Merci pour les critiques ! Comme je l'ai dit dans ma réponse à Ludescal, je suis d’accord avec toi.
En ce qui concerne la métrique et le rythme, c'est vrai que ça gâche et ça découd l'ensemble de ne pas travailler la cohésion du texte. C'est mon gros défaut: je me concentre sur la tournure d'une phrase, d'une expression au détriment de la fluidité du texte.
Mais, en ce qui concerne l’intelligibilité du propos, j'aime bien aussi les textes métaphorés, imagés et dont le sens ne jaillit pas instantanément. Quand je lis Heredia, Gautier ou Baudelaire, j'aime bien devoir froncer les sourcils pour décoder, débroussailler. Alors bien sûr, je me garde de me comparer à eux, mais ils sont un peu mes modèles/inspirations et j'ai beaucoup de mal avec les poésies excessivement limpides.
Cela dit, je reconnais volontiers que je suis dans l'excès et la cacophonie.
Je m'étais essayé à des modèles plus rigoureux, genre le sonnet, et je m'y étais cassé les dents: j'ai pris la prose par souci de facilité :)
Merci !
A propos de la clarté du texte, c'est vrai que c'est trop imagé et décousu: je me concentre trop sur les tournures locales, et j'en oublie la cohérence globale.
Mais pour expliciter, ça m'a été inspiré par certaines planches abstraites et oniriques de Moebius et par le mythe de Noé: ça raconte le dernier jour d'un monde, où tout disparait, excepté le soleil, le sable et une femme. Elle est rescapée de la civilisation précédente et semble avoir été désignée pour féconder la prochaine, avec une ambiguïté volontaire entre la nécessité d'oublier les fautes et erreurs passées et la nécessité de se souvenir pourquoi il a fallu tout recommencer, tout ça tout ça...