Poème pour une choualette #5 Tsuki (peut-être tsuuki, ou tsukii)

Le dernier. J'en ai jamais rencontré une et j'ai vu le visage que d'une d'entre elles en photo. Comme dit Lacenaire "l’imagination, la poésie, divinisent un sujet ; on y met le ton convenable, mais la plume tombée des mains, il n’en reste rien !"

Amandine


Tes yeux fins, comme les diamants à tes oreilles,
Brillent de mille éclats ; mais cette merveille
De lueur n'est dû qu'à tes pleurs : ô longs sanglots !
Qui cruellement baigne ces paupières d'eau;
Cessez donc de reluire.

Par ces feux d'artifices il crut acheter
Ton amour. Mais pour la durée d'un seul été
Il ne put que louer ton affection heureuse;
Le temps pour ta raison (redevenu sérieuse)
D’aimer le voir fuir.

Trois soupirs et un long flot de larmes sans son,
Auront tôt fait de chasser le fantôme de son
Souvenir. Rappelle-toi, cher être insensé :
Le malheur n'est qu'une invention de la pensée
Que l'on fait par plaisir.

La fleur de ton amour commence à s'étioler,
Et, Amandine, un doux zéphyr vient murmurer
À tes oreilles dénudées, que le breuvage
De l'oublie est exquis et se boit à tout âge ;
Daigne un peu t’en servir.

Pense qu'ailleurs un être de toi se languit ;
Mais si le conte féérique de ta vie
Ne t'as pas encore offert le prince expecté,
Continue d'espérer et ne va pas te précipiter
Sur le premier sourire.

Voilà la fin de ce poème Amandine
Qui devrait dissiper la rivière saline
(Même qu’un court instant, fugace & passager)
Longeant fiévreusement tes joues que je veux gaies,
Et abreuver de rire.