Vous préparez-vous aux crises à venir (climatique, énergétique, etc) et si vous comptiez vous déplacer pour cela, quelle serait votre destination ?

Dans une box précédente, je présente mon parcours de vie et mon projet de plaquer ma carrière professionnelle pour vivre en Bretagne (où j'ai mes origines) avec ma famille et y préparer le brillant futur dystopique qui s'annonce à nous.
Le débat sur la box elle-même est clos, le peuple a voté avec son cœur, je suis un gros con prétentieux, un néo-rural de merde, un cocu et j'en passe. Presque un parisien, à vous lire. Bon, admettons. Après tout, je fréquente Choualbox, il y a donc des chances que tout ça soit vrai.

Au milieu des réponses pas toutes bien constructives, plusieurs d'entre vous semblaient dire que pour se préparer à la 6ème extinction de masse, au réchauffement climatique et à la descente énergétique, partir en zone rurale et particulièrement en Bretagne n'était pas une bonne idée. Le principal argument c'était la montée des eaux, même si j'ai un peu de mal à l'entendre dans la mesure ou la montée des eaux prévues pour les prochains siècles (j'avoue ne pas m'intéresser au delà de ce qu'il adviendra) n'impactera vraisemblablement que marginalement les côtes Bretonnes (voir commentaire). Il me manque peut-être des éléments.

Dans mon entourage, les gens retournent principalement dans la campagne qu'ils connaissent. Le Doubs, le Sud (Ariège, région d'Avignon) etc. J'ai du mal à comprendre une "fuite" vers le Sud, personnellement.

Du coup, j'ai 2 questions pour ceux que le sujet intéresse (pour les autres, venez m'insulter dans ma box présentation, merci):

- Où préparez (ou prépareriez) vous une retraite en vue de faire face à ces crises ?

- Quel(s) risque(s) vous semble encourir la Bretagne en particulier face à ces crises ? Elle me semble plus résiliente à pas mal d'égard (Surtout en comparaison avec le reste du pays), mais qui sait.

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LeTenia
LeTenia
1 an

Au pub le Winchester.

KuZartMoBrick0

@LeTenia:

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LeTenia
LeTenia
1 an

@KuZartMoBrick0: je vous garde des places.

Atmoz
Atmoz
1 an

Juste une remarque peut être idiote mais après tout, je fréquente Choualbox, il y a donc des chances que je sois idiot (lul) !
J'ai l'impression que les survivalistes, ils aiment bien partir au vert, toussa toussa, mais ça me semble un peu étrange car:

1. Une fois que tous les survivalistes seront dans la verdure... y aura nettement moins de verdure !
2. Vous pensez pas qu'avant l'effondrement final, on aura déjà consommé toute votre verdure bien aimée ?

Et donc, que votre Bretagne tant aimée aura été transformée en méga "dernier port de pèche avant la fin du monde" ou un truc dans le genre ?


EDIT: Heu j'arrive plus toujours à fermer mes "italiques*"... une idée ?

anonyme
anonyme
1 an

@Atmoz: t’es condamnés à écrire en italique toute ta vie soz

Atmoz
Atmoz
1 an

@taikan: et la sentence est-elle irrévocable ?

Commentaire supprimé.

anonyme
anonyme
1 an

@Atmoz: J’en ai bien peur

anonyme
anonyme
1 an

@Atmoz: Si, probablement que la région sera exploitée autant que possible pour produire de la bouffe et de l'énergie. Avec une grosse pression sur les terres agricoles, les zones où des éoliennes peuvent être installées, etc.

Moi, je ne crois pas trop à l'effondrement brutal, en une fois et basta. Je pense que ça sera une lente décrépitude pendant longtemps (disons 25-40 ans), avec de moins en moins d'énergie, de plus en plus d'aléas climatiques. Puis enfin quand on atteindra une masse critique de problème, un effondrement brutal de ce qu'il reste et un retour a un système vaguement féodal.

CoWbOyZ
CoWbOyZ
1 an

@Atmoz: alors 1 c'est non, le mouvement survivaliste reste très marginal et prends souvent de mauvaises directions. Et pour 2 ça dépend si tu pense qu'un seul problème arrivera, le réchauffement climatique. Je pense pour ma part que c'est la conjonction des emmerdes qui va niquer doucement le système. Et l'exploitation industrielle d'une région comme la bretagne ne sera plus possible techniquement.

Nostrand

Personnellement je ne me prépare pas à un avenir type Mad Max mais plutôt à de la résilience.
Je réfléchis à un moyen de dépendre un peu moins des services des eaux et de l’énergie dans leur fonctionnement actuel. À repenser la façon dont je m’approvisionne en nourriture et aux savoir faire autour de moi. Je suis ferronnier d’art donc je dois aussi penser à la façon dont je pourrais continuer à bosser de manière pérenne ( combustibles, énergies, approvisionnement, etc)
Je pense que s’isoler et penser survivalisme ou autonomie ce n’est pas viable mais que retourner à un mode de vie beaucoup plus encré dans le tissu local l’est.
Mes grands parents et ceux de ma femme trouvaient absolument tout ce dont ils avaient besoin dans un rayon de 20 km à l’époque.

anonyme
anonyme
1 an

@Nostrand: Très d'accord avec toi. Vu d'où je pars, j'essaye déjà de m'imaginer un futur dans un métier qui à de l'avenir et dans un territoire ou "tissu local" veux dire quelque chose. Les grands parents de ma femme, et toute sa famille, ils ont vécu sans rire les 5 dernières générations au moins sur une terre de moins de 10ha, tous entassés à vivre de paysannerie. Assez fou.

MitchB
MitchB
1 an

la chatte à ta mère

anonyme
anonyme
1 an
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KuZartMoBrick0

Le truc c'est qu'en Bretagne,il y a certes la montée des eaux qui viendra rendre les sols salins avec la capillarité, mais va y avoir aussi des tempêtes type tornades et autres, le sol agricole mort et pollué par l'industrie porcine, des incendies, des canicules et cela dans une France qui sera de plus en plus instable politiquement et où les exodes de populations vont faire imploser la paix sociale par manque de ressources et appauvrissements de la population, c'est petit la France tu sais. Comment faire pousser ces légumes quand il n'y aura que de la poussière et du sol sec pdt l'été?

Il faut quitter l'Europe, car le tiers monde peut s'y rendre à pied, Donc quand le Moyen-Orient, l'Inde, la Chine et tt l'Asie du sud est sera invivable (car ils sont les premiers pays à subir le changement climatique) où iront t'ils? Un peu en Sibérie/Mongolie mais l'El Dorado de la mondialisation reste l'Europe. Pas la Bretagne donc, quitte à rester en Eurasie, aller à la frontière avec le cercle polaire en faisant gaffe où on s'installe face à la fonte du permafrost et des glissement de terrains et des inondations dû aux fontes glacières. Le meilleure plan serait le Canada car c'est une "Ile" avec juste une frontière ricaine. Pour s'y réfugier, faut prendre le bateau ou l'avion. Pour traverser le Béring, faut être motivé déjà, ça va en bloquer plus d'un. Le Canada est vaste et encore sauvage, il y a de l'eau a profusion ( ressource de demain) et c'est très très sauvage quand on se perd dans les territoires du nord-ouest. C'est facile de s'installer loin de tt le monde sans être emmerder. Il faut juste combattre le froid de l'hiver et encore une fois faire attention aux glissement de terrain, crues dut à la fonte des neiges et adopter une vie un peu rétrograde niveau confort de vie mais c'est le prix à payer pour ne pas être submerger. Et dans le futur, l'homme sera plus à craindre que les éléments.

Je mise tout sur le Canada lointain. Ou du moins aller vers le Nord. Car la bande tropique cancer-équateur-capricorne sera invivable en Eurasie (en Amérique aussi dans tt les cas).

anonyme
anonyme
1 an

@KuZartMoBrick0: Aller vers le Nord je suis d'accord.
Par contre, je trouve risqué de partir à l'étranger. Les étrangers seront toujours montrés du doigt et virés dès que la raréfaction des ressources fera assez de pressions sur les locaux.
Ensuite, le Canada c'est sympa, mais la frontière avec les USA je n'en fait pas un petit problème: imagine tout ces 'ricains, quand ils crèveront de chaud de faim et de soif, il vont pas partir au nord eux aussi, avec leurs AR-15 ? L'homme est plus à craindre que les éléments, non ?
Pour ce qui est des vrais pauvres, les gens d'afrique, de proche-orient, d'asie, je ne pense pas qu'ils pourront vraiment venir jusqu'au bout de l'Europe de l'Ouest: quand on est pauvre on est peu mobile, quand on meurt littéralement de soif et de faim, encore moins. Autant, je n'imagine pas la Bretagne épargnée par les déplacements de population, autant je pense que la pression "intra-france" sera plus grande sur les autres régions (le sud va cramer, l'est sera sec, le Nord subira comme d'habitude les guerres d'europe...)

Commentaire supprimé.

anonyme
anonyme
1 an

@friedrikh: Je pense que manger, ça peux aller, les autochtones le faisaient et ça passait avec une population peu dense (pêche, chasse, surtout). Il y a pas mal d'exemple (jean martin fortier) de paysans qui développent une agriculture maraichère (mais donc, non-céréalière) au Quebec avec succès.

KuZartMoBrick0

@friedrikh: Chasse-peche-culture, les bocaux seront nos amis !

KuZartMoBrick0

@newfagvIHPAfDT2: Bretagne, pays de la pluie, rien que ça quand les gens vont manquer d'eau...

KuZartMoBrick0

@friedrikh: Élevage de lapin mon pote, en mode Jean de Florette !

baUer
baUer
1 an

@KuZartMoBrick0: bon écoute... dès ta premiere phrase, tu dis des conneries plus grosses que toi
" la montée des eaux qui viendra rendre les sols salins avec la capillarité"
Ouai, la capilarité sur le granit ?

Je sais pas d'où ca sort c'est connerie de Bretagne innondée, mais sachez que si ca devient le cas, une TRES grande partie de la france sera sous l'eau (surtout paris (cool non ?), et il restera tout le quart sud est

Bref, venez par faire chier en Bretagne svp

KuZartMoBrick0

@baUer: Le massif armoricain n'est pas composé de granit partout en Bretagne trou'dcul!

J'en déduis que tu es Breton et que tu es connais même pas ton "pays"

On a bien fait de garder le mont St Michel, avec des types dans ton genre, ça aurait été du gâchis!

KuZartMoBrick0

@newfagvIHPAfDT2: Les Ricains s'entretueront et les Usa c'est vaste ! Il y aura des exodes de population mais la majeure partie restera les premières décennies en usa mais après oui, des gens viendront ailleurs forcément..

baUer
baUer
1 an

@KuZartMoBrick0: ouai, dsl, je vois que tu draine de la connerie par capilarité, probalement les petits trous dans ton cerveau

KuZartMoBrick0

@baUer: Oui voila c'est sûrement ça --'

CoWbOyZ
CoWbOyZ
1 an

@KuZartMoBrick0: Le problème du Canada c'est son climat continental. Chaud en été et très (très) froid en hiver. Donc dans un changement climatique qui boost les extrêmes, le Canada il va faire très très chaud en été et très mais alors très froid en hiver. Prépare du matos car tu va en scier du bois.

KuZartMoBrick0

@CoWbOyZ: Je préfère lutter contre le froid que le chaud ! Une maison avec une bonne isolation, des réserves de bois et le tour est joué. Après, si le Canada devient invivable niveau température l'été, je ne m'imagine pas ailleurs comment ça sera.

Flowlezgueg

La Bretagne aux Bretons
On est très bien entre "ploucs"

anonyme
anonyme
1 an

@Flowlezgueg: Je suis breton aussi, mes parents sont de l'Ouest du Morbihan ;)

Flowlezgueg

@newfagvIHPAfDT2: brestois...pas de la même race XD

anonyme
anonyme
1 an

@Flowlezgueg: En effet !

CoWbOyZ
CoWbOyZ
1 an

@Flowlezgueg: école Kerargaouyat !

anonyme
anonyme
1 an

Pour la montée des eaux, simulation en Bretagne si le niveau monte de 70m (on partirai plutôt sur +1m vers 2100 plutôt):

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/montee-des-eaux-que-se-passerait-il-en-bretagne-si-tous-les-glaciers-fondaient-2729166.html

anonyme
anonyme
1 an

@TcheuckMaurice: Ah merci, j'avais paumé le lien, ou un lien similaire dont j'avais le souvenir en tout cas ! merci ++

TcheuckMaurice

@newfagvihpafdt2 y'a vraiment un mec qui n'a que ça à faire que de neg tous tes messages ?

anonyme
anonyme
1 an

@TcheuckMaurice: Oui il y en a 2-3 j'ai l'impression même.

Humu31
Humu31
1 an

Moi, je vois plus une adaptation continue et réfléchie à nos conditions climatiques futures. Je reste très confiant dans l'avenir de notre civilisation. Si j'avais un souhait ce serait de pouvoir vivre la découverte d'autres "terres", c'est à dire facilement habitable pour nous.

anonyme
anonyme
1 an

@Humu31: Ah oui en effet, très positif alors. Du coup, qu'est ce qui te rends si positif, c'est ton caractère ou ce que tu lis te rends plutôt positif ?

Humu31
Humu31
1 an

@newfagvIHPAfDT2: je pense qu'il faut juste regarder un peu dans le rétro, la façon dont nos parents et grands parents ont vécu, on n'a pas à se plaindre aujourd'hui en terme de couverture sociale, d'éducation, de condition de travail et j'en passe...Faut arrêter d'écouter les discours alarmistes, ça fait monter les religieux et les extrêmes....Fermez internet et la tv, regardez par la fenêtre et vous verrez le décalage est flagrant.

anonyme
anonyme
1 an

@Humu31: Hum, je vois. Mais par ta fenêtre, tu ne vois rien d'alarmant donc ? Comme la sécheresse, les canicules, le niveau des eaux/rivières, la disparition des insectes/oiseaux/petits mammifères ?

Humu31
Humu31
1 an

@newfagvIHPAfDT2: Et bien oui, ça fait parti de l'évolution, y a toujours eu des extinctions d'espèces et bien avant que nous ne sachions marcher...Aujourd'hui, on s'affole de tout, sans rien vérifier, je pars du principe que plus on sait de choses et moins on ne sait prendre de décisions. Le réchauffement climatique est une étape entamé depuis des siècles, il accélère mais je pense que nous serons en capacité de nous adapter.

anonyme
anonyme
1 an

@Humu31: Le réchauffement climatique depuis des siècles ?

Pour le côté "des extinctions il y en a eu avant, il y en aura après, on s'adaptera", là je ne suis pas d'accord, pour une question de temporalité. Le réchauffement actuel, il va à une vitesse vertigineuse comparé à ce qui a eu lieu par le passé. Idem pour l'extinction de masse, même la crise K/T n'a pas été aussi rapide à niquer la biodiversité, il me semble.

Humu31
Humu31
1 an

@newfagvIHPAfDT2: tes données sont basées sur combien ? 100 ans ou 200 ans, ça vaut que dalle à l'échelle de notre planète, faut arrêter de paniquer.

anonyme
anonyme
1 an

Je prévois de m'acheter des morceaux de Russie dès que ce sera en solde.

anonyme
anonyme
1 an

@LeChasseur: La Russie ils devraient se mettre bien, ils ont de l'eau, pétrole gaz pour tenir un petit temps, de la place, et bientôt de nouvelles terres arables. Bon par contre, bientôt ils n'auront plus d'homme, mais bon.

lemaurinois

Moi ce que je ne comprends pas, c'est pas une attaque contre toi, c'est pourquoi venir à la campagne si c'est pour fuir une crise énergétique?


On a encore plus besoin d'énergie a la campagne qu'en ville. Je suis la 4e génération a tenir ma campagne familiale, et min arrière grand père et mort pas assez vieux la gueule dans son assiette un soir de Noël, a avoir trop trimé dans sa vie de paysan.
Et s'il arrivait à 'vivre' cette vie, c'était grâce au commerce, ce capitalisme que beaucoup d'entre vous pensez fuir.

Le jour où il a découvert le tracteur et son pétrole, sa vie a pris un tournant , et vous vous voudriez vous passer de ça? Vous savez que faire ce travail a la main c'est des journées de 10-12 heures. Ou alors vous faites semblant de vous passer d'énergie ?
Qu'il en faudra encore pour sortir de la campagne pour aller en ville.
Qu'il en faudra moulte pour toutes les installations nécessaire à la.vie moderne, notamment pour la pompe a eau (s'il y en aura encore de la viable pour l'humain).

Offerzo
Offerzo
1 an

@lemaurinois: ça veut allez a la campagne mais avec la fibre pour télétravailler, pas aller se lever a 5h pour labourer un champ

anonyme
anonyme
1 an

@lemaurinois: Salut Lemaurinois,

Merci pour ta question, je ne le prends pas comme une attaque personnelle. Je vais faire de mon mieux pour répondre, je risque d’être long et chiant car c’est un peu mon style (ma première carrière restera celle d’un chercheur). Je ne connais pas bien les chouals mais j’avais le souvenir que l’un d’eux bossait dur dans la vigne, maintenant je crois me souvenir que c’est toi. C’est bien ça ? Si oui, c’est un peu pour toi et les profils comme le tien que je voulais poser ma question initiale à savoir « à quel point je suis fou de tout lâcher pour la campagne ? ». Donc avec ta question et tes remarques, on est en plein dedans : tu m’exposes en quoi c’est fou, peut être aussi motivé par des illusions. Donc, j’espère que ma réponse sera assez solide.

Je résume comme ceci tes remarques « on a besoin de beaucoup d’énergie à la campagne », « la vie à la campagne est rude et ingrate », « la campagne dépend de la ville pour vivre ».

Je vais commencer par une critique disons « idéologique » de la ville, si tu veux bien :
Il y a encore un gros débat pour savoir qui consomme le plus d’énergie et qui pollue donc le plus, entre le ménage citadin qui vit dans 20m² par personne en appartement et prends le métro, et le ménage rural qui vit dans 50m² par personne en maison individuelle non-mitoyenne et prends la voiture. La question n’est pas tranchée, alors pour ça, j’utilise mes sens et mes expériences.

De ce que j’ai observé, la « sobriété » des citadins si elle existe, ce n’est que sous la contrainte, c’est plutôt une précarité qu’un choix de vie. La mentalité profonde des citadins (je pense surtout aux parisiens, puisque j’ai vécu des années au milieu d’eux), c’est la consommation. Ils consomment de tout, tout le temps, ils sont profondément improductifs, ils drainent la production des autres et la consomme. Les mieux intentionnés d’entre eux (les fameux bobo) ont du mal à vivre dans la dissonance cognitive alors ils se donnent bonne conscience en consommant « autrement » (les friperies, le seconde main, le tourisme, etc) mais ils consomment quand même. Ils polluent énormément, mais d’une façon différente du rural : contrairement à ces derniers ils ne prennent pas la voiture tous les jours, par contre ils font pire en s’évadant de leur enfer bitumineux 2-3 fois par an en prenant l’avion. Ils mutualisent sans doute leur chauffage, mais ils se chauffent souvent au gaz (ni écologique ni résilient), ils mangent bio mais des légumes hors-saison car ils ne savent même pas quand est la saison d’un légume, etc. Evidemment, comme toujours, il y a des exceptions et des adeptes de la sobriété en ville, ceux là ont un bilan carbone imbattable. Par contre, ils restent improductifs et globalement, même à minima, des consommateurs.
Il est bon de rappeler ici que les gens qui bossent dans le seul secteur primaire sont exclusivement situés à la campagne. Il n’y a que là qu’on y fait pousser des céréales et qu’on y produit du lait. Les villes elles, sont nées et subsistent sur l’excédent de production qui vient de la campagne. Y compris l’excédent de production d’énergie. Il est vrai qu’une fois l’excédent investi dans un bureau et une caste intellectuelle, on a tout le luxe de réfléchir aux meilleurs moyens d’utiliser le pétrole pour augmenter la production agricole et les rendements. Ce qui pour le coup, n’est pas du luxe (mais alors pas du tout) si c’est pour améliorer les conditions de vie des producteurs ou au moins diminuer la pénibilité de leur travail. Mais désormais et depuis longtemps déjà, le « progrès », la « recherche », n’a plus pour objectif d’améliorer le quotidien des productifs. Le progrès maintenant, c’est pousser à la consommation, c’est « produire plus pour avoir plus et recommencer », dans le but d’engraisser une aristocratie d’improductifs esclavagistes. Le rêve du lambda, c’est de devenir improductif, de ne plus travailler et de consommer le travail des autres. L’émergence des classes moyennes pour moi, c’est l’émergence d’une classe de purs consommateurs, destructeurs et pollueurs par nature.

A la campagne, les gens ne sont pas foncièrement différents en terme sociologique. J’ai vu moi aussi émerger les nouveaux riches de la cambrousse, qui sautent sur la première occasion pour rouler en SUV de 3 tonnes et multiplier les quads, les allées en bitumes, etc. Eux, ils étaient productifs par contrainte et sautent sur l’occasion de consommer. Il y a aussi pas mal de gens « sobres » et encore une fois, c’est souvent (mais parfois pas) sous la contrainte, car les conditions matérielles à la campagne sont rudes.

La différence fondamentale, pour moi, entre ville et campagne (et qui me fait choisir la campagne) elle se situe dans 1) le niveau de vie 2) le rapport à la réalité biologique/la nature et 3) la productivité et 4) la dignité

1) Les citadins polluent plus, tout simplement car ils sont plus riches. Leur argent, comme l’argent en général qu’il soit dépensé ou épargné, nourrit un système d’exploitation, de prédation et de destruction de la nature.

2) Les citadins vivent littéralement dans des bulles déconnectées des réalités biologiques. Ils s’offusquent de la chasse, de la pêche, sont dégoutés par tout ce qui leur rappel leurs besoins primaires et leur mortalité. Ils créer un système de valeur qui chie sur la campagne et ses savoirs-faires, pour mieux prendre un ascendant qui permet de l’exploiter (il n’y a qu’à voir l’image que l’on a donné aux agriculteurs et paysans pour mieux les forcer à nourrir 60 péquins pour survivre eux même péniblement).

3) Les villes « créer de la richesse », mais sans produire quoi que ce soit, tout le monde bosse dans le tertiaire. Elles produisent des services, qui se résument à rendre plus facile ou agréable la vie des consommateurs, pas des producteurs.

4) La dignité. Au regard de tous les éléments précédents, plus le temps passe, plus je trouve les gens qui vivent à la dure « digne » et les consommateurs indignes. C’est personnel, c’est un renversement de mon système de valeur, mais je trouve que passer ses journées à manger la nourriture qu’un autre à produis pour toi, ce n’est pas digne. Je ne dis pas que c’est vrai, malin, mais je trouve que vivre un mode de vie improductif et consommateur qui te rends dépendant de 1000 inconnus productifs du monde entier, ce n’est pas digne. Même l’ultra-sédentarité du travail en bureau, je la trouve indigne (ou digne d’un rongeur en cage). Je ne veux pas vivre 80 ans comme ça, plutôt crever dans ma soupe à noël.

Donc premier élément de réponse, peut-être le plus important : je choisis la campagne pour une raison idéologique, avant même la facilité de vie. Quitte à trimer, quitte à crever jeune (ce n’est pas mon trip la vie éternelle, 60 ans ce serait déjà bien, si possible être papy quelques années ce serait top), quitte à vivre chichement. Je veux vivre dignement, et bosser au bureau pour acheter des œufs, me trouver improductif, je trouve plus ça digne du tout, c’est comme ça.

Pour faire plus court sur le reste car c’est déjà trop long :

- Je pense que la campagne dépend de la ville, mais que l’inverse est vrai aussi, et que dans l’absolu, la ville dépend bien plus de la campagne que l’inverse. Plus ça va, moins c’est vrai car le mode de vie rural est de plus en plus arrimé à la mondialisation forcée, mais je le regrette et espère que les savoirs-faires ancestraux qui ont disparu pour une question de rendement perdureront.

- Je pense la campagne bien plus résiliente que la ville, en tout cas avec un meilleur potentiel en cela. Et que la descente énergétique frappera plus tard mais bien plus fort les villes que les campagnes.

- Je pense que la vie à la campagne est rude, comme toi. Mais qu’il serait possible de la rendre vivable en doublant (au moins) le nombre de gens dans le secteur primaire, et en maintenant les atouts indispensables de la modernité (la moissonneuse batteuse, c’est quand même indispensable. Il faut sécuriser une production locale et une exploitation résiliente, notamment à la descente énergétique à venir).

- Je pense que certains « néoruraux » sous-estiment ce que ça veux dire de vivre à la campagne et arrivent en donneurs de leçons au lieu d’être humble devant la tâche, mais je ne pense pas en faire partie. Je n’appelle pas ça « me mettre au vert » par exemple, et je m’imagine de longues journées de travail pour produire une petite fraction de ma nourriture. Je ne vise absolument pas l’autonomie au contraire, plutôt un début de résilience…

Pour résumer, j’ai cette croyance que la campagne est le seul endroit du territoire où je peux adopter un mode de vie que je trouve digne et idéologiquement sain. Je ne me berce pas dans l’illusion d’une campagne indépendante des villes, qui ferait don d’abondance, neutre en carbone ou que sais-je. Après y avoir (trop) vécu, je rejette les villes et leur mode de vie, c’est déjà une base. Je ne sais pas si j’ai raison où si...

lemaurinois

@offerzo mais ça veut bien traire sa vache

lemaurinois

Oui c'est bien moi.

Merci pour ce premier élément de réponse, que j'avais en parti cerné, et qui est bien louable.


Du coup je continue. Pourquoi la campagne serait un bon choix? Choisir la campagne (pour une crise je précise, ce qui finalement n'est que partiellement ton cas), c'est se risquer a beaucoup de chose, notamment l'autarcie. Et ça c'est pas donné à tout le monde, ni un virage très facilement abordable si on est pas seul. Actuellement, on fait le choix de la campagne, on s'auto gère et alimente, mais s'il y a un pépin, un coup de voiture et le problème et réglé. Je doute qu'en cas de montée soudaine des eaux, me conté de Bretagne ou 3 pelots se courent après sera ravitaillé régulièrement, et fourni en quelconque service humain.


Sinon, je ne pense pas qu'il faille comparer qui pollue le plus, mais quelle pollution sera plus facile à gérer. En reprenant l'exemple de la Bretagne, tu seras confronter a la pollution des nitrites.
Si tu prends le bassin grenoblois tu seras polluer par les différents gaz


En imaginant le pire, selon les endroits tu auras une pollution nucléaire a cause des réacteurs proche.
Celle des hydrocarbures et des rejets de l'industrie dans les cours d'eau.




Pour finir, vu que tu as quand même l'air décidé, je n'aurais qu'un conseil a te donner. Ne te tue jamais a la tache, tu n'y gagneras jamais rien.

anonyme
anonyme
1 an

@lemaurinois: Merci pour le conseil, je prends !

Je relance :P
Le risque de l'autarcie: il me semble que la Bretagne, avant la révolution industrielle, était très pauvre mais faisait avec l'autarcie. Quand "la marche" de l'empire carolingien isolait la bretagne du reste du continent, la Bretagne a survécu sur ses compétences et ses ressources. Parmi elles, la navigation, qui empêche d'isoler complètement la péninsule sous pretexte d'une montée des eaux, par exemple.

Pour ce qui est de la voiture, tu as raison qu'elle est maintenant centrale dans le mode de vie rural. Mon opinion là dessus c'est 1) il faut déjà faire une transition vers une voiture moins polluante au long cours (c'est discutable selon pleins de critères) et surtout plus résiliente, en attendant l'effondrement/la raréfaction des ressources/la décroissance (met là le mot que tu veux). Donc la voiture électrique, histoire de pas directement dépendre, à 100%, d'un pétrole que l'on ne détient pas et ne produit pas. puis 2) préparer le moment ou la mobilité ne sera plus possible. Dans la fantaisie que j'imagine, on devra bien se redéplacer a cheval, en mule, en vélo ou à pied...faudra remplacer l'énergie chimique par l'animal, comme avant...je pense que faire 50km dans la journée, faudra oublier.

Concernant la pollution: j'ai accepté ça. On hérite d'un monde déjà bien pollué à jamais, on le pollue nous-même, donc il faut accepter de vivre dans ce monde. Je vais me nourrir de ma pêche, mais le poisson sera pollué. La pluie est polluée, partout. Les nappes phréatiques aussi, les sols, tout est pollué. Donc, je n'y peux rien, j'accepte ça et j'essaye juste de ne pas en ajouter.

On verra où tout ça va, mais dans mon idée, vers 60 ans (dans 30 ans) lorsque j'aurai une cataracte, je pense qu'il n'y aura personne pour m'opérer. Je serai déjà handicapé par ça et le reste, la médecine devient déjà rare et ça va perdurer et s'empirer. Donc, je cherche seulement un coin ou crever dignement (à mes yeux) et où donner le flambeau. pas jouasse, dis comme ça. M'enfin par exemple, j'envisage de me faire opérer de la myopie maintenant, histoire de me débarrasser (temporairement) d'un handicap face auquel la solution habituelle (les lunettes) ne sera peut-être bien plus disponible d'ici 30 ans...

anonyme
anonyme
1 an

@lemaurinois: Du coup je voudrais te retourner une question: tu penses qu'il est préférable de se trouver à la campagne ou en ville, pour encaisser le réchauffement climatique, la descente énergétique, la 6ème extinction de masse, et les dérives austéritaires et autoritaires qui iront avec, si ce n'est pire ? où prépares tu, toi, ces cas de figure, si d'aventure tu t'y prépare ?

(dans les milieux intellos que je côtoie, tu as ceux qui ne comprenne rien au delà de leur spécialité, et ceux qui se préparent mais souvent mal d'après moi en amassant de l'argent pour une fuite...hum)

lemaurinois

@newfagvIHPAfDT2: Je pense qu'il sera intéressant de vivre de ce qu'on appelle actuellement nos métropoles. Pas forcément la ville leader de celle ci, mais les villes ou villages en périphéries. D'une part parce qu'on bénéficie (et ça il faut en parler au présent) des infrastructures que les grosses villes décident d'engloutir (notamment les hôpitaux), et d'autres part parce qu'on subira part un moindre mal ces effets délétères. Et idéalement, choisir un endroit sur la carte qui aura le choix entre la mer ou un cours d'eau conséquent. (meilleur chance de trouver de la nourriture, et de créer de l'énergie).

Un exemple pour chez moi, je suis dans ce que je pense être une campagne pure, au pied des maures, cette été le forage était à sec. On a eu l'air bien con.

Ensuite ce qu'il adviendra face aux crises, ça je n'en sais rien. Je ne nie pas les chamboulements planétaires, par contre je ne m'amuserai pas à jouer au devin.
Et doit on choisir cet endroit pour nous, ou pour les générations qui descendrons de nous? Après tout, nous ne connaitrons que les prémices de ces crises.

CoWbOyZ
CoWbOyZ
1 an

Je réitère, la Bretagne et la Normandie présente beaucoup de caractéristiques intéressantes.
Pour la montée des eaux il y a des zones qui seront submergées, mais il suffit de regarder les projections et d'éviter les coins (Mont St Michel, Golfe du Morbihan, Normandie Est).
Ensuite pour la montée des températures, l'océan qui borde créé une inertie au niveau des températures.
L'océan c'est également une source de nourriture intéressante.
Le prix au m² est plus abordable qu'ailleurs (pas partout c'est sur)
La bretagne attire masse de touriste donc en attendant la merde tu peux louer ton bien (résidence secondaire) ou simplement y vivre (résidence primaire) car l'activité économique est raisonnable.
Il y a un risque en Bretagne, c'est la quasi absence de production électrique locale, le barrage de la Rance sera de toute façon sous l'eau. Mais avoir l'autonomie énergétique pendant quelques année reste possible avec des moyens de productions individuels.

Aller dans le sud c'est juste démentiel. J'y ai habité plus de 15 ans et c'était déjà infernal en été en terme de température, il y a également les problèmes d'inondation même dans les terres (Durance, Rhone, etc...). Les populations touchées en premier (d'Afrique) passeront d'abord par là bas ce qui va entrainer des heurts avec une population locale qui s'en sortira déjà pas.

anonyme
anonyme
1 an

@CoWbOyZ: Je suis content de voir que malgré le scepticisme ambiant vis-à-vis de mon projet, au moins quelqu'un voit bien que Bretagne et Normandie ont des atouts que n'ont pas d'autres régions à l'échelle nationale. L'énergie, c'est le point faible, c'est vrai. Reste à voir comment se développera l'éolien terrestre et marin, le solaire aussi. La Bretagne niveau éolien, il y a déjà des choses, et des projets en cours

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