Je suis une horrible personne... Je crois.

Dans la vie, il y a beaucoup de chose que je déteste. Mais il y a des choses que j'ai en horreur comme la téléréalité, les poils aux tétons ou l'eau de la douche qui est à la bonne température, tu rentre dans la douche, puis là ça devient chaud, puis froid, puis chaud, et tu panique, tu panique et tu tripote les robinets au hasard, et tu te brûle alors que t'as froid, et tu te glace alors que tu te brûle, putain, saloperie !
Mais il n'y à rien qui égale mon aversion pour les araignées. Ce n'est pas de la peur, mais de la surprise mêlé d'aversion, je ne vais pas hurler en voyant une araignée à coté de ma tête, je vais faire un trou dans le mur et me défoncer les phalanges ( true story mais dans une porte, depuis je suis fragile des doigts... ).

Enfin, quoi qu'il en soit, j'en laisse quand même subsister certaines. Je veux dire, je vais pas non plus aller les chercher, je sais qu'il y en a, celles qui font leurs vie dans le coin de mur de mon bureau, trankil tant que tu viens pas essayer de me serrer la paluche.
J'ai tout de même noué une sorte de sympatie pour une espèce, celle qui fait pas peur, qui est presque ridicule quand elle se déplace, la pholque phalangide, cette fameuse araignée aux longues pâtes qui font leurs bases au coins des murs ! Celle ci réduit le nombre de ces putain d'enculés de fils de putes de moustiques et moucherons et restent dans leurs coin.

Vint enfin l'histoire que je voulais vous narrer à la base. Depuis quelque jours, l'une d'entre elle, que je nommerais Timoté, s'était réfugié dans le coin de mes chiottes. Ce soir, Timoté à voulu se dégourdir les pattes et s'est déplacé sur le mur. Moi, un peu pompette après une répétition musical riche en houblon, j'âlame aux chiottes pour pisser un coup lorsque soudain j'aperçâme la bête du coin de l'oeil, sur le mur, à la hauteur de ma tête. Pris de surprise mais concentré sur ma tâche, les Gaston stocké sur le coté des toilettes étant plus inestimable sur l'instant que l'attaque de ce qui me semblait être un monstre sanguinaire, je fut paralysé, comme si le temps s'était arrêté. Je regardais Timoté fixement, d'un regard de braise il me répondait, durant de longue secondes seul le bruit de ma vidange venait agrémenté la scène d'un romantique clapotis tel une relaxante cascade que t'écoute en ASMR. Suite à ce moment, je pris peur et mon ivresse m'emportas :
- "Vas t'en !" Lui criais-je "Ta place n'est pas ici !"
Timoté continua de me regarder, remuant lentement ses deux pâtes avant. Mes yeux d'alcoolique étant sur l'instant doté d'un pouvoir surnaturel me permettant de viser juste tout en regardant fixement Timoté, tel un éclair sur le moment je me rappelâme que je n'avais pas relevé la lunette des toilettes parce-que j'avais confiance en mes capacités, et parce-que j'avais la flemme, hors il était hors de question qu'une seul goute me force à devoir pencher mon dos meurtrit et bourré en faces de toilettes auxquelles j'aurais sans doute pas tirer la chasse risquant de basculer en avant et d'avoir la tête qui.. Enfin, je dit graisse. Je ne pouvais pas tenir cet état très longtemps, cela demandait trop de Mana, mon affaire prenant fin je me décida à imposer mon autorité de dépressif complexé
- "Retourne à ta place ! On avait placer des conditions !" m'emportais-je en m'armant d'une godasse alors que la terrible dernière goutte accomplissait sa quête diabolique ultime d'atteindre la lunette des toilettes, ma défaite est totale et l'humiliation me fit perdre la raison. Je donna un coup avec mon arme à coté de lui, il ne bougea pas d'un pouce, continuant de remuer ses pattes dans une sorte de douce danse.
- "Eh bah tant pis je t'ai prévenu !" lu cria-je avant de lui assener un coup de Lakai Renolds dans l’équivalent pour les araignées des gencives.

Quelques secondes s'écoulèrent alors que je regardais tristement les restes de Timoté. Dans mon ivresse je n'ai peut être juste pas compris, peut être qu'il n'a pas bougé parcequ'il me faisait confiance, peut être qu'alors que je lui hurlait dessus, lui, ne comprenant pas et me saluait chaleureusement !? Que de questions, cet instant me chagrine et me hantera sans doute, d'un point de vue philosophique. Timoté, à jamais dans mon ptit coeur de salaud. RIP

Edit: Déso pour les fautes.
Pour ce qui est de la goutte sur la lunette, l'opération a été un succès, la goutte a été absorbé, la chasse à été tiré et tout s'est bien fini.

TLDR: J'ai tué ce qui se rapprochait peut être, je ne sais pas, la question me meurtri, d'une possible amitié inter-espèce.