[ Philosophie ] La conscience (Part 2/2) - Qui suis-je ?

Coucou les Chouals ! Suite de la première box sur la conscience. Dans cette dernière, nous avons répondu globalement à la question « Suis-je ? ». Mais une question réside toujours : « QUI suis-je ? ».
La musique à écouter est ici « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana : http://www.youtube.com/watch?v=hTWKbfoikeg

Pascal à dit « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. » Qui sommes-nous alors si nous sommes faibles et forts ? Avant de savoir qui nous sommes, nous avons conscience que nous sommes. Autrement dit, afin de se connaître sois même, il faut avoir une conscience. Cette conscience nous a donc apporté une information : nous existons (précédente box). Or, nous ne sommes pas qu’un « moi » pensant, nous sommes aussi un être spécifique ; il nous faut donc poursuivre l’introspection !
Que se passera-t-il si, dans notre fort intérieur, nous découvrons une personne détestable, mauvaise ? Nous nous dirons alors la même chose que Pascal : « Le moi est haïssable ». Dans cette phrase le mot « moi » désigne l’amour-propre. Nous n’aurions donc aucune raison de nous aimer, ce serait « haïssable » d’en venir à nous aimer. Le « moi » est haïssable dans la mesure où les conséquences de sa vanité sont injustes. En effet, quand le « moi » cherche à plaire, à être « aimable », c’est-à-dire attirer l’amour des autres sur lui, ces derniers sont dupés quant à ses intentions profondes, qui ne sont en aucun cas altruistes.
Voilà une partie que j’aime bien : Pascal définissait deux sortes de sentiments :
-L’amour de soi : Il ne regarde que nous, il définit notre contentement quand nos vrais besoins sont satisfaits.
-L’amour propre : Besoin d’être aimé, et en nous préférant aux autres, il exige aussi que les autres nous préfèrent à eux-mêmes. Ce qui en somme est impossible, cet amour n’est et ne sera jamais rassasié.
Pascal voyait dans les relations vraies et douces l’amour de soi, qui ne demande pas à l’autre l’impossible. Et dans les relations haineuses et irascibles (qui s’emportent facilement) un amour propre qui ne finit jamais d’être en manque. Petite anecdote : le monde de la mode ne connait absolument pas l’amour de soi, tout n’en tient qu’aux opinions extérieures.
Ainsi, un homme bon doit avoir peu de besoin et de peu se comparer aux autres, et ce qui rend un homme méchant c’est d’avoir beaucoup de besoins et de s’en tenir à l’opinion.
Il est donc fortement important dans la vie, de se voir positivement, de se prendre pour ce que l’on est, et de restreindre nos désirs à ce qui nous est accessible. Le regard que je porte sur moi-même influence le regard que autrui porte sur moi !
Voilà, c’est tout ! Plus courte que la précédente, cette box n’en est pas moins importante !