Arbre

Le sol est brûlé, empoisonné par de noires coulées,
Elles me ceignent comme autant de vaines tranchées…
Ici bas, Mère nature s’est tue dans le chant du foret,
Haché par les coups d’un merlin peu gourmet.

Ils ne coupent plus, ils rasent ne laisse qu’un avenir...
Oublient une bête lame dans le bois, message en devenir :
Tout ce qu’il reste, un poids niait duquel s’écoule la sève.
Dans le bruissement des feuilles c’est Marche ou crève !

Mais enraciné depuis vos aïeux, vos pères,vos enfants
Je résiste quitte a finir seul au milieux d’un champs
Mes branches se plient à la thérapie des dix vents,
Complainte dans des sanglots à rosé, nos frênes d’antan

Il ne reste plus que moi, la forêt est partie à la chaîne
Mutilée, brisée, intoxiquée mon écorce n’est que haine.
Et ils replantent… Histoire effacée des souvenirs et du marbre
Je ne vois que la mort des compositions de vos « arbres »...

Je vomis ces humains ! Pour le dieu profit, toute leur cruauté…
Ils t’appellent Islande… Moi je t’implore … Thulé...Thulé… Thulé !