Moto de légende #14

La Yahama TDR 240/250

Pour ceux qui connaissent la TDR 125 et non la 240, lisez bien cet article, car aucune comparaison n'est possible entre les deux.
La "grosse" TDR n'est pas simplement une 125 gonflée et réalésée, non ! Apparue bien avant la 125, il s'agit là d'une machine extrême, à part, un véritable Ovni sur roue, lâché dans la nature pour le plus pur bonheur de tous.
Apparue en 87, la TDR est la toute première super-motarde, même si à l'époque, ce nom n'est pas encore usité pour de tel machine.
Comme vous pourrez le voir, la position de conduite est droite et assez haute perchée, mais ne vous y fiez pas, c'est une sportive, sont cadre tubulaire double berceau est dérivé de la 250 RDLC, le moteur est celui de la 250 TZR (passé à 240cc par chez nous), les freins sont à la hauteur de ses performances, étriers 4 pistons et disque de 320mm, la fourche assez longue, n'offre pourtant qu'un débattement de 160mm (plus proche des sportives que des trails), le tout pour 153kg (tout pleins fait) et une puissance de 44ch !

C'est une moto qui se conduit haut dans les tours, le bicylindre 2 temps YPVS à 6 vitesses ne demandant que ça, il monte haut et fort, et promet un beau 180km/h avec le vent dans le dos.
Bien que facile à prendre en main, ce n'est pas une machine de débutant pour autant, il vous faudra de la poigne et un calbute en acier trempé avec un système de vidange automatique pour oser ouvrir en grand en toute circonstance, mais au prix d'un tel sacrifice, vous pourrez venir titiller nombre de sportives et laisser sur le carreau les moins vigilants d'entre eux !
Car même si sous les 6.000 (7.000 selon d'autres) le moteur est paresseux, une fois passé ce cap, c'est le délire complet, elle se cabre et vous tord les poignets.
L’accélération est fulgurante, la maniabilité déconcertante, le rêve de tout les arsouilleurs en sommes !

Personnellement j'en suis amoureux, et un jour elle sera mienne pour environ 3.000 petits euros, mais à ce prix, vous avez une machine increvable (mais les longs trajets sont à éviter !) et vraiment décalée.
Vous pourrez vous pavaner à sont guidon, dans un bruit d'enfer, laissant derrière vous l'odeur de l'huile brulée typique des 2 temps, pour les plus paresseux, je précise que le démarrage se fait à l’ancienne, à la force de la cheville.
C'est une moto collector, donc honte à vous si vous la pliez, car il n'en reste plus beaucoup à ce jour, en effet, elle ne fut produite qu'a peut d'exemplaires, entre 87 et 92, tandis que sa petite sœur, la 125, fut produite de 90 à 92 pour la Lightburner et de 93 à 2003 pour la Deltabox, que mon papi s'offrit pour ses 85 ans, soit une très belle carrière en comparaison.

Image 13 : TDR 125 Lightburner
Image 14 : TDR 125 Deltabox
Image 15 : RD 250 LC "i"
Image 16 : DT 200 R "i"
Image 17 : Encore une Deltabox
Image 18 : TZR 250 "i"
Image 19 : XT 225 "i"

Ps: "i" pour initiatrice du projet, ont servit de base pour le développement de la TDR 240/250.