Vous me faites une place ?

Officiellement licencié à compter d'aujourd'hui.

Fini le métro et l'ersatz de café qui te brûle le bide ! Au Diable les collègues incompétents, les stratégies sans queue ni tête, les réunions aussi interminables qu'inutiles, le rouleau compresseur de l'entreprise moderne, les "calls urgents", les régies publicitaires, les CPM, les mesures d'audience bidonnées, les articles et rapports que personne ne lit, le management par "l'enchantement", le teamwork mon cul et autres niaiseries !

Tchao les projets morts-nés, les requins en costume, le culte de l'argent, les clients qui pensent que tout leur est dû, les robots alignés devant leurs moniteurs comme pour être mieux fusillés, le travailler plus pour gagner pareil, les gens qui s'accaparent le mérite de tes efforts, la pression, l'ennui, les aiguilles qui défilent, Google Analytics et Piwik, l'appréhension du dimanche soir, Windows 7, la médiocrité ambiante, la perte d'estime de soi, la dépression latente, les titres ronflants dans les signatures de courriels et sur les cartes de visite, les pauses clopes mécaniques, les "partenaires" qui s'enculent tous les uns les autres, les rendez-vous clients de l'angoisse, les contrats mirobolants complètement creux, le baby-foot faussement cool que personne n'ose approcher, les bureaux vides qui te disent de faire gaffe (*), les open-spaces, les ascenseurs en panne et les pires : ceux à qui un "Bonjour" matinal de bon aloi arracherait la gueule !

À bientôt patrons, cadres, employés et prolos. D'ici là, niquez-vous tous !

Une pensée émue pour vous, collègues devenus amis, tickets restaurant et pauses WC rémunérées.

Vous me manquez déjà.