Armes insolites de la Seconde Guerre Mondiale #2

1 – 4) Kyushu J7W1 Shinden (Japon)
Outre les allemands, les japonais sont également connus pour leur prototypes d'avions assez étranges. En réponse à la création du B-29 Superfortress américain, la Marine impériale japonaise chercha à créer des intercepteurs de courtes portées. Ils mirent au point le Shinden dès la fin de l'année 1943 avant de commencer la construction de deux prototypes en juin 1944.
Il avait pour particularité d'avoir un plan canard (avoir des petites ailes à l'avant, et des grandes ailes à l'arrière) ainsi que l'hélice placé à la queue au lieu du nez, ce qui lui donne cette forme étrange.
En soit, l'avion fut une réussite. Il était stable, très rapide, et était extrêmement bien armé : 4 canons de 30 mm et 4 bombes. Cela aurait fait de lui l'un des intercepteurs les mieux armés du Pacifique. Initialement, 150 exemplaires furent commandés, et il fut estimé à 1 086 le nombre d'avions pouvant être produit entre avril 1946 et mars 1947.
Sauf que le temps joua contre le Shinden. L'avion fit son premier vol le 3 août 1945, et deux autres le 6 et 9 août, alors qu'au même moment Hiroshima et Nagasaki étaient rayés de la carte. Au final, l'avion n'eut pas le temps d'entrer en production. L'un des prototypes fut démonté, et l'autre fut envoyé aux Etats-Unis pour être étudié, il est aujourd'hui exposé au National Air and Space Museum à Washington.
Longueur : 9,66 m
Envergure : 11,11 m
Hauteur : 3,92 m
Vitesse max : 750 km/h
Plafond : 12 000 m
Rayon d'action : 850 km
Armement : 4 canons de 30 mm, 4 bombes de 30 ou 60 kg.

5 – 8) Panzer VIII Maus (Allemagne)
En terme de projets de chars gigantesques, l'Allemagne nazi battait tous les records, mais peu furent ceux qui dépassèrent le stade de la planche à dessin. Le plus gros d'entre eux était le Maus. Présenté en 1942, un premier prototype fut construit en 1943 avec une fausse tourelle, et un second prototype, complet cette fois-ci, fut produit en début 1944. Le Panzer VIII était à l'image des chars de fictions : énorme, puissant, avec un blindage quasi impénétrable allant jusqu'à 220 mm et deux canons en tourelles.
Sauf que le problème était là : c'était un monstre. Son poids lui causa sa perte. En effet, il pesait 188 tonnes (l'équivalent de 6 Sherman américains!) ce qui lui donnait une fiabilité toute relative et une vitesse ridiculement faible. De plus, la grande majorité des ponts n'étaient pas assez robustes pour supporter son poids.
Sans grande surprise, ce projet irréalisable fut abandonné en 1944, et la commande de 200 chars fut annulée. A la fin de la guerre, les allemands sabotèrent les deux chars, mais ils furent tout de même récupérés par les soviétiques qui combinèrent les deux pour en faire un seul exemplaire intact. Ce dernier est aujourd'hui au musée de Kubinka à Moscou.
Longueur : 10,2 m
Largeur : 3,71 m
Hauteur : 3,63 m
Poids : 188 tonnes
Autonomie : 62 – 160 km
Vitesse : 10 – 20 km/h
Armement : 1 canon de 128 mm, 1 canon de 75 mm et 1 mitrailleuse de 7,92 mm

9 – 12 ) Hafner Rotabuggy (Royaume-Uni)
L'armée britannique voulut trouver un moyen pour envoyer des véhicules au-delà des lignes ennemies ainsi que d'obstacles (comme la Manche). Ils ont eu alors l'idée de créer une « jeep volante ». Pour se situer, les planeurs n'étaient pas très satisfaisant à l'époque, l'idée d'un char ou d'une jeep pouvant voler étaient alors une idée intéressante.
Un prototype fut construit en 1942, rajoutant un rotor ainsi qu'une queue d'avion à une jeep Willys. Même s'il ressemble à un hélicoptère, il ne pouvait pas décoller de lui-même, il devait être tiré par un avion avant d'être lâché en pleine air. Il fut testé de Novembre 1943 à Septembre 1944, et les résultats furent relativement satisfaisant. L'engin parvint à voler pendant 10 minute à une altitude de 122 m à une vitesse de 105 km/h.
Cependant le développement des planeurs, ces derniers pouvant transporter directement un véhicule, sonna la fin du développement de la Rotabuggy. Il n'existe plus aujourd'hui, mais une réplique se trouve au Museum of Army Flying à Middle Wallop, en Angleterre.
Longueur : 6,4 m
Largeur : 2,9 m
Hauteur : 2,06 m
Diamètre du rotor : 14,22 m
Vitesse max : 241 km/h

13 – 16) Fliegerfaust (Allemagne)
Vers la fin de la guerre, l'armée allemande voulut adapter le Panzerfaust (lance roquette antichar très efficace) en version anti-aérien. Le but étant de créer une arme portative capable de lancer des roquettes contre les avions volant à basse altitude. Ils conçurent deux versions du Fliegerfaust en fin 1944 : une version A avec 4 tubes et une version B avec 9 tubes.
Long de 1,5 m et pesant plus de 6kg, ces tubes accueillaient des roquettes de 20 mm que l'on rentrait par l'arrière, celles-ci se déclenchaient par salve de 0,2 secondes pour une portée d'environ 500 m maximum.
Au départ, 10 000 unités furent commandés en 1945, mais peu furent livrés. Environ 80 d'entre eux ont été retrouvés, et il n'existe presque pas de photos d'époque de l'arme. Malgré le fait qu'il n'ait quasiment pas servit, il n'en reste pas moins la premier lance-roquette portatif anti-aérien, et est considéré comme l'ancêtre des lances-missiles portatifs modernes.

17 – 19) Bat bomb (États-Unis)
Durant la guerre, les projets d'armements basés sur l'utilisation d'animaux ont toujours été très étranges, à l'image de la Bat bomb (non, ça n'a rien à voir avec Batman). L'idée de base fut conçu par Lytle S. Adams, un simple dentiste ami de la femme du président Roosevelt, ce dernier approuva l'idée en 1942.
L'idée était simple : larguer des chauves-souris armées de napalm sur les villes japonaises. Ils devaient attacher des petites bombes incendiaires à retardement sur des chauves souris, ces dernières seraient placées dans une « bombe » larguée à 1 525 m d'altitude avant qu'elle ne s'ouvre à environ 300 m, suspendue par un parachute. Les chauves-souris pourraient alors se répandre à travers la ville avant que les bombes ne soit lâchées par leur dispositif (on est quand même loin de la frappe chirurgicale). Il était prévu que 10 bombardiers B-24 puissent larguer 1 040 000 chauves-souris en un seul passage.
Un projet qui paraît fou, voir complètement débile, mais les essais furent étonnamment très satisfaisants. Dès 1943, ils testèrent leur Bat bomb sur une réplique de village japonais (les villes étant en bois, il était facile d'y mettre le feu). Les tests montrèrent que les chauves-souris étaient dix fois plus efficaces que les bombes incendiaires ordinaires, car elles se faufilaient partout, sur une distance étalée. Les Bat bombs auraient été prête pour l'été 1945, mais jugeant cela trop long, l'armée annula le projet en été 1944 car ils préféraient se concentrer sur le projet Manhattan.

Armes insolites de la Seconde Guerre Mondiale #2
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Ragarnoy
Ragarnoy
7 ans

Il manque le Horten 229, le Do 335, le Fa 269 et pour le meilleur du pire le Triebflügel

Zedix
ZedixCharles Darwin
7 ans

@Ragarnoy: Oui je sais, ils sont sur ma liste (sauf le Fa 269 et le Trieblügel vu qu'aucun de leur prototype n'a jamais été construit), je peux juste pas tout mettre d'un coup, des inventions bizarres/révolutionnaires y en a un paquet!

Dalin
Dalin
7 ans

Bientôt les navires et les animaux...

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