas à la trouver et puis aussi parce que c’est vachement intéressant.
Ps2 : Je me suis pas relu.

Voilà.