Il se consume

Il se consume, l'odeur du cramé et de la pourriture m'arrache à la nuit.
Mes paupières, alourdies par la fatigue, se soulèvent et d'un pas lourd je me dirige vers ces crépitements frénétiques.
Ce bruit fait grouiller en moi des insectes longtemps oubliés, et là dans le salon baigné par l'obscurité, le cadavre carbonisé de la volonté gît.
Un rictus machiavélique tord son visage et soudain se meut :

-Voyageur sans âme, apporte moi donc du courage.

Paralysé, je la fixe, la peur s'immisce en moi comme ces quelques insectes qui s'agitent dans ma tête. Le silence lourd et redoutable ralenti le temps. La créature n'est plus là, la pièce vide m'oppresse et me presse dans ma détresse.

Plus d'odeur, plus de peur. Le sommeil me réveil, et comme une drogue me renvoie à une réalité secrètement espérée.