[Suite]Les "anecdotes", en vrac :

Au sujet des suspicions de fraudes et d'escroqueries :

La société écran rémunérée selon les dires 200 K€ par mois ou par an.

Escroquerie à l’assurance suite à une panne de la chambre froide où la marchandise a été déclarée comme perdue alors qu’elle a été simplement réétiquetée et vendue (somme à 5 chiffres). Pression sur le comptable et le responsable qualité pour recontacter le dépanneur afin qu'il retrouve un compresseur quelconque en guise de preuve à l'assurance qui en réclamait x mois après.

Une voiture (SUV Cadillac) achetés au nom de l'entreprise, amortie, entretenue puis revendue à lui-même (pour 500 € paraît-il).


Vie d'entreprise :

Les horaires du comptable : travaillait pendant ses 2h de pause + 1h30 jusqu'à 19h00, pour gérer la comptabilité de deux entreprises. Jamais de sorties, se contentait d'un sandwich.

A invité tous les employés au restaurant pour son anniversaire de mariage, retire 1 ticket resto à chacun le mois suivant.

Les 37h30 hebdomadaires (donc RTT cumulés) supprimées au profit des 35h suite au jour où les deux comptables (Bertino et Guy) ont posé leur RTT à la même date. Sur un « coup de sang » les RTT ont été supprimées, heure de pause passée à 2h00 car il fallait une permanence en technique et aux expéditions jusqu'à 17h30.

Suppression du treizième mois sauf pour le deuxième comptable et la directrice qualité, étant salariés avant la prise totale de possession du directeur, réparti sur l'année.

Salariés aux expéditions jamais augmentés depuis leur embauche, pas-même suivant l’inflation.

Le directeur arrivait au siège en moyenne entre 10h30 et 11h00.


Choses vues ou vécues :

L'annonce sur le site Pôle-Emploi annonçait un salaire de 1400 et quelques €. Lors de l'entretien d'embauche, signalé comme une erreur, le salaire de départ étant le SMIC. Le salaire effectif restait à 930€ nets après déductions des tickets-restaurant.

Stagiaire qui voit sa visite médicale déplacée sur sa coupure déjeuner. Démission de l'intéressé le lendemain. Remplacé par un autre étudiant en alternance.

Places de parking de l’immeuble accaparées avec barrières à verrou installées. (su par collègues) Très détestés par nos voisins du dessus, des déjections humaines nous ont été déposées le jour de la fête des voisins.

Technicien des extincteurs insulté, parti en laissant tout en chantier. Le comptable a du ranger les extincteurs, certains ont été tronqués (poudre à la place d'eau et inversement) avec le danger que cela impliquait (raconté par le responsable qualité, j'étais en technique). Le comptable a du par la suite chercher une autre société pour le remplacement et/ou maintenance des extincteurs.

Le fournisseur (de Turquie) des kits pour hépatite C avait sans avertir modifié le protocole. Bien que les lots devraient être mis en quarantaine en attendant leur nouvelle fiche technique, la directrice qualité a testé maintes fois utilisé le pannel de 40 sérums jusqu'à «retrouver» le bon dosage pour le nouveau protocole.

Pendant l'audit de l'organisme accréditeur (pas l'AFSSAPS, l'autre) : j'ai du rester 1h le soir corriger les étiquettes de savonnettes pour drogues car cette partie du siège allait être auditée le lendemain.(les deux étudiantes en alternance qui avaient déposé plainte pour harcèlement moral ont été suspectées d'avoir volontairement truqué le nom de des molécules sur les étiquettes de kits de savonnettes) avec nouvelle rédaction des fiches de production.

Le, je cite « poing dans la gueule » lors d'une remontrance me concernant. Pas perçu comme une menace, juste du cinéma. (directrice qualité comme seule témoin)

Entendre très souvent crier mon nom, souvent en sous-sol quand j'étais à l'étage ou inversement.

Etre forcé à effectuer un test dont le temps de protocole dépasse les heures ouvrables restantes, sans même être écouté sur ce détail.

Certains consommables étaient en sur-stock dans la réserve, pouvant représenter un danger car entassés très en hauteur.

Remontrance, en plein conditionnement sous la hotte de chimie sur le fait que le poste de musique devait être interdit en technique ! J'ai été défendu par la directrice qualité disant qu'elle le voyait pourtant très bien en salle de technique des laboratoires clients.

Blouses en papier à usage unique portées des jours. Il suffit de voir la corrélation entre les quantités commandées et les jours ouvrés.

Souvent laissé seul pendant 4 heures en salle technique dont l'entrée se fait via un sas. Condition de sécurité qui peut s'avéré dangereuse en cas d'accident ou de malaise.

Le technicien qui effectuait les productions de lames et du conditionnement de réactifs était aussi le même qui effectuait les contrôles qualité de ses propres productions : non conforme aux normes.




Incidents relatés / Ouï-dires :

Ancienne stagiaire en alternance forcée à faire un gros volume de lugol (hautement concentré en iode) 5 ou 10 L suite à une commande de dernière minute (la solution se prépare toujours en faible volume : entre 100 et 300 mL en général, sous hotte d'aspiration de classe 1). Laissée seule en salle technique (avec un sas pour y accéder) avec perte de connaissance. La jeune femme m'aura avoué ensuite avoir surveillé régulièrement sa thyroïde.

Bonus :

Crise de démence du directeur lorsqu'un automobiliste s'est garé sur la place « accaparée » : a pris un rouleau de ruban adhésif (au logo de l'entreprise) et a enturbanné la voiture jusqu'à la fin du rouleau.