Un Tapon en Australie #4

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Me voilà donc levé à 7h du matin, je travaille avec Papipec tandis que Fifi part avec les anglaises et H. 1h de caisse pour se rendre sur un hippodrome, la journée est longue, je reçois des messages d'amis bourrés sur messenger, car j'arrive à choper un wi-fi de la caravane. Je suis chargé des friteuses, je comprends pas exactement tout ce que je fais, mais je sais à quoi ressemble une frite mangeable. Entre autres, on fait aussi des potato cakes (c'est commes des galettes de pomme de terre), des escalopes de poulet panées (qu'on met dans les burgers), des nuggets, et des Dimsims. Les Dimsims, c'est un peu comme des nems, mais pas comme des nems, c'est un aliment asiatique qui n'est apparemment populaire qu'ici. On est rejoint par des australiennes qui viennent aider, deux jeunes une vieille. Les jeunes s'étonnent de voir un mec quitter Paris, la merveilleuse, plus belle ville du monde (j'en fais trop), pour venir dans leur bled paumé à l'autre bout de la carte. Je rentre deux heures après tout le monde, pour 8h, et on a des restes plus ou moins à volonté. L'an passé, des allemands étaient à la ferme et récupéraient tous les restes, les mettaient dans le congélo et s'en nourrissaient toute la semaine. Nous avons très vite adopté cette méthode que l'on a donc appelé en leur hommage le « German Style », un peu lassés par les croque-monsieurs et autres œufs au bacon journaliers.

On commence a apprécier l'ambiance, même si globalement c'est fatigant et on sent que le travail nous demande beaucoup. Les journées très chaudes commencent, et les journées commencent deux heures plus tôt (et finissent après un déjeuner un peu tardif) afin d'éviter les gros coups de chaleur de l'aprem. L'atmosphère est parfois irrespirable, la semaine qui suit nous sommes invités à joindre tout le monde pour une virée à la plage avec tout le monde, une journée très reposante au final.

Les événements qui vont suivre seront un peu pêle-mêle, bien que je vais essayer de les donner dans l'ordre chronologique.

Assez vite, notre hôte a décidé de distiller son propre alcool, et de brasser sa propre bière. Il a, au préalable, acheté un petit frigo avec robinets à bière incorporés, comme un gros gamin. Le premier soir à bière fut pour nous très dur, 8 verres de table et nous voilà bien attaqués, la bière était pas bonne mais bien chargé, j'ai un physique lourd et une accoutumance à la bière due à mes excès pré-départ qui ne m'ont pas empêché de finir pas frais ce soir là.

Les jobs en foodvans se succèdent, et dès le second je suis engagé pour me charger de la plaque chauffante. En effet, petite journée très peu occupée, j'apprends à cuisiner des egg and bacon (c'est bon ce truc, je vais l'importer chez nous), des burgers, chicken burgers, et works burger (qui sont des burgers typiques, comme des normaux mais avec bacon, œuf et betterave dedans). J'aime bien cuire des trucs, ça me plait, et j'aime les burgers.

Avec le temps on se rend compte que les burgers surgelés sont pas à la hauteur, on a notre petite période hot dogs, qui couplés à la sauce barbecue et la moutarde à l'anglaise de notre frigo font des ravages. Ladite moutarde est très forte, on a donc pris l'habitude de piéger l'un des nombreux hotdogs que l'on cuisinait afin de pimenter le déjeuner. J'ai malheureusement toujours perdu à ce jeu ou presque !

La bière n'étant finalement pas à mon goût, je me suis rabattu sur le rhum de la maison (l'alcool australien est cher, mais pas quand il est fait maison). Chaque soir avait son lot d'alcool et j'appréciait beaucoup ça. On a commencé à faire des jeux de cartes avec les anglaises ou avec H le soir, bien que ça n'arrive pas souvent, ça mettait une bonne ambiance.

Un superbe jour de travail en semaine, alors que je ponçais le toit d'un van à milkshakes que l'on rénovait, mon pote vient me voir. Apparemment, de nouvelles filles arrivent. Selon Chris, elle seraient françaises, et y'en aurait une de jolie.