Le jour où j'ai tout perdu et la descente aux enfers qui s'en est suivi.
C'était il n'y a pas si longtemps, quelques semaines... Après des années de vie commune, j'ai été abandonné par ma compagne, alors que j'étais déjà dans une profonde dépression. Cette dépression s'est installé progressivement à cause de ma femme, pendant des années, perfide et sournoise. J'ai été harcelé moralement, rabaissé plus bas que terre, victime d'abus verbaux, et j'ai même du mal à le dire sous le couvert de l'anonymat, victime de coups...
Cette séparation, je la vis à la fois comme un soulagement, mais aussi comme une tragédie, puisque mon bourreau, dans un ultime effort pour m'achever, fais tout pour que je ne revois plus jamais ma fille, qui est le seul soleil de ma vie. Malgré toutes les idées noires, je décide de me battre, je ne veux pas qu'elle gagne, je veux vivre ! Pour ma fille.
Je n'ai plus d'amis. Ma femme a tout fait pour que je n'en ai plus un seul. Je suis à la rue. Alors je demande à un ancien collègue de travail, que je n'aime pas spécialement, un coup de main. On s'est connu avant que ma dépression me force à quitter mon travail, mais j'en sais assez sur lui pour savoir que c'est un gros con de macroniste et un sale réac, mais je l'ai cerné, il ne rate jamais l'occasion de "donner un coup de main" pour que les gens se sentent en dettes vis-à-vis de lui. Une espèce de pervers narcissique, qui cherche à aider uniquement par intérêt égoïste, pour gagner des points de karma. C'est ma seule chance, et même si je ne l'aime pas, au moins j'aurais un toit. Il accepte, c'était attendu, mais il commence déjà avec son refrain moralisateur et culpabilisateur, sans même me demander comment je vais.
"C'est que temporaire, et tu payes ta propre bouffe, et tu vas devoir te trouver du travail, et tu vas devoir te tirer les doigts, et tu as intérêt de mettre les pantoufles, et extinction des feux à 21h30 parce que moi je travaille !"
J'exagère à peine... C'est ça le pire. C'est le genre de type à molester sa femme à coup de rouleau à pâtisserie parce qu'elle a laissé un poil de cul dans la baignoire. Complètement psychorigide.
Premier soir, j'écoute le bruit des vagues et de la musique relaxante pour m'endormir, une habitude que j'ai prise pour lutter contre mes insomnies chroniques que j'ai à cause de mon état dépressif. Je commence enfin à somnoler à me détendre, à faire le vide, quand cet enculé débarque en trombe dans la piaule en gueulant que ça va pas le faire, que s'il entend un pet de moustique, il revient, et il me dérouille. On est séparé par deux pièces et un couloir. Le type est un malade mentale. Tiré de ma léthargie, je bredouille, je bafouille, je m'excuse, je m'écrase... Des années à être servile et harcelé on eu raison de ma confiance en moi, et j'accède lâchement às a requête, terrorisé et angoissé, de nouveau. Impossible de retrouver le sommeil, je ne cesse de cogiter pendant deux heures et finalement, le type se lève et débarque dans le salon. J'ai trop peur, je fais semblant de dormir, je ronfle exagérément fort, mais ce gros con fais exprès de faire un maximum de bruit en s'habillant, en allumant les lumières, en posant son bol et ses couverts sur la table, en allumant le micro-onde, en marchant bruyamment et en regardant avec le son très fort des vidéos idiotes partagés par des gens tout aussi idiots que lui sur un obscur site de fachos. Je continue de mimer le sommeil. Il continue son vacarme, et siffle même à chaque ronflement, sans que je sache pourquoi... Il me terrorise. Juste avant de partir, il s'approche de moi, je l'entend mettre son doigt dans sa bouche et le sucer bruyamment. J'ai des frissons dans le dos. Je crains la suite, mais je n'ose me crisper, de peur qu'il me frappe. Là, il enfonce son doigts dans la raie de mon cul. Heureusement je portais un caleçon... Je cesse de ronfler, le souffle coupé, violé dans mon intimité. Il ricane, et s'en va au travail... Enfin... Je file prendre une douche, laver mon corps et mon esprit de ses attouchements honteux... Je pleure un peu. Puis je retourne me coucher, et je parviens à trouver le sommeil tard dans la matinée...
Il est de retour à midi, car il n'a pas de vrai métier, il est juste payé à harcelé d'autres gens moins bien payé que lui. Je n'ai presque pas dormi, je suis éreinté, et il passe son après-midi à se plaindre de ses collègues, de la conjoncture, de la politique, des gens qui ont des casseroles, de l'humour de la Shoal. Je ne savais pas qu'il était juif... J'essaye d'être sympa, et de m’intéresser au sujet, je lui dis "je ne savais pas que tu étais juif", et il me regarde d'un air circonspect.
Plus tard, je suis fatigué, mais je suis conscient que je dois fournir ma part de travail dans la maisonnée, et surtout j'ai bien trop peur de m'endormir dans le clic-clac avec ce malade mental dans les parages.. Donc je m'ouvre une canette de Red Bull. Grave erreur... Le mec pète un plomb, et commence à me harceler de nouveau, m'explique que c'est des géants de l'agroalimentaire qui veulent détruire notre organisme, que c'est la pire boisson possible, que je vais crever d'une crise cardiaque, il me parle de l'Inde et du Pakistan. Je ne comprend rien. J'essaye de le calmer en visant le fond de ma canette dans l'évier et en commençant à faire la vaisselle. Je lui dis "je ne savais pas que tu étais indien", et il me regarde d'un air circonspect.
C'était le premier jour... Suite en commentaire.
La semaine qui suit, il décide de jouer au petit chef pôle emploi avec moi. Ça doit le faire bander, je ne sais pas. Il me demande mon CV et ma lettre de motivation pour postuler aux annonces, je lui montre, il les lit, et me dis sans ménagement que c'est de la merde, que j'ai un CV de merde, que personne ne voudra de moi avec un CV comme ça, et que je ferais mieux de pendre tout de suite. Je suis sous le choc.
Il me dit que je dois tricher, inventer, rajouter des fausses missions et des fausses compétences. Je n'ai jamais fait ça de ma vie... J'ai sûrement des défauts, mais je ne suis pas un menteur, ni un tricheur. Toute la semaine, il va me forcer pendant des heures à apprendre à mentir de façon convaincante. Je me dégoûte. Il fait ça avec tellement d'aisance. Je le déteste, je le vois comme le sinistre manipulateur qu'il est, mais je ne peux rien dire, sinon, je suis à la rue. D'ailleurs, il ne manque pas de me le rappeler souvent. Au moindre signe de faiblesse, il me houspille, brandissant la menace de me faire mettre à la rue ici aussi, donnant raison à mon ex-femme. D'un harceleur à un autre... Le type ne sait même pas écrire français, il repasse derrière mes lettres de motivation, et corrige des fautes qui n'en sont pas. Tout est bourré d'erreurs, je dois tout relire à chaque fois derrière lui. Je me sens las, et fatigué, et pourtant le sommeil me déserte toujours. Dans les moments durs, quand ça devient insoutenable, je rêve, je pense à ma fille, ce qui me sert le cœur. La nuit, encore, je pleure. Mais en silence, car j'ai peur qu'il revienne avec le rouleau à pâtisserie.
Après une journée à postuler, je passe voir un cousin, à qui je ne peux malheureusement pas me confier, ni demander de l'aide, car il a lui aussi son lot de problèmes. Bien plus grave que les miens... Le genre de problème où dans les autres pays, on te donne de la majijuana médicinale pour rendre tes derniers moments plus supportables... Lorsque je reviens, peut-être que mes vêtements avaient un peu pris l'odeur, c'est vrai. Lorsque mon "bienfaiteur" revient, il sent l'odeur, qu'il reconnaît facilement, puisque cette grosse merde de CSP+ managériale à passer son Bac STMG et ses études à fumer avec d'autres connards nullissimes comme lui. Là, il me sort le refrain du "Nous avant c'était mieux" agrémenter d'une subtile touche de condescendance et de jugement réactionnaire, sortant tous les clichés possibles et inimaginables sur la droooooogue ! Gros con de néo-facho, à peine la trentaine, déjà un fils de pute à la vie bien tracée jusqu'à la retraite puis la tombe... Pas moyen de l’apaiser cette fois. De toute façon, j'ai pas envie de parler. J'ai vu mon cousin, ça m'a suffit pour la journée...
Je décide que c'est assez, faut que je rentre chez ma mère. C'est le pire du pire, la honte... Je me sens comme une merde. Tout sauf ça. Mais je ne peux pas rester un jour de plus chez ce nouveau harceleur. Je suis tombé de Charybde en Scylla. Je pars pour en discuter avec ma famille. Dans la soirée, je reçois un texto : "T'as volé mon dentifrice"
Premier sourire de la journée. Ce gros porc ne se lave jamais les dents, tellement pas, tellement il pue de la gueule, que son dentifrice était passé de date depuis quatre ans. Je lui dis "il était périmé je l'ai mis à la poubelle", Il m'a écris un pavé à la suite de ça, encore un drama. Vraiment le genre de type à molester sa femme pour un poil de cul dans la baignoire, je vous jure. Après avoir parlé avec ma mère, je lui répond simplement que je vais écourter mon séjour et partir plus tôt, car c'est devenu invivable, pour lui comme pour moi, que je reviendrais en milieu de semaine, pour repartir vendredi, le temps de déménager sereinement.
A la suite de ce message, le type n'a pas arrêté de me piquer des affaires, de faire des esclandres de tout... Je devais lui filer de la thune pour l’hébergement, l'eau, l’électricité, et pourquoi pas une pipe aussi ? Pire expérience de ma vie.
Maintenant j'essaie de rebondir, j'essaie de remonter la pente, et je fais tout pour que je puisse continuer à avoir la garde de mon petit rayon de soleil.
Même après la plus noire des nuits, le soleil finit par arriver. Prenez soin de vous, les amis.
@Lagoudale: Le pire.... Un soir, ses potes juifs sont passé boire un verre. Laisser moi vous raconter ça, pour cerner un peu le garenne ! C'est le genre de type sans personnalité à voler les expressions des autres. Si un de ses potes dit souvent "Quel chantier là-dedans" il va se mettre à dire ça 100 fois par jour ! Il était insupportable.
Un jour, je lui ai dit que ma famille était pauvre, que j'avais jamais eu beaucoup d'argent, que quand j'avais même jamais eu de vélo. Sur le coup, il avait eu l'air compatissant, à l'écoute. Le surlendemain, avec ses potes, il a pas arrêté de me faire chier avec ça, de tout déformer, des phrases blessantes du genre "T'es tellement con que tu sais même pas faire du vélo" pour faire rire ses potes à mon détriment, des trucs comme "si tu veux on t'apprend, on te mettra des roulettes"
AHAHA, très drôle... Super type.
@newfagvIHPAfDT2: Merci, c'est beau de voir qu'il reste des gens sympas dans ce monde. Évidemment, tout est vrai... Malheureusement... J'en souffrais beaucoup, mais d'en parler, ça va mieux. En plus, j'ai repris du poil de la bête, et en partant j'ai piqué un plaid tout doux à mon collègue. Bien fait !
Ta réponse a disparu, mais j'espère que ce message te trouvera. Des pensées et des prières pour toi <3
@Anonyme: Oui j'ai compris un peu tard que tout était vrai et que je m'étais un peu emballé
Thoughts and prayers bro
Ferme ton compte !!! Ici il n'y a que la crème de la crème, des winners, des premiers de cordée.
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