Un autre dimanche matin...
Ce matin, j’ai envie de vous raconter notre histoire, celle qui bouleverse ma famille en ce moment. Il n’y a pas de raison particulière, juste un besoin de vider mon sac.
Nous sommes un couple de trentenaires, menant une vie paisible à la campagne. Chacun travaille, notre fille de huit ans va à l’école, tout se passe bien. Rien ne semblait pouvoir troubler notre quotidien.
Depuis plusieurs années, ma conjointe souffrait de douleurs abdominales. Elles allaient et venaient, supportables la plupart du temps. Les médecins lui conseillaient de manger moins de gluten, de limiter le stress… Et ainsi, les années ont passé, entre épisodes douloureux et consultations sans véritable réponse.
Jusqu’au jour où ça ne passait plus. Elle a insisté auprès de son médecin pour passer un scanner, malgré ses réticences. Et là, tout s’est effondré.
Un après-midi, en rentrant du travail, elle m’a annoncé la nouvelle : un cancer du côlon, avec des métastases au foie. Stade 4. Un choc d’une violence inouïe. Comme si tout le bonheur accumulé jusque-là nous revenait en pleine figure, transformé en douleur brute.
Les débuts ont été terriblement éprouvants. Nous étions plongés dans l’inconnu, suspendus aux résultats des examens, naviguant entre espoir et angoisse. J’ai 34 ans, et jamais je n’avais ressenti une telle anxiété.
Puis, tout s’est enchaîné à une vitesse folle. Rendez-vous médicaux, protocoles, et surtout, la chimiothérapie. Le plan était clair : six séances de chimio, une opération, puis six autres séances.
Aujourd’hui, nous sommes au milieu du chemin. L’opération vient d’avoir lieu. Les six premières chimios ont donné des résultats très encourageants : la maladie a nettement reculé. Mardi dernier, les chirurgiens ont retiré la moitié de son côlon ainsi que les métastases au foie. Un immense soulagement. L’opération s’est déroulée comme prévu, et le professeur a pu faire tout ce qui était nécessaire.
Même si l’absence de ma conjointe est difficile à vivre, nous savons que le plus dur est derrière nous. Elle est à l’hôpital pour guérir, et nous, nous avançons, jour après jour, avec l’espoir chevillé au corps.
La suite en commentaire.
La suite :
La prochaine étape, ce sont six nouvelles séances de chimiothérapie. Et après ? Nous ne savons pas encore. Un nouveau protocole sera-t-il nécessaire ? Un suivi renforcé suffira-t-il ? Pour l’instant, nous sommes dans l’incertitude.
Ce combat a profondément bouleversé toute notre famille. Ma femme est perçue comme une véritable guerrière, et elle le prouve chaque jour en affrontant l’épreuve avec une force incroyable.
Pour moi aussi, le choc a été immense. Difficile de ne pas laisser les pensées les plus sombres s’immiscer. Mais il faut tenir bon, avancer, pour elle, pour notre fille, pour notre famille.
Je ne sais pas encore quel impact cette épreuve aura sur nous. Vivrons-nous différemment ? Apprendrons-nous à profiter autrement ? Seul l’avenir nous le dira.
Mais s’il y a une chose dont je suis sûr, c’est celle-ci : il faut savourer chaque instant, dire à nos proches qu’on les aime, car tout peut basculer en un instant.
Merci de m’avoir lu.
Après toutes ces années de douleurs je trouve juste effarant que le diagnostic n'ai pas été fait plus tôt, même de la part du généraliste ; et pourtant en 13 ans de labo c'est pas la première fois que je vois ça.
Putain bon courage !
Que ça me saoul à chaque fois c'est retrouver ce balekouillisme des généralistes à ne jamais chercher au delà de leur égo de savoir; j'ai un copain qui à perdu sa femme à 34 ans d'un cancer du sein post-accouchement car pris à la légère par leur généraliste de merde. (= des simples montées de lait douloureuse, prenez des Doliprane).
J'ajouterai que ma toubib est de cette même race et j’appréhende le jour il arrivera une merde comme ça pour ma famille ou ma pomme...
Merci, le pire c'est quand elle s'est rendue aux urgences de l'hopital le plus proche. Retour à la maison avec une boite de Spasfon. Je savais meme plus quoi dire.
Mais je ne suis tellement pas surpris !
Dans des faits moins grave mais qui me sont d'actualité, je me suis savater la cheville au taf vendredi dernier.
Devant la débandade que fût la prise en charge du problème à mon taf, j'ai pris l'initiative de prendre directement RDV avec ma généraliste débile.
Bon, elle a pu m'accorder un RDV le jour même, j'ai poireauté qu'une heure trente dans la salle d'attente en chantant l'Ave Maria mais je ne vais pas faire la fine bouche la dessus, juste sur la prise en charge qui n'a pas duré 40 secondes, temps de parole dans le couloir inclus, le tout sans même voir ma cheville.
Je me suis retrouvé comme un con dégagé du cabinet avec mon ordonnance pour des anti-inflammatoire et des béquilles sous le bras. Je profite que la secrétaire passe à proximité pour lui demander:
-"mais...et on ne me fait même pas une radio?"
-"non mais vous savez maintenant pour se faire soigner c'est compliqué toussa, si ça va pas mieux demain vous faites le 15. Bon courage Mr Goldenfion"
Le surlendemain j'ai fais honteusement le 15 ( absolument pas envie de surcharger les urgences avec ça) vu la gueule de l'hématome, on m'a passé un toubib du service ou j'ai pu lui suggérer l'idée de faire une radio, réponse lunaire:
-"bah, vous avez pu poser le pied après l'entorse?"
-"oui mais ça me faisait super mal"
-"mouai, ça ne veut rien dire, t'façon on ne fait plus de radio systématiquement pour une entorse. Si ça ne va pas mieux demain appelé votre généraliste. Aurevoir"
Bref, je prends mon mal en patience mais bien heureux que se soit un accident du travail.
Yo ! dejà Force à toi et ta famille devant cette merde qu'est le cancer, c'est forcément des moments pénible a passer. En espérant que ça aille mieux par la suite.
Par rapport à ta blessure à la cheville, il y a un protocole trés clair sur l'indication à l'imagerie ou non. Le fait que tu puisses poser le pied et marcher est assez rassurant et ça exclu quasiment une fracture... A condition qu'un medecin t'ai au moins examiné le pied (ce qui n'a pas été le cas visiblement...).
Je ne sais pas si tu as accés à un kiné par chez toi qui pourrait t'aider un peu par rapport à ta douleur et pour la rééducation.
Hésite pas si tu as des questions, j'essayerais de t'aider!
Merci Marlebe, alors attention pour la parti cancer cela concerne @Hemelka.
Pour ma cheville, ça allait après ma foulure, se fût "propre" dans le sens qu'elle a dégagé que dans un sens et (d'après mes recherches) c'est le ligament latéral qui a logiquement ramassé (cheville droite qui a basculée, avant que je me vautre comme une merde).
Pas de "crac" entendu ni d'os pété a proprement parlé car j'ai "testé" ma cheville après la chute, mais le temps que personne ne sache quoi faire au taf et la cheville refroidissant progressivement, une douleur a finir par s'installer et prendre ses aises pépouses accompagné d'un œdème.
J'ai tiré ma vieille peau seul jusqu'à chez ma toubib avec ma voiture, évidement pas de place de stationnement proche et j'ai tapé une marche de l'enfer en limitant l’appuie jusqu'à son cabinet en douillant ma race.
Une fois assis dans la salle d'attente, c'est arrivé un point ou je n'arrivais même plus a reposer mon pied au sol sans douiller jusqu'à sous le genoux.
Actuellement ma femme est en plein dans des séances de kiné, elle a montrée une photo de ma cheville le lendemain et sa kiné qui a trouvée que ça méritait une radio vu l'hématome (cause du pourquoi je contacterai les urgences le lendemain). "De loin" elle s'avançait sur un arrachement de la malléole...
Dans mon malheur, cette kiné est une amie de ma femme et comme j'aurai (enfin j'espère !) des séances de kiné à effectuer ensuite, elle veut bien me les pratiquer car trouver un kiné est également devenu une sinécure !
Heureusement qu'il reste Choualtissimo pour se soigner, merci !
ah oui My bad pour la première partie, je suis un gland haha
Ok ok, effectivement là une imagerie s'impose, surtout s'il y aggravation dans les jours qui suivent. Le fait de ne pas pouvoir poser ton pied est suffisant pour commencer les démarches. C'est cool que tu ai un kiné à dispo !
J'espère qu'il y a rien de grave et que ça ira mieux pour la suite, bon courage !
Ca reste une pute de maladie et une rareté à cet âge, c'est pour ça que l'âge du dépistage va probablement descendre à 40 ans.
Il y a 2.3 fois plus de "chance" de choper un cancer du colon si tu es né après 1990 comparé à 1960.
Au niveau mondial les chercheurs sont unanimes, ils savent qu'ils sont passé à côté de quelque chose mais n'arrive pas à trouver quoi.
Au final la piste se dirige vers plusieurs causes encore inconnues.
https://www.leparisien.fr/societe/sante/ces-cancers-digestifs-qui-explosent-chez-les-jeunes-nous-passons-a-cote-de-quelque-chose-03-02-2025-PNMQXIRFOFEH3LNU2IAAVARGFM.php
edit: je supprime mon comm, vu l'histoire d'OP, c'est pas forcément le meilleur endroit pour des débats médicaux...
On est à une époque où la médecine a fait des progrès considérables, dans la gestion de la souffrance liée au protocole également.
Une fois que ta femme sera guéri, vous pourrez faire la liste de tout ce qui a permis ça. Et elle sera une version améliorée d'elle même puisqu'elle pourra faire caca plus vite grâce à son colon raccourci.
Moi je n'ai qu'un seul conseil... Enfin deux...
1) change de généraliste. La mienne est très pro et n'hésite pas à faire des examens.
2) il faut être acteur de sa santé, les médecins ne sont plus comme avant quand ils avaient plus de temps ou bien avaient plus de vocation médicale que financière.
Parfois face à un spécialiste, j'exige des examens ou bien je viens avec des docs imprimés de sites sérieux (vidal etc). Ils n'aiment pas ça mais ça te donne plus de crédibilité.
Une fois j'ai rétoqué un chir de merde qui voulait que je prenne un traitement qui était en cours d'arrêt par la secu car trop dangereux... Il était comme un con...
Ma nièce 4 ans de errance médicale, aucun médecin ne lui avait prescrit une irm... Résultat abcès dans la vessie. opération et tout est OK... Elle était passive, jusqu'à ce que je l'engueule pour trouver le bon médecin.
Maintenant c'est à nous d'être chercheur à la place du médecin dès qu'ils sortent de leurs zone de confort...c'est triste...
tout est dans le dépistage à temps put1 de sort !
coeur et courage pour vous 3. une épreuve dont tout le mode peut se passer. même si toute votre énergie passe dans ce mauvais moment et vous unie essayez de ne pas vous renfermer sur vous.
il faut aussi du courage d'en parler de ce maudit crabe pour l'exorciser et mieux le battre à vous 3
mes mots ne sont que platitudes mais j'exècre cette maladie "moderne" qui touche de plus en plus jeune
Courage à vous, à elle surtout. L'oncologie a fait de grands progrès et sait mieux traiter les stades avancés. Faudra être extrêmement vigilants par la suite et ne pas considérer cette première victoire comme définitive. Je ne dis pas que le combat n'est pas terminé, il faut juste être encore plus à l'écoute de son corps et ne rien prendre à la légère.
Cœur sur vous.
Putain la violence....Je ne peux que vous souhaiter courage et toutes les meilleurs choses possible pour affronter cette épreuve
Je sais pas quoi te dire tellement les mots sont futiles dans une telle situation.
Je poz comme un crétin pour te dire que ça me fait chier pour vous.
"Depuis plusieurs années, ma conjointe souffrait de douleurs abdominales. Elles allaient et venaient, supportables la plupart du temps. Les médecins lui conseillaient de manger moins de gluten, de limiter le stress… Et ainsi, les années ont passé, entre épisodes douloureux et consultations sans véritable réponse." Putain ça me fout la rogne si tu savais le nombre de fois que je lit ou entend des trucs du style
Plein d'amour sur vous, spécialement sur elle <3
Mon angoisse personnelle la plus palpable ce genre de chose.
On a 35 ans avec ma nana et une fille de bientôt 3 ans, j'ai l'impression d'avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête depuis sa naissance, du jour où ça arrivera..
Salut, déjà bon courage à vous, c'est une grosse galère.
Et pour essayer de t'apporter des éléments tes questions (même si tout le monde est différent) :
- oui plus rien de ne sera comme avant, mais pas forcément dans le mauvais sens du terme.
-Préparez ensemble (avec ses projets) le retour à la vie normale avec un garde fou, on prend vite des décisions hâtives (voyage good, tatoo bad).
-votre couple sera plus solide que jamais après, et tu es un mec génial de la soutenir dans cette merde.
-Elle aura peur toute sa vie que sa revienne, mais c'est clairement pas une excuse pour arrêter de vivre, avoir des projets à long terme, ou devenir dépressif.
-Elle a besoin de quelq'un d'autre que toi à qui en parler et toi aussi (un vrai ami, pas un psy).
Le plus dur est derrière comme tu as dit, maintenant la vie c'est que du bonus :)
De tout coeur avec vous, tant que tu ne vis pas cette épreuve, difficile de comprendre l'importance de la vie. Je croise les doigts pour la suite, et reviens avec de bonnes nouvelles. Coeur sur la petite qui doit terriblement angoissé, tu es son pilier encore plus que vital aujourd'hui.
