Ce Parfum
Je la sentais encore, cette odeur emballant mon cœur au ralenti. Ce parfum si doux et si ravageur. Ce poison brûlant ma gorge et mes yeux. Elle le possédait, le maîtrisait ce parfum. Elle l'utilisait, pour leurrer, pour tuer. Ce langoureux poison parcourant mon corps, atteignait mon cœur. Mes membres étaient figés, mon esprit embrumé. Et j'avais mal.
Elle se tenait là, à côté de moi, et je respirais à nouveau de grandes bouffés d'air toxique. Il était trop tard, j'étais à sa merci. Telle une drogue, elle m'attirait, je ne pouvais m'arrêter. J'inspirais, le plus puissamment possible, ce parfum ravageant mon être. Mon feu intérieur me brûlait, et s'étendait, doucement, me transformant en tronc creux.
L'odeur me harcelait, et je tentais de m'y soustraire, mais elle était trop présente. Le parfum avait pris racine en moi. Les douleurs étaient insoutenables. Ma tête tournait, mes pensées incomplètes, ma vision floue. Le poison atteignait un point de non retour. J'aspirais les vapeurs toxiques de plus en plus rapidement, jusqu'à ne plus rien voir.
Mes yeux s'ouvrir, s'acclimatant non sans mal à la lumière ambiante. Mon crâne me faisait souffrir, de toutes parts. Je sentais encore mes organes carbonisés. Mais le parfum avait disparu. Je sortis, mais ne trouvais aucune trace de l'odeur.
Je rentrais, m'assis, réfléchis, cherchais une solution. L'heure n'était plus au mal, mais à la dépendance. J'avais besoin de ce parfum. Je voulais de ce poison.
J'aime bien. Je le dis au début parce que je vais te critiquer, mais tout ce que je ne relève pas, c'est que j'ai bien aimé, et toutes mes critiques sont "selon moi", je n'ai aucun bagage pour les justifier, seulement mon impression personnelle.
"Toxique" est un mot fort, le lire deux fois ça me dérange... Une seule fois suffit à imprégner tout ton texte.
Vers le milieu du 1er paragraphe : "Il était trop tard, j'étais à sa merci."*, tu arrives à une sorte de terme dans la lutte, la suite serait la résignation je suppose, ou l'agonie désespérée, mais plus tard je lis *"L'odeur me harcelait, et je tentais de m'y soustraire", ce qui me fait douter... l'enchaînement des sentiments semble erratique... à ce stade j'aurais pu le trouver très bien placé si il avait formulé plutôt comme quelque chose du genre "j'étais bien trop dépendant pour tenter de m'y soustraire, je l'appelais même.".
Après oui, en effet, le problème avec cette situation c'est qu'elle fait redondance avec le morceau précédent, tu as développé tout l'enchaînement des sentiments très rapidement.
Puis aussi la réutilisation de "poison". Je sais, ça claque, ça rythme, mais je trouve quand même que ça en fait trop.
Et juste petite faute d'orthographe liée très sûrement à une inattention :
"Mes yeux s'ouvrirent,", dernier paragraphe, tout début.
@Vaillant: Tout d'abord merci pour ta critique, ça aide toujours et ça fait plaisir !
Pour ce qui est de la faute, désolé, vraiment, ça m'énerve d'en laisser, et pourtant, il y en a toujours qui passent au travers.
Ensuite, en ce qui concerne le texte en lui même, j'ai en effet beaucoup moins travaillé celui ci. Je l'ai écris d'un coup, en peu de temps. Je pense que c'est surtout pour ça le côté flou, "bordélique" des sentiments. J'avais pas vraiment de plan, et je pense que je me perdais autant que le narrateur au fil de l'avancement du poison.
Pour la répétition des mots "Parfum", "Poison" et "Toxique", c'est vrai qu'ils sont peut être trop présents, mais je voulais vraiment faire passer cette idée, insister dessus, sans utiliser vraiment de synonymes. Je voulais, et je pense que j'aurais dû le travailler un peu plus pour arriver à ce résultat, que le narrateur se perde entre parfum et poison, bonne et mauvaise chose.
Enfin, au niveau du "je tentais de m'y soustraire", je suis tout à fait d'accord avec toi, même si en soit, je ne trouve pas ça choquant. Je le vois plus dans le sens "Je me rends compte que je suis à sa merci, mais je vais quand même essayer de me battre" et ce en vain. Le résultat reste néanmoins le même ; il perd.
Toutefois, et je me répète, mais je suis d'accord avec toi, ces deux phrases font un peu tiquer.
En tout cas merci encore pour ton point de vue !
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