Progrès et travail

Je suis toujours sidéré d'entendre unanimement dans les discours économiques et politiques l'incitation à travailler toujours plus et au placement de la valeur travail comme épicentre de la société.

Le cheminement de l'humanité a, au contraire, toujours consisté à rendre la vie plus facile en diminuant la charge de travail grâce aux progrès constants de la technique/des outils: les sténodactylos ont disparus hier, aujourd'hui ce sont les caissières qui sont touchées, demain ce seront les chauffeurs de taxis. La majorité des postes à pouvoir disparaitront à moyen/long terme, la lutte contre le chômage est mécaniquement vouée à l’échec.

Et la seule réponse proposée face à cela c'est de pousser toujours plus vers le consommation, de produire toujours plus (n'importe quoi et surtout n'importe comment) le tout en augmentant le temps de travail alors que l'on sait pertinemment qu'on épuise le système Terre à grande vitesse. Certains (je pense notamment à Bernard Stiegler) ont bien saisis la problématique et réfléchissent à des systèmes alternatifs mais toutes ces initiatives restent bien limitées ce qui est profondément déprimant.