Mon Général, j’ai l’honneur de vous rendre compte…

En 2018, cadeau un peu spécial de départ à la retraite : baptème de l’air en Rafale, base de Saint Dizier.

Rapide check up médical le matin même pour effet de surprise, alors qu’il faut le faire dix jours avant et mini cours sur l’aviation, le vol s’annonce inoubliable.

Peu avant 13h, le rafale s’élance, 4G positifs, puis subitement 0,6G négatifs. Le passager se raccroche alors à… la poignée d’éjection, entre ses jambes ! Plusieurs détonations, le casque du retraité est arraché par le vent relatif, siège, casque et verrière s’écrasent plus bas sur lla piste d’atterrissage militaire. Une blessure au dos nécessitera une hospit’. La montre connectée indique que le coeur a fait 136-142 battements par minutes : stress maximal.

Le pilote se pose en mode décapotable s’extrait en toute hâte de son siège, de peur d’une éjection altitude 0 - 0 km/h intempestive car le sélecteur du mode d’éjection est toujours en mode éjection des DEUX sièges si une seule poignée est tirée... Il est blessé à la main par un éclat de verre de la verrière brisée en s'extrayant.

La sangle jugulaire du casque et le pantalon anti-G n’étaient pas serrés correctement.

L'éjection pilote ne s’est pas déclenchée. Le canot de sauvetage qui accompagne l’éjection en cas d’homme à la mer ne s’est pas gonflé.

La flotte de rafale B sera clouée au sol à partir du 27 mars 2019 pour pallier à ces dysfonctionnement, pour un coût inestimable en préjudice d’engagement opérationnel...

Le remplacement du siège aura coûté 200 000 €

Source :

https://www.defense.gouv.fr/portail/ministere/organisation-du-ministere-des-armees/organisation-du-ministere-des-armees/organismes-dependant-du-ministre/les-bead/bea-e/2019/rapports-2019/a-2019-03-i