Théâtre d'Opéra Spatial de Jason Allen (2022) : cette œuvre générée par une IA vient de remporter un concours, et les perdants ne sont pas contents. Article en commentaire.
Si l'oeuvre a une qualité artistique, peu importe l'artiste. Mais l'appréciation artistique n'est-elle pas liée à qui est l'artiste ? Est-ce que "Guernica" (dont on parle beaucoup en ce moment) aurait la même force si l'on savait le tableau créé par une I.A et non un homme ?
@Milodon: on nous apprend que Guernica est une oeuvre engagé de Picasso qui dénonce le bombardement la ville du même nom.
Donc savoir que cette oeuvre est une commande diminue la force de ce tableau ?
@JackOlantern: Surtout que Picasso n'avait pas grand chose à faire des conflits, et que c'est même pas son idée. Ça semble ne pas être souvent important non plus.
En vrai ça pose un certain nombre de questions, ce qui est un peu "inquiétant" ici je trouve c'est que l'IA touche à un domaine dans lequel on pensait l'humain irremplaçable.
Alors pour essayer de répondre je vais ressortir mes cours: étymologiquement "art" ça veut dire "communiquer" (grossièrement résumé) on pourrait donc se dire que la vocation première de l'art c'est de communiquer/véhiculer des sentiments.
A ce niveau là c'est réussi, je trouve personnellement le résultat magnifique et je pourrai me perdre un bon moment dans sa contemplation à m'imaginer les tenants et aboutissants de l'univers dépeint.
Maintenant ce qui pose problème selon moi c'est que ce tableau n'ai pas été réalisé par un artiste mais bien par un programme. Est ce qu'il y avait une volonté de communiquer quoi que ce soit ? Si ce n'est pas le cas, est ce que le résultat peut être considéré comme de l'art ? Imaginons un enfant en bas âge qui barbouille au hasard une feuille de peinture et que, coup de bol, ça rentre pile dans les critères d'un critique qui tiens une galerie (l'exemple est volontairement simplifié hein) est ce que le môme a fait de l'art ? Il en avait pas la volonté a la base. Pourtant son "œuvre" communique suffisamment pour qu'un critique l'expose.
Est ce que nous en sommes aux prémices de la vrai intelligence artificielle, celle qui se créera une personnalité, qui aura des envies, qui rêvera de moutons ? En fait je crois que ce qui me gène le plus ici, c'est que ce soit le bonhomme qui s'arroge le mérite. De ce que j'ai lu, lui-même n'a rien fait, il a pas codé l'IA, il a pas donné de direction à suivre, il a juste pris le dessin et l'a présenté à un concours ? Ou alors j'ai pas compris l'article ?
Ça sent les Adolf Hitler en puissance qui vont troquer les Beaux-Arts contre une carrière militante et politique, tout ce sel.
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