Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu (Karim Berrouka, 2018)

Auteur déjà traité par un choual à l'hétérosexualité douteuse (https://choualbox.com/vdSE6), Karim Berrouka est revenu en mars nous présenter son nouveau roman qui se focalise cette fois-ci sur la déconstruction du mythe de Cthulhu et du bestiaire Lovecraftien.

On y suit Ingrid, un parisienne un peu paumée de la vie, qui se retrouve du jour au lendemain catapultée au poste de pivot central d'une prophétie eldrichtienne tournant autour du Seigneur de R'lyeh.

En tant que lecteur touche à tout, j'ai bien aimé.
C'est assez rythmé, la patte de Berrouka arrive à rendre intéressantes de longues tartines de descriptions et malgré les quelques 300 pages du bousin, ça se lit assez vite.
Niveau humour, on est largement en dessous de ce à quoi nous as habitué l'auteur, en revanche.

En tant que grand adorateur de Lovecraft, j'ai trouvé ça amusant, mais pas bien folichon.
Si je devais décrire le bouquin en une phrase, je dirais que c'est une adaptation version "comédie française" d'une histoire du mythe.
On sent que Berrouka a potassée son Necronomicon avant de se lancer dans l'écriture de ce bouquin. Ça fourmille d'idées, certaines qui sont là juste pour la blague et d'autres tellement géniales qu'il est frustrant de voir qu'elles ne sont pas plus développées.
Cependant, son style - qui est pourtant génial dans le Club des Punk ou dans son recueil des Dirigeables - passe assez mal avec l'horreur mystique des sujets qu'il traite. D'horreurs indicibles découvertes petits à petits dans les histoires de Lovecraft, on passe un peu à un fourre-tout plus ou moins aléatoires de divinités, de créatures et de références.
Si vous cherchez une histoire dans la ligne d'écriture de Lovecraft, allez plutôt lire du Derleth.

En bref, c'est sympa à lire si vous aimez bien l'univers et que vous cherchez quelque chose qui sort un peu de ce qu'on voit d'habitude.
C'est pas ce que le retour à la mode de Lovecraft nous as apporté de pire, loin de là.

En revanche, si vous ne connaissez rien à Lovecraft, passez votre chemin.

C'est assez paradoxal d'ailleurs, puisque ce bouquin prend pour héroïne quelqu'un qui ne connait l'auteur que de nom, pour finalement se retrouver plonger dans son univers. Du coup, si vous n'avez pas vous même de bonnes connaissances (avoir au moins lu les principales nouvelles de Lovecraft) sur le mythe, vous allez nager dans la semoule, tellement le roman est clairsemé de références, de citations directes et de clin d’œil en tout genre.
Jusqu'à son ultime phrase, même.

En conclusion, si vous avez 6 € à mettre dans l'édition poche, n'hésitez pas, ça reste une lecture sympa.
Zoubis.

Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu (Karim Berrouka, 2018)
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