L’inévitable question
Je suis terrifié par ce qui se trouve après la mort. Malgré mon parcours scientifique, mon esprit rationnel et ma manière structurée de comprendre le monde, il m’arrive souvent de penser à ce qui peut exister après la fin. Beaucoup de gens riraient sûrement de ce dilemme, qu’ils jugeraient naïf ou absurde. Mais que tu le veuilles ou non, c’est un passage inévitable, un mur contre lequel on finira tous par se heurter.
Je ne sais pas comment l’expliquer, mais l’idée de sombrer dans le néant me glace le sang. Presque chaque soir, allongé dans mon lit, cette pensée revient. Et à chaque fois, un sursaut me prend aux tripes. J’ai pourtant lu de nombreux livres, y compris des philosophes stoïciens qui traitent de cette question avec calme et sagesse. Mais malgré cela, je n’arrive pas à lâcher prise.
Et au fond, je comprends pourquoi tant de personnes sont croyantes. Il est sans doute plus facile de croire en un avenir meilleur, en une forme de continuité après la mort, plutôt que d’accepter froidement que tout s’arrête, que tout ce que nous faisons finit par s’éteindre dans l’indifférence. Ce qui me terrifie le plus, ce n’est même pas la manière dont je vais mourir. C’est le simple fait de disparaître. De ne plus être. De ne plus penser. De ne plus exister. Et ça… ça me fout souvent les boules.
Je n’arrive tout simplement pas à accepter de disparaître. Je n’arrive même pas à décrire cette sensation : c’est quelque chose d’extrêmement désagréable, profondément angoissant, comme une oppression sourde qu’on ne peut ni nommer ni fuir.
Je te conseillerai d'aller faire quelques séances de psychothérapie (Lacaniennes de préférence). Histoire d'exprimer tes peurs et les comprendre pour mieux les appréhender voire les maitriser.
Je suis une tête de con qui pense que les Psychothérapeute sont des gros charlo, après je me trompe peu être.
Mouais, je suis pas sûr qu'une pseudo-science aiderait en quelque chose. Autant un psychologue ce serait mieux
La psychothérapie est un ensemble de méthode utilisées par les psychologues (Même si tu peux tomber sur un "simple" psychothérapeute non diplômé) Il faut donc la réaliser avec un psychologue diplômé voire un psychiatre ayant cette spécialité.
La méthode que tu as recommandé, la "Lacanienne" ou encore "Freudienne" relèvent de la méthode dite de la psychanalyse qui est différent de la psychologie ou de la psychiatrie qui eux sont reconnus par la médecine.
Merci de rebondir avec rationalité, ça fait du bien ^^ Mais tu n'as raison qu'en partie car dans la pratique, chaque psychologue se reconnait dans une école psychanalytique (la psychanalyse n'est qu'un outil ou une méthode au service de la thérapie psychologique, une des principales d'ailleurs). L'Univ de Rennes est Lacanienne et celle de Caen est Freudienne par exemple (mes connaissances ont 10 ans cependant...).
Par contre, la psychologie n'est pas reconnu par la médecine en tant que pratique scientifique, un psychologue n'est pas médecin car il n'y a pas de cursus dédié, là où un psychiatre oui car dispose d'une formation médicale préalable en neuroscience ainsi qu'une spécialisation si il le désire.
Et cela a à voir avec ce que l'on appelle les sciences dures qui se justifie par la démonstration et l'analyse statistique formelles (i.e. en langage mathématique pour les profanes), avec les sciences sociales qui en sont dépourvues (à ma connaissance cela dit) c'est quasi impossible à faire avec de l'humain (hétéroclite, changeant et presque aléatoire à moindre mesure).
Lacan a d'ailleurs essayé de formaliser la psychologie humaine mais a malheureusement échoué.
Serais-tu dans le domaine par hasard ?
Non je suis pas du tout dans le domaine donc je parle pas avec certitude, mais :
"chaque psychologue se reconnait dans une école psychanalytique" certains oui mais pas tous même si il peuvent le revendiqué.
Le psychologue et le psychiatre disposent d'un diplôme d'état reconnu à l'inverse du psychanalyste et de ce que je comprend une formation suffit pour devenir psychanalyste.
En gros un psychologue et un psychiatre peuvent devenir psychanalyste mais l'inverse n'est pas vrai sans diplôme. (psychiatre médecine 10 ans d'études et psychologue master 2, 5 années d'études)
D'ailleurs la psychanalyse est vivement critiqué pour ses méthodes et ses résultats plutôt moyens.
Je me dis que le monde a tourné bien avant ma naissance et qu'il tournera bien après ma mort. S'éteindre dans l'indifférence c'est le lot de 99% de la population, ainsi que de tombé dans l'oubli.
Je vis seul et je ne veux pas d'enfants, donc une fois que mes neveux, nièces, cousins, cousines ou amis seront mort, le monde m'aura oublié.
Pour moi la seule façon d'y remédier c'est de marqué son temps comme Einstein, Curie ou Khéops. Ses personnes là sont immortelle puisqu'on parle encore d'eux longtemps après leurs mort (c'est malheureusement valable pour les pires fils de pute de l'humanité comme le H ou Staline).
Puis je ne me pose pas vraiment la question, j'aurais le temps d'y réfléchir lors de mes vieux jours si je suis chanceux.
Profite du temps que tu as devant toi, éclates toi ouvre une bière ou deux et arrête de te "pourrir" la vie avec cette peur
Beh tu vois on est pas d'accords sur tout mais je te comprends tout à fait. J'irais même jusqu'à dire que je me retrouve dans ce que tu décris (sauf le parcours scientifique, comme tout bon gauchiasse qui bosse dans l'artistique mon parcours scolaire/de vie est full littéraire).
Évidemment j'ai eu droit à Épicure et à tous ceux qui ont succédé et se sont réapproprié sa pensée, étant moi-même plutôt cartésien je ne crois pas en une vie après la mort, à la réincarnation, aux âmes et tutti quanti. Ce serait cool que ça existe certes, mais je n'arrive pas à y croire.
Je trouve presque rassurant de te lire, c'est une peur que j'ai pas mal partagé à mon entourage et soit les gens s'en foutent, soit ils sont branchés spirituels et imaginent leur existence se prolonger façon "la mort n'est qu'un autre chemin".
Alors ouais je te comprends, je partage complètement ton sentiment d'angoisse, moi aussi j'aimerais me convaincre d'une forme d'existence quelconque après la mort, moi aussi l'oublie m'effraie au plus haut point, moi aussi le fait de m'imaginer juste cesser d'être, que tout s'éteigne, me tétanise et bien que je n'ai pas de solution à t'apporter, te lire me "rassure" j'espère que mon commentaire pourra faire de même pour toi.
Courage.
J'ai ex-ac-te-ment les mêmes angoisses. Mot pour mot ce que tu décris.
C'est complètement métaphysique comme question, comme se demander ce qu'il y a au "bout" de l'Univers.
Parfois c'est le serpent qui se mord la queue, j'y pense, et je tourne en boucle en me demandant si je vais arrêter d'y penser.
Je me dis aussi parfois que la vie est presque une malédiction, puisqu'elle nous condamne à mourir, nous éteindre comme on souffle une bougie. Et tout ce qu'on aura vécu avant n'aura de sens, puisqu'on sera mort. Donc plus de nostalgie, de mélancholie, on sera mort. Et le monde continuera de tourner. Et ptet que dans 1 000 000 d'années tout forme de vie aura disparue de la Terre, et l'Univers ne sera qu'un vaste champs de minéraux, et toute trace de vie aura disparue.
Et je suis assez heureux dans ma vie en plus, ma zouz ma fille ma famille mes amis, mes kiffs perso, j'ai des projets etc..
Mais cette angoisse de la mort, pouah..
C’est plutôt une bonne chose que tu puisses disparaître. Blague à part, profite bien y a rien après tu meurs tu pourris. Voilà
"Mais que tu le veuilles ou non, c’est un passage inévitable"
Point barre. Te morfondre ou croire au père noël ne changera rien, fais juste en sorte d'être en paix avec toi même.
Wouai... en fait, tu accordes bien trop d'importance à ta vie... tu dis que t'as un esprit rationnel et une manière structurée de comprendre le monde, mais pas du tout en fait, parce que t'as une peur irrationnelle de "disparaitre", alors que c'est juste inéluctable... et c'est absolument pour tous les étres vivant pareil.
La peur du néant, ça repose sur une projection, humaine, de la conscience actuelle, c'est auto-centré sur notre nombril... une construction mentale qu’une réalité tangible.
Au lieu d'avoir peur de quelque chose que tu ne peux pas maitriser, tu devrais plutôt te concentrer sur le moment présent, profiter de chaque instant que la vie t'offre et kiffer... juste bien kiffer sa mère la race de sa grand-mère !!! ça c'est rationnel, ça c'est comprendre le monde qui t'entoure pour nous, qui sommes chanceux de vivre dans un pays qui n'est pas (encore) en guerre/famine/dictature etc etc.
La mort fais juste partie de la vie, c'est une boucle, un ying et un yang et "disparaitre" étre "oublié" c'est franchement pas si grave... tout dans l’univers n'est que temporaire.
Je comprends ton point de vue, et je suis d’accord sur certains aspects : la mort est inévitable, et on gagnerait tous à profiter de l’instant présent. Mais ressentir de l’angoisse face à l’idée de disparaître, ce n’est pas un caprice ou un manque de rationalité. C’est une expérience humaine universelle, que même les plus grands penseurs ont explorée.
Mon intention n’était pas de me plaindre, mais d’exprimer une peur que beaucoup ressentent en silence. Tu dis qu’il ne faut pas y penser, mais pour certains, c’est justement en mettant des mots dessus qu’on arrive à l’accepter, à l’apprivoiser, et justement... à mieux vivre.
J'ai 45 ans, et à ce jour, j'ai perdu 31 personnes de ma famille, de tous d'âges (quelques heures jusqu'à 102 ans), de poids et condition physique générale en tout genre.
Y'a rien qui les relies, à part avoir de "mauvais gène" on pense, ou alors la malchance vas savoir...
Bref... juste pour te démontrer, que la mort, fait partie de ma vie depuis toujours, mais je n'en ai jamais eu peur, j'ai peur de souffrir wouai parce que ça fait chier d'avoir mal, mais mourir non, parce que j'ai pas le choix, y'a rien que je puisse faire pour changer ça.
Par contre, faire qu'on ne m'oublie pas, laisser une trace, un sentiment, ça c'est possible.
Parce qu'aprés avoir lu tes posts je penses que c'est ça ton véritable "soucis" étre oublié, je me trompes ?
Laisse moi te poser une question, t'as des gosses ?
Ce n’est pas forcément le fait d’être oublié qui me dérange. Ce qui me trouble vraiment, c’est simplement l’idée de disparaître. De ne plus exister, de ne plus penser, de ne plus ressentir. Je me fiche complètement qu’il y ait ou non une statue à mon effigie après ma mort. Ce n’est pas la trace publique qui compte pour moi, c’est l’effacement total de la conscience qui me glace.
Et non, je n’ai pas d’enfants.
En général, très peu de chance accepte de crever. C'est l'excès de réflexion humaine qui font qu'on en a peur tant que ca. Ça m'arrive d'en avoir peur et parfois pas. J'imagine juste rien après la mort. C'est juste fini, donc pourquoi en avoir peur ?
Ce qui m'aide un peu quand j'ai ce genre de pensées, outre arrêter d'y penser, c'est de me rappeler que le temps d'avant moi, le passé, ne me manque pas. Alors pourquoi le temps d'après moi le ferait ?
Une autre solution est de concevoir le temps comme une dimension d'espace. Mon corps occupe un certain espace dans les trois dimensions et cela ne me dérange pas qu'il n'en occupe pas plus, à part pour ma bite.
Moi c'est pas trop l'idée de la mort et de ce qu'il se passe après la mort qui me fait peur, mais plutôt l'impression que je m'en approche à vitesse grand V. Pourtant, je ne suis qu'à la moitié de ma vie (si tout va bien).
Concernant ce qui se passe après la mort, je me dis qu'à ce moment-là je ne serai plus en train de réfléchir aux questions du genre: Combien de temps il me reste à vivre? Est-ce que je vais souffrir? Qu'est-ce qu'il y a après la mort?
Parfois on se fait beaucoup de mal à se poser trop de questions qui gâchent notre existence.
Malgré tout quand je pense à "après la mort", je me dis que ce serait bien pire si on avait une vie éternelle.
C’est sans doute ma curieuse habitude de vouloir tout comprendre qui me pousse souvent à y penser : une porte inaccessible, impossible à décrire… ce que je trouve, au fond, assez terrifiant.
Je suis un peu comme toi avec un esprit plutôt cartésien. Et justement je crois que cela m'aide à comprendre que s'il n'y a plus d'activité dans un corps, il n'y a plus d'âme. Nos pensées ne fonctionnent que via nos neurones. Plus de neurones, plus de pensées, plus rien.
À la limite je préfère savoir qu'il n'y a rien du tout après la mort, plutôt que de savoir qu'il a quelque chose mais sans savoir ce que c'est (ce qui ouvrirait la voie à "est-ce que c'est mieux l'existence avant la mort ou après la mort?" )
Lis les épicuriens alors.
Leur approche de la mort est beaucoup moins "dramatisante" que les stoïciens.
Comme dit Bonbon Vaudou : "La vie c'est bon bon bon mais pas trop quand même".
La mort est aussi un soulagement, sans elle la vie serait infernale.
La question de l'après est éternellement ouverte, c'est un endroit parfait pour croire ça serait dommage de s'en priver.
rien ne se perd, tout se transforme
et puis il se passe peu être quelque chose du coté du monde quantique aussi
