Je fouille dans mes souvenirs et retrouve des extraits de mes premiers textes. Un cimetière envahi de ronces, pourtant une âme à sauver. Voilà comment j’étais à mes début, mais aujourd’hui je suis retourné à la poupée.
Ah la poupée… Mon plus étrange texte. Sans doute deviendra-t-il mon Necronomicon personnel : un texte qui n’existe pas, seulement pour moi. Un texte où j’ai aperçu le danger en moi. Un texte dangereux, ou simplement hurlant d’une profonde douleur. Un homme qui se transforme face à une réalité qu’il ne peut supporter, devenant ce qui l’intriguait et le dégoutait tant.
J’écris, ainsi, sans savoir si je le posterais, si je l’assumerai. Ecrire est bien la seule chose que je sais faire, à part me beurrer la gueule, faire croire que tout va bien, suivre des rêves qui me semblent plus étranger de jours en jours. Serrer les dents en entendant les gens autour de moi qui disent des choses plus abrutissantes que jamais.
Je souhaite mourir mais je n’ose passer à l’acte. Je veux vivre mais je suis coincé dans la mélasse de mon ennuie et de mon dégoût. Je ne sais que faire alors j’écris. J’écris pour épuiser l’encre de mon mal-être, de ma déception de ma brisure.
Le monde doit brûler et je veux le contempler. Ce cadavre brisé dont je me ferais une joie de partager la nuit refroidissante, enflammant mes passions. Je me dégoûte de ce goût du morbide, je ne veux plus voir les vivants. Je veux voir le tableau sublime de la fin des temps.