Un courant d'air me donne la chair de poule,
Isolé au fond de mon château, frôle la crève,
Un dragon sur le pont-levis garde sans trêve
Le cercueil de Dracula sous les combles de ghoules.
Il y a encore peu je frissonnais beaucoup,
Euphorique, enivré par la chaleur humaine,
Les beaux jours déclinent et j'ai sorti ma laine,
L'ennui des cases bien rangées d'un Sudoku.
Soudain se fige le cœur et coule la morve,
Comme un retour dans le passé en noir et blanc,
À la récréation assis seul sur un banc ;
Mon rôle se limite à une fausse réserve.
Je guette le soleil au travers de la fenêtre,
L'observation est silencieuse et froide,
Mouvement vifs des silhouettes de camarades,
Ce ne sont pas les UV qui irradient mon être.