Il était une fois une sublime Ariette
Qui proliférait en moi comme un Arc-en-ciel.
D'une voix si douce, elle brisait mon Âme muette,
Et rendait inaudibles mes maux torrentiels.
Elle chantait des promesses nées de passion
Et d’une kyrielle de couleurs chatoyantes,
Séchait sols et ombres imbibées d’émotions,
Jusqu'à s’estomper dans une aura vacillante.
Car en effet, à un rythme velléitaire
Se sont réduits les impacts de son Tempo.
La Mélodie s'est atténuée jusqu'à se taire
Et ne me restait alors qu'un dernier Écho.
Même en fermant mes yeux et en tendant mon ouïe,
Je l’ai senti disparaître dans le Silence,
Étouffé par les frénétiques cliquetis
D'une pluie qui reprenait son infâme danse.
L’Écho s'est évanoui dans un dernier volume.
Chacun des creux de l’entièreté de mon être
N'est plus empli que d'une lourde et dense brume,
Où seuls flots sont redevenus uniques maîtres.
Il était une fois une lointaine Ariette
Qui avait grandi en moi comme un Arc-en-ciel,
De sa voix douce, elle a brisé mon monde en miettes
Et je n'ai plus alors qu'à chantonner sans Elle.
Elle s'effleurait de mes pensées, douce et mouvante,
Comme une caresse effleurant ma peau brûlante.
Ses mots étaient des promesses d'une douce chaleur,
Se faufilant dans mes rêves, réveillant mes ardeurs.
Je l'entendais, dans le silence de la nuit,
S'enroulant autour de moi, douce mélodie,
Chaque vibration, un frisson parcourant mes veines,
Lui donnant forme et souffle, dans ce jeu sans chaînes.
Sa voix, une invitation silencieuse et pure,
M'invitait à l'extase d'une caresse d'aventure,
Je me laissais guider, porté par ses ailes,
Dans un souffle commun, au-delà du ciel.