[Texte] Pourquoi

Avec ma copine ça ce passe moyen en ce moment, je pense que de l'extérieur je suis dans une relation un peu destructrice, mais de l'intérieur c'est plus difficile de s'en rendre compte. Et elle m'a demandé de lui dire pourquoi j'étais amoureux d'elle. Je lui ai dit que c'était stupide, parce que ce qui me plaisait c'était l'ensemble, pas juste une partie. Mais bon, j'ai quand même fait l'effort. Je lui ai montré, elle a pleuré (mais elle est émotive c'est de la triche), et au final je sais pas vraiment encore si ça a servi à quelque chose. Je sais que ce n'est pas travaillé, ça m'a vraiment pris 5 minutes, à un moment c'est sorti, je me suis dit que de le reprendre ce serait un peu casser l'idée du truc.
Je sais pas si ça fait pas un peu fragile, mais je sais pas non plus si j'en ai vraiment quelque chose à foutre.




J’ai réfléchi beaucoup.
Genre beaucoup.

Et je n’ai pas trouvé. Je n’ai pas réussi à choisir.

Du coup je me suis dit que je n’avais pas la bonne méthode, pas possible, je peux pas ne pas savoir pourquoi je t’aime, alors que je sais que je t’aime.
Donc j’ai changé de technique, en fait, pour être honnête, j’avais toujours aucune idée de ce que j’allais bien pouvoir dire quand j’ai ouvert ce Word.

Mais après encore une dizaine de minutes de feuille blanche j’ai tenté autre chose. Je n’ai pensé à rien, puis j’ai pensé à toi. Et d’un coup ça m’as semblé limpide, je me suis rendu compte que la façon avec laquelle tu apparais dans mon esprit est toujours (à de rares exceptions près), la même.

Chaque fois que je pense à toi, tu n’es pas dans la même position, tu n’es pas habillée pareil, tu ne fais pas la même chose.
Mais à chaque fois à un moment tu me regardes, et tu souris.

Et ça, ça, ça fait comme un soleil dans ma tête, ça me fait chaud au fond de moi, ça me brûle un peu, ça me réconforte beaucoup, ça me donne envie de rire et de pleurer en même temps. Parfois toi tu ris, parfois tu m’aimes, parfois tu te rends juste compte que je suis là. Mais à chaque fois le même sourire. À chaque fois la même expression dans ton regard. Les mêmes émotions. C’est peut-être ridicule. Ça n’a surement rien à voir avec ce qui fait que tu m’aimes toi. Tu vas peut-être te fâcher parce que tu t’attendais à autre chose, parce que tu voulais que j’appuie sur une de tes qualités, ou sur un trait de ta personnalité. Mais non, désolé, c’est de ton sourire que je suis amoureux.
En fait, pas vraiment, je crois que je suis amoureux de ta joie. Et aussi de la manière que tu as de me regarder parfois, quand toi tu m’aimes. Il y a ce mystère de ne pas savoir ce que j’ai fait pour mériter ça. Et il y a le réconfort de me dire que quelque part tes bras m’attendent.

N. C., je suis amoureux de ta joie.
Alors s’il te plaît montre-la-moi.

Je t’aime.
T.