Armes insolites de la Première Guerre Mondiale #4

1 – 4) Pariser Kanonen (Allemagne)
Alors que la guerre s'éternisait, l'état major allemand conçu le « Pariser Kanonen » (Canon de Paris en français) vers la fin du conflit. Malgré ce qu'on pourrait croire en voyant les images de l'engin, le but n'était pas de créer une arme donnant un avantage de puissance, mais un avantage psychologique. En effet, le but était de créer un canon assez gros pour pouvoir tirer sur Paris et ainsi terroriser les parisiens dans l'objectif de créer des troubles et des émeutes amenant le peuple parisien à demander l'armistice.
Pour se faire, ils conçurent un canon géant, comme on en avait jamais fais avant. Il lui fallait un calibre énorme, ainsi qu'un canon encore plus énorme, et une base spécialement conçu pour supporter le poids de ce géant. Les canons mesuraient de 34 à 36 m, les obus étaient des 210 mm pour un poids total de 750 tonnes. Mais le plus impressionnant restait sa portée de tir : 128 km ! L'obus tiré pouvait alors atteindre 40 km d'altitude, véritable record pour l'époque, seulement dépassé par le V2.
Sept de ces canons monstrueux furent utilisés entre mars et aout 1918. Les parisiens furent surpris par ces premiers bombardements, se demandant quel type d'engin révolutionnaire avait les allemands, et le canon fut rapidement surnommé « Grosse Bertha ». Mais les allemands n'obtinrent pas ce qu'ils désiraient. Les parisiens, bien qu’apeurés par ces frappes, ne se révoltèrent pas, et « s'habituèrent » aux tirs de ces canons. Ces derniers furent alors rapidement pris pour cible, jusqu'à ce que plus aucun d'entre eux ne tira sur Paris.
Au total, 367 obus furent tirés sur la capitale, faisant 256 morts, sur un peu plus de 4 mois. Bien que ce fut un véritable exploit technologique, ce canon s'avéra très coûteux pour, au final, être inutile.

5 – 8) Siemens-Schuckert R.VIII (Allemagne)
Toujours dans le but d'aller plus loin et de semer la terreur partout sur les territoires ennemis, l'armée allemande conçue dès 1916 un nouveau bombardier. Les avions de cette époque étaient tous expérimentaux, vu que c'était le début de l'aviation, et il fallait alors tout inventer. Pourtant, même là ils virent les choses en grand.
Les dimensions de l'engin étaient tout simplement incroyable : 7,4 m de hauteur, 21,7 m de longueur et 48 m d'envergure ! A titre de comparaison, le B-29 américain faisait 43 m d'envergure. C'était tout simplement un géant, bien plus grand que n'importe quel autre avion de toute la guerre.
Sans surprise, un tel projet prit du temps à se mettre en place, la première maquette en bois fut livrée en 1917 et le premier avion ne fut pas prêt avant la fin de la guerre. Cela dit, deux prototypes furent construits, le premier et unique complet fut fini en 1919. Pour cause d'un problème à un moteur, il ne vola jamais, mais il était prévu de voler à 125 km/h avec un rayon d'action de 900 km. Même si son armement reste inconnue vu qu'aucun de ces exemplaires ne fut déployé, il est clair que c'était un exploit de faire voler un tel avion à cette époque, et qu'une telle machine produite en série auraient pu semer la terreur sur une grosse partie de la France.

9 – 12) Fiat 2000 (Italie)
Pendant que les français et anglais produisaient des chars en masse, les italiens n'en avaient aucun. Il fallait impérativement remédier à ce problème, et dès 1916 la société FIAT fut sur le coup. Une maquette est présentée en 1917 et la configuration finale est achevée en 1918.
Malgré sa forme très disgracieuse, il était à la pointe de la technologie pour l'époque. Son blindage moderne, son armement conséquent, sa tourelle à deux places et sa fiabilité correct en fit l'un des meilleurs chars... en théorie, car il ne fut jamais déployé au combat durant le conflit. En réalité, les deux seuls exemplaires produits ne furent utilisés au combat qu'en 1919 en Libye italienne pour des missions de maintien de l'ordre.
Longueur : 7,4 m
Largeur : 3,1 m
Hauteur : 3,8 m
Vitesse : 8 km/h
Autonomie : 80 km
Armement : 1 canon de 65 mm sur tourelle, 7 mitrailleuses de 6,5 mm

13 – 16) Chauchat (France)
La Grande Guerre vit l'apparition en grand nombre des premiers fusils-mitrailleurs en France. Quand la guerre commença, l'armée n'avait pas de mitrailleuses légères, et vu que les mitraillettes n'existaient pas non plus, les soldats avaient une puissance réduite. Ne pouvant pas tout le temps utiliser de mitrailleuses lourdes, l'armée mit au point une arme plus légère, basé sur un fusil, mais avec plus de balles et pouvant tirer plus vite, créant ainsi le Fusil-Mitrailleur Chauchat en 1915. Avec un calibre de 8 ou 7,65 mm, une capacité de 20 balles et un poids de 8,7 kg, il était plus maniable que les mitrailleuses lourdes sur roues de l'époque.
Il n'avait rien d'exceptionnel en soit, mais son chargeur spécial lui donne une forme toute particulière, et son impact durant la guerre fut très important. Même si on en voit rarement dans les représentations de la première guerre mondiale, pas moins de 280 000 exemplaires furent produits. Utilisé par les Français, il fut aussi utilisé par les américains, les belges, les polonais, les russes et les serbes. Et servit même jusqu'en 1945 avec la Finlande et l'Allemagne nazi. Preuve que cette arme était loin d'être inefficace.

17 – 18) Rares photos de radio-téléphones allemandes. Ils fallait transporter les câbles à pied et une fois le dispositif mis en place, il fallait parfois pédaler pour fournir l'électricité nécessaire pour le fonctionnement de l'engin. Ici, les deux photos montre des soldats allemands.

Armes insolites de la Première Guerre Mondiale #4
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