La pire nuit de ma vie

Hello les gens,
Allez je me présente, Escalier.


Aujourd'hui j'ai le plaisir de vous partager, après des années en tant que ghostfag, une de mes anecdotes.

Alors pour situer le cadre, c'était il y a environ 6/7 ans. J'étais à la fac et j'habitais encore chez mes parents.
Un soir, m'a mère a eu la flemme de faire la bouffe et a donc passé faire un petit coucou à notre rôtisseur préféré du coin afin de rapporter un délicieux poulet rôti à la maison.

Après avoir préparé un lit de pommes de terre (provenant eux aussi du rôtisseur) dans une grande assiète, on place la volaille sur celui-ci, puis l'assiète au centre de la table de sorte que tout le monde puisse être à porté du poulet.

On avait tous les crocs et on attendait qu'une seule chose: le « GO ! » de la mama.

Après quelques minutes d'attente, elle se place, puis fait retentir le son de la corne annonçant le début du repas : « RUSH B GOGOGO ! ».

N'ayant pas de thune à l'époque, j'avais même pas de fourchette ou de couteau pour cut quoi que ce soit.
La faim me prenant aux tripes, tant pis, j'y vais main nue.

J'étais en retard, tout le monde avait rushé comme des chacals. Y'avait plus de blanc, plus d'aile, plus de cuisse ... AH SI ! Il en restait une ! J'envoie alors ma main se faufiler entre les coups sans pitié de fourchettes et de couteaux pour qu'elle me ramène de quoi remplir mon ventre - et là, pas de bol, j'arrive pas à arracher la cuisse d'une main. Donc j'envoie mon autre main esquiver les éclats virevoltants d'os, de chair et de peaux croustillantes en provenance des mâchoires des convives qui broyaient tout ce qui tombait dans leur gueule.

« CRAC ! » La cuisse se sépare de la carcasse et s'abat dans mon assiète.

Je fixe le pactole, les yeux grandement écartés comme le méchant qui va enfin zigouiller le héros dans les films. Mais comme j'en ai matté pas mal de ces conneries, je me sers de cette expérience afin de fermer ma gueule.
Je m'exécute et j'amène la cuisse vers mes crocs. S'en suit une série de morsures, d'arrachage de chair, d'ingurgitation et de rots déguoulasses.

Durant le processus, j'aperçois un peu de chair rougeâtre.
Comme je suis quelqu'un de cultivé (Arte meilleure chaine), mon cerveau a fait « TILT ! » me mettant en garde contre le fait de manger du poulet mal cuit.

Mais comme je suis aussi con, je me dis « Bwaaah … c'est bon j'suis asiat, ça mange tout».
Je continue donc le processus jusqu'à la fin du repas en ignorant cette avertissement.

Ayant bien mangé, je vais digérer en geekant devant mon PC.
Comme j'ai pas conscience du temps qui passe, à un moment, je matte l'heure - 23H30, l'heure de dodo.

J'abandonne toutes actions en cours et je vais me préparer à dormir.
Petite toilette intime, brossage de dent, crème visage et hop me voilà au lit, prêt à me faire cueillir par Morphée.

Sauf qu'après 2h, il s'est toujours pas pointé ce pd.
En revanche, un mal de bide commence à faire surface.
Ca s'intensifie jusqu'à se transformer en nausée. « Putain mais c'est qui ? C'est pas Morphée ça ! »

J'essaye de passer outre cette nausée en faisant le vide dans ma tête.
Mais impossible, ça devient de moins en moins gérable et j'ai vite envie de gerber.
Je puise dans mes retranchements pour me retenir mais pas moyen, j'ai trop envie de gerber là.

Je sors de mon lit à toute vitesse, je cours vers les toilettes, je me cogne un petit doigt de pied au passage sur le coin d'un meuble, je me retiens de lui casser la gueule à celui-là car y'a une urgence, je continue de me diriger vers les toilettes à cloche pied puis me voilà aux toilettes, je m'accroupis, mets ma tête dans la cuve et là je relâche la pression.
J'éjecte tout ce que j'ai mangé ce soir là en lâchant de gros « BEUUAAAAH ».
Ca me racle la gorge et je commence à sentir l'acidité de la bile qui purifie ma gorge. Mais pas grave, je vais mieux donc je me lève …

En fait nan.
J'ai encore envie de vomir, donc rebelotte, je vomis mais que de la bile cette fois-ci.
Là je vais mieux, je me relève…

Putain nan ... je vomis une troisième fois.

Bon là je vais mieux promis mais j'ai toujours une sacrée nausée.

Je tire la chasse d'eau, je vais me rincer la bouche puis au cas où, pour pas faire de trop longs allé-retour et me cogner le petit doigt de pied à nouveau, je vais dormir dans le salon.
Je m'allonge sur le canapé et j'essaye d'endurer ça comme un homme.

Mais la nausée part pas et j'ai une soudaine envie de chier maintenant.

Je quitte vite le canapé direction les toilettes, 3 grands pas et hop j'y suis.
Je baisse mon froc, et je prend place sur le trône.

Bon je vous passe les détails mais en gros mon cul pleure un torrent d'excréments et éternue par à-coups en même temps.
Une odeur nauséabonde émane du trône et ne tarde pas à empester la minuscule pièce dans laquelle je me trouve.
Ca a le don de décupler la nausée déjà très présente et là … merde … j'ai envie de dégueuler à nouveau.

S'ouvre à moi un sacré dilemme. En l'espace de 5 secondes je m'imagine les scénarios possibles et essaye de trouver celui qui serait le plus pratique pour moi.
« Est-ce que je me retiens ? Impossible ça vient là... »
« Ok, est-ce que j'ai fini de chier là ? Nan ... »
« Bon bah est-ce que je me lève quand même pour dégueuler dans la cuvette en ayant en visue, le désastre que j'ai causé dedans ? Mmmh, ouais mais si je fais ça je chierai par terre en même temps ... Mouais nan ...»
Bon bah alors est-ce que je dégueule à mes pieds en chiant ?
…
….
….
Putain pas le temps ça vient !

Les vannes sont ouvertes des deux côtés.
C'est le bouquet final : Un torrent de flux visqueux et affreusement odorant déferle depuis mes deux orifices. De magnifiques effets sonores viennent rythmer ce moment d'impuissance et de solitude : « BEEEUUAAH », pets mouillés, vomis qui s'éclate par terre et chiasse qui plonge dans la cuvette. Une symphonie.

Puis le calme revient...
Le maestro a tout donné...
J'ai tout donné.
A bout de force, je su comme si j'avais couru le marathon.
Je parviens à reprendre mon souffle et mon esprit avec le peu d'air potable qui reste.
Puis je me torche le cul.
Je vais mieux et j'ai la sensation d'avoir fini d'expulser tout le mal qui résidait dans mon corps.

Je fini donc par passer le reste de ma nuit à nettoyer le désastre que j'ai engendré.
Bon j'ai quand même réussis à dormir une ou deux heures.

TLDR : J'ai mangé du poulet mal cuit puis j'ai vomis et chier en même temps