Tiens j'ai le même point de vue contre les chroniqueurs dans les émissions de merde comme quoi on n'est pas si loin lui et moi.
Un adulte ça n'a rien à dire et ça fait sa vie sans faire de vague.
Je crois qu'il est l'heure pour toi de jouer à tes jeux pour grand enfant.
Passé la provocation, il n'a pas tout à fait tort quoi qu'on en dise ici, au moins sur les points suivants :
1) Jouer au JV en étant adulte, c'est contribuer à perpétuer un comportement d'enfant (en dernière instance, il s'agit bien d'un jeu). C'est peut-être une bonne chose, ou pas.
2) La plupart des JV mobilisent des affects violents (tuer, détruire, taper, etc.). Ce n'est peut-être pas si anodin, même si on préfère répéter que "ça n'a pas de rapport puisque moi perso, je n'ai jamais écrasé des gens comme dans GTA dans la vraie vie".
3) Nous savons bien que jouer prend du temps et que ce temps pourrait être utilisé à autre chose, et par-là peut-être mieux utilisé (faire du sport, lire, bricoler, jardiner, apprendre des trucs, etc.).
Bref, des pistes pour une autocritique des joueurs... qui risquent d'être balayées d'un revers de main.
Les jv sont un loisir qui t'apporte du bonheur. Si ton truc c'est le bricolage alors le pratiquer t'apportera du bonheur mais en plus tu fais quelque chose d'utile.
Si ton truc c'est le sport alors en le pratiquant tu fais du bien à ta santé. Le truc des jv c'est que ça ne t'apporte strictement que dalle ormis de la culture g (dans le domaine du jv en grande majorité) et de l'imagination sûrement. En gros si tu parles avec un autre gamer c'est cool, le reste de la population te voit comme un mec qui pratique un hobbies inutile.
Oui, je pense aussi que pour certains profils le débat n'est pas anodin :
- un adulte qui joue alors qu'il a aucune situation ou une situation de merde
- un adulte qui passe plus de X heures par semaine à jouer
Sa vraie erreur c'est d'avoir limité sa provocation aux jeux vidéo, il aurait du parler des écrans en règle générale (smartphone, télévision..), voir plus, genre un adulte qui lâche sa femme et ses gosses pour aller au match ou boire des coups avec les potes il est pas moins gamin.
Personnellement je pense qu'il as complètement tort. Vis à vis de tes points:
1) Considérer l'action de jouer comme un comportement d'enfant c'est réduire les adultes a des actions qui ne sont tournés que vers la productivité ou les loisirs qu'on hiérarchise comme étant plus valorisateurs que le jeu. Personnellement j'aime les jeux vidéos, j'aime les jeux de sociétés qu'ils soient complexes ou non. En quoi ces loisirs seraient réservés aux enfants sous prétexte qu'on as un jugement de valeur?
2) les jeux vidéos comme tout médias véhiculent des thématiques inspirés de la vraie vie. Effectivement on trouve des jeux violents mais ils ne sont que le reflets de notre société, j'aime les jeux violents autant que les jeux qui me font rêver, construire, qui éveille la poésie etc. Films et JV sont deux médias différents mais on reproche moins aux films d'être aussi violents.
3) Nos vies nous appartiennent, le fait de passer du temps a tel où tel activité ne devrait pas être jugé. Si un cinéphile me dit qu'il passe son temps au ciné, personne ne lui reprocherait son activité. La raison voudrait qu'on est des loisirs variés pour ouvrir nos esprits au monde. Mais en soit, personne ne devrais commander quelqu'un d'autre à trouver de nouvelles activités sous prétexte qu'il n'aime pas cette activité.
A mon avis l'autocritique des joueurs devrait plutôt se faire sur la question "est ce que jouer est un point centrale de ma vie ? Est ce qu'il s'agit d'un loisir qui me ferme l'esprit par rapport au monde? Serais je prêt à m'ouvrir à d'autres loisir pour ma culture personnelle?
Ton tout dernier paragraphe est assez juste, mais précisément, il entre peut-être en contradiction avec les 3 points évoqués plus haut :
1) Effectivement on peut contester le fait que le jeu soit uniquement le propre de l'enfant. Mais le problème n'est pas tellement lié à un éventuel jugement de valeur. Jouer et aimer jouer, c'est de fait vivre sous l'empire d'un principe de plaisir immédiat. Et c'est peut-être se rendre par-là incapable de se soumettre à certaines contraintes, quand être mature, et donc adulte, c'est savoir renoncer, au moins en partie, au plaisir immédiat, pour assumer sa responsabilité et faire face à ces contraintes.
2) Va pour la comparaison avec les films (ou même les romans). Mais tu vois bien que dans un jeu, le joueur est précisément acteur. Regarder un film de gangster n'est pas tout à fait pareil que jouer au gangster soi-même.
3) Je crois que tu déplace le débat sur le terrain du jugement de valeur quand le sujet est plutôt l'emprise qu'à le jeu sur nous, et que n'ont pas vraiment les autres loisirs. Ainsi, le plaisir pris au jeu est tel que les activités "plus exigeantes", c'est à dire proposant un plaisir plus médiat, nous sont alors fermées. Combien affirment aujourd'hui qu'ils ne peuvent pas lire parce que l'appel du jeu est toujours plus fort ou parce que le plaisir pris est pour ainsi dire beaucoup plus facile d'accès ? De fait, puisque tu parles d'être plus ou moins ouvert ou fermé par rapport au monde, tu vois bien que le jeu empêche parfois littéralement de s'ouvrir à d'autres choses.
Mais l'on peut discuter, bien entendu.