NSFWLe massacre de Wounded Knee, 29 décembre 1890

"Quelque chose d'autre est mort dans ce bain sanglant. Le rêve de tout un peuple. C'était un beau rêve..." Black Elk

Episode oublié de la mémoire américaine, le Massacre de Wounded Knee est pourtant un événement majeur dans la construction des Etats-Unis, et surtout dans la cohabitation entre "américains" et "amérindiens".

Nous somme à l'automne 1890. La tension entre l'état américain et les tribus Sioux du Dakota du Sud est alors à son apogée, après que le gouvernement ait décidé de rompre un traité passé avec les Lakotas en divisant une Grande réserve indienne en 5 réserves dont l'ensemble est plus petit. Le but: satisfaire les intérêts des propriétaires de l'Est, et obliger « les Indiens à se conformer au mode de vie de l'homme blanc, pacifiquement si possible ou sinon par la force ».

Désespérés et dans un état de grande pauvreté les Indiens vont alors adhérer au mouvement de la "Danse des Esprits" qui alimente le rêve d'un soulèvement général des tribus amérindiennes.
L'armée américaine va alors intervenir une première fois, le 20 novembre 1890 pour "disperser les Danseurs". Mais à la mi-décembre le chef indien Sitting Bull est assassiné ce qui fait encore plus monter les tensions. Les indiens craignant un massacre vont alors se disperser, traverser les frontières des états et errer dans les plaines enneigées. Evidemment, le gouvernent n'est pas d'accord avec ces déplacements et renvoie une nouvelle fois l'armée. Le 28 décembre, un escadron vient à la rencontre d'une des tribus menée par le chef Big Foot et leur demande de regagner la réserve, ce que le vieux chef accepte de façon pacifique.
Le 29 décembre au matin, 380 indiens dont 230 femmes et enfants se préparent à partir. Ils se réunissent, et l'armée leur demande de déposer les armes, ce que certains refusent. La tension monte. Les militaires crient. Et soudain, un Sioux sort son arme et tire.
La bataille ne dure qu'une heure. Toute la tribu est massacrée, femmes et enfants compris. Plus de 250 corps d'indiens gisent sur le sol gelé. L'armée, elle, ne dénombre que 25 morts.

Après ça, les corps des indiens sont jetés dans une fosse commune. Le peuple Sioux est donc le dernier à se soumettre. Aujourd'hui encore, les quelques amérindiens encore présent considèrent ce massacre comme l'une des plus grosse atrocité perpétrée par l'état américain.
Le massacre est encore sujet à beaucoup de débat.