[ Philosophie ] La société, les échanges (1/2)

Voilà alors avant tous pour les retardataires, voilà toutes mes boxs effectuées en philosophie : http://choualbox.com/recherche?q=philo&groupe=psychologie&pseudo=Thepeasant

Avant tout, la musique liée à cette notion est « Hygiaphone » de Téléphone.

Mis à part ça, je souhaite dire que les boxs que je vais faire pour vous aider (et m’aider) à réviser le BAC ne sont pas comme les prépas BAC, elles ne résument rien, enfin si, mais pas sous forme de liste, ce ne sont pas des fiches. En fait ce sont plutôt des réflexions développés, qui vont servir à faire une chose essentielle : ouvrir votre esprit sur la notion étudiée, et par le biais de cette réflexion vous aider à beaucoup mieux comprendre le sujet et ses composants. Je ne vous conseille donc pas d’apprendre par cœur, mais plutôt de comprendre, rien de plus, le reste viendra tout seul.

Très bien ! La notion ici étudiée est « La société, les échanges ».
Alors c’est parti !

« Politique », du grec « polis », « cité ». Il y a la politique, et le politique :

- La politique est une activité, consistant à administrer la chose publique (=res publica -> république)

- Le politique est une dimension, c’est le milieu habituel dans lequel nous évoluons. Ce milieu s’oppose à la nature, mais est pour nous comme une seconde nature : nous sommes des êtres politiques, c’est-à-dire sociaux, culturels. Pas besoin de contrat pour vivre en société. C’est en tout cas ce que dit Aristote « l’homme est un animal politique ». L’homme est fait pour vivre en société.
Mais est-ce par plaisir, ou par intérêt que nous formons une société ? Kant met en avant ce problème à travers l’idée d’une « insociable sociabilité » de l’homme : d’un côté nous éprouvons un penchant à nous rassembler par intérêt, mais une fois près de l’autre nous faisons face à des répugnances réciproques, qui peuvent alors remettre la société en question.

Objectivement, une société se définit comme un réseau d’échanges. Un échange est un transfert bilatéral (allant dans les deux sens) de biens ou de services jugés équivalent du point de leur valeur quantitative. D’où la création de l’argent par l’homme, c’est pour éclaircir et faciliter les échanges. Si une boulangère vous dit « ça fera 40 centimes svp » ou « ça fera un baiser svp » cela n’est pas pareil. Les 40 centimes auront la même valeur quoi qu’il arrive, le baiser va dépendre lui de la boulangère (et de vous hinhin). Le troc manque de règle et de régularité.
Un réseau sert à faciliter les échanges, les mises en relations. Mais plus la société se développe, plus les réseaux se complexifient, et donc plus les échanges se complexifient, et donc les relations avec autrui. Les codes se durcissent, les apparences nous rendent méfiants, nous sommes de moins en moins d’accord.
Plus que jamais nous voulons vivre en société, nous refusons d’êtres seuls. Mais sommes-nous prêts à vivre ensemble ?

Pour illustrer cette question, Schopenhauer propose une allégorie, celle des porcs épics :
Une froide nuit d’hiver, un groupe de porcs épics se resserrent pour se tenir mutuellement chaud. Mais une fois serrés, leurs pics leurs font mal, et ils se retirent donc vite de la formation car la douleur est insupportable. Jusqu’au moment où ces bêtes comprennent la combine, et se resserrent donc assez pour se tenir moyennement chaud, mais juste avant que leurs pics ne se touchent. Ainsi ils maintiennent cette distance de « sécurité » ou l’entraide est là, mais ou leur rapport ne risquent pas de les écorchés.

Ni trop près, ni trop loin, ce sont là les rapports que nous pouvons comprendre comme la politesse, la sociabilité. Un professeur va faire son cours de son bureau, pas sur vos genoux comme votre petite amie. Les rapports sociaux sont affaire de juste milieux, c’est tout.

La « proxémie » désigne la distance physique séparant les individus dans une relation sociale interactive, comme une discussion entre deux amis par exemple. Des études prouvèrent d’ailleurs que la proxémie dans les sociétés latines est bien plus courtes qu’ailleurs (on se sert de ces études pour calculer le nombre de place sur un banc par exemple). Un ami va s’approcher de 45 à 120 centimètres de vous. Alors qu’un inconnu va se mettre de 120 à 360 centimètres de vous. Si un inconnu s’approche à 30 centimètres de vous, il faut vous méfier.

Cependant, la politesse qui devrait être suivie de douceur, est parfois une lourde contrainte. Combien de fois mes « Bonjour !! » enthousiastes furent suivit d’un « salut. » pessimiste. C’est ce que Schopenhauer souligne, nous ne serons jamais pleinement « confortables », toujours dans un entre-deux, entre le froid et les piqures. Autrui peut aussi bien être mon bienfaiteur que mon malfaiteur.

Mais bon, entre mourir de faim et de froid et vivre inconfortablement, le choix est vite vu. Il faut bien supporter le regard de l’autre dans la rue, l’odeur du type du siège à côté dans le bus, la coloc’ qui vous raconte sa vie alors que vous êtes pressé…
Et des fois on a envie de tout lâcher, de quitter la meute, de tout plaquer, de ne dépendre de personne, de se marginaliser…

Voilà, fin de la première partie. La suite dans peu de temps, que je rédige tout de suite !

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