[ Philosophie ] Le désir (2/2)

Voilà alors avant tous pour les retardataires, voilà toutes mes boxs effectuées en philosophie : http://choualbox.com/recherche?q=philo&groupe=psychologie&pseudo=Thepeasant

Avant tout, la musique liée à cette notion est « One » de U2.

Mis à part ça, je souhaite dire que les boxs que je vais faire pour vous aider (et m’aider) à réviser le BAC ne sont pas comme les prépas BAC, elles ne résument rien, enfin si, mais pas sous forme de liste, ce ne sont pas des fiches. En fait ce sont plutôt des réflexions développés, qui vont servir à faire une chose essentielle : ouvrir votre esprit sur la notion étudiée, et par le biais de cette réflexion vous aider à beaucoup mieux comprendre le sujet et ses composants. Je ne vous conseille donc pas d’apprendre par cœur, mais plutôt de comprendre, rien de plus, le reste viendra tout seul.

Très bien ! La notion ici étudiée est «Le désir».
Alors c’est parti !

Nous allons plus nous intéressés au désir d’autrui, et non plus d’objets. Autrui est l’objet du désir, le désir amoureux est la tendance à ne faire qu’un avec l’autre. Mais la raison n’enseigne-t-elle pas de discerner tous les êtres de ce monde ? Pourquoi l’autre et moi ne serions qu’un ? Nous tomberions dans l’erreur de Narcisse, qui ne s’est pas reconnu dans le reflet de l’eau, qui a voulu se prendre dans ses bras et qui s’est noyé. Pourquoi ne s’est-il pas reconnu ? Car il n’a pas répondu à la demande d’amour d’Echo. Or, c’est par l’amour de l’autre que le « moi » se révèle à lui-même. Il faut savoir prendre du recul par rapport à soi-même, par l’intermédiaire d’autrui. Sinon nous sombrons dans de bien mauvaises situations : orgueil, amour de soi, narcissisme.

Mais inversement, ne pas repousser le désir de l’autre, n’est-ce pas aussi se perdre, se fondre en lui ? Comme devenir une tache noire dans la nuit, une vapeur dans un nuage… Suis-je encore moi-même si mon désir de toi est satisfait ? Et pareil pour toi, reste tu toi-même si ton désir de moi est assouvit ? En réalité, n’est-ce pas moi que je désire à travers toi, et toi à travers moi ?

Qui est cette autre personne que je désire, pourquoi je la désire elle en particulier, pourquoi ai-je l’impression que elle et moi pourrions ne faire qu’un ?
Pour nous éclairer, nous allons voir le mythe de Platon dans son ouvrage « Le Banquet », je nomme : le mythe des androgynes (racontés par Aristophane, dans le livre).

Le mythe des androgynes :

Les androgynes étaient des êtres sphériques. « Andros » signifie « homme », et « gunè » « femme ». Par rapport à notre morphologie, ils avaient tout en double : deux sexes (un féminin et un masculin), deux visages opposés comme sur une pièce de monnaie, 4 oreilles, quatre bras et mains, etc… Ils étaient très forts, très vaniteux, arrogants (2 fois plus que nous en fait), ils décidèrent donc d’escalader le mont olympe pour détrôner les dieux. Ces derniers qui restaient les plus forts, les vainquirent, et ne pouvant les tuer car ils avaient besoin de leurs offrandes, décidèrent de les punir. Zeus décida de les couper en deux, afin de les affaiblir, et comme avec un fil, il les coupa, et Apollon dieu de la beauté, et par conséquent de la chirurgie, fit son œuvre : il mit le visage droit, replaça les peaux pour y laisser que le nombril, et les polit pour enlever les plis… Les androgynes rejoignirent vite leur moitié et dans une étreinte acharnée tentèrent de se ressouder. Zeus plein de pitié, leur mis les parties génitale à l’avant pour pouvoir faire perdurer l’espèce, et durant l’orgasme, procurer une sensation de fusion qui nous rappellerait le bon vieux temps.


Voilà ! Nous serions donc ces demi-êtres. Dans la tradition grecque lorsqu’un invité partait de chez son hôte, ils cassaient un objet en deux et gardaient chacun une moitié pour pouvoir se reconnaître et renouer les deux moitié à la prochaine rencontre.
Le discours d’Aristophane dans ce livre, il est bien dit que jamais nous ne pourrons nous renouer, c’est physiquement impossible, la punition des dieux restera à jamais. Mais l’espoir de se renouer n’est pas interdit, et cet espoir c’est l’amour. Cet amour qui serait alors comme le médecin, et la maladie à la fois. Cet amour procurerait un illusoire soulagement, le temps de l’orgasme, puis nous referais souffrir le reste du temps.

Le désir de l’autre est donc le désir d’un moi, d’un autre moi qui aujourd’hui est appelé « nous ». Le vase aux morceaux recollés de sera jamais comme le vase initial, ne faire qu’un est différent d’être un. L’acte sexuel est un mime exalté de la fusion passée, il nous permet d’être dans l’autre, mais pas d’être l’autre (ce que nous recherchons pourtant).

Une question se pose alors : en quel esprit vis-je ? Et qui vit en mon esprit ?
La réponse est difficile, elle dépend de tout être, certains parlent d’âme sœur, certains n’y croient pas… Après tout ce n’est qu’un mythe.
Il est nécessaire d’étudier un deuxième mythe pour avoir fini le thème du désir, il s’agit du mythe d’Eros.

Le mythe d’Eros :
Pour fêter la naissance d’Aphrodite, les dieux font un banquet, et seule Pénia (déesse de la pauvreté) est à part. Mais Poros (dieu de la ressource) a trop bu de l’ambroisie (boisson des dieux) et s’est endormit contre un arbre. Pénia qui cherche des miettes le voit alors, et vient lui faire un enfant dans le dos. De cette union naît Eros, le dieu du désir et de l’amour.


Voilà, ce mythe et le mythe des androgynes sont très différents, les deux ont une vision différente du désir, de l’amour :

-Le mythe des androgynes a une vision négative de la chose : l’amour est un manque, une souffrance, un désir insatiable. Il donne une vision égoïste de l’amour, qui est en fait une recherche de soi dans l’autre. L’amour est une tentative perdue d’avance, de retrouver son état d’origine, et de ressentir la nostalgie.

-Le mythe d’Eros a une vision positive de la chose : l’amour est une puissance. Pourquoi ? Car Eros tiens de ses deux parents, il contient le manque, et le plein à la fois, il est ce que l’on appelle en Grec un « daîmon », un intermédiaire, un milieu. Il va être constamment en manque, mais va constamment chercher la ressource, c’est là toute sa puissance. Cette recherche va le faire vivre, lui donner des ailes, l’amour donne des ailes. L’amour est alors plus abstrait, c’est une direction à suivre.

Et voilà, on a vu le principal pour le désir ! Avec la compréhension et la connaissance de ces deux mythes, et des concepts simples des désirs d’Epicure, vous êtes bien barrés pour une belle dissertation à trois parties ! :)

[ Philosophie ] Le désir (2/2)
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anonyme
anonyme
10 ans

Petite anecdote, un androgyne de nos jours est une personne que nous n'arrivons pas définir comme étant un homme ou une femme. Elle ressemble à un homme, mais aussi à une femme.
Sinon l'image en lien, j'espère que vous l'aurez compris, est une illustration des androgynes (grecques cette fois-ci).

KsiiKsii
KsiiKsii
10 ans

@Thepeasant: tu peut dire tomboy pour aller plus vite

anonyme
anonyme
10 ans

@KsiiKsii: Albatard

KsiiKsii
KsiiKsii
10 ans

@Thepeasant: j'la baise quand même

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