a vie subite.
Je m'éloigne de la gazinière, une irrésistible envie de plaquer ma main gauche sur le disque bleui. La voix du chroniqueur envoûte la pièce ; l’écoute du podcast m’offre une compagnie plus que décente, au moins enrichissante sur le plan humain qu’un don d’argent à une ONG. Je haïssais l’histoire et je m’en abreuve sans soif. Je haïssais la vérité et je la suis sans hésiter. Je haïssais, par-dessus tout, les discours vides auprès desquels je languis à présent d’extase ; la présence humaine est plus forte que les muscles masticateurs.
Rodéo sur l’homélie interne, celle qui éveille les soupçons quant à un hypothétique but. Combattre l’ennui ou s’ennuyer à se battre, puis s’en battre les couilles. Le cerveau occupé réfléchit moins, tant mieux pour lui. À chacun ses peines, j’ai les miennes, en plus d’un cerveau qui s’éteint sous l’influence de psychotropes. J’écris mon ordonnance.
Les tachyons s’entrechoquent, un bonhomme meurt à chaque collision. Trop d’univers perdus, oubliés ou détruits. Ça soulage pas mal. Et la langueur d’une fatigue translucide, qui coule comme miel au soleil. J’ai sauvé beaucoup d’univers depuis mon canapé.