Historique d'un personnage de JdR Survivaliste.

Note retrouvée sur un vieux carnet, jauni par le temps. L'expression est enfantine, l'écriture remplie de fautes.

Je suis Emma. J'ai oublié mon nom de famille. Dans quelques jours, ça fera 15 ans que je vis dans la communauté de Montagagne.
Avant, j'étais toujours en cavale, avec mon père Arno et ma mère Adline. Pas sûre de comment on écrit leur prénom. Ils m'ont jamais dit pourquoi on fuyait. Juste que c'était pour que je sois en sécurité.
On restait toujours isolés des autres, ou alors dans des communauté très restreintes. C'est surtout ma mère qui s'occupait de moi. Elle était magnifique, ses longs cheveux noirs bouclés, la peau semblable à un ciel étoilé. On allait souvent en forêt ensemble. Elle me montrait à quoi ressemblait les différents animaux, et comment savoir par où ils étaient passés. Et elle adorait jouer à cache-cache avec moi. Elle était la plus forte à ce jeu. Elle m'avait même appris à utiliser le fusil de chasse qu'on avait.
Mon père, lui, était beaucoup plus en retrait. Il était très timide, il n'osait jamais approcher des gens, restait toujours à l'écart. Il était très malade, il toussait énormément. Il disait souvent qu'il avait mal au coeur, aussi. Les seules interactions qu'il avait avec moi, c'était pour s'assurer que je sache lire, écrire et compter. J'ai toujours eu du mal pour ces deux premières choses, et malgré mes très lents progrès, il était fier de moi.
On vivait toujours dans les bois. Mon père disait que c'était mieux pour nous, que ceux de la ville étaient des gens cruels et fous, et que rien ne nous arriverait tant que l'on restait ensemble.

Un soir, alors que l'on était seuls dans les bois, j'ai été réveillée par des cris. J'entendais ma mère hurler, ainsi que la voix de pleins de gens. Et des coups de feu. Mais je ne voyais rien. J'ai senti mon père me prendre dans ses bras et courir. Je pense que c'était la première fois qu'il m'enlaçait. Il a fuit avec moi, m'ordonnant de ne pas faire de bruit. J'ai voulu crier, appeler ma mère, pour lui demander où elle était. Je l'entendais seulement hurler mon nom.
Pendant plusieurs semaines, peut-être quelques mois, on a continué à errer. Mon père ne parlait plus. Il me donnait le peu de nourriture qu'on trouvait, et son état se détériorait.
On a fini par arriver ici, à Montagagne. Les gens d'ici m'ont accueillie. Pour la première fois, je me sentais chez moi. Ils ont un peu parlé à mon père, et ont essayé de l'aider.
Au bout de quelques jours, il a fini par partir. Il m'a dit qu'il s'était finalement décidé à aller en ville, à Toulouse. Qu'il fallait qu'il trouve de quoi se soigner, et que les gens d'ici s'occuperont de moi.

Il n'est jamais revenu.

J'ai trouvé ma place ici. Je suis l'une des chasseuse du camp. Je pars généralement seule, mais toujours avec un cheval. Parfois avec Brunette. D'autres fois, je monte Kellogg's. Ils me servent surtout à transporter le gibier.
Je n'ai jamais vraiment eu de nouveaux parents, car tous s'occupaient de moi. Voyant que j'aimais aller en forêt, Ernest m'a appris à chasser. Hélène s'est toujours occupée des chevaux, et elle m'a appris à monter. Sebastian m'a montré comment créer des bijoux avec les os des animaux chassés.
J'ai toujours eu du mal avec Paco. C'est un colosse. Il sait tirer, et il protège notre communauté depuis toujours. Parfois, il accompagne les caravanes marchandes qui vont chez les Audelac, et c'est l'un des seuls à être aller à Toulouse depuis l'Effondrement. Mais le fusil qu'il a... Je suis persuadée de l'avoir déjà vue auparavant.