Nuit marseillaise

Même à l'abri de l'astre destructeur,
impossible de respirer,
l'été écrase notre volonté,
nous sombrons au fond de la torpeur;
pas de repos, pas de sommeil,
seulement l'inaction, aux lézards pareils.

Avec la nuit enfin arrivée,
la vie retrouve sa liberté.
Passé vêpres, je renais, lucide, réveillé,
j'appelle les copains,l'apéro est lancé !
Le pastis et la bière nous rafraîchissent,
nous refaisons le monde;
pendant qu'ils réfléchissent,
mon esprit vagabonde;
bientôt nous nous quittons,
chacun à sa maison.

Je me bats avec mes clés,
bientôt j'arrive a entrer.
je pousse enfin ma porte,
la nuit est bien trop courte,
je laisse les fenêtres ouvertes,
et dans mon lit je me vautre.

Mais je suis desséché,
je me relève, bois un peu d'eau pour dégriser,
retourne sur mon divan,
je dors, j'essaye, vraiment!

Je tourne, je bouge, je sue,
dans cette chaude fraîcheur,
ma peau colle au tissu;
il n'est que quatre heures
et il fait déjà vingt cinq degrés,
heureusement que le réchauffement climatique
n'est que coup monté!